10 août 2016

Aéronautique navale ANAMAN cartophilie Carte postale Rochefort Musée avion aéronef histoire Charente Maritime

Des légendes de l'Aéro : le CORSAIR et le TEXAN


Dans les années 70, j'étais fana du feuilleton les têtes brulées. Feuilleton à la gloire de "Pappy" Boyington et de de son avion le CORSAIR.

CORSAIR Chance VOUGHT F4U-7


Gregory "Pappy" Boyinton
Le Chance Vought F4U Corsair est un avion militaire américain, utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1968 
Il est l'un des appareils les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, notamment grâce à la série télévisée Les Têtes brûlées, laquelle a popularisé sa silhouette trapue et son aile en W (Aile en mouette inversée) qui rendent leCorsair presque immédiatement reconnaissable. Il s'illustra essentiellement dans le Pacifique, servant à la fois au sein de l'US Navy et de l'US Marine Corps.


La conception du Corsair débute en 1938 à la demande de l'US Navy qui voulait remplacer son chasseur embarqué, le Wildcat. Le projet, de l'ingénieur en chef Rex B. Beisel, est présenté le 8 avril 1938 et le 11 juin 1938la Navy passe commande d'un prototype ; son premier vol a lieu le 29 mai 1940.
Le nom de « Corsair », reprend le nom du Vought O2U Corsair, un biplan conçu dans les années 1920.




Le Corsair est conçu à partir de son moteur Pratt et Whitney (appartenant au même groupe United Aircraft Corporation) Double Wasp XR-2800, puis R-2800, 18 cylindres en double étoile développant 1850 ch (au décollage, 1460 ch à 6550 m) : la plus grande puissance disponible à l'époque (en dehors des moteurs de compétition), doté d'un compresseur à deux étages et à deux vitesses.



L'hélice, mise au point par Hamilton Standard (autre société du groupe United Aircraft), mesurait 4,04 m de diamètre (la plus grande de l'époque). La nécessité d'avoir un train d'atterrissage solide mais pas trop lourd et encombrant amena à choisir une voilure en W, ou « aile de mouette » inversée pour réduire la longueur du train. Avec un poids à vide estimé à 3 350 kg et une vitesse proche de 400 mph, soit 640 km/h, il était à l'époque supérieur à tout ce qui était à l'étude ailleurs dans le monde.



C'est à la demande du Gouvernement françaiset dans le cadre du M.D.A.P. (Mutual Defense Assistance Program) que Chance-Vought étudia une nouvelle et ultime version du prestigieux oiseau. Désignée F4U-7, cette version se révélait être un mariage entre le F4U-4 et l'AU-1.




Propulsé par un moteur Pratt & Whitney double étoile turbocompressé, 18 cylindres, R 2800-18W de 2.100 ch (hélice 4 pales, diamètre 4 m), il était armé, comme le F4U-4B et l'AU-1, de quatre canons de 20 mm et ses multiples points d'attache autorisaient l'emport de 10 roquettes de 127 mm, de deux bombes de 450 kg, de missiles air-sol AS-11, de conteneurs Matra 116G etc...



C'est le 2 juillet 1952 que le prototype X F4U-7 vola pour la première fois. Il fût suivi de 94 F4U-7 de série (79 en 1952 et 15 en 1953). Le dernier sortit le 31 janvier 1953 et ce sera aussi le dernier Corsair jamais construit, portant le nombre d'appareils produits au total de 12 571, toutes versions confondues.

Les Corsair français participèrent à toutes les opérations hors Métropole auxquelles la France fût mêlée depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
La Marine utilisa en fait un total de 163 Corsair : 94 F4-U7 et 69 AU-1.


Ce fut le cas de la dernière période de la guerre d'Indochine où les Corsair participèrent à de nombreuses missions d'appui et de protection tant depuis des bases au sol en Annam et au Tonkin (flottilles 12F, 14F puis 15F) que des porte-avions Arromanches, Bois Belleau et La Fayette, notamment en ce qui concerna la défense du camp retranché de Dien bien Phu.


Flottille 12F

A partir du 23 avril 1954, les 25 AU-1 prêtés par les Américains vinrent relever les Hellcat de la 11F dans la défense de Dien Bien Phu : la 14F opéra depuis Bach Mai. Après la chute du camp retranché, la 14F continua les opérations de guerre, puis des missions de protection à partir de Tan Son Nhut, à compter de juillet 1954. En août, elle se rééquipe progressivement de 17 F4-U7 livrés par le Dixmude. Les AU-1 restants sont restitués aux Etats-Unis, grâce à un convoyage de l’Arromanches vers Manille en août et un autre du Bois Belleau en décembre. 








Flottille 14F


Les F4-U7 Corsair furent à nouveau utilisés furent à nouveau utilisés en Indochine, par la 12F, à partir d’avril 1955, avec les porte-avions La Fayette et Bois Belleau, et sur la base de Tourane. Le Bois Belleau et la 12F quittent Saigon en novembre 1955. La dernière flottille à voler en Indochine avec le Corsair fut la 15F, qui effectua une campagne sur place du 11 février au 3 mai, avec le La Fayette.


Flottille 15F
Puis c’est la guerre d'Algérie où, entre 1955 et 1961, les Corsair des flottilles 12F, 14F, 15F et 17F, F4U-7 bientôt complémentés par des AU-1 d’occasion, opérèrent depuis Karouba, Télergma et Biskra, Ils eurent à assurer des missions de d'appui-feu, et les flottilles 15F et 17F assurèrent en alternance la mission d’entraînement pré-opérationnel depuis Hyères et Karouba Ces deux flottilles abandonnèrent le Corsair en 1962, la 12F faisant de même en 1963 ; les flottilles 12F et 17F terminèrent d’ailleurs avec un plan d’armement composé uniquement d’AU-1. La carrière du Corsair dans la Marine s’acheva avec la 14F, à Cuers, en septembre 1964.


Flottille 17F


Entre-temps les Corsair furent engagés pendant la fameuse affaire de Suez déclenchée à la suite de la nationalisation du Canal par le Président égyptien Nasser, le 26 juillet 1956. Cette opération nommée « Mousquetaire » mettait en œuvre coté français les porte-avions Arromanches (ex-HMS Colossus) et La Fayette (ex-USS Samuel P. Langley, du nom de l'inventeur de la catapulte...) avec à leur bord les flottilles 9F (Grumman TBM Avenger torpilleurs), 14F et 15F (Corsair F4U-7). Ces unités reçurent l'ordre de couler la flotte égyptienne en rade d'Alexandrie. Les Corsair se présentèrent à l'attaque deux jours de suite (1er et 2 novembre 1956) mais durent abandonner leur mission par suite de la présence « gênante » de navires de la 6ème flotte U.S. venus embarquer les ressortissants américains.


L'Aéronavale, ne conserva aucun exemplaire de ses prestigieux avions... Toutefois, quelques uns de ces rares F4U-7 français existent toujours, rachetés par des... américains. C'est le cas du N° 133710 conservé au musée des Marines à Quantico, et c'est peut-être encore le cas du N° 133693 qui volait sous l'immatriculation N693-M...

North American SNJ5 TEXAN

Le North American T-6 Texan, est l'appareil d'entraînement standard des pilotes de chasse des nations alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut connu sous les noms de SNJ au sein de l'US Navy, de AT-6 dans l'USAAC et de Harvard dans les forces aériennes du Commonwealth. Il remporta un gigantesque succès commercial : il fut produit à 15 495 exemplaires, toutes versions confondues.

 
L'Aéronavale française a aussi employé le T-6 comme avion école avancé.

SNJ Texan1221946-1968Avions d'entrainement, livrés entre 1946 et 1962. trente avions fabriqués au Canada servirent jusqu'en 1962, comme avions d'attaque légers


Escadrille 2.S

L'escadrille 2S, constituée le 6 novembre 1943 à Arzew, est héritière des formations de l'aviation maritime de Dunkerque et notamment de l'escadrille B101 (centre d'aviation maritime Cherbourg) et porte à ce titre la fourragère verte sans olive (croix de guerre 1914-1918), ainsi que de l'escadrille de bombardement 1B1 dont elle arbore l'insigne : un phénix tenant une bombe entre ses serres. En 1917, les escadrilles d'hydravions de chasse B101 et B102 ont été citées pour faits de guerre ayant permis la destruction ou la capture de sous-marins ennemis. Elle est dissoute le 1er juin 1946.






Le 1er novembre 1945 à Rochefort est créée l'escadrille 1S, chargée d'assurer les servitudes et liaisons en région maritime Atlantique. Son premier lieu d'affectation sera Lanvéoc-Poulmic où elle participera à la recherche des mines avec deux Morane 502. En mai 1951, elle sera la première unité à s'installer à Lann-Bihoué, avec pour mission la reprise en main des réservistes et les servitudes de région. Son parc aérien est constitué de Morane 502, Nord 1002, NC 701, Catalina et Helldiver. Par la suite, ses lieux d'implantations changeront sur la base de Lann-Bihoué au gré du temps, et son parc aérien comprendra entre autre des JRB 4, des Fouga Zéphyr, des Aquilon, des Alizé et desSNJ 5.

C'est le 1er avril 1955 qu'elle prend le nom d'escadrille 2S. L'escadrille 2S est restée depuis à la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué, sur le site de Kennadehoye depuis 1985. Elle est alors dotée de Nord 262 E, avions de surveillance maritime ainsi que d'Embraër E121 (Xingu), avions de liaison. Elle assurait alors des missions de défense ( sûreté des approches maritimes, missions au profit du Centre d'Essais des Landes, liaisons et soutien logistique, soutien du Centre d'Entraînement et d'instruction) et des missions de service public (police des pêches, lutte antipollution, recherche en mer).



Escadrille 52.S



Elle voit le jour, une première fois, à Khourigba (Maroc) le 1 janvier 1949. Elle est créée pour remplacer l'Escadrille 51S, son rôle est de former les pilotes. Ses avions seront : Morane-saulnier, SNJ-4, Nord 1002, etc....
Un moment déplacée à Port-Lyautey (Maroc), elle disparaîtra définitivement en 1961.

Sources :



http://www.netmarine.net/aero/aeronefs/corsair/francais.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_T%C3%AAtes_br%C3%BBl%C3%A9es_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chance_Vought_F4U_Corsair

https://fr.wikipedia.org/wiki/Force_maritime_de_l%27a%C3%A9ronautique_navale

09 août 2016

Cartophilie et aéronautique navale ANAMAN Rochefort Musée Charente Maritime Nord 2504 CRUSADER 10S CEPA

Cartophilie et aéronautique navale ANAMAN Rochefort




CRUSADER VOUGHT F8P


Au début des années soixante, la France cherche un successeur pour l'Aquilon. La Marine se tourne de nouveau vers Chance Vought.


 La flottille 12F renaît en octobre 1964, la 14F six mois plus tard. Le dernier des 42 F-8E (FN) - FN pour French Navy - est livré en 1965 c'est également le dernier des 1261 Crusader à sortir des chaînes de Dallas. 

Les Crusader F-8E (FN) furent produits pour l'aéronavale française, avec des ailes hypersustentatrices modifiées spécialement conçues pour les porte-avions de petites dimensions.
En 1999, plus de 10 avions avaient dépassé les 5000 heures de vol, et certains avaient plus de 1000 appontages au compteur, ce qui est considérable pour un avion embarqué. Ces appareils auraient dû être retirés à partir de 1985, à l'arrivée prévue des Rafale, mais ceux-ci ayant subi des retards budgétaires, pour faire la soudure, la Marine souhaitait des F-18 d'occasion, mais elle dû se contenter d'un programme de rénovation des F8-P, qui s'est terminée en 1997 : visite approfondie de la quille centrale, changement de la pieuvre électrique, et installation d'un détecteur d'alerte radar, qui faisait cruellement défaut depuis vingt ans. Le programme ne comportait pas le remplacement du vieux radar, qui n'est ni « look-down » ni doppler, ce qui mettait les Crusader hors d'état d'affronter un intercepteur moderne, comme le Mig 29. C'est en partie pour cette raison qu'ils n'ont été engagés à bord du Foch que jusqu’au 1er mars 1999, lors des missions Trident au-dessus de l’ex-Yougoslavie.


NORD 2504

Construit à un seul exemplaire au lieu de cinq prévus, le Nord 2504 est dérivé du célèbre Nord 2501 utilisé massivement par le transport aérien militaire français et plus connu du grand public sous le nom de Noratlas. L'appareil effectue son premier vol le 17 novembre 1958 avant d'être livré à l'aéronautique navale en juin 1959.

Affecté toute sa carrière à la BAN Fréjus - Saint-Raphaël (escadrille 10S), sa grande soute aménagée lui permettait d'effectuer aussi bien de l'instruction (radaristes, navigateurs) que des expérimentations au profit du CEPA. Le 2 décembre 1959, il sortira sans trop de dommages de la rupture du barrage de Malpasset qui détruit partiellement la base aéronavale.



Escadrille CEPA/10S

Son histoire se confond avec les origines de l'aéronautique navale française. Créé et installé sur l'aérodrome de Fréjus Saint-Raphaël (proche de Saint-Tropez) dès 1911, l'existence du service de l'aviation maritime est formalisée par un décret du 20 mars 1912.

Il dispose du croiseur Foudre, transformé en porte-aéronefs. Dès sa première année d'existence, il se distingue par l'expérimentation de l'hydroaéroplane Canard Voisin. Cet aéronef atteindra la vitesse record de 70 km/h.

L'année 1914 voit le premier décollage d'un avion de type René Caudron depuis la piste en bois de la Foudre.
Le 8 septembre 1916, afin de dissocier les missions d'expérimentation de celles d'instruction des pilotes, la commission d'études pratiques d'aéronautique (Cepa) est créée Sa mission est de procéder aux études expérimentales prescrites par le ministre.




Basé à la BAN d'Hyères, le centre d'expérimentations pratiques et de réception de l'aéronautique navale (CEPA/10S) est l'organisme spécialisé de la Marine pour l'expérimentation, la validation de nouveaux matériels aéronautiques et la réception et le convoyage des aéronefs de l'aéronautique navale.

Le CEPA/10S a été créé en septembre 2001 avec la dissolution de l'escadrille de Réception de convoyage etd'Expérimentation/10S (ERCE/10S). Au 1er octobre 2001, le CEPA/10S, réunissait 180 militaires et 50 civils.

Le centre a pour principales missions de :

  • suivre le développement et la mise au point des aéronefs ou des matériels;
  • d'effectuer des essais techniques particuliers, des essais de réception et des essais officiels d'intégration de systèmes d'armes ;
  • d'étudier et valider des améliorations de matériels en service dans l'aéronautique navale ;
  • d'assurer les vols à caractère technique des aéronefs de l'Aéronautique Navale liés à la maintenance aéronautique réalisée hors marine ;
  • d'assurer les vols de convoyage et les mouvements administratifs des aéronefs de l'Aéronautique Navale à partir ou à destination des industriels ;
  • d'élaborer et tenir à jour les programmes des vols techniques, de réception et de mise au point des aéronefs de l'Aéronautique Navale ;
  • d'assurer les fonctions de centre de coordination informatique pour l'informatique opérationnelles de l'Aéronautique Navale.
La compétence du CEPA/10S s'étend à tous les avions et hélicoptères de l'Aéronautique Navale, à leurs systèmes d'armes, à leurs équipements, aux matériels de sécurité des vols, aux matériels de soutien des aéronefs et à la formation spécialisée du personnel, mais aussi aux installations aviation des porte-avions et des bâtiments porteurs d'hélicoptères.

sources :

http://netmarine.net/aero/aeronefs/crusader/index.htm

http://www.defense.gouv.fr/marine/organisation/forces/aeronautique-navale/escadrilles/escadrille-cepa-10-s


http://www.netmarine.net/aero/unites/10s/index.htm

08 août 2016

Aéronautique navale et cartophilie ANAMAN Rochefort musée avion Charente Maritime 11F 17F 14F 12F super Etendard Crusader



Aéronautique navale et cartophilie
CRUSADER et Super Etendard 



J'ai commencé à vous parler des aéronefs ayant servi dans l'aéro à partir des cartes postales réalisées par le Musée de Rochefort. Nous allons découvrir deux nouveaux avions. Le Super Etendard et le le Crusader



À la fin des années 1960, la Marine nationale française lance des études pour remplacer ses Étendard IV et Vought F-8 Crusader au sein de son aviation navale. Elle accepte en 1969 le projet du Jaguar M (version navalisée du Jaguar franco-britannique), mais celui-ci est abandonné en 1973. 
Le Dassault Super-Étendard est un avion d'attaque et de chasse français construit par Dassault, destiné à être embarqué à bord de porte-avions. Successeur de l'Étendard IV, il a été produit à 85 exemplaires mis en service par la Marine nationale française et l'Argentine.
Le Super Etendard
L'achat d'avions américains comme le Douglas A-4 Skyhawk ou le Vought A-7 Corsair II est également envisagé, mais le gouvernement français impose finalement le choix du Super-Étendard proposé par Dassault. 


Équipée de Dassault Super-Étendard à partir de septembre 1978, la 11F reçoit alors la mission d'assaut maritime et terrestre, de jour comme de nuit. Ses avions sont armés en particulier de missiles anti-navires AM-39 Exocet, et aptes à l'emport de la bombe nucléaire AN-52. Ils participent à l'opération Olifant au Liban en 1983. En 1989, le missile de croisière ASMP remplace l'AN-52 pour les missions de frappe nucléaire.
La flottille 11F est déployée en Adriatique de janvier 1993 à février 1995 (mission Balbuzard), et participe aux opérations de la FORPRONU en ex-Yougoslavie.


La flottille 17F est une unité de combat de l'Aéronautique navale française créée le 1er avril 1958. Toujours active, la 17F est actuellement équipée d'une dizaine de Super-Étendard modernisés ("SEM") en ligne et sa mission principale est l'assaut maritime et terrestre, de jour comme de nuit. Elle est traditionnellement surnommée "La Glorieuse".

La flottille reçoit ses premiers Étendard ("SUE") à partir de septembre 1980. Elle effectue plusieurs missions opérationnelles notamment au Liban (raid de représailles sur Baalbek en novembre 1983, protection du rapatriement des ressortissants français en 1989). Le 18 août 1993, la 17F quitte Hyères pour la BAN Landivisiau et est, un an plus tard, la première unité à recevoir des Super-Étendard modernisés ("SEM").

Vought CRUSADER F8-E

Le F-8 Crusader (initialement F8U) est un intercepteur supersonique construit par Vought aux États-Unis, et embarqué à bord de porte-avions. Il se caractérise par une entrée d'air frontale et par une voilure à incidence variable. Malgré une charge supplémentaire due à son équipement naval, il affiche les mêmes performances que son homologue terrestre, le North American F-100 Super Sabre.

Une version spéciale désignée F-8E(FN) fut construite pour la France : les porte-avions de la Marine nationale étant plus petits que ceux de son homologue américaine, il fallut augmenter l'incidence de l'aile ainsi que la surface des gouvernes de profondeur et modifier le dispositif hypersustentateur. Les 42 appareils commandés ont été livrés à partir de 1964 et subirent plusieurs améliorations pendant leur service.

Au début des années 1990, les 17 derniers exemplaires ont été progressivement mis au standard F-8P afin de les prolonger encore quelques années (révision intégrale du système électrique et des commandes de vol, nouveau siège éjectable, nouveaux équipements électroniques dont un ILS et un détecteur d'alerte radar). Les Crusaders français ont été définitivement retirés en décembre 1999 pour être remplacés par des super étendard modernisés.

Les Crusader sont officiellement opérationnels le 1er mars 1966. 




La flottille 12.F est reconstituée le 15 octobre 1964 avec son armement de 12 appareils. 
La 12.F quitte le 30 juillet 1968, la base de Lann-Bihoué et s'installe à Landivisiau
















Le 1er mars 1965, c'est au tour de la fameuse flottille 14.F, auparavant sur Corsair de recevoir l'appareil. 


Du 28 avril au 6 mai 1965, quatre appareils effectuent une campagne à bord du Clemenceau . Un détachement de la CEPA, le DEM 530 est crée le 13 janvier 1965 ; il a pour but d'adapter le Matra 530 au Crusader. Le 6 juillet 1965, le Crouze effectue ses premiers ravitaillements en vol sur Étendard IVP. Le 8 septembre les deux flottilles de F-8 sont regroupées au sein du GAN 2 (Groupe AéroNavale 2). 

En octobre 1974 (Clemenceau) et juin 1977 (Foch), plusieurs appareils de la 14.F prennent part aux missions Saphir (I et II) au-dessus de Djibouti. 

Le 7 mai 1977, deux Crusader partent en patrouille séparées contre d'hypothétiques F-100 Super-Sabre de l'Armée de l'Air Française (4/11 Jura) stationnés sur la base interarmées de Djibouti. 

Le leader croise deux chasseurs, il engage le combat (qui est censé être un exercice) et appelle son ailier à la rescousse.....en fait il s'agit de deux Mig-21 Fishbed yéménites, chacun armé de quatre missiles. 

Les deux appareils français passent l'armement sur "on" mais finalement chacun repart de son côté. Il s'agit de la seule et unique interception guerrière d'un Crusader français.

07 août 2016

Le B2M D'Entrecasteaux à Nouméa Nouvelle Calédonie 1er août 2016

Le B2M D'Entrecasteaux à Nouméa Nouvelle Calédonie


Samedi matin, une enveloppe craft de l'agence philatélique OPT-NC Nouméa. 
Questionnement avant d'ouvrir, je n'ai rien commandé... Qu'est-ce?





Bien protégée, une enveloppe de l'arrivée du B2M D'Entrecasteaux à Nouméa Nouvelle-Calédonie. TAD bien frappé, un plaisir de pli philatélique. Bravo l'OPT-NC.






Timbre à 110F CFP représentant l'île de Tiga,
représentant de LIFOU à Brest 2016
photo (c) JM Bergougniou

Ce tout-petit bout de terre, de six kilomètres sur deux, qui s’élève à 76 mètres au-dessus du niveau de la mer de Corail, est situé à égale distance de Maré et de Lifou. Ne possédant pas de lagon mais un vaste platier creusé de canyons, l’île abrite, dans sa partie nord-ouest, une seule tribu de 150 habitants environ, qui est rattachée au district de Lössi (Lifou).

Pour subsister sur ce minuscule point de terre desservi par voies maritime et aérienne, les Si Toka (comme on appelle les habitants de Tiga) doivent cultiver, dans les champs situés sur le plateau supérieur, des ignames et des patates curry et pratiquer la pêche en haute mer ainsi que la cueillette, sur le platier, de coquillages et d’araignées de mer. N‘étant équipée ni de l’eau courante ni de l’électricité, la tribu dépend entièrement des réserves d’eau de pluie stockées dans les citernes et de l’énergie fournie par les panneaux solaires.


Préparation du bougna à Brest 2016 
photo (c) JM Bergougniou


préparation du bougna patates douces, ignames, oignons, tomates, coco râpé
à Brest 2016 
photo (c) JM Bergougniou



Sur Tiga, qui produit du coprah et possède un gisement de phosphate inexploité, on ne trouve ni hôtel ni restaurant mais un dispensaire, une épicerie, un temple protestant, une agence postale, un aérodrome et une très jolie plage qui borde la partie occidentale de l’île.
















à gauche cachet illustré représentant le B2M et un portait de D'entrecasteaux
et le TAD Nouméa-R.P. Marine en date du 1-8-2016




Un grand merci à Daniel Allançon pour son envoi





Le franc Pacifique, est, avec l'euro, une des deux monnaies officiellement utilisées au sein de laRépublique française. Également connu sous le nom de franc CFP, il a cours dans les collectivités françaises de l’océan Pacifique : Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna.



La parité officielle du franc Pacifique a été dans un premier temps fixée par l’arrêté du 31 décembre 19984, puis par le code monétaire et financier, à :

  • 1 000 XPF = 8,38 € (exactement)
  • 1 XPF = 0,008 38 €
  • 1 € ≈ 119,33174 XPF (environ)

Ainsi tout en conservant leur monnaie, les collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et territoire des îles Wallis-et-Futuna) bénéficient notamment de l’accès sans risque de change aux marchés de la zone euro.


OPT-NC
http://www.opt.nc/courrier/timbres-et-philatelie

Agence Philatélique
CALEDOSCOPE
5 Rue Anatole France
98841 NOUMEA CEDEX
Tel 29 19 90
Ouvert en continu de 07h45 à 15h30 du lundi au vendredi.
www.caledoscope.nc


Aéronavale aéronautique navale aéronavale cartophilie et aéronef Etendard IVM Xingu Embraer

Aéronavale aéronautique navale aéronavale cartophilie et aéronef



Le Musée de l'aéronautique navale de Rochefort a été inauguré à l'occasion du centenaire de l'aérostation maritime à Rochefort.


J'ai eu l'occasion de le visiter lors de la sortie annuelle de l'association des anciens marins du PH Jeanne d'Arc.


Une visite à ne pas manquer.

http://www.anaman.fr/

Les visites guidées et commentées, sont assurées par des bénévoles, membres actifs de l'association :

Horaires de départ des visites :
le mardi : 9 h 00 et 14 h 00
le samedi : 14 h 00 et 15 h 30
Sur rendez-vous uniquement pour les groupes






La petite boutique du musée vend des cartes postales des aéronefs ayant servi dans la marine. Avis aux cartophiles.


EMBRAER XINGU

L' Embraer 121 Xingu est un petit bi-moteur de fabrication brésilienne. Le rayon d'action et la vitesse du Xingu en font un appareil économique et rapide pour transporter, sur des liaisons transverses ou vers les pays européens, cinq personnes et leurs bagages. Sa deuxième mission est la formation des pilotes multimoteurs dans le cadre des normes de la réglementation civile. Conçu pour les missions école, il offre un cockpit équipé d'une double commande et d'une instrumentation complète et bien adaptée au vol.



11 exemplaires en 2011 sur la base de Lann-Bihoué (Flottille 28F)





La flottille 28F est située sur la base aéronautique (BAN) de Lann-Bihoué (Morbihan). Elle met en œuvre des Embraer 121 depuis sa recréation en 2001.
Ses missions sont :Les missions de la 28F sont

la liaison,
la maturation ou vieillissement des pilotes fraîchement issus de l’école,
ainsi que le transport de fret léger (les sièges sont démontables).
La flottille compte actuellement 13 pilotes, sous le commandement du CC David Carré (depuis juin 2013).


ETENDARD IV M

L'Étendard IV est un avion d'attaque léger construit par Dassault et destiné à être embarqué à bord deporte-avions. Il a été construit à 90 exemplaires, mis en service de 1962 à 2000 dans la Marine nationale.

Le premier prototype de l'Étendard IVM fait son vol inaugural le 21 mai 1958. Le second avion dispose de tout le système d'arme, de la perche de ravitaillement en vol et des ailes repliables. Le troisième est équipé d'un réacteur britannique Rolls-Royce Avon et d'un système de soufflage d'aile mais sera perdu lors d'une explosion au sol. Le quatrième est le premier à disposer de la quille sous le nez, qui corrige des problèmes de roulis.


Le premier avion de série décolle le26 juillet 1961. Les 90 exemplaires commandés sont livrés à la Marine nationale entre le 9 décembre 1961 et le 26 mai 1965. Remplacés par les Super Étendard, les derniers Étendard IVM sont réformés en 1991




Flottille 11F



Flottille 15F





Flottille 16F




Flottille 17F






Flottille 59S














Appontage d'un étendard IV sur le Clemenceau. 
Il a été touché par un missile

Le 15 avril 1994, l'Étendard IVP no 115, en mission de reconnaissance, est touché par un missile sol-air en Bosnie-Herzégovine au-dessus de Gorazde. Privé du volet de profondeur, criblé d'impacts, le capitaine de corvette Pierre Clary réussit un exploit de pilotage et, avec l'aide de son équipier, il ramène l'avion à bord du Clemenceau après un appontage à une vitesse supérieure à la normale. Une équipe de télévision présente sur le porte-avions immortalise l'appontage2. L'avion est réparé dans les ateliers de Cuers et reprend son envol un mois et demi plus tard ;



Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_%C3%89tendard_IV


http://www.defense.gouv.fr/marine/organisation/forces/aeronautique-navale/flottilles/flottille-28f


http://www.ffaa.net/aircraft/etendard/etendard_fr.htm



http://www.escadrilles.org/reportages/flottille-28f/

06 août 2016

Iles Eparses Glorieuses TAAF relève du

Iles Eparses Glorieuses TAAF 
relève du 23 mai 2016

Voici un article tiré du MARIN  du 06 octobre 2015 concernant les Eparses et plus précisement Glorieuses.

Tous les 45 jours, quinze militaires se relèvent sur trois îles Éparses, dans le canal du Mozambique. Une mission difficile à remplir correctement sans matériel approprié, comme l’a constaté Jean-Marc Tanguy, en reportage pour le marin aux Glorieuses, lors de la relève du 12 août, pour 24 heures.

Au 516e régiment du train (RT) de Toul, ils sont conducteurs de porte-chars. Les voilà promus pour 45 jours gardiens de l’île de Grande Glorieuse, à 50 minutes de vol de Mayotte. Depuis quelques jours, ils se formaient au détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) pour cette mission spécifique, et très encadrée, puisqu’elle vise à faire respecter la souveraineté de la France, tout en intégrant le fait que les Glorieuses sont classées parc naturel par les Taaf (Terres australes et antarctiques françaises).




« Les îles Éparses n’intéressaient personne il y a dix ans, constate le colonel Rémi Bariéty, chef de corps du DLEM. Nous sommes aux Glorieuses en présence dissuasive afin que personne ne cherche à les revendiquer, et empêcher que des activités illégales n’y soient commises, ou qu’elles soient utilisées comme base arrière. »



Ces militaires, accompagnés d’un gendarme, sont arrivés de Mayotte le 12 août, à bord d’un avion de transport Casa 235 de l’armée de l’air, venu de La Réunion. Il fait la tournée des îles Éparses, pour amener la relève et du matériel. Cet appareil étant notablement plus petit que le Transall qu’il vient de remplacer, les occupants de ces cailloux de l’océan Indien ont dû adapter leurs manières de fonctionner.




À peine 3 tonnes de fret et de passagers peuvent être convoyées, du fait du caractère sommaire de la piste de 1 300 mètres : 5 cm de sable (pas plus !) recouvrant une couche de béton, coulée sur le corail en 1973. Avant ce ruban de béton, il fallait ravitailler par mer.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il n’y a pas de marin affecté sur ces îles. Plus surprenant encore, les militaires n’ont pas d’embarcation non plus pour aller faire respecter le droit au-delà de la plage (même si bientôt, les choses vont légèrement changer) Or c’est là que travaillent les prédateurs des mers (lire plus loin).



 Un pli très certainement oublié à Glorieuses lors de la rotation EPARSES 2016 du Marion Dufresne









... Quant aux avions Casa, ils sont absorbés par les relèves sur les îles, et les vols de recherches liés à la disparition du vol MH370. Ils n’ont pas le loisir, vu les distances à parcourir (les élongations, dans le jargon aéronautique), de faire des vols quotidiens sur les Éparses depuis La Réunion. Et les Éparses n’ont pas non plus de moyens aériens comme les minidrones, permettant de voir à distance depuis les îles où sont postés les militaires....

Pour lire l'intégralité de l'article cliquez sur le lien ci-dessous
Bonne lecture

Sources :

http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/defense/23214-reportage-les-iles-glorieuses-sous-haute-surveillance


Dragueur Chalutier HOMARD Toulon Marseille Rochefort Naval sabordage

Dragueur Chalutier HOMARD

Une carte postale postée de Rochefort (C.R.M.) à destination du dragueur HOMARD à Marseille Naval.


Le TAD manuel ROCHEFORT-NAVAL en date du 18-11-39 n'est pas trop bien marqué
La carte postale trois drapeaux (Britannique, Français et Polonais) ne comporte pas de nom d'éditeur. Elle a circulé en franchise militaire.

Le HOMARD est un dragueur de mines auxiliaire de la Marine nationale construit à Brest.


La base d'aéronautique maritime de Saint-Mandrier prend armement le 1er août 1933 sous le commandement du capitaine de corvette Henri Mottez. La BAN est avant tout la base de l'hydraviation embarquée, mais elle accueillera également des ballons captifs qui s'amarreront à des remorqueurs dont les bretons diront qu'il ont des noms d'oiseaux : le Paon, le Homard,…



Affecté au secteur de Marseille, il fait partie de la 11ème SD avec le Bœuf (EV Quintard) – Homard (EV1 Duris) – AD 218 Le Cid (Mp timonier Bourrais)

En temps de guerre, les dragueurs font du dragage soit en présence de mines signalées soit à titre préventif pour vérifier que le ou les chenaux de sécurité qui conduisent à l'entrée d'un port sont sains de toute présence de mines. Ils peuvent être aussi affectés à la garde de la ou des portes des barrages (filets ASM et estacades) qui interdisent l'accès au port et participent aussi à la DCA en cas d'attaque anti-aérienne.

Le Homard fera partie des bâtiments sabordés à Toulon dans la Darse Vieille le 27 novembre 1942

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...