23 février 2016

Saint-Malo et philatélie Bretagne timbre guerre timbre à date griffe Port Malo


Un survol philatélique de Saint-Malo


Pendant la Terreur, après le passage de Carrier en août 1793, arrive en décembre, Jean-Baptiste Le Carpentier, auréolé de sa défense de Granville contre l'armée vendéenne catholique et royale. 





L'envoyé de la Convention organise la Terreur à « Port-Malo » dont rues, places et portes sont rebaptisées. La guillotine fonctionne et au total 300 personnes perdent leur tête, à Saint-Malo ou à Paris. Le 1er ventôse de l'an II (19 février 1794), il enjoint aux administrateurs du district de presser le maire Moulin de débarrasser la cathédrale, devenue « Temple de la Raison », des « attributs du fanatisme » qu'on y aperçoit encore. 



L'édifice fut adjugé pour enlèvement des matériaux après démolition. Le Carpentier, grand pourchasseur de curés, assermentés ou non, et pourvoyeur de prisonniers pour le « Mont-Libre », est, sous la Restauration en 1820, jugé et condamné à la prison au Mont redevenu « Saint-Michel », y chante les louanges de la famille royale et répond comme servant à la messe tous les matins.


Depuis toujours, un différend opposait les communes de Saint-Malo et Saint-Servan (Port Solidor durant la révolution). 








Pour cette raison, trop longtemps Saint-Malo resta un port d'échouage. Les querelles apaisées, l'ouverture en 1932 des deux écluses du Naye permit la mise en eau profonde des bassins. Malheureusement, le 7 août 1944 lors des violents combats des derniers jours de l'occupation, les hommes du colonel Von Aulock dynamitèrent les écluses. Une seule sera reconstruite, l'emplacement de l'autre servira de forme de radoub.



Vente générale le Lundi 16 mai 1938
Retiré de la vente le Samedi 28 décembre 1940Valeur faciale : 20,00 FTimbre horizontal Taille image : 36x21,45 mm Dimensions totales 40x26 mm Dentelure 13Couleur : vert foncéImprimé en taille douce rotative à 50 timbres par feuilleEmis à 1,5 million d´exemplaires





Vente générale le Mardi 4 mars 1941
Retiré de la vente le Samedi 16 août 1941Valeur faciale : 10,00 FAffranchissement complémentaireTimbre horizontal Taille image : 36x21,45 mm Dimensions totales 40x26 mm Dentelure 13
Coins datés
Couleur : vert foncéImprimé en taille douce rotative à 25 timbres par feuille sur presses N° 3 et 5

La libération de Saint-Malo et de ses environs, par les troupes Alliées, eut lieu en août 1944. Censée avoir été transformée par les Allemands en une forteresse portuaire, partie du mur de l'Atlantique, la vieille cité malouine, fut entièrement dévastée par les bombardements américains et les incendies qui suivirent









C'est Monsieur Guy de la Chambre, ancien Ministre, qui lancera la reconstruction de Saint Malo. 


k
Quic en Grogne photo (c) JM Bergougniou

Cette série a été émise avec une forte surtaxe (égale ou supérieure à la valeur faciale du timbre) destinée à la reconstruction des villes détruites lors du conflit de 1939-45 qui venait tout juste de se terminer.




Vente générale le Lundi 5 novembre 1945
Retiré de la vente le Samedi 9 mars 1946
Valeur faciale : 4,00 F
Affranchissement de la lettre recommandée pour le régime intérieur jusqu'au 31 décembre 1945 puis de la lettre simple pour l´étranger jusqu'au 31 janvier 1946 puis de la lettre double pour le régime intérieur à partir du 1er février 1946 Surtaxe : 4 F au profit de l' Entraide Française
Timbre horizontal Taille image : 36x21,45 mm Dimensions totales 40x26 mm Dentelure 13
Couleur : noir
Imprimé en taille douce rotative à 50 timbres par feuille
Emis à 3,2 millions de séries



Les remparts photo (c) JM Bergougniou


SOURCES :


http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Saint_Malo_1938


http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=St_Malo_surcharge

20 février 2016

ARROMANCHES 15-2

ARROMANCHES 15-2 aviation embarquée sur le PA Charles de Gaulle


Flottille 17F




La flottille 17F est située sur la base aéronautique navale (BAN) de Landivisiau. Elle est la première formation de l'aviation embarquée à avoir été dotée du Super Étendard Modernisé (SEM). Le SEM, actuellement au standard IV, est doté d'un système d'armes évolué lui permettant de mener à bien de jour comme de nuit les missions suivantes :
  • Dissuasion nucléaire ;
  • Assaut contre la terre et appui feu à basse ou moyenne altitude ;
  • Désignation laser par couplage avion illuminateur - avion tireur ;
  • Attaque de nuit grâce au Pod Damoclès ;
  • Assaut Air/Mer ;
  • Reconnaissance ;
  • Interception à basse et moyenne altitude ;
  • Ravitaillement en vol.
Biscarosse est la ville marraine de la 17F depuis le 09 mars 2013


Flottille 35F






La flottille 35F est située sur la base aéronautique navale (BAN) d’Hyères. Elle soutient également 3 sites de service public (le Touquet, Cherbourg, La Rochelle) en fournissant un détachement d’aéronefs. Elle met en œuvre les hélicoptères Dauphin et Alouette III.

  • Sauvegarde des pilotes sur Charles de Gaulle grâce aux DauphinPedro
  • Sauvetage en mer grâce aux DauphinSP
  • Soutien d’une force à la mer avec les Alouette III
  • Missions diverses de service public


Flottille 4





La flottille 4F est située sur la base aéronautique navale (BAN) de Lann-Bihoué. Elle met en œuvre les E-2C Hawkeye.


Avec ses trois E-2C Hawkeye commandés au dernier standard des avions en service dans l'US Navy, elle a pour missions principales, à partir du porte-avions Charles de Gaulle:

  • Assurer la sûreté d'une force navale contre les menaces aériennes et de surface grâce à ses capacités de détection, d'identification lointaine, de contrôle et de guidage des avions d'interception ;
  • Soutenir les missions aériennes d'interception et d'assaut contre des objectifs navals et terrestres, d'élaborer la situation tactique ;
  • Servir de relais d'informations et de données au sein du groupe aéronaval ;
  • Participer aux opérations spéciales de guidage de l'hélitransport et du Sar (Search and rescue) de combat (récupération de pilotes abattus en zone hostile ou ennemie).


Merci à JEF pour ses envois


19 février 2016

Humour dans le carré par Donec Colonel Driand au bois des Caures


Le Colonel DRIANT au bois des Caures

Bonjour à tous,

Le 21 février 1914, il y a juste un siècle, le jour se lève sur le bois des Caures où les hommes du lieutenant colonel Driant, les 56ème et 59ème bataillons vaquent à leurs occupations matinales. Leur chef est un personnage haut en couleurs, gendre du général Boulanger, journaliste impétueux, député de Nancy, écrivain d’anticipation que personne n’a pu faire taire et surtout pas Joffre, sa bête noire.







Il lui reproche d’avoir dégarni de toute artillerie le saillant de Verdun laissant les Allemands maîtres du terrain. En dépit de la campagne de presse, de l’intervention du général Gallieni, le « grand père » Joffre fait la sourde oreille.

A 7h30, la terre s’ouvre, le ciel s’écroule, les arbres volent, tous les démons de l’enfer se sont donnés rendez vous pour une mortelle sarabande. Les hommes de Driant se terrent. La plus formidable préparation d’artillerie de l’Histoire explose l’univers. Jusqu’à 16h00, 80 000 obus seront tirés par les canons lourds. A la tombée du jour, il neige. Les « boches » attaquent alors aux lance-flammes mais les survivants français, le quart des effectifs, ne s’en laissent pas compter. Ils s’accrochent au terrain et même contre attaquent.






Lors de l’engagement, les courageux chasseurs des 56ème et 59ème bataillons ont perdu 90% de leurs effectifs mais ils ont tenu et empêché la percée allemande.

Cette inhumanité durera jusqu’au mois d’octobre et fera 715 000 victimes. Elle ne répondra pas aux vœux de Falkenhayn qui était de « saigner à blanc l’armée française ». L’horreur a été réciproque. Nous citerons pour terminer ce mot de Lord Wavel : « Une facture de boucherie élevée ne signifie pas nécessairement que la tactique a été la bonne ».

A la semaine prochaine


Donec





18 février 2016

FREMM LANGUEDOC

FREMM LANGUEDOC : départ pour Toulon

La presse est plutôt discrète sur le départ de la FREMM LANGUEDOC de Lorient pour Toulon...

Attendons un peu.





Notons que la POSTE s'est encore fendue d'une magnifique double oblitération.


Le 7 octobre 2015, la frégate multi-missions a appareillé de l’enceinte de DCNS à Lorient pour effectuer sa première sortie à la mer. Ce premier appareillage du Languedoc, jalon essentiel dans l’armement de la frégate, répondait à un double objectif: tester la propulsion et le système de navigation et obtenir la «qualification Navigation», qui consacre l’aptitude à naviguer en sécurité.







Il y a eu du changement dans l’attribution des noms de régions françaises que porteront les futures frégates multi-missions (FREMM) devant être livrées entre 2012 et 2022 à la Marine nationale. Initialement, les 8 premiers bâtiments devaient s’appeler, dans l’ordre : Aquitaine, Normandie, Provence, Bretagne, Auvergne, Languedoc, Alsace et Lorraine. S’il n’y a pas de changement pour les trois premières unités, la Bretagne s’est vue renvoyée en septième position, remplacée à la quatrième place par la Languedoc. L’Alsace gagne quant à elle une place, puisque ce nom sera attribué à la FREMM n°6. 


Le nouvel ordre est donc le suivant (avec les dates de livraison) : Aquitaine (2012), Normandie (2014), Provence (2015), Languedoc (2016), Auvergne (2016), Alsace (2017), Bretagne (2018) et Lorraine (2019). L’état-major de la Marine nationale justifie ce changement pour des raisons d’adaptation des noms aux ports d’attache des navires. 





En effet, les FREMM 1, 2, 7, 8 et 9 seront basées à Brest, alors que les frégates 3, 4, 5, 6, 10 et 11 rejoindront Toulon. Si l’ordre initial d’attribution des noms avait été conservé, la Bretagne se serait donc retrouvée dans le Var. Logiquement, la Rue Royale a donc fait en sorte que la future frégate Bretagne ait bien Brest pour port d’attache.



On notera que les noms des FREMM 9, 10 et 11, devant rejoindre la marine en 2020, 2021 et 2022, n’ont pas encore été choisis. Les réflexions se poursuivent, notamment sur le thème des régions, administratives ou historiques. Ile de France, Flandre, Bourgogne, Picardie… Les possibilités ne manquent pas.







photos (c) Patrick Le Pestipon

http://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-premiere-levee-des-couleurs-bord-de-la-fregate-languedoc-3679678

merci à Pierre Le Galle, à Patrick Le Pestipon

Le général de Gaulle et le Croiseur De Grasse Polynésie Tahiti atome essai atomique

Le général de Gaulle en Polynésie et le Croiseur De Grasse

Vous avez parlé du Centre d'expérimentation du Pacifique. Eh oui, il est vrai que la Polynésie a bien voulu être le siège de cette grande organisation destinée à donner à la puissance française, le caractère de la dissuasion, qui peut, qui doit, à tous, dans un monde dangereux, nous assurer la paix. C'est vrai. Il y a d'ailleurs, si j'ose dire, des compensations. Le développement qui accompagne cette organisation du centre est éclatant. Ce qui doit suivre ne le sera pas moins.
 Charles de Gaulle


Dès la fin de la seconde guerre mondiale, les grandes puissances mondiales se lancent dans une course à l’armement et notamment à la maîtrise du nucléaire. L’objectif ultime pour ces pays est de se doter de l’arme atomique afin de dissuader leurs ennemis d’une attaque éventuelle, dans le cadre des politiques de défense nationale. Au cœur de cette course, la France lance de nombreux travaux de recherche afin de maîtriser au plus vite l’énergie atomique dans les domaines militaire et civil.

En 1954 débutent les travaux du premier centre de recherche établi en Algérie, alors territoire français, et plus particulièrement dans le Sahara, sur les sites de Reggane (le premier tir, « Gerboise bleue » est lancé le 13 février 1960) et d’In Ecker (premier essai souterrain en novembre 1961).

Dès 1958, une alternative au site d’expérimentation du Sahara est recherchée et, en 1961, trois possibilités s’offrent aux ministères concernés : la Polynésie, la Réunion et la Nouvelle-Calédonie. Le début de l’année 1962 sonnant la fin du conflit de décolonisation et de l’Algérie française, il devient urgent de choisir un site d’expérimentation et en juillet 1962, le conseil de défense décide de l’établir en Polynésie française. C’est ainsi qu’est créée la Direction des centres d’expérimentations nucléaires (DirCEN), à qui sont confiées la réalisation et la conception des nouveaux centres de tirs. La DirCEN est placée sous l’autorité directe du ministre des Armées et assistée par la DAM-CEA (direction des applications militaires - Commissariat à l’énergie atomique), dont une partie du personnel est constituée de civils, des « missionnaires » établis dans les atolls. 


Entre 1966 et 1974, quarante-six essais nucléaires ont été réalisés en Polynésie, par différents modes de lancement et de largage (tir sur barge, sous ballon ou encore par avion). L’année 1968 marque la réussite du premier tir d’une bombe H (hydrogène), beaucoup plus puissante. Ces expérimentations sont le fait d’un travail interarmées sans précédent et, sans la coopération de la Marine nationale, de l’armée de terre ou encore de l’armée de l’air, le CEP n’aurait pu accomplir ces études et ces essais. Les représentants du pouvoir se succèdent à Tahiti, principalement le président de la République Charles de Gaulle, le ministre des Armées Pierre Messmer et le ministre de la Défense nationale Michel Debré, qui mettent ainsi en scène le pouvoir de dissuasion de la France.


À 450 km au sud d’Hao, se trouvent les atolls de Mururoa et de Fangataufa, deux atolls vierges de l’archipel des Tuamotu, qui subissent de grandes modifications lors des travaux d’infrastructures : les cocoteraies sont rasées, des zones portuaires et des pistes d’aviation sont construites, ainsi que des blockhaus abritant les PEA (poste d’enregistrement avancé) « Dindon » et « Denise », la zone portuaire « Kathie » et le PCT (poste de commandement de tir) « Anémone ». Dans les premières campagnes de tirs, les personnels sont hébergés pour les uns, à bord de bâtiments militaires dans la zone portuaire « Kathie », pour les autres, à terre, entre les zones « Kathie » et « Anémone », à l’est de l’atoll, où la base vie « Martine » est aménagée à partir de 1970 afin d’améliorer l’urbanisation de l’atoll.
Le bâtiment emblématique du CEP demeure le croiseur anti-aérien De Grasse. Des travaux d’aménagement sont effectués sur le bâtiment afin d’en réduire l’armement et d’en augmenter la capacité d’accueil : cent-vingt logements y sont réalisés pour l’état-major du GOEN (groupement opérationnel des expérimentations nucléaires).


Il existe plusieurs PCT (poste de commandement de tir) ; un sur la côte est de Mururoa dit « Anémone », près de la zone portuaire « Kathie », et un sur le croiseur De Grasse, bâtiment à la tête de la force Alfa. Un bunker est construit autour du PCT « Anémone », dans lequel assistent au tir seulement quelques personnels. C’est depuis ce PCT qu’est lancé le compte à rebours du tir, après en avoir reçu l’ordre par le GOEN, embarqué quant à lui sur le De Grasse.
La salle du PCT comprend des consoles de contrôle et surtout le pupitre sur lequel sont enclenchées trois clefs contrôlant le déclenchement du tir. De chaque côté du bunker, des tours de transmission et d’observation assurent la communication entre le GOEN, le DirCEN et le PCT. 

10 septembre 1966. A Moruroa, le général de Gaulle se fait présenter les préparatifs du tir Bételgeuse qu’il déclenchera lui-même depuis le De Grasse.

C’est depuis bâtiment De Grasse que le général de Gaulle, alors président de la République, déclenche le quatrième tir de la première campagne du CEP, le tir « Bételgeuse », le 11 septembre 1966. Il est accompagné de plusieurs autorités civiles et militaires parmi lesquelles Pierre Messmer, ministre des Armées, Alain Peyrefitte, ministre de la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales, et le général de corps aérien Jean Thiry, directeur des centres d'expérimentations nucléaires. Unique président de la République à avoir assisté à un essai nucléaire, le général de Gaulle cherche alors à se positionner en chef d’un état puissant.
 Constance Lemans documentaliste, chargée du fonds contemporain.


De Gaulle arrive à Tahiti

Le général de Gaulle quitte Paris le 25 août pour un voyage autour du monde de trois semaines où il passe alternativement d'un territoire français à un pays étranger. Après Djibouti, le Vietnam, l'Indochine, le Cambodge (où il a prononcé le retentissant discours de Phnom Penh qui condamne la guerre du Vietnam), la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides, le général de Gaulle et son épouse arrivent en Polynésie française le 6 septembre 1966. Protectorat français depuis 1842, la Polynésie est devenue territoire d'outre-mer en 1946 et a choisi d'intégrer la Communauté en 1958.



Le 11 septembre, de Gaulle assiste, du navire " De Grasse " et en compagnie de Pierre Messmer, d'Alain Peyrefitte et du capitaine de vaisseau Jean Degove, à la vingt et unième explosion atomique française, réalisée sous ballon, à Mururoa.



Le croiseur De Grasse

Le croiseur anti-aérien C610 De Grasse, en service depuis 1956, était en 1964 l'un des plus importants bâtiments de combat de la Marine. Il connut une seconde vie grâce aux campagnes d'essais atomiques menées dans le Pacifique. Sa construction, commencée en 1938, avait été interrompue durant la Seconde Guerre mondiale. Entre 1964 et 1966, il fut transformé en bâtiment de commandement au profit du CEP pour abriter le Groupement Opérationnel des Expérimentations Nucléaires.



Mais avant sa refonte, le croiseur avait accompli en 1962 une longue croisière de sept mois qui le mena jusqu'aux archipels polynésiens des Marquises, des Gambier et des Australes. Signe révélateur ou hasard des missions, le futur bâtiment de commandement des expérimentations atomiques rejoignait en mai 1962 à Mangareva l'aviso Francis Garnier, futur bâtiment-base du CEP qui était en campagne d'exploration dans la région.
La flamme BN 64 représente le croiseur De Grasse et son mat permettant la transmission des ordres de mise à feu


Le croiseur C610 De Grasse intégré à la Force Alfa.

Déplaçant 12 350 tonnes, le De Grasse mesurait près de 200 mètres (188,03 mètres hors tout) sur 21,50 mètres de large, son tirant d'eau étant de 6,30 mètres. Les travaux d'aménagement effectués à l'arsenal de Brest avait permis de doubler le volume du bloc-passerelle. L'armement fut considérablement réduit. Ainsi, quatre tourelles de 127 mm (sur les seize initialement installées) et les vingt affûts de 57 mm ont été débarqués. L'équipage fut réduit de plus de deux cents hommes et les aménagements intérieurs furent modernisés. En outre, 120 logements furent réalisés pour accueillir, l'état-major du GOEN, les ingénieurs et les techniciens.





C'est à bord du De Grasse que le général De Gaulle tourna la clef qui ordonna le tir Bételgeuse le 11 septembre 1966. De toute l'histoire des essais atomiques français, le Général De Gaulle sera le seul président de la République à assister à une expérimentation nucléaire. Le bâtiment de commandement ne disposait plus d'aucun hublot et son bloc-passerelle fut renforcé en citadelle NBC (nucléaire-bactériologique-chimique).

Le P2-V7 transportant le général de gaulle vers les sites
La plus remarquable caractéristique du nouveau croiseur était son mât quadripode de plus de 50 mètres de hauteur, installé sur le roof arrière et qui était destiné aux transmissions télécommandées des tirs avec le PCT à terre. Le De Grasse aura participé à six campagnes d'essais atmosphériques avant de rejoindre Brest le 9 décembre 1972 pour être placé en réserve spéciale B. Il sera désarmé le 25 janvier 1974.



La « bombe » MR31 sous le ballon !

Croiseur DE GRASSE du 26 janvier au 3 novembre 1970 ( Bâtiment de Commandement de Tir et poste de Commandement sur place de la Direction des Centres d'Expérimentations Nucléaires et Bâtiment Amiral. Le BN 64 fonctionna à terre à Papeete du 15 avril au 18 septembre 1970.
B.C.T. DE GRASSE du 15 juillet au 2 novembre 1971 pour le G.O.E.N. Episodiquement à Papeete

B.C.T. DE GRASSE du 16 mars au 9 décembre 1972 pour le G.O.E.N. Episodiquement à Papeete




http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2013/08/2013_CEP_Dossier.pdf

http://www.point-zero-canopus.org/reperes/chronologie-existence-centre-experimentations-atomiques-du-pacifique

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...