13 juillet 2019

Marion Dufresne MayObs2 juillet 2019 Un volcan sous-marin au large de Mayotte

Marion Dufresne MayObs2 juillet 2019  Un volcan sous-marin au large de Mayotte

 Mayobs2 TàD La Poste 8-7-2019 code ROC 4571A 

Né à l'été ou à l'automne dernier, d'après les premières estimations, ce volcan sous-marin se situe à 50 kilomètres à l'Est des côtes mahoraises et à 3.500 mètres de profondeur, a expliqué la physicienne Nathalie Feuillet. D'un diamètre de 4 kilomètres, il culmine à 800 mètres. "On pense que le volcan a grandi depuis que l'essaim de séismes a débuté", selon la scientifique qui a participé à la première mission du CNRS.



Un mois après, une seconde campagne océanographique a révélé une coulée de lave au sud de l'édifice, d'une surface de 8 km2 et d'un volume de 0,2 km3 de magma, signe d'une éruption sous-marine. Le volcan "n'a pas grossi en taille mais a toujours une activité fluide à son sommet", précise Stephan Jorry, géologue de l'Ifremer. Selon lui, ces fluides n'atteignent pas la surface.

le volcan Dziani sur petite terre
photo JM Bergougniou

Depuis le 10 mai 2018, Mayotte a subi plus de 1.800 secousses de magnitude supérieure à 3,5 dont une trentaine de magnitude supérieure à 5. La fréquence des séismes "tend à freiner" depuis trois semaines, précise Stephan Jorry, même si des secousses de magnitude supérieure à 5 sont encore enregistrées. Cependant, il n'y a à ce jour pas de lien scientifiquement établi entre l'activité magmatique et l'essaim de séismes, a précisé le géologue, même si le gouvernement a jugé en mai que cette découverte permettait "de mieux comprendre les séismes sur l'île".


La vidange d'une ou plusieurs poches magmatiques vers le volcan a provoqué l'affaissement de l'île de 13 centimètres en moyenne ainsi que son déplacement vers l'Est par basculement, selon Nathalie Feuillet. Cet affaissement rapide inquiète le géographe mahorais Saïd Hachim. En effet, l'île s'affaisse normalement de 0,19 mm par an, "du fait de son poids", a expliqué le scientifique à l'AFP. Or, "130 mm par rapport aux 0,19 mm (...), c'est comme si en un an, l'île avait fait un bond dans le temps de 684 ans", a-t-il calculé, soulignant que des inondations d'habitations en bord de mer avaient eu lieu en mai dernier, lors de grandes marées.

Le Dziani Mayotte Petite-Terre
photo JM Bergougniou

Ce phénomène "géologique exceptionnel", selon le gouvernement, intéresse la communauté scientifique mondiale, d'autant que "les volcans sous-marins sont assez peu connus", dit Saïd Hachim. "C'est la première fois qu'on documente un volcan (sous-marin) avec des images du fond", se réjouit aussi Nathalie Feuillet. La mission en mer de mai dernier, mobilisant une vingtaine de scientifiques, a notamment permis de draguer le volcan et de ramener des échantillons de lave.
Le lac de cratère du Dziani sur Petite-Terre
photo JM Bergougniou

"On a découvert au large de l'île beaucoup de volcans", souligne Nathalie Feuillet. Mais seul le volcan sous-marin actif sera baptisé. La préfecture et le vice-rectorat ont lancé fin mai un concours auprès des écoles primaires et collèges de l'île pour "nommer cet édifice avant la fin de l'année scolaire".


Mont Choungui Mayotte
photo JM Bergougniou

Le Volcanisme à Mayotte

D’un point de vue géomorphologique, Mayotte est constituée de quatre massifs volcaniques qui ont permis au BRGM de retracer son histoire comme étant la suivante:

- Les massifs Mtsamboro à l’extrême Nord-Ouest et Bouéni au nord, au centre et au sud sont les témoins des deux importants volcans bouclier nés il y a environ 15Ma sur le plancher océanique et dont les basaltes fortement sous-saturés sont à l’origine de la formation d’une grande partie de Grande Terre entre 8 et 5 Ma. A partir de 5 Ma ces volcans commencent à se fissurer à leur périphérie, permettant à de longues coulées de laves fluides de s’épancher sur de grandes distances en empruntant les vallées creusées par l’érosion. Ces longues coulées, plus jeunes et donc moins altérées, forment actuellement des pointes se jetant dans la mer. Aux alentours de 3,3 Ma la composition des laves devient alcaline pour former des phonolites, plus visqueuses, qui empruntent les fissures du volcan pour atteindre la surface sous forme de dômes ou de neck dont le Mont Choungui et la pointe Saziley en sont des témoins.


Mont Choungui Mayotte
photo JM Bergougniou


- Entre 2,5 et 1,4 Ma, une distension N-S est à l’origine de l’amincissement et de la fissuration du plancher océanique. La remontée de magma associée à ce phénomène entraîne une baisse de sa pression interne et l’augmentation de son taux de fusion. Ce phénomène est à l’origine de la formation de l’importante masse de phonolites du massif M’Tsapere, au Nord-Est de Grande Terre.


Mont Choungui et la passe en S Mayotte
photo JM Bergougniou

- Le dernier massif, composé de la pointe Nord-Est de Grande Terre et de Petite Terre, date de moins d’un million d'année et est lié à la remontée d’un magma trachytique dans un contexte marin. A cet endroit, la rencontre de l’eau et du magma visqueux est à l’origine d’un volcanisme phréato-magmatique très explosif responsable du rejet de nombreux débris pyroclastiques et de la formation de cratères comme ceux que l’on retrouve proche de Kawéni, où, dans un passé plus récent le maar Dziani Dzaha. On peut également remarquer, dans une proportion plus modeste, un magmatisme de type strombolien ayant formé de petits cônes visibles proche de Mamoudzou ou formant « Le Rocher » de Dzaoudzi.


Moya le cratère  Mayotte photo JM Bergougniou
Petite-Terre Mayotte Dzaoudzi le rocher
photo JM Bergougniou
la Petite Terre est constituée,dans sa partie externe, de maars ou cratères effondrés. Ceux-ci ont engendré les paysages exceptionnels de Moya (cratères

effondrés et ouverts vers le large) ainsi que du Dzani Dzaha (cratère effondré non ouvert).

Ce site, d'une superficie totale d'environ 302 hectares, était auparavant classé comme réserve forestière sur près de 200 hectares gérée par la DAF (SEF). Malgré cela il était (et est encore) l'objet d'une appropriation foncière par la population (issue surtout des agglomérations de Labattoir et de Pamandzi), pour la pratique extensive de l'agriculture vivrière. La pression de l'agriculture (avec les feux) risquait, compte tenu de la démographie, des héritages successifs et de l'immigration clandestine (issue d'Anjouan), d'augmenter d'année en année. Ce site est à protéger pour sa biodiversité végétale encore grande dans certaines situations, ses paysages attrayants touristiquement (circuit GR) et ses 5 plages où viennent pondre les tortues marines.

Mayotte Les quatre frères ou Ilot Ziné
photo JM Bergougniou
Ces quatre blocs escarpés sont d'origine volcanique. Ils apparaissent séparés à marée haute, mais sont reliés à marée basse par un socle commun, entouré d'un petit platier corallien.


Les Ilots Choazil

Situés dans le Nord-Est de Mayotte, entre Chissioua Mtsamboro et, à environ 800 m le rivage de Mayotte (village de Mtsamboro), il s'agit de deux îlots, reliés à marée basse par une langue de sable blanc.
 
photo JM Bergougniou



Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Le premier, Malandzamiayajou, s'étend sur environ 800 m de longueur pour 330 m de largeur et, le second, Malandzamiayatsini, sur environ 800 m de longueur dont une plage de près de 500 m sur sa côte Est, pour 150 m de largeur.

Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Petite-Terre Le Rocher Mayotte  photo JM Bergougniou

Petite-Terre Mayotte le Dziani photo JM Bergougniou

Petite-Terre Mayotte le Dziani photo JM Bergougniou


Petite-Terre Mayotte le Dziani photo JM Bergougniou

SNA SUFFREN Lancement et prise d'armement Cherbourg 12 juillet 2019

SNA SUFFREN Lancement et prise d'armement Cherbourg 12-07-2019 




Plusieurs unités de la Marine nationale ont porté le nom de Suffren. 
Des vaisseaux de 74 canons sous la Révolution et l'Empire, un vaisseau de 90 canons mis sur cale à Cherbourg en 1824, il sera désarmé sous napoléon III en 1864.




Mis en chantier en 1866, le premier Suffren à vapeur fut construit à Cherbourg, sur les plans de Dupuy de Lome. Il fut lancé le 26 octobre 1870 et achevé 5 ans plus tard.Un cuirassé pendant la guerre de 14 (1899-1916), il fut coulé par un sous-marin allemand. Un croiseur lancé à Brest en 1927 dont on peut voir quelques images du lancement à Brest. Une frégate lance missiles lancée en 1968.

A Brest le 3 mai 1927 le croiseur Suffren est lancé en présence de Georges Leygues.




Le 29 mars 1967 à Cherbourg, le Général de Gaulle présidait au lancement du premier sous-marin nucléaire français Le Redoutable.


Cherbourg le 21 mars 2008 en présence du Président de la république Nicols Sarkosy était lancé le SNLE Le Terrible. il aura fallu 11 ans avant d'assister au lancement d'un nouveau submersible.















Pli reçu le 12 juillet 2019 portant une double oblitération :
 le bureau philatélique de Cherbourg Principal en date du 12 juillet 2019 
et la flamme 21618 A en date du 11 juillet 2019
Quelques explications sur cette double oblitération que je trouve pour une fois normale. le courrier reçu le 12 juillet n'a pu être posté que le 11 juillet au bureau de poste de Cherbourg. Les plis ont été antidaté par la Poste le 11 à la date du 12 juillet. Ils n'auraient du être mis dans le circuit postal que le 12. Malheureusement ils y cont rentrés le 11. Le 11 juillet au soir le centre de traitement du courrier de Caen Ctc Mondeville constate l'anomalie et corrige la date par l'oblitération du centre en date du 11juillet 2019.
2019 le Barracuda Suffren est lancé en présence de la Ministre Florence Parly


Le Président Em
manuel Macron était à Cherbourg-en-Cotentin, vendredi 12 juillet 2019, pour l’inauguration du sous-marin « Suffren », premier sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda. La ministre des Armées, Florence Parly, était également présente à la cérémonie.



· C’est la troisième fois qu’un Président de la République assistait à l’inauguration d’un sous-marin à Cherbourg. Emmanuel Macron était dans la Manche, vendredi 12 juillet 2019, pour le lancement du Suffren. Avant lui, Nicolas Sarkozy était venu en 2008 pour le Terrible, et Charles de Gaulle, en 1967, pour le Redoutable. Le Président Macron est arrivé à Cherbourg alentours de 11 h 15.



Le Suffren est le nouveau Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la Marine nationale. Cinq autres sous-marins de type Barracuda seront construits d’ici 2030. Le Suffren va remplacer leSaphir , sous-marin d’attaque 1re génération.




D’une durée de vie est de trente ans, le Suffren est présenté comme le sous-marin le plus silencieux jamais construit. Pour répondre à toutes ces exigences de navigation et de tactique militaire, le premier sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda, construit par Naval Group, est équipé de plus de 70 000 appareils. Avec une autonomie de 70 jours, le Suffren (99 m de long pour 4 600 t) pourra embarquer jusqu’à 63 personnes à bord.



Merci à Claude et Joël
Sources : 
Ouest-France Cherbourg

Pierre André SUFFREN





Né au sein d'une vieille famille provençale, fils du marquis de Suffren, Pierre André dit le bailli de Suffren de Saint-Tropez, a vu le jour le 17 juillet 1729 au château de Saint-Cannat, près d'Aix-en-Provence. Très jeune, il est attiré par la mer et entre à quatorze ans dans la Marine royale. 







Son courage, son infatigable besoin d'action le font remarquer. Au cours de deux batailles navales contre les Anglais, sa témérité étonne les marins les plus aguerris. Nommé enseigne de vaisseau en 1748, il décide après la signature de la paix d'Aix-la-Chapelle, de se mettre au service de l'ordre des Chevaliers de Malte. C'est dans les galères de ces rudes défenseurs de la foi chrétienne en Méditerranée qu'il recherche des navires barbaresques. Sa vie est dangereuse. Sa réputation de marin confirmé n'est pas usurpée.
En 1754, Suffren réintègre la Marine royale. Deux ans plus tard, on le trouve parmi ces marins français qui remportent l'une des plus belles victoires de ce temps, la prise de Mahon.






On retrouve Suffren en 1779, lors de la guerre d'Indépendance américaine. Il commande avec la fougue qu'on lui connaît le Fantasque, un navire de soixante-quatre canons opérant dans la mer des Caraïbes. Cet homme de fer, intrépide jusqu'aux limites du possible, intraitable avec ses officiers, s'efforce au contraire de comprendre les simples marins qu'il commande. Cette manière d'agir lui attire l'antipathie agissante des gradés et des officiers nobles, mais elle lui apporte la sympathie et le dévouement sans limites des hommes appelés à servir sous ses ordres.
Envoyé dans l'océan Indien, il devient la terreur des officiers anglais. Le commodore anglais Johnstone en fait bientôt les frais (1781).


Suffren pourchasse autant qu'il peut son principal adversaire, l'amiral britannique Sir Edward Hughes. Ce dernier tente d'éviter les navires de Suffren. En vain. Suffren est vainqueur. Il noue avec son allié indien Haïder Ali des liens étroits, ce qui lui permet de s'emparer des meilleurs mouillages des côtes de Ceylan.
La paix de Versailles (1783) interrompt la série des victoires de Suffren. Il est nommé en 1784 vice-amiral par les soins de Louis XVI, il meurt à Paris le 8 décembre 1788.

12 juillet 2019

Amers et Azimut Marine nationale Où sont nos navires ? 10 juillet 2019

Amers et Azimut

Amers et azimut
Situation des principaux bâtiments déployés au 10 juillet 2019
29 bâtiments  aéronefs    2 019 marins
Opération Chammal
FLF Aconit (mer Méditerranée)

Opération Corymbe
PHM Cdt Bouan (océan Atlantique)

Mission Jeanne d'Arc
PHA Tonnerre (océan Atlantique) + Alouette III
FLF La Fayette (océan Atlantique)

Préparation opérationnelle
PHM LV Le Hénaff (océan Atlantique)

Surveillance maritime
FREMM Provence (océan Indien) + Caïman Marine
FLF Surcouf (océan Indien) + Panther
FASM Latouche-Tréville (mer Méditerranée) + Lynx
BSAOM Champlain (océan Indien)
Patrouilleur polaire L'Astrolabe (océan Indien)
CMT Orion (mer Méditerranée)
Falcon 50 (Dakar)
Atlantique 2 (océan Atlantique)

Défense maritime du territoire
PSP Pluvier (océan Atlantique)
BSAM Rhône (océan Atlantique)
CMT Andromède (océan Atlantique)

Mission hydrographique
BHO Beautemps-Beaupré (océan Indien)

Opérations de guerre des mines 
CMT Lyre (mer Méditerranée)

Opérations de police des pêches
Patrouilleur La Glorieuse (océan Pacifique)
Patrouilleur La Moqueuse (océan pacifique)

365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, 1 sous-marin nucléaire lanceur d'engins en patrouille, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des Français. 

Mission Jeanne d'Arc PHA Tonnerre Charleston US juin 2019


Mission Jeanne d'Arc PHA Tonnerre Charleston FLF La Fayette Norfolk USA





Déployée en mission Jeanne d’Arc aux côtés du PHA Tonnerre, la frégate La Fayette a fait escale à Norfolk (États-Unis) du 23 au 29 juin 2019.

C’est dans l’État de Virginie, sur les terres où le marquis de La Fayette, l’amiral de Grasse et le comte de Rochambeau se sont illustrés aux côtés des troupes américaines lors de la guerre d’Indépendance, que les marins du La Fayette ont pu marcher dans les pas du « héros des Deux Mondes » éponyme.


Pour marquer le début de cette escale forte en symboles de l’amitié franco-américaine, le La Fayette a salué les forces navales américaines avec vingt-et-un coups de canon lors de son entrée dans la baie de Chesapeake, lieu de la victoire décisive de l’amiral de Grasse face à la marine anglaise. Un salut rendu également au canon par la base navale de Norfolk
.
V SPID 10909 PHA Tonnerre 27 juin 2019

Le 24 juin, une délégation de marins du La Fayette s’est rendue sur le site de la Joint Expeditionary Base de Little Creek-Fort Story devant la statue de l’amiral de Grasse en présence du consul général de France à Washington, du contre-amiral Charles Rock, commander Navy region Mid-Atlantic, et d’une délégation de marins de l’US Navy. Lors de cette cérémonie, un dépôt de gerbe a été effectué et une minute de silence a été observée en l’honneur des marins français et américains tombés en combattant ensemble durant la guerre d'indépendance des Etats-Unis.

Le lendemain, les marins du La Fayette ont visité le champ de bataille de Yorktown, où les forces armées américaines et françaises ont stoppé l’avancée des troupes anglaises vers New-York, étape décisive de la guerre d’Indépendance. Le moment fort de la visite était notamment la redoute numéro dix prise aux Anglais à la baïonnette par les troupes du général La Fayette.

Enfin, l’équipage s’est rendu le 28 juin à la résidence du consul honoraire de France en Virginie pour rencontrer les membres de l’Alliance Française locale et leur faire part de leur expérience de marins embarqués au service de la France.

Fier d’avoir contribué au rayonnement de la France aux Etats-Unis et d’avoir pu honorer la mémoire du marquis de La Fayette, l’équipage a ensuite retrouvé le PHA Tonnerre pour la dernière ligne droite de la mission Jeanne d’Arc.


V SPID 10909 PHA Tonnerre 27 juin 2019

Déployé depuis le 25 février 2019, le groupe Jeanne d’Arc a mis à profit son passage aux Etats-Unis pour conduire des activités de préparation opérationnelle du 27 au 29 juin 2019 avec les US Marines du Camp Lejeune et des moyens de la US Navy basés à Norfolk.




Pendant trois jours, les marins ont participé à un exercice de haute intensité avec la Marine américaine nommé Semper Thunder. Ils ont ainsi pu démontrer leur interopérabilité complète avec leurs homologues. Parmi les diverses interactions, on retrouve : la reconnaissance de plage, des actions amphibies et l’aérocombat. Ces exercices étaient configurés dans le cadre d’un commandement américain en mer.


L’ensemble des capacités du Tonnerre ont ainsi été exploitées. Le détachement des fusiliers marins du bâtiment a pu conduire plusieurs assauts amphibies au côté des moyens de la IIe Marine Expeditionary Force. Par ailleurs, deux hélicoptères américains V-22 ont effectués des vols tactiques au côté des hélicoptères Gazelle du Détachement de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre et de l’Alouette III de l’escadrille 22S.





Ainsi après avoir soutenu la frégate La Fayette pendant son escale, le USS Stout, navire de guerre américain, a appareillé également pour mener des activités conjointes à la mer. Un ravitaillement à la mer a ensuite été effectué avec le bâtiment ravitailleur USNS Robert E.Peary au profit des deux bâtiments de combat.



V SPID 10909 PHA Tonnerre 27 juin 2019




U.S. Navy Cmdr. Patrick Sutton, Naval Support Activity Charleston executive officer and 628th Mission Support Group deputy commander, waits for the Marine Nationale (French Navy) Landing Helicopter Dock Tonnerre to dock at the Columbus Terminal Port as part of a deployment stopover June 21, 2019, in Charleston, S.C. Sutton and Sailors of the 628th Logistics Readiness Squadron waterfront port operations spoke with leaders of LHD Tonnerre to ensure the crew received support during their stay in Charleston.
Engagements such as this provide opportunities to strengthen partnership between allies (photo by Tech. Sgt. Christopher Hubenthal)


(photo by Tech. Sgt. Christopher Hubenthal)



CHARLESTON, S.C. - Marine Nationale (French Navy) Landing Helicopter Dock Tonnerre is docked at the Columbus Terminal Port as part of a deployment stopover June 21, 2019, in Charleston, S.C. U.S. Navy Cmdr. Patrick Sutton, Naval Support Activity Charleston executive officer and 628th Mission Support Group deputy commander, spoke with leaders of the LHD Tonnerre to ensure the crew received support during their stay in Charleston. Engagements such as this provide opportunities to strengthen partnerships between allies. 

CHARLESTON, S.C. - Marine Nationale (French Navy) Sailors perform as Landing Helicopter Dock Tonnerre navigates toward the Columbus Terminal Port as part of a deployment stopover June 21, 2019, in Charleston, S.C. U.S. Navy Cmdr. Patrick Sutton, Naval Support Activity Charleston executive officer and 628th Mission Support Group deputy commander, spoke with leaders of LHD Tonnerre to ensure the crew received support during their stay in Charleston. Engagements such as this provide opportunities to strengthen partnerships between allies. (photo by Tech. Sgt. Christopher Hubenthal)


CHARLESTON, S.C. - U.S. Air Force 2nd Lt. Jonathon Mogan, assigned to the 437th Aerial Port Squadron, watches the Marine Nationale (French Navy) Landing Helicopter Dock Tonnerre move toward the Charleston Terminal Port as part of a deployment stopover June 21, 2019, in Charleston, S.C. U.S. Navy Cmdr. Patrick Sutton, Naval Support Activity Charleston executive officer and 628th Mission Support Group deputy commander, spoke with leaders of LHD Tonnerre to ensure the crew received support during their stay in Charleston. Engagements such as this provide opportunities to strengthen partnerships between allies. (photo by Tech. Sgt. Christopher Hubenthal)




CHARLESTON, S.C. - Members of the Marine Nationale (French Navy) watch Landing Helicopter Dock Tonnerre move toward the Columbus Terminal Port as part of a deployment stopover June 21, 2019, in Charleston (photo by Tech. Sgt. Christopher Hubenthal)

CHARLESTON, S.C. - U.S. Navy Cmdr. Patrick Sutton, right center, Naval Support Activity Charleston executive officer and 628th Mission Support Group deputy commander, speaks with members of Marine Nationale (French Navy) Landing Helicopter Dock Tonnerre at the Columbus Terminal Port June 21, 2019, (photo by Tech. Sgt. Christopher Hubenthal)
Merci à Joël 

11 juillet 2019

Humour dans le carré par Donec Salir 11 juillet 2019

Humour dans le carré par Donec : Salir 


Il y avait avant la guerre à l’angle de l’avenue Montaigne et de la rue du Boccador une officine tenue par un petit vieillard à barbiche qui souffrait d’une ouïe défaillante. Il s’était spécialisé dans la « fake news » avant l’heure et avait rencontré dans cette activité un réel succès. Il ne manquait pas d’émules qui perpétuèrent cette belle tradition. Rien ne les mettait plus en joie qu’une accusation bien délirante où l’intéressé était accusé d’avoir déserté, d’être au service de l’Allemagne ou d’avoir écrit des horreurs sur notre pavillon. Les preuves étaient en papier crépon mais on se les repassait sous le manteau avec gourmandise.



C’est ainsi que je découvre avec stupéfaction, il y a quelques jours que le Général de Gaulle, la statue du commandeur elle-même, lieutenant en 1916, était un couard. Il se serait rendu aux Allemands pendant la bataille de Verdun. Je tombai des nues.



Le Commandeur avait commencé son ascension dans les années vingt à l’ombre immense du Maréchal Pétain qui l’avait distingué entre tous. Il la poursuivit en 1940 en sautant dans l’avion du général Spears, se saisissant alors du « Glaive » tombé à terre. Pendant quatre ans il allait batailler ferme avec le monde entier pour imposer la France à toutes les tables de négociations possible et imaginables. La victoire acquise, en 1946, il parvint à gérer un pays au bord de la guerre civile entre ceux qui en tenaient pour « l’american way of life » et ceux pour lesquels seule comptait la bise qui soufflait de Sibérie. Jugeant alors que ses admirateurs manquaient d’enthousiasme, il partit pour une traversée du désert qui lui coûta beaucoup. Il s’en sortit dix ans plus tard avec l’aide de quelques généraux et colonels qui pensaient avoir trouvé en lui le parangon de l’Algérie française. Ayant pris la mesure du drame qui se jouait, le Général trancha dans le vif. Y avait-il un autre choix quand le monde entier, les Etats-Unis en tête nous tournaient le dos ? Après ces terribles abandons, le pays s’ouvrit vers l’avenir, celui de la « force de frappe » et du « Québec libre ».

Et voilà donc l’homme que l’on accusait de couardise au matin de sa vie. Naturellement en bon épigone de l’homme à barbiche les preuves consistent en « on m’a dit », bruit de coursives et médisances. L’attitude du Général est d’autant plus étonnante qu’en 1944 lors du défilé de la victoire, la fusillade qui éclate le laisse de marbre alors que tous vont chercher refuge sous les bancs du square. Lui reste impavide et debout…selon son habitude.

Nous allons conclure cette élucubration à laquelle nous n’accordons aucun crédit. Si dans « l’enfer de Verdun » le lieutenant de Gaulle avait voulu faire le matamore et mourir en héros, il nous aurait laissé nous dépatouiller avec le glaive qui serait resté à terre, les boutefeux communistes, les fous du FLN et les affres de la décolonisation.

Merci du cadeau et à la semaine prochaine.

Donec

Encore des raisons de raler : Madame de Maintenon et annulation des timbres premier jour

Maintenon et la Marcophilie navale

souvenirs de jeunesse

Encore des raisons de râler : Madame de Maintenon et annulation des timbres "premier jour Oblitérations multiples"


Flamme Maintenon avec l'aqueduc et le château

Habitant en Allemagne durant ma jeunesse, nous revenions pour les vacances,  avec ma mère et mes frères, chez mes grands-parents maternels qui habitaient un hameau de Maintenon. 


TàD illustré 1er jour Madame de Maintenon 28 juin 2019
L'aqueduc, le château, tournage de films, l'exploration du parc du château en traversant l'Eure, les parties de pêche là où nous pensions qu'il y avait le plus de poissons, La Folie et les anciens bâtiments contigus à la ferme. C'était les noëls, les battages dans la plaine de la Beauce, les parties de chasse à l'automne avec mon père... Donc je me faisais un plaisir de la sortie de ce timbre sur Madame de Maintenon. 
Mais Maintenon c'est aussi pour la Marcophilie navale l'évocation de la période sombre de la guerre 39-45, plutôt de la période de la drôle de guerre.


La Marine nationale à Maintenon Bureau Central naval Amirauté
20-3-40

Comme nous l'avons écrit dans un article précédent l'Amirauté prend ses quartiers en Eure-et-Loir au bord de l'Eure. Des baraques vont abriter les services du Ministère de la Marine à l'ombre des tours du château.


http://envelopmer.blogspot.com/2013/03/lamiraute-prend-ses-quartiers-au-bord.html


Maintenon est éloigné de près de 80 kilomètres de Paris, toutes les communications sont ramenées à Maintenon et secret oblige, un cachet Amirauté sans nom de ville est affecté à nos marins.

La correspondance transitait par la rue d'Anjou afin de ne pas révéler l'emplacement de l'Etat-Major.
C'est donc sous le timbre de cette section qu'étaient envoyées les instructions de l'Inspection Générale de la Poste navale.
La section Amirauté utilisa un matériel spécial avec heure et sans heure de la levée (*)
Lors du repli de juin 40, l'Etat-Major migra vers Tours Bordeaux puis Vichy.

Mais revenons à Madame de Maintenon et au désastre philatélique.


Le premier jour se déroulait le 28 juin 2019, le cachet de la Poste en fait foi...

Une enveloppe qui a du cachet... et du tampon
Les employés de la Poste locale ou du centre de tri ont tardé à traiter les enveloppes. Très certainement qu'au centre de tri, il a été constaté un décalage entre la date du premier jour et la date de traitement. Croyant bien faire (selon les règlements) le centre de tri a fait appliquer son timbre à date manuel sur toutes les enveloppes. Un cachet sur l'enveloppe mais aussi un cachet sur le timbre déjà annulé par le TàD illustré du premier jour... Nous pouvons admirer le désastre! et le maquillage de la Marquise.



Madame de Maintenon, née Françoise d'Aubigné est baptisée le 28 novembre 1635 à Niort. La "Belle Indienne" part aux Antilles avec sa famille quand son père est nommé "responsable" de Marie-Galante. Il ne sera jamais reconnu comme Gouverneur. C'est la misère à la Rochelle où la famille va vivre de la mendicité faute de recouvrer l'héritage de son père.


Elle épouse Paul Scaron poète et handicapé de 25 ans son aîné... « La belle Indienne » influence la deuxième partie de l'œuvre de Paul Scarron, qui fera ensuite fréquemment référence à la nécessité d'aller aux Indes et à la Martinique. Scaron lui transmet une grande culture.

Madame Scarron devient l’animatrice du salon ouvert par son mari, très fréquenté par les écrivains de l'époque. Dès lors, elle se tisse un solide réseau de relations avec les beaux esprits du Marais parmi lesquels se trouvent Françoise-Athénaïs de Montespan et Bonne d'Heudicourt, nièces du maréchal d'Albret, Madame de La Fayette, Madame de Sévigné, Ninon de Lenclos, et bien d'autres.

A la mort de Scaron (qui ne lui laisse que des dettes), son amitié avec Madame de Montespan la fait devenir gouvernante des bâtards royaux: Elle savait divertir et était discrète. On gagne toujours à servir le Roi!

Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres le château et le titre de Maintenon à Françoise d’Angennes, épouse d'Odet de Riantz marquis de Villeroy, et héritière de Charles François d’Angennes, marquis de Maintenon.


La disgrâce progressive de Madame de Montespan, compromise dans l’affaire des poisons, la mort en couches de Mademoiselle de Fontanges, dernière favorite du roi, puis, le 30 juillet 1683, celle de la reine Marie-Thérèse d'Autriche mettent fin au cas de conscience qui se posait à Mme de Maintenon concernant sa relation avec Louis XIV et lui permettent de prendre un ascendant grandissant sur le roi. 






Celui-ci, éternel amoureux, a besoin d'une femme, mais sa « conversion » l'incite à fuir le péché de la chair. Ne voyant pas d'utilité en une union politique avec l'infante Isabelle du Portugal ou la princesse Anne-Marie-Louise de Toscane, pourtant citées comme favorites pour le trône, le roi penche vite pour un mariage d'inclination avec celle qu'il aime et qui est appelée par les courtisans « Madame de maintenant »

En 1715, trois jours avant la mort du roi, Madame de Maintenon se retire à Saint-Cyr dans la Maison royale de Saint-Louis, pensionnat chargé de l'éducation des jeunes filles nobles et désargentées fondé en 1686.


Elle y reçoit, le 11 juin 1717, la visite du tsar Pierre le Grand qui était « venu voir tout ce qui en valait la peine en France ». Elle y meurt le 15 avril 1719.


Une sépulture qui va souvent changer de place 

« Les Élèves du Collège de Saint-Cyr à Madame de Maintenon 

Elle fonda Saint-Cyr, édifia la France ; 

Son tombeau fut détruit, ses restes outragés ; 

La jeunesse en gémit, et la reconnaissance 

Élève une autre tombe à ses mânes vengés 

Collache, Élève 


La dépouille de Madame de Maintenon d'abord enterrée dans la chapelle de la maison royale de saint-Cyr. Durant la Révolution, son tombeau est profané, sa dépouille est trainée dehors et offerte aux insultes de la foule. En 1802 le directeur du prytanée déplace le corps et le fait jeter sans cercueil dans une fosse de la cour verte. En 1805, les reste sont mis dans un coffre d'emballage et placés dans le débarras de l'économat...



En 1836, le colonel Baraguey d'Hilliers, commandant l'École royale militaire, rassemble le contenu de ce coffre et divers objets retrouvés dans le premier tombeau pour les faire déposer dans un mausolée de marbre noir placé dans un renfoncement du chœur de la chapelle

En 1890, des travaux ont lieu dans le sous-sol de la chapelle. Le premier tombeau est comblé et les premiers cercueils, en chêne et en plomb sont détruits, mais l'aumônier en recueille quelques fragments. En 1895, le général de Monard ordonne que ce premier tombeau soit restauré et il fait placer dessus une dalle : « Ici a reposé de 1719 à 1794 le corps de Madame de Maintenon, Fondatrice de la Maison de Saint-Cyr »



L'établissement occupé par les troupes allemandes est détruit par les bombardements en 1944. C’est pendant des travaux de reconstruction qu’on découvre, dans les greniers de Saint-Cyr, une caisse marquée « ossements de Madame de Maintenon ».

Ces restes, d'abord placés dans la chapelle royale du château de Versailles, sont enterrés depuis le 15 avril 1969 devant l'autel de la chapelle restaurée du nouveau collège militaire de Saint-Cyr, alors que toutes les dépouilles des Rois de France ont été dispersées à la Révolution. Sur la dalle en forme de croix, tous peuvent aujourd'hui lire : « Françoise d'Aubigné, Marquise de Maintenon, 1635-1719 ».

Plusieurs personnes participent à cette cérémonie : le colonel Loyer, chef de corps du collège, monsieur Raimbault, directeur des Études, le lieutenant-colonel Gentilleau, commandant en Second, monsieur Prince, Censeur, monsieur Gérald Van der Kemp, conservateur du château de Versailles, monsieur Sainsaulier, architecte en chef des bâtiments civils et des Palais Nationaux, les commandants des six compagnies, un élève par compagnie, l'adjudant-chef Chêne, président des sous-officiers, et le père Rey, aumônier du collège, ainsi que le président de l'amicale des professeurs.

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