07 mars 2017

La FREMM AUVERGNE est arrivée à Toulon 4 mars 2017

La FREMM AUVERGNE est arrivée à Toulon 4 mars 2017



142 mètres de long, 6000 tonnes, des équipements principalement automatisés: la Fremm, qui remplace numériquement la frégate Montcalm, qui sera désarmée à l’été, représente l’avenir.



Arrivée de la FREMM AUVERGNE à Toulon Toulon Liberté 04-3-2017

enveloppe de la première sortie à la mer de l'AUVERGNE Lorient 26-9-2016




L'AUVERGNE quitte Lorient pour Toulon  Lorient quai des Indes 25-2-2017 



Spécialisée dans les opérations de lutte sous-marine, elle est armée de missiles de croisière navale pour frapper en profondeur, et d’un "héliport". «C’est un investissement sur les quarante années à venir», s’est réjoui le Capitaine de vaisseau Breitel.

Arrivée de la FREMM AUVERGNE à Toulon Toulon Liberté 04-3-2017


La FREMM Auvergne est arrivée ce jour à Toulon ! Elle a rejoint la Méditerranée après quatre années de construction menée à Lorient par les collaborateurs de DCNS et de ses partenaires. Les derniers essais de systèmes du navire vont s'y poursuivre avant la prochaine livraison de la frégate à la Marine nationale.
La construction des prochaines frégates de la série FREMM se poursuit sur le site DCNS de Lorient avec deux frégates en cours de construction : la FREMM Bretagne, qui a été mise à flot en septembre 2016 et la FREMM Normandie, dont l'assemblage a démarré en janvier dans la forme de construction.





























Sources :

Ouest-France
DCNS 
Var-Matin




06 mars 2017

Mission Jeanne d'Arc 2017 Toulon BPC MISTRAL FLF COURBET Moyen-Orient Asie

Mission Jeanne d'Arc 2017


Décidément, les liaisons postales depuis Toulon semblent difficiles. Les plis de départ de mission du groupe Jeanne d'Arc ont été tamponnés et remis à la Poste le 28 février... Le 6 mars, ils n'étaient toujours pas arrivés. On va inventer après la Lettre Verte et l'ECOPLI le timbre "ESCARGOT"... Une semaine pour venir de Toulon. Il serait temps de revenir aux diligences!


Le 28 février 2017, l'amiral Christophe Prazuck, chef d'état-major de la Marine nationale (CEMM) s’est rendu à Toulon pour présider la cérémonie de départ de la mission Jeanne d’Arc 2017. Pour le lancement de ce 8eme déploiement sur BPC, il était accompagné par le vice-amiral d’escadre Charles-Henri du Ché, préfet maritime pour la méditerranée (CECMED), du vice-amiral d’escadre Marc de Briançon, commandant de la force d’action navale (ALFAN) et du contre-amiral Olivier Devaux, adjoint au directeur du personnel militaire de la Marine.



Ce 28 février, à Toulon, les 137 élèves-officiers issus de l’École navale, de l’École du commissariat des armées et de l’École de santé des armées ont embarqué à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral pour effectuer leur stage d’application dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc. La frégate légère furtive (FLF) Courbet sera également de la partie.


Le départ de la mission Jeanne d'Arc le MISTRAL quitte le port photo C. Arata

Comme les deux précédentes éditions, la mission Jeanne d’Arc va se concentrer essentiellement sur la région Asie-Pacifique. Cette partie du monde revêt une importance stratégique pour les intérêts français, comme l’avait souligné, en 2014, la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS). D’où la nécessité d’y montrer le pavillon tricolore tout en y renforçant les coopérations militaires avec les forces alliées de cette région.





Ainsi, après le passage du canal de Suez et une escale à Djibouti, le BPC Mistral et la frégate Courbet mettront le cap vers l’Asie du sud-est et l’Océanie, avec des interactions prévues au Japon, au Vietnam, à Singapour, à Guam ou encore en Australie.

« Cette mission vise à réaffirmer le statut français de puissance navale à vocation mondiale. Elle permet de concilier autonomie stratégique et volonté de coopérer avec les marines riveraines et les grands alliés », a résumé le capitaine de vaisseau Dumoulin, lors du dernier point presse du ministère de la Défense. En outre, « montrer le pavillon » permet aussi de soutenir les exportations de l’industrie française de Défense. Mais ce ne sont pas les seuls objectifs.



Le départ de la mission Jeanne d'Arc le MISTRAL quitte le port Entre les grues, le PA Charles de Gaulle photo C. Arata

En effet, les deux navires français devraient aussi naviguer en mer de Chine méridionale, région où la situation est tendue, en raison des disputes territoriales qui opposent la Chine à ses voisins. Là, il s’agira de marquer la volonté de la France de préserver la liberté de navigation dans ses eaux stratégiques et de « collecter des renseignements dans des zones d’intérêt afin d’anticiper toute crise. »

Par ailleurs, comme les années précédentes, l’armée de Terre participera encore à la Mission Jeanne d’Arc, avec une compagnie du 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) et des appareils du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat (RHC).

Cependant, l’édition 2017 aura la particularité inédite d’accueillir, pendant toute sa durée, deux hélicoptères Merlin de la Royal Navy ainsi qu’une soixantaine de marins britanniques. En outre, 125 Marines américains embarqueront à bord du Mistral « à l’occasion de plusieurs exercices » amphibies. Cela fait partie d’un autre objectif de la mission : « maintenir d’un très haut niveau d’interopérabilité avec nos alliés.


sources :

http://www.opex360.com/2017/02/28/ledition-2017-de-la-mission-jeanne-darc-aura-leger-accent-britannique/#dBz5Dghu0GS0Gfb9.99

Courant février, les OE et les instructeurs de l’EAOM/Lanvéoc rallieront ensuite le BPC « Mistral » et le reste de l’EAOM qui y est prépositionné, avant un départ en mission dans les semaines suivantes. A l’occasion de ce déploiement opérationnel, plusieurs entités des autres armées seront embarquées et des élèves de plusieurs milieux de formation viendront temporairement accroître les effectifs de l’EAOM 2017.

La fin du séminaire a vu ALENAV remettre au COMJDA la traditionnelle flamme de guerre du porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc ». Cette « relique » de la mythique « Jeanne », longue des milliers de nautiques parcourus par celle-ci, symbolise le fait que le commandant de l’Ecole navale confie au commandant du Groupe « Jeanne d’Arc » la lourde responsabilité de conduire la dernière étape de la formation de ses officiers-élèves.




Un détachement d’hélicoptères de la Royal Navy, composé de deux Merlin Mk3A est présent pendant toute la mission. Ces moyens viennent renforcer les capacités « porte hélicoptère d’assaut » du BPC et permettent un véritable partage de savoir-faire dans le domaine amphibie entre les marines française et anglaise. 

La mission Jeanne d’Arc intègre également des éléments issus des autres armées et services. Parmi eux, des Saint-Cyriens, des médecins du service de santé des armées, des commissaires du commissariat des armées, des élèves de la direction générale de l’Armement ainsi que des élèves administrateurs des affaires maritimes. Une pluralité qui confère à cette mission une dimension interarmées significative et formatrice pour l’ensemble de ces jeunes futurs cadres.




Sources 

Marine nationale 

Merci à Claude Arata pour les photos et les coupures de journaux

Ligue Maritime et Coloniale parti colonial Colonies Mer et Marine

Ligue Maritime et Coloniale






1931 Porte de Vincennes L'exposition coloniale organisée à Paris est l'apogée de la France Coloniale. C'est l'idée de la plus Grande France qui triomphe.





Entête de lettre de la Ligue 

Le public s’intéressait depuis les années 1860 à ce qu’on appelait alors le « mouvement géographique », qui enregistrait les
progrès de la découverte de la Terre. Et les sociétés de géographie se multiplièrent pour satisfaire la curiosité du public, sur le modèle de la célèbre Société de géographie de Paris. Elles répandirent tout à la fois le goût de l’exploration, la volonté de découverte des régions inconnues et l’ambition des conquêtes coloniales. Au point que l’on peut dire que le parti colonial apparut le jour où certains géographes, quelques coloniaux en chambre et quelques authentiques explorateurs décidèrent que l’Afrique occidentale, « à l’ouest d’une perpendiculaire Tunisie-Tchad-Congo », devait être française...

Carte postale du croiseur Foch éditée par La ligue maritime et coloniale

Le mouvement le plus efficace dans cette voie fut sans doute la Ligue maritime coloniale, qui visait le grand public, mais atteignit seulement le monde scolaire. Cette association, qui se bornait à une propagande simpliste dans son journal Mer et colonies, distribué presque gratuitement dans la plupart des écoles et des collèges, eut une influence certaine et durable jusque dans les débuts de la IVe République...

Charles-Robert Ageron
Connaître l’histoire coloniale, combattre les racismes et l’antisémitisme










D’autre part, jamais les groupes coloniaux et associations ne furent plus nombreux que dans la décennie 1930-1939. On en dénombre plus d’une centaine en 1938, contre 58 en 1914 (le nombre d’adhérents ayant au moins doublé). Face à cette multiplication de comités ou de ligues, les leaders du parti colonial s’efforcèrent d’obtenir un regroupement.

Le régime de Vichy ayant annoncé, dans une loi du 6 décembre 1940, que tout organisme visant à représenter ou à défendre des intérêts économiques coloniaux serait dissous, les comités politiques pouvaient seuls survivre. C’est pourquoi l’Union coloniale se déclara « association à caractère non professionnel », puis décida de s’unir à l’Institut colonial français et au Comité de l’Indochine.
 Charles-Robert Ageron







http://ldh-toulon.net/le-parti-colonial-par-Charles.html

PH Jeanne d'Arc Alain Bailhache SPM Saint-Pierre et Miquelon 2010

L’étonnant voyageur Alain Bailhache

Jeanne d'Arc / SPM 2010

En attendant l'arrivée hypothétique des enveloppe du départ de la Mission Jeanne d'Arc 2017 (postées le 28 février 2017 à Toulon), je vous propose un autre retard, celui du départ d'Alain Bailhache pour SPM à l'occasion de l'émission par Saint-Pierre et Miquelon du timbre Jeanne d'Arc. Je vous propose le texte de Stéphane Dugast alors reporter à Cols Bleus




Un volcan, des fumées, des contrariétés pour un timbre spécial « Jeanne d’Arc » néanmoins tamponné à date. Revue de détails de cette singulière histoire….


Le contretemps est fâcheux. « C’est même totalement rageant ! », tempête Alain Bailhache*, bloqué à terre. La faute aux éruptions intempestives du volcan situé auprès du glacier Eyjafjallajokull en Islande. « Je me suis même rendu à deux reprises à Roissy. En vain je n’ai jamais pu voir mon vol », se justifie le peintre de la Marine. Les fumées du volcan islandais ayant paralysé les vols longs courriers en Europe du Nord, l’artiste septuagénaire n’a donc pas pu se rendre à Saint-Pierre-et-Miquelon. 


« Quel dommage ! Je ne pourrai pas y signer le timbre-hommage » soupire l’artiste d’origine creusoise. A l’occasion du mouillage du Porte-Hélicoptères R 97 les 22 et 23 Avril 2010 dans l’Archipel Français de l’Amérique du Nord , Alain Bailhache* devait ainsi y signer un timbre hors programme, édité par des philatélistes locaux, reproduisant l’un de ses dessins sur le motif dédié à la « Jeanne d’Arc ». 




« J’aime ce bateau. Son profil, son élégance, ses lignes architecturales et sa multitudes de détails », confesse l’artiste féru de ces « détails » que je ne comprends pas toujours en dessinant. J’y sens cependant la main de ceux qui les ont imaginés et fabriqués ». Concernant son œuvre, autant de détail que son graphisme ou son style étonnent et détonnent. « Tout est finesse et solidité mais également poésies », énoncent d’ailleurs doctement les critiques d’art avant de souligner la magie des couleurs consécutive à un séjour longue durée en Iran. « Douze ans exactement », précise d’emblée l’intéressé. 

C’est en 1967 que l’architecte d’intérieur de formation part enseigner à Téhéran comme professeur à l’Ecole des Arts décoratifs. Cessation de ses activités à la chute du Shah en 1979 après plus d’une décennie de « réjouissantes artistiques éclectiques et enrichissantes ». Des travaux cartésiens consacrés à l’architecture et des productions plus poétiques dédiées principalement à l’illustration de livres pour enfants. « En visitant là-bas caravansérails et mosquées, j’ai également éduqué mon œil à ce souci constant du détail.»




Retour brutal en France. Le persan de cœur s’établit entre Paris et la Bretagne, la terre natale de sa femme. « A Dinard précisément. » S’ensuivent des productions imprégnées de cultures orientales, d’autres dédiés au littoral breton. En 1987, une rencontre avec Serge Marko* sur les rivages malouins va bousculer le destin d’Alain Bailhache*. A la vue de ses œuvres bigarrées, verdict sans appel du peintre de la Marine chevronné : « J’emmène vos toiles tout de suite au salon de la Marine. » Le jury les sélectionnera régulièrement jusqu’à sa nomination définitive en 1997 comme peintre de la Marine. Signant dorénavant ses œuvres avec une ancre, le natif de Guéret se donne alors du temps – « une denrée savamment cultivée par les Orientaux » - afin de croquer ses envies tout en conciliant ses influences orientales et occidentales. 

A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

Le virtuose des perspectives peint également la mer et les bateaux gris. « Au gré des rencontres et des propositions d’embarquements.» Quant au récent timbre édité en l’honneur de la « vieille dame », l’acte était loin d’être prémédité « C’est grâce à un copain d’armée ! », s’enthousiasme le peintre. Un demi-siècle plus tard, les ex-soldats Bailhache* et Oliveiro de la Condition d’Action Psychologique (CDP) numéro 4 renouent grâce à Internet. Philatéliste invétéré, Jean-Jacques Olliveiro propose à son frère d’armes d’éditer un timbre « Il a tout géré. Il a fait lui-même la maquette ! », précise l’artiste qui autorise la reproduction de l’une de ses œuvres dédiée au bateau-école de la Marine depuis 1964. « C’est la Jeanne à quai. 


A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

A Brest ou pendant l’armada de Rouen, je ne me souviens plus très bien… » Ce dessin estampillé Brest sera astucieusement fondu avec un cliché de Saint-Pierre-et-Miquelon vue depuis la mer. Imprimé en offset et taille-douce à Périgueux, le timbre est prêt pour un tamponnage à date in situ. Un rendez-vous manqué par un concepteur bloqué à Paris. « Dommage », soupire Alain Bailhache*. 

A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

La prochaine disparition de la Jeanne le chagrine également : « Une merveille va s’en aller. C’est tout un monde des bateaux gris qui s ‘évanouit. J’espère que l’on saura conserver une trace de ce monument du patrimoine naval. Il y avait à bord de la poésie. » Et cette multitude de détails si chers à Alain Bailhache*, l’étonnant artiste-voyageur flânant éternellement entre Orient et Occident.

* Peintre de la Marine
Stéphane Dugast  Reporter à Cols Bleus


04 mars 2017

La Capricieuse à Québec et Montréal 1855 Montcalm Wolfe

La Capricieuse 

à Québec et Montréal 1855

Des lois anglaises depuis la Conquête par les Britanniques interdisent à des navires autres qu'anglais la navigation en eaux canadiennes. Cette mesure est abrogée en 1850.

phare de la Pointe aux pères Rimouski photo (c)  JM Bergougniou

Depuis Sydney, La Capricieuse remonte le fleuve avec un pilote à bord. À la pointe aux Pères (Father Point) le navire prend le pilote et à l’île du Bic commencent la responsabilité du pratique et son droit à la rémunération réglementaire.

Le Bic photo (c) JM Bergougniou












En fait, au Bic commence une série d'îles et de bancs, laissant entre eux des chenaux plus ou moins larges, sillonnés par des courants très-vifs variant avec la marée, et parfaitement balisés par des feux fixes et flottants. 

A Rimouski on ne parle plus du fleuve mais de la mer.. photo (c) JM Bergougniou

Lorsqu'on est pris par le courant contraire avec du calme ou du vent debout, les navires doivent mouiller et attendre la marée suivante. Une entreprise de remorquage tient presque toujours au Bic un ou deux bateaux à vapeur qui conduisent les navires jusqu'à Québec à des prix fixés d'avance.

Le fleuve Saint-Laurent photo (c) JM Bergougniou



L'arrivée de la Capricieuse était connue d'avance, et partout les populations accouraient à la côte, la saluant de leurs hourras et de salves de mousqueterie ; le long de l’île d'Orléans, malgré une pluie battante, les habitants saluaient de l'intérieur des maisons ou bravaient le mauvais temps, en courant le long du rivage, pour suivre plus longtemps les mouvements de la corvette.


Québec monument à Wolfe et Montcalm C’est le premier monument

commémoratif de la ville de Québec. Il est constitué d’un obélisque

s’élevant à 20 mètres de hauteur. Les noms des deux généraux

sont gravés sur les côtés. (c) JM Bergougniou



Le gouverneur général du Canada avait envoyé au Bic le steamer l'Admiral avec trois membres du cabinet, pour complimenter le commandant. Le steamer l'Advance était aussi, par son ordre, au mouillage de l'île Verte et prit la corvette à la remorque.

La Capricieuse apparait en face de Québec vers sept heures du soir le 13 juillet, et une salve de 21 coups de canon est tirée de la corvette. Ce salut est aussitôt rendu par celui de la citadelle. 








La venue du navire de guerre français La Capricieuse, commandé par le capitaine Belvèze, à Québec et Montréal en juillet 1855 est un événement considérable. 


Car cette corvette était le premier navire de la marine français à venir au Canada depuis la Conquête de la Nouvelle-France par les Anglais. L’événement a été célébré de façon extraordinaire par les Canadiens-français d’alors, et il a marqué le paysage de la ville de Québec. Les résultats immédiats de cette visite n’ont pas été conformes aux espoirs qu’elle avait suscités, mais la création d’un consulat de France à Québec en est tout de même une suite presque directe. Comme un écho aux poèmes qui ont perpétué cette visite, la venue de la Capricieuse a longtemps été considérée comme le début des relations franco-québécoises, même si cette impression est trompeuse, car le gouvernement français n’avait aucune intention politique en autorisant cette mission. En réalité, le périple de La Capricieuse a sonné comme un avertissement en France : les réactions canadiennes étaient incontrôlables et il fallait soigneusement éviter de les provoquer.


Du 13 juillet au 25 août 1855, le séjour de Belvèze au Bas-Canada et au Haut-Canada s’est remarquablement déroulé. Comment le capitaine de vaisseau ne serait-il pas séduit et enchanté par l’accueil que lui réserve alors la population canadienne-française ? Le drapeau tricolore flotte sur tous les édifices, les habitants de Québec se précipitent pour parler aux marins de La Capricieuse, leur commandant va de bal en réception et de cérémonies officielles en inauguration. Belvèze pose même la première pierre du monument des Braves sur les Plaines d’Abraham, retardée pour que lui-même puisse y participer. 







Consulat de France à Québec (c) JM Bergougniou

Cette célébration ne manque d’ailleurs pas d’ambiguïté, puisqu’il s’agissait de célébrer à la fois un fait d’armes britannique avec la conquête de la colonie par Murray et la dernière victoire française lors de la bataille de Ste-Foy, en 1760. Mais l’époque de Belvèze était au rapprochement avec la Grande-Bretagne et d’ailleurs le consul de France inaugurera ce monument enfin achevé en 1860. (Il est situé aujourd’hui à faible distance de la résidence du consul, rue des Braves).

La presse est pour une fois unanime pour célébrer l’élégance et la haute tenue des multiples discours de Belvèze.




Les autorités canadiennes étaient très conscientes du caractère exceptionnel de l’événement, mais elles ont pris les devants et ont agi pour le mieux en accueillant le navire et les officiers d’un pays allié de la métropole anglaise, tout en y associant la population. Belvèze est rapidement conscient de l’extraordinaire événement dont il est l’involontaire héros, reçu : « non comme un simple capitaine de vaisseau de la marine impériale, mais comme le représentant de l’alliée de l’Angleterre », dont la mission obtient « l’approbation franche et cordiale des autorités anglaises ». Dans toutes ses interventions, il prend soin d’honorer les vertus du régime britannique au Canada. Les rapports intérimaires que Belvèze adresse au ministre de la Marine français sont très bien reçus et des extraits en sont publiés dans le Moniteur universel (journal officiel de l’Empire) : « La ville de Québec vient d’assister à l’un de ces étonnants spectacles qui signalent une époque et dont l’histoire conserve un impérissable souvenir. »

Belvèze est satisfait d’avoir réussi à désamorcer les effets de « l’esprit d’antagonisme toujours existant entre les races, les intérêts et les religions différents du Haut et Bas-Canada » et d’avoir résisté à son succès, sans succomber à la vanité, parfois avec l’adresse d’un « équilibriste ». Toutefois, les résultats de la mission se font attendre, comme si elle n’avait été qu’un coup d’épée dans l’eau : le consulat de Montréal n’est pas créé aussitôt et les promesses commerciales ne sont suivies d’aucun effet concret. Pourtant, dans la mémoire historique du Québec, la première apparition du drapeau français dans le Saint-Laurent depuis 1759 marque la reprise spectaculaire des relations entre la France et le Canada.


Sur une idée de Mario Belanger ami Rimouskois.

sources :


http://grandquebec.com/histoire/la-capricieuse/


BIBLIOGRAPHIE

Groulx, Patrice, « La Capricieuse en 1855 : célébrations et significations », Y. Lamonde et Didier Poton, La Capricieuse (1855) ; poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, PUL, 2006.

Le Jeune, Françoise, « Les relations France-Bas-Canada entre 1837 et 1855 : le Canada reconquis par la France ou la France reconquise par le Canada ? », Yvan Lamonde et Didier Poton. La Capricieuse (1855) : poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, PUL, 2006.

Portes, Jacques, « La Capricieuse au Canada », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 31, n°3, décembre 1977.

Belvèze, Commandant de, Lettres choisies dans sa correspondance, 1824-1875, Bourges, Pigelet et fils & Tardy, 1882.

Lamonde, Yvan et Didier Poton, La Capricieuse (1855) ; poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, PUL, 2006.

03 mars 2017

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec

L'Homme qui parlait aux arbres

Bonjour à tous

Il y a quelques jours un célèbre tribun, « Narcisse qui s’enivre de ses propre paroles » donnait une représentation sur France 2. Il faisait la leçon à un auditoire médusé. Ce diable d’homme avait réponse à tout, excédé néanmoins que son entourage télévisuel ne soit pas tout à fait à la hauteur. 




Nous assistions à un spectacle destiné à un public épris de justice sociale et de grands soirs.
A l’entracte, dans ces émissions, un homme de théâtre joue les Candide. Ce jour là c’était Philippe Torreton qui s’y collait. Il arrive avec en main un petit ouvrage assez philosophique de Jean Giono « l’homme qui plantait des arbres ». L’auteur de Manosque évoque Elzéard Bouffier, berger un peu fou qui vit en Hermite et plante des arbres à tour de bras dans une Provence désertique. Les arbres poussent et le désert recule. L’action se déroule entre 1910 et 1946. Naturellement le tribun connaissait l’œuvre.



- « N’y avait t-il rien à faire de mieux pendant la guerre que planter des arbres ! »

A ce bel ouvrage qui traite de l’opiniâtreté d’un solitaire monomaniaque, Narcisse pas écologiste pour un sou, n’y voit qu’une occasion perdue de prendre les armes à 80 ans contre l’envahisseur teuton.

Quelle santé !

A la semaine prochaine

Donec

Et noubliez pas, Donec à un blog : http://donec.eu

02 mars 2017

Frégate Montcalm MEDOR Méditerranée orientale dernière mission 2017

Frégate Montcalm MEDOR Méditerranée orientale dernière mission


Basée à Toulon, la frégate anti-sous-marine Montcalm vient de commencer ce qui devrait être son ultime mission, en Méditerranée orientale (Medor). Entré en service le 28 mai 1982, ce bâtiment de 4 830 tonnes approche donc des 35 ans d'âge.









Au large de la Syrie, la mission du Montcalm est double. D’une part, il assure la présence française en Méditerranée Orientale, observe et surveille son environnement aéro-maritime, collecte de l’information et contribue ainsi à l’autonomie nationale d’appréciation de la situation. La présence du Montcalm permet également d’être en mesure de réagir très rapidement en cas de crise, en particulier en cas de nécessité d’évacuation de ressortissants français ou européens.






La mission actuelle est axée autour du renseignement. S’adaptant aux conditions de propagations électromagnétique, accoustique, infrarouge… dans cette région de la Méditerranée, l’équipage du Montcalm optimise les réglages de ses multiples senseurs pour scruter les trois dimensions. L’hélicoptère Lynx détaché de la flottille 34F donne une allonge supplémentaire à la frégate en termes de détection et d’action. Les informations obtenues sont alors comparées aux « patterns of life » (comportements habituels) établis par les unités se succédant dans cette zone pour déceler des indices ou des changements de comportement qui pourraient présenter un intérêt opérationnel.
Sources et photos (c) Marine nationale

Merci à JEF 

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...