30 avril 2019

L'ASTROLABE FAZSOI Madagascar avril 2019 VARATRAZA Océan Indien

Le patrouilleur polaire à Madagascar avril 2019 Diégo-Suarez VARATRAZA

Antsiranana Madagascar l'ile Rouge photo JM Bergougniou

TàD ANTSIRANANA (Diégo-Suarez) 17-04-19










Les composantes Terre, Marine et Air des FAZSOI ainsi que les forces armées partenaires ont mis en place d’importants moyens militaires sur 10 jours : près de 1100 hommes, 8 aéronefs, 6 bâtiments maritimes et une quarantaine de véhicules ont ainsi été mobilisés.

Cachet SPID 16-AVR. 2019 date d'arrivé sur Antsiranana
TàD ANTSIRANANA R.P. 17-04-19 date de la poste


L’organisation de cet exercice - intitulé Varatraza 2019 - du nom d’un vent local, est un réel défi logistique qui s’étend sur près de deux mois. Cet exercice de mise en situation s’inscrit dans le cadre de la coopération régionale mise en œuvre par les FAZSOI avec les autres pays de la Commission de l’Océan Indien.
TàD ANTSIRANANA R.P. 17-04-19 date de la poste

Le scénario retenu est celui d’une intervention sous mandat ONU dans une province contrôlée par des groupes rebelles qui menacent la stabilité de l’ensemble de la zone. Il illustre l’une des missions principales des FAZSOI : constituer une force déployable rapidement en vue de répondre à une crise régionale.


Pour maintenir un haut niveau opérationnel, les militaires de la Commission de l’Océan Indien s’entraînent régulièrement en travaillant particulièrement sur l’interopérabilité des forces armées alliées. Les interactions entre les différents pays sont facilitées par l’intégration d’officiers malgaches, mauriciens et seychellois au centre des opérations et de 250 militaires étrangers sur le terrain.


La coordination des moyens et la fluidité de la communication sont la clé de la réussite d’une opération militaire, d’où la nécessité d’exercices réguliers. Avec un état-major basé à Saint-Denis et des unités réparties dans tout le sud de l’océan Indien, les FAZSOI ont développé une expertise en termes d’opérations interarmées et interalliées. Elles peuvent à tout moment être déployées dans leur zone afin de défendre les intérêts français et soutenir leurs partenaires en cas de besoin.


Merci au vaguemestre de l'Astrolabe et au Commandant

29 avril 2019

Patrouilleur le Malin à Toamasina Madagascar avril 2019

Patrouilleur Le Malin à Toamasina Madagascar avril 2019 Varatraza





Des manoeuvres ont été organisées au large de Madagascar. Le Patrouilleur Le Malin a fait escale à Toamasina. Malheureusement la poste malgache avait perdu son encreur... pas de TàD


Madagascar le royaume de la 4L et de la 2CV photo JM Bergougniou

Les forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) sont déployées à Madagascar – région de Diego Suarez – dans le cadre d’un exercice majeur avec leurs alliés malgaches, mauriciens, seychellois et comoriens du 16 au 26 avril



mais aussi du pousse-pousse photo JM Bergougniou


quelques lieux accueillants aux noms martiaux et coloniaux photo JM Bergougniou

Toamasina qui signifie "qui semble salé" en malgache (ou Tamatave nom francisé) est une grande ville portuaire de l'Est de Madagascar, chef-lieu éponyme de la province de Toamasina et de la région de l'Est, située à 353 km au nord-est de la capitale,

Avec la colonisation française à la fin du 19e siècle elle devient, au détriment de Majunga, le premier port de l’île et donc la principale fenêtre maritime du pays. La majorité du commerce avec les Anglais transite alors par Toamasina


le centre ville de Toamasina Tamatave photo JM Bergougniou

En 1929, le premier port en eau profonde permettant de décharger directement à terre marchandises et passagers est construit par un consortium franco-allemand.

Aujourd'hui Toamasina est la deuxième ville de Madagascar et le premier port de l’île. La ville est également considérée comme la capitale économique du pays


Le Ramboutan ou litchi chevelu photo (c) JM Bergougniou 
Le ramboutan est aussi appelé litchi chevelu, est un fruit qui appartient à la même famille que les litchis, les longanes et les quenettes.

Depuis 2007, un grand projet minier conduit par un consortium étranger a métamorphosé l'économie de la région. Le projet Ambatovy (Sherritt, SNC Lavallin, Sumitomo Corporation), en plus d'avoir réduit sensiblement le taux de chômage, a réhabilité plusieurs infrastructures.


le port minéralier photo (c) JM Bergougniou

Ambatovy est l'une des plus grandes mines de nickel latéritique au monde avec une capacité de production de 60 000 tonnes de nickel et 5 600 tonnes de cobalt par an. Sa durée de vie est estimée à 29 ans. Il s'agit d'une coentreprise entre la société minière canadienne Sherritt (12 %), qui est également l'opérateur d'Ambatovy, Sumitomo Corp. (47,7 %) et Kores. Ambatovy est le plus grand investissement dans l'histoire de Madagascar et a fait du nickel le premier produit d'exportation de Madagascar, représentant 27 % des exportations en 2015

Dans ce bateau, il y a une grande sorcière. Merci à elle.Les bureaux du port photo (c) JM Bergougniou


bateaux à quai photo (c) JM Bergougniou


Tamatave vue du port photo (c) JM Bergougniou

Elévateurs et silos photo (c) JM Bergougniou

Ravalomanana s'est comporté à la tête du pays comme un chef d'entreprise. Ce qu'il est avant tout. Dans les années quatre-vingt, déjà, il a su, avec l'aide de la Banque mondiale, transformer sa petite entreprise laitière en une unité industrielle d'envergure, baptisée Tiko. Jusqu'à devenir le numéro 1 des produits laitiers. Tiko étend alors ses tentacules dans les domaines les plus divers : minoterie au silo du port de Toamasina (Tamatave), rizerie à Amparafaravola, huile alimentaire, chaîne de télévision et de radio (MBS) couvrant l'ensemble du territoire, magasins de gros (Magro), deux quotidiens en malgache et en français, une imprimerie, une entreprise de travaux publics, une agence de publicité. Ouf ! Difficile dans ces conditions d'éviter les conflits d'intérêts. L'Humanité 2009


SourcesPort de Tamatave 


FAZSOI

le marché à la vanille, aux épices aux bâtons de cannelle photo (c) JM Bergougniou


A Tamatave, il pleut souvent photo (c) JM Bergougniou


Abords du marché photo (c) JM Bergougniou


Les langoustes sont nombreuses et savoureuses photo (c) JM Bergougniou

Tamatave possède une importante raffinerie de pétrole assurant l’approvisionnement de la capitale. Son port est le principal port de mer de Madagascar. Il exporte les produits des cultures commerciales de la région : vanille, girofle, café.
La Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina (SPAT) est l’autorité en charge de la gestion et de l’exploitation du Port de Toamasina. Suite à la réforme institutionnelle initiée par le gouvernement malgache, les ports de commerce dont celui de Toamasina sont dotés d’une autonomie administrative et financière. L’Etat se désengage ainsi des activités à caractère industriel et commercial dans les ports et les délèguent à des sociétés privées.


Le Port photo (c) JM Bergougniou

Du point de vue historique, le port de Toamasina est l’un des premiers ports de Madagascar. Les premières infrastructures portuaires ont été inaugurées en 1935 mais le premier grand navire à avoir accosté au port fut le bâtiment français « le Maréchal Joffre » en octobre 1933. Un accostage réussi dans un port encore en construction. Ce fut un vrai point de départ des activités commerciales du port. Les armateurs ont depuis fait confiance au port de Toamasina. Aujourd’hui, le port assure près de 35 % des emplois directs de la ville de Toamasina sans compter les activités commerciales autour des opérations portuaires. Il est ainsi le plus grand pourvoyeur d’emploi de la deuxième ville du pays et est considéré comme le poumon économique de Madagascar.


dans la cale du riz photo (c) JM Bergougniou

Importation de riz par le port de Tamatave photo (c) JM Bergougniou 

28 avril 2019

Aviation Maritime Dunkerque Alexandre Lelaidier Médecin auxiliaire 1917-1918 Marine nationale

Aviation Maritime  Dunkerque Alexandre Lelaidier Médecin auxiliaire 1916-1918 

La famille Lelaidier est originaire de la Manche. Le grand-père était maitre forgeron. Son fils, Louis Alexandre Auguste sera marin, plus exactement commissaire. Il finira Commissaire général de 2e classe. Le petit-fils Alexandre  sera marin, médecin dans l'aviation maritime.

Nous avions déjà évoqué Alexandre Lelaidier dans un article sur le centenaire de l'aéronautique navale :

http://envelopmer.blogspot.com/2010/06/laeronautique-navale-cent-ans.html




Le principe de la création du "Centre d'Aviation Maritime" (CAM) de Dunkerque date de décembre 1914 et devient effectif en février 1915, après un bref passage à Boulogne.


Cette première carte était datée octobre 1916.


Carte modèle B
Cette carte était en principe utilisée par les civils à destination des militaires? Elle comporte un faisceau de sept drapeaux au centre de la carte. En haut sur une ligne "Correspondance des armées de la République".  A droite du faisceau de drapeau, un cercle de 27mm réservé au cachet postal. Catalogue des cartes postales de franchise militaire (Sinais et Weingarten)


Le centre est composé des escadrilles suivantes :

  • Escadrille d’hydravions de patrouille
  • Escadrille d’hydravions de chasse
  • Escadrille de bombardiers terrestres

Ces escadrilles sont équipées d’hydravions qui stationnent dans le port, au lieu-dit "Chantiers de France", et d’appareils terrestres qui sont basés sur le terrain de St-Pol-sur-Mer. L’unité deviendra le centre d’aviation maritime le plus important de la 1ère guerre mondiale, dont les aviateurs, basés près de la ligne de front, auront constamment à se frotter à l’aviation ennemie et rencontreront de nombreux sous-marins allemand dont le port d’attache de Zeebrugge est à proximité.
C’est aux hydravions du CAM Dunkerque que revient l’honneur d’être la première troupe alliée à libérer le port de Zeebrugge évacué par les allemands qui l’ont obstrué de mines.
Son principal commandant sera le lieutenant de vaisseau Jean de Laborde, pionnier de l’aviation maritime et sera, par la suite, l'amiral chef des forces de haute mer lors du sabordage de la flotte française à Toulon en 1942.
Le CAM Dunkerque sera cédé à l'US Navy en 1918

Alexandre, le fils du commissaire, est né en 1895. Il nous est connu par le SHD (Service Historique de la Défense) qui détient une partie de ses archives ( carnets personnels agrémentés de photographies et d'une carte (1914- 1920) ; photographie d'un groupe d'officiers au centre d’aviation de Saint-Pôl à Dunkerque (1918); mais pas toutes : témoin cette carte postale Correspondance Militaire .

Ici, nous sommes en 1918, le 11 mars. 
La carte postale est adressée à Madame et Monsieur Lelaidier.



au recto dans la marge de gauche un tampon rouge "A. LELAIDIER MEDECIN AUXIL"  et en dessous "AVIATION MARITIME DUNKERQUE"




Le cachet à l'encre violette "MARINE FRANCAISE SERVICE A LA MER"

Au verso le texte est bref.  il nous indique que tout va bien  "Santé bonne" et bien "reçu votre n°4"




La carrière d'Alexandre Lelaidier

Entré à l’Ecole principale du service de santé en 1914, médecin auxiliaire affecté à l’aviation maritime de Dunkerque (1916-1918), 


Nieuport 16 de l'escadrille des chasseurs terrestres du CAM de Dunkerque - Un exemplaire a été mis en service au CAM en juin 1916 - Cet avion était codé "1" - Dessin David Méchin.


Alexandre Lelaidier est envoyé à la division des brise-glaces de mer Blanche (1919), aux garde-pêche de la Manche (1923), puis à Beyrouth (1924). 

Il survit au naufrage du transport Vinh-Long (1923). Il embarque sur l’aviso Baccarat (1924), sur les croiseurs Pothuau, Gueydon et Thionville. 

Affecté ensuite à l’hôpital maritime de Cherbourg puis à la direction du service de santé de Toulon (1929-1933), il rallie le cuirassé Courbet avec le grade de médecin-principal (1934-1935). Il termine sa carrière à Cherbourg et à Toulon (1940).

sources :

Photos collection Terry Phillips

Photo collection Robert Feuilloy de l’ARDHAN

27 avril 2019

LORIENT 54 29 juillet 1803 Etats-Unis America Crowninshield Doak

LORIENT (54) 29 juillet 1803

Etats-Unis America Crowninshield  Doak 


Une lettre de 1803 envoyée de LORIENT à Paris va nous entraîner dans les relations politiques, commerciales, économiques entre la France, le Consulat et les Etats-Unis.
Jefferson


Les relations avec les Etats-Unis n'ont pas toujours été au beau fixe. Entre 1798 et 1800, la quasi-guerre (Quasi-War en anglais) est une période de conflit larvé entre la République française et les États-Unis, véritable guerre maritime non déclarée. Aux États-Unis, le conflit est nommé quelquefois la guerre non déclarée avec la France (Undeclared War with France).




Jefferson




Armand Tuffin marquis de la Rouërie


Au début de la Révolution française, les relations sont excellentes entre les républicains américains et les révolutionnaires français, mais elles se détériorent après l'exécution de Louis XVI en 1793 et surtout l'abolition de l'esclavage décrétée par le gouvernement français, à laquelle s'opposent les lobbies américains soucieux de ne pas donner des idées de liberté à leurs propres esclaves. Les Américains refusent de reconnaître officiellement l'aide apportée par la France pour leur indépendance.





Les Français reprochent aux américains leur refus de rembourser leur importante dette à la France, qui les avait soutenus au cours de leur propre révolution. Le gouvernement de Washington prétextait que la dette avait été contractée auprès de l’ancien régime et s’était éteinte avec lui. La France était également scandalisée par le rapprochement de Washington avec le Royaume-Uni, notamment le traité de Londres qui permettait aux États-Unis de faire du commerce avec la Grande-Bretagne, nation avec laquelle ils étaient en guerre.


 La frégate américaine Constellation défait le navire de la République La Vengeance devant Curacao durant la quasi guerre 


Les escadres de la marine américaine ont recherché et attaqué non seulement les corsaires français, mais aussi tous types de navires français, jusqu'à ce que la France du Consulat s'accorde à un règlement honorable. De leur côté, plusieurs corsaires s'enrichirent notablement et en peu de temps.

À partir de 1800, les deux parties souhaitaient mettre fin aux hostilités, et la quasi-guerre se termina le 30 septembre 1800 avec la signature du traité de Mortefontaine.


Il convient à ce propos de rappeler les tentatives des négociateurs français d'obtenir des Américains le versement de quelques subsides que ceux-ci refusèrent de verser au grand dam de M. de Talleyrand, Bellamy, Sainte-Foix et autres. Les américains appelèrent cette affaire "X.Y.Z. Dispatches".


À la fin du conflit en 1800, on estime que les Américains ont capturé 85 navires français, dont un nombre important de captures effectuées par des cotres privés. De leur côté, les Français ont saisi plus de 2000 bateaux marchands américains, entraînant une augmentation très importante des primes d'assurances commerciales.




















Revenons à notre lettre expédiée de Lorient le 29 juillet ce qui correspond au 30 Messidor an 11.


Une lettre de Lorient adressée à John CROWNINSHIELD à l'hôtel de Boston, rue de Vincennes à Paris. La lettre est taxée 7 sols. 


Elle arrive à Paris comme l'atteste le cachet rond rouge au verso le 15 thermidor AN 11 soit le 3 août 1803.










Le contexte politique Le Pdt Jefferson obtient du Sénat l'envoi de Monroe en mission extraordinaire en France. Il doit proposer un partage d'autorité de la Louisiane à Bonaparte.

En 1803, alors que la guerre a repris avec l'Angleterre, le pouvoir de Napoléon Bonaparte reste fragile et fait face à diverses menaces. Il est notamment confronté à une augmentation du nombre d'attentats perpétrés par des royalistes contre sa personne.

16 avril 1803 – La levée de soixante mille conscrits est inscrite dans une loi.  


1803 vente de la Louisiane aux Etats-unis


- 30 avril 1803 – Signature à Paris par Robert Livingston, James Monroe, François de Barbé Marbois et Michael Ryan Toussaint du Traité de vente de la Louisiane aux États-Unis (Louisiana Purchase) ; le prix : 80 millions de francs, dont sont déduits 20 millions d'indemnité aux Américains lésés par les opérations maritimes.



- 11 mai 1803 – La France rejette un ultimatum anglais exigeant l'évacuation de la Hollande et l'approbation de la présence britannique à Malte. 
– 12 mai 1803 – Le traité d'Amiens est rompu. L'ambassadeur d'Angleterre quitte Paris. 

– 13 mai 1803 – Le gouvernement anglais manifeste sa volonté de conserver Malte pendant dix ans ; il réclame par ailleurs que les Français évacuent la Hollande. 


Conscrit 1809-1810


– 16 mai 1803 – Rupture entre la France et l'Angleterre. 

– 17 mai 1803 – Un embargo est décrété par le gouvernement anglais sur les navires français et hollandais. L'Angleterre s'empare de plus de 1200 vaisseaux et de 200 millions de marchandises. 


– 20 mai 1803 – Le Premier Consul annonce, dans un message au Sénat, au Corps législatif et au Tribunat, la guerre avec l'Angleterre. 
– 22 mai 1803 – Ordre est donné d'arrêter tous les Anglais se trouvant en France. 
– 23 mai 1803 – Déclaration de guerre de l'Angleterre. 




 20 juin 1803 – L'introduction dans les ports français de denrées et de marchandises arrivant des colonies anglaises ou d'Angleterre est prohibée. 
– 22 juin 1803 – Le succès de la guerre contre l'Angleterre fait l'objet de prières publiques. 
– 24 juin 1803 – Voyage d'inspection du Premier Consul dans le Nord de la France et en Belgique.

4 juillet 1803 – Capitulation de l'armée du Hanovre à Artlenburg. 


– 12 juillet 1803 – Napoléon Bonaparte dresse un premier plan de débarquement en Angleterre.



le 29 juillet 1803 William D. Doak écrit de Lorient à John Crowninshield à Paris.
Il dit être arrivé il ya quatre jours (25 juillet 1803), très fatigué et s'excuse de ne pas avoir écrit plus tôt.  
Le bateau par lequel il est arrivé à Lorient a-t-il donc brisé le blocus des ports imposé par les Anglais depuis juin?.  Ou a-t-il été considéré comme un navire d'un pays neutre? 
Il faudra que je creuse ce sujet...
Ceci peut peut-être expliquer la fatigue dont il fait état.


"I arrived here four days since much fatigued..."
 mais il semble avoir apprécié la traversée sur l'America :
 I am glad to say I find America a very fine ship. 
 Effectivement l'America semble un bon marcheur et est passé entre les mailles du filet britannique.


Il dit que d'ici quelques jours il sera prêt à reprendre la mer, il pense partir pour Boston d'ici 15 à 20 jours. Donc une nouvelle tentative de forcer le blocus anglais.

I think we shall depart in 15 or 20 days for Boston...
Il propose ensuite ses offres de service à l'armateur pour cette période avant le départ.

It will be useless for me to say any and .... command you may have for that quarter.

Les Crowninshield d'origine danoise et allemande voit leur ancêtre émigrer en Amérique à la fin du 17e siècle. Il s'installe à Boston Massachusetts et la famille va entrer dans le groupe des Brahmins de Boston. La famille installée à Salem va aider au développement de la ville.





George Crowninshield (1733-1815) fonde l’entreprise de transport maritime Crowninshield & Sons avec ses cinq fils.

À Salem, la famille construit le quai de Crowninshield, l'un des trois principaux quais de la ville. 
Les Crowninshield jouèrent un grand rôle dans le commerce international du thé, de la morue , de la mélasse , du vin de Madère , des oranges de Valence , des raisins de Málaga , du sel , du fer et d'autres produits.

le quai Crowninshield à Salem George Ropes (1788-1819)


La première référence que j'ai pu trouver concernant un corsaire Crowninshield est un autre navire plus ancien lui aussi appelé America, qui a servi pendant la quasi-guerre avec la France (1798–1800).

Par la suite, Salem a envoyé 40 corsaires pendant la seule guerre de 1812 dont AMERICA
Lorsque la guerre éclata en 1812, la marine américaine était sous-préparée, ne disposant que d’une douzaine de navires opérationnels. La Royal Navy, cependant, comptait environ 110 navires de guerre, 4 navires de 50 canons et 134 frégates. Pour compenser ce désavantage manifeste, les États-Unis ont mis en service environ 500 navires privés en tant que corsaires.
«le plus grand, le plus rapide, le plus chanceux et le plus célèbre des tous les corsaires qui ont  quitté le port de Salem » Old-Time Ships of Salem, Essex Institute, 1922
Construit en 1803, l’ America était à l’ origine un navire marchand qui avait une longueur de 114 pieds, une largeur de 30 pieds et deux ponts. 
Mais en 1812, lors de sa transformation en corsaire, ses dimensions ont été réduites pour la rendre plus rapide et plus maniable, afin de mieux répondre à ses nouvelles attentes. Il passera à 108 pieds de long et son pont supérieur sera enlevé, ce qui lui permet d’atteindre une vitesse maximale de 13 ou 14 nœuds.
Maquette d'AMERICA

Opérant principalement dans l'Atlantique Nord, AMERICA a capturé quarante-sept navires, vingt-sept qui ont été renvoyés aux Etats-Unis. Ces vingt-sept navires et leurs cargaisons ont été évalués à 1,1 million de dollars.

Sources :

PHA Mistral à New-York du 7 au 12 mai 2025

PHA Mistral à New-York 07 mai 2O25 Le 7 mai, une réception s’est tenue à bord du porte-hélicoptère amphibie de la Marine nationale, le « Mis...