12 avril 2015

TAAF Eparses Tromelin 50 ans de présence française météo France

TAAF Eparses Tromelin 60 ans de présence française

Ile Tromelin Iles Eparses 20-3-2015 Station météorologique 




Vendredi 20 mars dernier était une date importante dans l’histoire récente de l’île Tromelin : lors de la relève de l’équipe permanente mise en place par les TAAF, un hommage solennel a été rendu aux équipes successives de Météo France qui ont occupé l’île au cours des 60 dernières années.





je ne vais pas réécrire ce qui l'est si bien... cliquez sur le lien ci-dessous

http://www.taaf.fr/Les-TAAF-celebrent-60-ans-de-presence-de-Meteo-France-sur-l-ile-Tromelin


« Sur les îles*, l’eau douce est recueillie à partir d’impluviums, ou acheminée par bateau en période de sécheresse prolongée. L’électricité nécessaire au fonctionnement de la radio, du radar, de l’éclairage, des congélateurs, est fabriquée à partir de groupes électrogènes. Un projet d’aérogénérateur est envisagé, sans aboutir. Le logement est sommaire, la nourriture apportée par les bateaux est en majeure partie congelée ou conservée. Les ouvriers ont la charge de la cuisine, du nettoyage des bâtiments et des abords, de la fabrication de l’hydrogène pour les ballons sondes, de l’entretien général des tracteurs, des groupes électrogènes, des installations.Ils sont recrutés localement à La Réunion, pour servir dans les îles*, parmi un groupe de volontaires ayant fait leurs preuves : aptitude médicale tenant compte de l’absence de moyens de secours, aptitudes aux différentes tâches, aptitude à la vie en groupe restreint.L’isolement, l’absence de courrier, un seul contact radio hebdomadaire avec la famille, la vie en groupe restreint, les difficultés de rapatriement vu la distance et le coût des transports, l’absence de distraction, de vie en dehors du service, font que des séjours trop prolongés sont difficiles à supporter. » François Nau

L’île Tromelin (1 km²) est une petite île corallienne plate, entourée de fonds de 4 000 mètres. Elle se situe à environ 600 km dans le nord-est de Tamatave (Madagascar) et 535 km dans le nord de La Réunion. Ses dimensions sont d’environ 1 600 m de long par 700 m de large.




Très isolée géographiquement des autres, l’île est recouverte de sable et présente de nombreux blocs coralliens d’origine probablement volcanique. La flore, pauvre, se compose principalement d’herbes grasses et d’arbustes peu denses. La faune est constituée d’une colonie très intéressante d’oiseaux de mer et de tortues.


Le climat est de type tropical maritime, avec des températures mensuelles comprises entre 23,55°C et 27,95°C. Durant la majeure partie de l’année, les alizés du sud-est soufflent à une vitesse de 15 à 35 km/heure. Les précipitations représentent environ 1 106,4 mm d’eau en moyenne par an, dont près de la moitié de janvier à mars. Aucune culture n’est possible par manque d’eau et en raison des alizés qui soufflent presque toute l’année. On distingue deux saisons 




=>La période de sécheresse, qui va de septembre à novembre.
=>La saison chaude (décembre à août). On y observe des périodes de vent calme, interrompues par le passage de dépressions et de cyclones. On surnomme d’ailleurs cette île « l’île aux cyclones ». La fréquence y est à peu près de 10 cyclones en 28 ans.



Si l’on considère les rattachements administratifs de l’île à cette époque, il est à noter qu’elle fut administrée par l’île de France (aujourd’hui l’île Maurice) en 1810, puis par l’île Bourbon (actuelle île de la Réunion) en 1814. Finalement, c’est un texte de 1960 qui rattache l’île à la France.

En novembre 1953, une expédition de reconnaissance fut menée par la Marine Nationale française sous la responsabilité de Serge Frolow. Puis, le 7 mai 1954, conformément aux résolutions de l’Organisation météorologique nationale, une station météorologique permanente fut implantée sur l’île. Dans le même temps, une piste d’atterrissage de 1 050 mètres de long fut construite en sable durci. 



On effectue maintenant à la station météorologique des observations de vent par radiothéodolite. Depuis sa création, elle s’est avérée d’un intérêt capital pour la détection des formations cycloniques dans le sud-ouest de l’Océan Indien. En effet, la plupart des perturbations menaçant Madagascar ou les Mascareignes (île de La Réunion – Ile Maurice) se forment ou passent au voisinage de cette île.


11 avril 2015

Torpillage du Croiseur auxiliaire Provence II 26 février 1916 Collet Ange Tinténiac

Torpillage du Croiseur auxiliaire Provence II


La Provence II


photo (c) JM Bergougniou

Le monument aux morts de Tinténiac est en cours de déménagement. Il sera déplacé de 20 mètres pour l'aménagement d'un rond-point. Il a été inauguré en 1922.
La base est en granite de Lanhélin, des carrières de Jules Hignard, la statue du poilu est réalisée en fonte de fer bronzé à partir d'un travail du sculpteur Camus de Toulouse.

la fonte esr réalisée par les établissement Jacomet  de Villedieu dans le Vaucluse.


photo (c) JM Bergougniou
Parmi les noms portés sur le monument se trouve celui du caporal Collet Ange né le 26 mars 1893 à Tinténiac et décédé en mer le 26 février 1916 lors du torpillage du croiseur auxiliaire PROVENCE II par le sous-marin U-35


L'U-35 est l'un des premiers à être équipé par deux moteurs Diesel, en remplacement des moteurs à huile lourde qui équipaient précédemment les sous-marins, lui permettant la navigation en surface. Ainsi, il peut parcourir un peu plus de 8 500 milles à 16 nœuds.


 

En plongée, deux moteurs électriques lui permettent d'atteindre cinq nœuds sur une distance de 150 kilomètres.


Mesurant 64 mètres de long, il est équipé de 4 tubes lance-torpilles ; deux à l'avant et deux à l'arrière. Il peut transporter 6 torpilles. Il possède un canon de 105 millimètres sur son pont.
Quatre commandants gouvernèrent à sa destinée :


  • du 3 novembre 1914 au 12 novembre 1915, Waldemar Kophamel 
  • du 13 novembre 1915 au 16 mars 1918 Lothar von Arnauld de la Perière
  • du 17 mars 1918 au 13 août 1918 Ernst von Voigt
  • du 14 octobre 1918 au 11 novembre 1918 Heino von Heimburg


Jusqu'au 1er août 1915, il fit partie de la flotte allemande en mer du Nord. Le 23 août, en provenance d'Heligoland, il arriva au port de Cattaro enMéditerranée. En tout, le U-35 effectua 17 patrouilles durant lesquelles il coula 224 bateaux, ce qui est un record absolu qui ne fut jamais atteint depuis.












Le 26 février 1916, alors qu’il se rend à Salonique avec à son bord un contingent de 2 000 militaires dont un important détachement du IIIe Régiment d’Infanterie Coloniale, 400 hommes d’équipage et environ 200 chevaux et mulets de l’armée, le croiseur auxiliaire Provence II est torpillé à tribord au large du cap Matapan (Grèce), en Méditerranée, par le sous-marin allemand U 35. Seuls 870 hommes ont survécu à ce naufrage.


L'Ouest-Eclair

Jugement par le tribunal de Cherbourg

République Française,

Au nom du peuple Français Le Tribunal Civil de Première Instance de l'arrondissement de Cherbourg a dans son audience publique du vingt-trois Août mil neuf cent dix-sept, rendu le jugement dont suit la teneur .


Le Tribunal ouï Monsieur Blaizot Juge en son rapport, le ministère Public Entendu et après en avoir délibéré conformément à la loi.


Vu la requête présentée par Monsieur le procureur de la république, les faits y exposés et les pièces à l'appui. Attendu que le vingt-six février mil neuf cent seize le croiseur auxiliaire Provence II allant de Toulon à Salonique a été torpillé par latitude trente-six degrés N et longitude vingt-un degrés quinze Est (greenwich) qu'il a coulé en quelques minutes et qu'une partie seulement de l'équipage et des troupes embarquées comme passagers a pu se réfugier sur les canots ainsi que sur les radeaux ou il furent recueillis le lendemain par les bâtiments de la division des patrouilles. 


Attendu que les circonstances de la catastrophe, l'éloignement de la côte et que le fait que les patrouilleurs ont croisé sur les lieux du sinistre longtemps après, ne laissent aucun doute sur la réalité de la mort des disparus, dont il y a lieu de constater judiciairement le décès. Attendu que par jugement en date du vingt sept Février mil neuf cent dix-sept, le Tribunal de ce siège a constaté le décès de cent trente-neuf marins victimes de ce naufrage, que depuis lors le département de la guerre a communiqué au Ministre de la Marine une première liste de militaires disparus au nombre de sept cent soixante-onze en demandant qu'elle fut dés maintenant soumise au Tribunal compétent, une seconde liste devant faire l'objet d'un autre envoi lorsque tous les renseignements d'état civil auront pu être réunis :



Attendu d'autre part qu'il résulte de constatations récemment faites, que la liste dressée à Cherbourg le sept septembre mil neuf cent seize qui a servi de base au jugement du vingt-sept février et qui indiquait comme marin passager manquant Monsieur le capitaine de Vaisseau Reveille a omis de mentionner un second officier de vaisseau également passager et disparu,


Monsieur le lieutenant de Vaisseau Capin. Par ces motifs Déclare constants par suite de leur disparition en mer le vingt-six février mil neuf cent seize dans le naufrage de la Provence II: le décès des sept cent soixante-douze personnes dont les noms suivent et dont la disparition a été déclarée conformément à l'article quatre vingt-huit du code civil par Monsieur le Ministre de la Marine, le vingt quatre avril mil neuf cent dix sept...

Trouvé sur internet cette lettre d'un des rescapés Alexandre Gautier

Ile de Mitylène, le 6 mars 1916
Mon cher Frère
Tu as du apprendre le torpillage du croiseur auxiliaire La Provence. J’étais avec 2 200 camarades comme passager a bord de ce beau bateau de 3 000 tonnes, 191 m de long pour un premier voyage.
J’avais bien choisi le hasard à voulu que je n’y reste pas c’est bien le hasard car beaucoup de malheureux qui savaient nager ont péri, et moi qui étais blessé ne sachant pas nager du tout je me suis sauvé.
Au moment du torpillage (le Samedi 26 Février - 3 h du soir ) j’étais couché dans mon hamac, nous marchions à petite allure 12 nœuds alors qu’on aurait pu marcher 20 nœuds ce qui nous aurait sauvé car le navire a été atteint tout à fait à l’arrière. Je lisais tranquillement tout à coup une explosion sourde le bateau tresaille. Je n’ai pas mis longtemps à me sortir de la cale et grimper sur le pont. Je vais sur le pont avant ; tout le monde était déjà sur pied. Je cours à l’emplacement des ceintures de sauvetage ; il n’y en avais plus a ce moment les officiers passaient parmi nous et disaient que ce n’était qu’un coup de canon, l’espoir nous venais le bateau marchait toujours.



Je me penche hors du bastingage et je vois l’arrière qui s’enfonçais peu à peu. Un nègre qui était à côté de moi quitte sa ceinture de sauvetage et s’en va disant « c’est rien, c’est rien ». Je t’assure que je n’ai pas mis dix seconde a bondir dessus et à monter sur le pont supérieur de l’avant, dans ma précipitation à la mettre je la casse je l’ai réparée, tant bien que mal et j’ai attendu ; sur le pont avant supérieur c’est à dire à l’extrémité du bateau nous étions 200 massés la j’étais assez calme, je cherchais un moyen de sauter dans un des canots qu’on mettait à la mer hélas ces canots qui pouvaient contenir 80 personnes étaient charger du triple ; te décrire les scènes d’ horreur qui se sont passées est impossible. les canots a l’eau chaviraient les autres canots qui arrivaient écrasaient la plupart des malheureux qui étaient à l’eau et puis le bateau s’enfonçait toujours avec plus de rapidité.





Alors l’explosion des machines 
qui a tué encore quelque centaines d’hommes. le bateau était tout debout, tu vois la position que j’occupais cramponé à l’avant. Je me suis laissé engloutir avec le bateau, le remous de l’eau m’a envoyé au moins a 10m au fond. Aussitôt j’ai remonté a la surface, je commençais a respirer maintenu par ma ceinture, mais aussitôt je reçois un coup sur la tête et aller encore un voyage au fond. Je me croyais bien perdu heureusement que je suis remonté encore sans m’évanouir, et le hasard a voulu que je me trouve à portée d’un radeau, la j’ai pu respirer j’ai regardé l’endroit ou dix minutes avant flottait un des plus beaux bateaux de notre marine, ce n’était plus que des débris de planches, des bottes de foin, des casseroles etc… etc… la mer avais repris son calme les survivants a la nage se bataient vers les radeaux et les barques. j’avais avec moi 22 compagnons.
Jusque la nous étions a peu près sauf mais si la mer devenais mauvaise nous étions perdus ; car tu sais 23 sur ce machin en bois ! et puis a 350 km du port … (je continue sur l’autre feuille) le plus proche ; si le marin de la T.S.F. n’avait pu envoyer le signal de détresse, nous étions condamnés à mourir de soif de faim ou de froid, car la pluspart d’entre nous étaient complétement nu. J’avais juste ma chemise et mon caleçon ; mais ce brave marin avais fait son devoir, (il est mort d’ailleurs a son poste) et le matin un contre torpilleur Français, venais nous receuillir. Quel cri de joie nous avons poussé en l’apercevant ; tu sais toute la nuit balayé par les vagues nous en avions assez .



Nous sommes en ce moment a l’Ile de Mitylène (Grèce) pour nous reposer pendant quelque temps après on nous enverra à Salonique. J’avais pu sauver quelque billets dans une ceinture de flanelle qu’Alice m’avait faite C’est heureux car j’ai pu acheter ici quelques objets indispensable, et tu sais les Grecs nous font payer le prix. Tu seras bien aimable de me faire réponse aussitôt donne moi des nouvelles de Alice car peut être aurai je ta lettre avant la sienne, raconte moi ce qu’on a dit en France de l’accident, tout ce tu sauras en un mot de l’A… (? mot illisible) aussi – car ici on est complètement séparé de France pas de communiqués rien.
Je t’embrasse cordialement, Ton beau Frere, GAUTIER


Alexandre Gautier 3° colonial. 2° CieIle de Mitylène - Secteur 506






Sources



BPC DIXMUDE Escale à Djibouti 2 avril 2015 évacuation au Yémen

BPC DIXMUDE Escale à Djibouti
Evacuation au Yémen

Sur timbre Djibouti FAO TAD manuel Djibouti principal 2-4-2015


Dans l’après-midi du 4 avril, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, déployé en océan Indien dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2015, a évacué 44 personnes du site de Balhaf, dans l’Est du Yémen




Le 11 février 2015, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait incité l’ensemble des ressortissants français à quitter le pays.




Dans le même temps, il avait été demandé au chef d’état-major des armées (CEMA), le général d’armée Pierre de Villiers, de planifier une opération visant à permettre d’évacuer en sécurité les ressortissants ayant souhaité rester au Yémen en cas d’aggravation brutale de la situation sécuritaire. Des moyens militaires français aériens et navals positionnés dans l’océan Indien avaient alors été placés en alerte




Le 4 avril, devant l’aggravation de la menace à proximité de la ville de Balhaf, située dans l’Est du pays, le BPC Dixmude*, pré-positionné au large des côtes yéménites et placé sous le contrôle opérationnel du commandant des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ), a réalisé une opération d’évacuation de 44 personnes de différentes nationalités.




Vers 14h00 (heure de Paris), le Dixmude a engagé un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) qui a rejoint le port de Balhaf et recueilli ces 44 ressortissants dont plusieurs Français. Vers 15h30, les personnes évacuées sont arrivées à bord du Dixmude où elles ont été prises en charge par des équipes dédiées à leur accueil.




Le BPC Dixmude a ensuite mis le cap sur Djibouti où les ressortissants seront accueillis dans les jours à venir.


Merci à Paul Roy

Sources :

Marine nationale 
EMA Armée de terre

TAAF Iles Eparses TROMELIN 20 mars 2015

TAAF Iles Eparses TROMELIN 
20 mars 2015




TAD Ile Tromelin Iles Eparses 20-3-2015


Alors que l'on célébrait les 60 ans de présence de météo France sur l'île, le gérant postal appliquait le TAD rond sur les plis ordinaires  avec le cachet Frégate et tortue.

L’île Tromelin, comme les autres îles Eparses, accueille toujours des équipements de mesures météorologiques automatisés, ainsi que des équipes permanentes : détachements de 14 militaires + 1 gendarme dans le canal du Mozambique, équipes successives de 3 ouvriers TAAF sur Tromelin. Ces équipes sont complétées régulièrement par les missions scientifiques qui mènent sur place des travaux de terrain.

Parti de Bayonne le 17 novembre 1760, l’Utile, une flûte de la Compagnie française des Indes orientales, s’échoue le 31 juillet 1761 sur l’île de Sable (aujourd’hui Tromelin), un îlot désert de 1 km². 





Elle transporte des esclaves malgaches, achetés en fraude, et destinés à être vendus à l’île de France (l’actuelle île Maurice). 



L’équipage regagne Madagascar sur une embarcation de fortune, abandonnant quatre-vingt esclaves sur l’île avec trois mois de vivres et la promesse de venir les rechercher. 

Cette promesse ne fut pas tenue et ce n’est que le 29 novembre 1776, que l’enseigne de vaisseau de Tromelin, commandant la corvette La Dauphine, sauve les survivants : sept femmes et un bébé de huit mois.





En 1761 l'Utile fait naufrage sur l'ile Tromelin, au large de Madagascar. Une poignée d'humains, blancs et noirs, membres d'équipage et esclaves, doivent s'organiser pour survivre sur ce bout de rocher nu. Irène Frain ne tombe jamais dans le pathos dans ce roman saisissant. FNAC Aubervilliers




Naufrages sur un caillou perdu au milieu de l'océan, des marins et les esclaves qu'ils transportaient s'allient pour construire le bateau qui leur permettra de s'arracher à l'enfer. Mais le bateau ne peut les acceuillir tous... Un drame puissant basé sur un important travail de recherches, raconté d'une main de maître FNAC Velizy
Irène Frain (c) JM Bergougniou




Frégate Chevalier Paul Mission ARROMANCHES Janvier mai 2015

Frégate Chevalier Paul 
Mission ARROMANCHES 
Janvier mai 2015


SPID ROISSY 9-04-2015  V SPID Chevalier Paul 24 mars 2015

Une équipe de quatre plongeurs démineurs a embarqué dans la mission « Arromanches 2015 » et forme le détachement GRIP (Groupe d’Intervention Plongeur). 





Sa mission est d’assurer l’alerte NEDEX (neutralisation et destruction d’engins explosifs) pour l’ensemble des bâtiments du Groupe Aéronaval (GAN), aussi bien sur des munitions conventionnelles non explosées que sur des engins explosifs improvisés. Cette alerte prend tout son sens notamment lors des escales, mais également en mer, au cours des passages resserrés à risques comme le Canal de Suez ou les détroits d’Ormuz et de Bab El Mandeb. C’est d’ailleurs l’un des retours d’expérience de l’opération Harmattan de 2011 au cours de laquelle les bâtiments du GAN s’étaient ponctuellement retrouvés confrontés à des engins explosifs improvisés flottants.


Les plongeurs démineurs se sont également employés à la surveillance du champ de tir de Koron à Djibouti lors d’une campagne de tirs au profit des avions du GAé (Groupe Aérien Embarqué). Et avant chaque escale, le détachement apporte son expertise pour sa préparation sécuritaire.


Ces plongeurs démineurs, tous brevetés supérieur et titulaire du certificat IEEI (Intervention sur Engin Explosif Improvisé), sont issus des trois Groupe de plongeurs démineurs de la marine (Cherbourg, Brest et Toulon). Au cours de la mission, ils mettent à profit leurs compétences pour dispenser des cours de formation EOR (Explosive Ordonance Reconnaissance) à bord des bâtiments de la Task Force 473. Ces formations sont primordiales pour ces unités, qui disposent alors de personnels compétents pour agir au plus vite sur des engins explosifs trouvés à bord, et ainsi faciliter le travail des unités spécialisées qui prennent le relai une fois arrivées sur place.



Ils ont ainsi formé « reconedex » 14 membres d’équipage de la FDA Chevalier Paul entre le 22 février et le 25 mars.


Merci à JEF


10 avril 2015

La Croix de Guerre décoration militaire guerre 14 18

La Croix de Guerre a 100 ans 1915-2015


Les appels sont entendus, merci à l'expéditeur Gérard Coline.


TAD manuel illustré 92 Boulogne-Billancourt 8-4-2015  1er jour Croix de Guerre



Durant la Première Guerre mondiale, le besoin de créer une récompense pour les combattants s'est fait sentir très rapidement. Il existait bien la « citation à l'ordre du jour », mais ce n'était qu'un témoignage écrit, dans les communiqués, les états de service et le livret militaire. Cette décoration administrative devait laisser place à un signe distinctif clair et visible, qui permettait au chef de décorer les plus vaillants de ses soldats sur les lieux même des combats.
Très belle carte maximum Croix de guerre  8-4-2015 Boulogne-Billancourt



En mars 1914, avant le début de la guerre, le député Henri Tournade avait déjà déposé une proposition de loi afin d'instituer, pour les combattants, une médaille dite de la valeur militaire. Mais ce projet avait alors été repoussé par la commission de la Guerre.



À la fin de l'année 1914, le général Boëlle, commandant alors le IVe Corps, tente de convaincre l'administration de la nécessité de la création d'une telle décoration. Il réussira à convaincre un député, l'écrivain Maurice Barrès, député de Paris et chantre du patriotisme, de proposer un projet de médaille pour décorer les soldats, après un exploit particulier.

Le 23 décembre 1914, le député Georges Bonnefous dépose un projet de loi, signé par 66 députés visant à créer une médaille dite de la Valeur militaire. Le député Émile Driant, qui siège alors au parlement entre deux séjours au front, se fait tout naturellement le porte-parole d'un projet qu'il avait déjà ébauché, alors qu'il était aide de camp du ministre de la Guerre, le général Boulanger.

Le 4 février 1915, Émile Driant présente et soutient devant l'Assemblée nationale, le rapport de la commission de l'armée. « Créons un ordre récompensant la valeur militaire, mais en lui donnant un nom bref qui sonne clairement et qui, à lui seul, exclut la faveur de l'ancienneté. On l'appellera la Croix de guerre, ce sera une croix de bronze clair, à quatre branches, surmontée d'une couronne de lauriers, et suspendue à un ruban vert uni, le vert de la médaille de 1870-1871, débarrassé des rayures noires qui symbolisaient le deuil de l'autre siècle. »



Après la présentation de plusieurs projets (voir ci-dessous Insigne), c'est au sculpteur Paul-Albert Bartholomé qu'est dû le modèle définitif. Le Sénat adopte le ruban vert rompu par de fines rayures rouges, associant le symbole du sang versé à celui de l'espérance et rappelant fâcheusement celui de la médaille de Sainte-Hélène donnée aux vieux grognards du Premier Empire.

Après d'âpres discussions au sein des deux chambres, la loi est votée le 2 avril 1915, et promulguée le 8 du même mois.


Ainsi on peut lire dans L'Illustration du 1er mai 1915 l'article suivant : « Le gouvernement vient d'adopter le modèle de la croix de guerre appelée à récompenser les belles actions sans nombre que cette campagne voit se multiplier au jour le jour. Le journal officiel du samedi dernier 24 avril 1915 a enregistré le décret présidentiel qui termine les conditions dans lesquelles sera décernée cette enviable récompense et donne la description de l'insigne. » Aux termes de ce décret, la croix de guerre est conférée de plein droit aux militaires des armées de terre et de mer, français ou étrangers, qui ont obtenu, pour fait de guerre pendant la durée des opérations contre l'Allemagne et ses alliés, une citation à l'ordre d'une armée, d'un corps d'armée, d'une division, d'une brigade. Elle est également conférée en même temps que la Légion d'honneur ou laMédaille militaire aux militaires ou civils non cités à l'ordre, mais dont la décoration a été accompagnée, au journal officiel, de motifs équivalant à une citation à l'ordre de l'armée pour action d'éclat. Enfin, les villes martyres, les villages entièrement détruits ou les cités ayant résisté héroïquement se verront attribuer la Croix de guerre, qui figurera à la place d'honneur dans leurs armoiries

Le nombre exact de titulaires de la Croix de guerre 1914-1918 est inconnu. Au 1er mars 1920, le ministère de la Guerre estimait à 2 055 000 le nombre de citations attribuées aux combattants des armées françaises et alliées. Mais ce chiffre ne tient pas compte des citations à titre posthume et des Croix de guerre avec palme accompagnant d'office la Légion d'honneur et la Médaille militaire.
Le premier poilu à recevoir la Croix de guerre fut le caporal Silvain Métivier le 23 février 1915, il était affecté au 66e régiment d'infanterie pendant les faits. La Croix de guerre 1914-1918 la plus « chargée » est celle de l’As des As français René Fonck avec 28 palmes et une étoile.
La Croix de guerre a été aussi décernée à titre collectif. Plus de 600 unités de l'armée de terre furent décorées, ainsi qu'une quarantaine de navires (le Bouvet par exemple) de la marine de guerre, plus de 80 bâtiments auxiliaires et de commerce

Un grand merci à Gérard Coline pour ses envois

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