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17 mars 2023

Fête du timbre 2023 le vélo La Poste Paris Brest Paris août 2023 Tinténiac



Fête du timbre 2023





La ville de Tinténiac accueillera les cyclotouristes de la randonnée Paris-Brest-Paris du 20 au 24 août 2023.




Partis de Rambouillet, après 353 km ils pourront faire étape au collège Théophile Briant. Au retour, ils auront parcourus 867 km


Le vélo est la solution mobilité au quotidien. Économique, respectueux de l’environnement, c’est un moyen de transport incontournable.

plaques et matériel de vélo - photo JM Bergougniou



Tinténiac musée de l'outil et des métiers 




Depuis 1928, l'entreprise françaises est entrée dans la légende du cyclisme en équipant les plus grands noms de la discipline : une longue histoire de passion et de victoires.



Elle fabrique des vélos classiques et à assistance électrique à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube.





 Tinténiac musée de l'outil - vélos - photo JM Bergougniou



L’entreprise accompagne La Poste depuis de nombreuses années et les facteurs disposent d’une flotte de plus de 20 000 vélos à assistance électrique Cargo pour distribuer le courrier


Tinténiac musée de l'outil plaques et matériel - 
photo JM Bergougniou
La Fédération Française des Associations Philatéliques, en partenariat avec Phil@poste et l'ADPhile, organise chaque année une grande opération promotionnelle appelée "Fête du Timbre ©" (autrefois "Journée du Timbre").



Tinténiac musée de l'outil - vélos - 
photo JM Bergougniou


La Fête du Timbre © est organisée dans toute la France (une centaine de villes y participent chaque année) et se veut être une manifestation festive, permettant au public le plus large possible, et prioritairement non-philatéliste, de découvrir la Philatélie sous toutes ses formes.

Chaque année donc, de nombreuses manifestations sont organisées par les associations pour faire connaître le timbre et la philatélie au sens le plus large, dans une ambiance bon enfant grâce à de nombreuses animations organisées à cette occasion.



Tinténiac musée de l'outil vélos - 
photo JM Bergougniou


La Journée du Timbre est créée en France par la Fédération des Sociétés Philatéliques Françaises en 1937.
Jusqu’en 1944, cette journée est marquée par l’émission de documents philatéliques réalisés sur les timbres de l’époque avec un cachet commémoratif. Des entiers timbrés sur commande ont également été émis pour commémorer cette journée.



Tinténiac musée de l'outil - la réserve - photo JM Bergougniou

En 1944, la Poste émet le premier timbre consacré à la Journée du timbre, il représente le blason Renouard de Villayer créateur de la Petite Poste en 1653.



26 novembre 2022

 Torpillage du Provence II 

Collet Ange Marie Joseph

Un autre habitant de Tinténiac à péri en mer durant la première guerre mondiale, il s'agit d'Ange Collet, avant dernier sur la colonne de droite du monument.

A remarquer que des noms ont été rajoutés après l'édification du mort.

La fiche matricule nous donne les principales informations.

Ange Marie Joseph est né le 26 mars 1893 à Tinténiac 

de Ange Collet et Génerie Marie. Il est cultivateur.

Selon son dossier militaire il a les cheveux roux clairs et il mesure 1,62m

Sur la fiche on trouve le degré instruction 3


0. pour le jeune homme qui ne sait ni lire ni écrire ;

1. pour le jeune homme qui sait lire ;

2. pour le jeune homme qui sait lire et écrire ;

3. pour le jeune homme qui sait lire, écrire et compter ;

4. pour celui qui à obtenu le brevet de l'enseignement primaire ;

5. pour les bacheliers, licenciés, etc...

Par la lettre X, pour le jeune homme sur le degré d'instruction auquel aucun renseignement n'aura pu être obtenu.

Bien entendu il n'existe aucune photo d'identité du militaire, ce sont les descriptions physiques qui doivent permettre de l'identifier.


Il est incorporé le 28 novembre 1913 à Saint-Malo et affecté  au 1er régiment Infanterie coloniale

Et, en août 1913, la loi Barthou fait passer le service obligatoire 2 à 3 ans.

Il est nommé caporal le 24 octobre 1914

le 8 février 1916  il passe au 3e RIC




Le 3e régiment d'infanterie de marine (couramment abrégé 3e RIMa) est une unité de l'armée de terre des forces françaises. C'est l'un des régiments les plus anciens des troupes de marine. Ce régiment fait partie des « Quatre Grands » également appelés « Quatre Vieux » de l'infanterie de marine qui tenaient autrefois garnison dans chacun des quatre ports militaires français, prêts à embarquer : le « Grand Un » à Cherbourg, le « Grand Deux » à Brest,


le « Grand Trois » à Rochefort et le « Grand Quatre » à Toulon. Le « Grand Trois » a participé activement aux expéditions lointaines du XIXe siècle en Afrique, en Amérique, en Océanie et en Orient. Surnommé aussi «3e de marine », il a fait partie de la « Division Bleue » qui s'illustra à la bataille de Bazeilles les 31 août et 1er septembre 1870. Le sous-lieutenant Joseph Gallieni fut blessé dans ses rangs lors de ces combats.

 

 le 1er octobre 1916 il passe à la réserve active ayant été incorporé le 28 novembre 1916.

26 février vers 15h00 : plus de la moitié du régiment (5 compagnies) périt en mer, après le torpillage du Provence 2, à destination de Salonique.

Il disparait le 26 février 1916 lors du torpillage de la Provence II



"Jugement du tribunal de première instance de l'arrondissement de Cherbourg n°829, établi sur la base de la liste des victimes fournie par le ministère de la Marine le 24 avril 1917, enregistré à Cherbourg le 28 août 1917 folio 101 case 12, transcrit à l'état-civil de Cherbourg le 6 septembre 1917 - Concerne 772 disparus lors du torpillage le 26 février 1916 du croiseur auxiliaire transport de troupes Provence II entre Marseille et Salonique, dont un officier de marine passager, oublié dans le premier jugement intervenu le 27 février 1917 et concernant 139 marins de l'équipage disparus."

Attendu que le vingt six février mil neuf cent seize, le croiseur auxilliaire (sic) Provence II allant de Toulon à Salonique a été torpillé par latitude trente six degrés N et longitude vingt un degrés quinze est (Greenwich) qu'il a coulé en quelques minutes et qu'une partie seulement de l'équipage et des troupes embarquées comme passagers a pu se réfugier sur les canots ainsi que sur les radeaux recueillis le lendemain par les bâtiments de la division des patrouilles.

Attendus que les circonstances de la catastrophe, l'éloignement de la côte et que le fait que les patrouilleurs ont croisé sur les lieux du sinistre longtemps après, ne laissant aucun doute sur la réalité de la mort des disparus, dont il y a lieu de constater judiciairement les décès.

Attendu que par jugement, en date du vingt sept février mil neuf cent dix sept, le Tribunal de ce siège a constaté le décès de cent trente neuf marins victimes de ce naufrage, que depuis lors, le département de la Guerre a communiqué au Ministre de la Marine une première liste de militaires disparus au nombre de sept cent soixante onze en demandant qu'elle fut dès maintenant, soumise au Tribunal compétent, une seconde liste devant faire l'objet d'un autre envoi lorsque tous les renseignements d'Etat Civil auront pu être réunis ..."

attendu d'autre part qu'il résulte de constatations récemment faites, que la liste dressée à Cherbourg le sept septembre mil neuf cent seize qui a servi de base au jugement du vingt sept février et qui indiquait comme marin passager manquant Monsieur le Capitaine de Vaisseau Reveille, a omis de mentionner un second officier de vaisseau également passager et disparu, Monsieur le lieutenant de Vaisseau Capin.

Par ces motifs, Déclare constaté par suite de leur disparition en mer le vingt six février mil neuf cent seize dans le naufrage de la Provence II les décés des sept cent soixante douze personnes dont les noms suivent et dont la disparition a été déclarée conformément à l'article quatre vingt huit du Code Civil par Monsieur le Ministre de la Marine, le vingt quatre avril mil neuf cent dix sept.

1r CAPIN Paul Marie Emile, lieutenant de vaisseau né le vingt huit janvier mil huit cent soixante onze à Saint Antonin (Tarn et Garonne) de Achille Jean Abel et de Céleste Caudesaignes, époux de Camille Augustine Zoro Delma domicilié en dernier lieu à Saint Antonin. Mort pour la France.

2e [strike]AIME[/strike] AUMONT Louis, capitaine au troisième Colonial, né à Argentat (Corrèze) le seize juillet mil huit cent soixante quatorze de Sylvestre et Jeanne Hourtoule, époux de Honorine Fabre, domicilié en dernier lieu à Tonnay-Boutonne (Charente inférieure), Mort pour la France.

3e AIME Gustave Eugène, soldat de [strike]la[/strike] deuxième classe au troisième régiment d'Infanterie Coloniale, né à Saint Hilaire des Loges (Vendée) le dix sept mai mil huit cent quatre vingt dix de François Auguste et de Marie Victorine Veillat, domicilié en dernier lieu à Saint Hilaire des Loges (Vendée), Mort pour la France.

Sources

BnF Gallica

Mémoires des Hommes

24 novembre 2022

Paquebot Parana SGTM Torpillage le 24 août 1917 Tinténiac Denoual Louis Alexandre 24 août 1917 35eRI

 Paquebot Parana SGTM  Torpillage le 24 août 1917




Sur le monument aux morts de Tinténiac apparait le nom de Louis Alexandre Denoual.

Selon Mémoires des Hommes il est décédé lors du torpillage du paquebot PARANA le 24 août 1917. 

Louis Denoual est né à la Besnelais en Tinténiac le 27 septembre 1889.

De la classe 1909, au recrutement de Saint-Malo, il est rappelé au service actif pendant la première guerre mondiale. 

Le 235e RI ayant été dissout le 30 octobre 1916 on peut supposer qu'il est reversé au 35e RI

Un doute persiste sur son affectation, le 2 de 235e RI ayant été rayé, il est alors affecté au 35e RI.

Le jugement de décès est rendu le 27 août 1918



En principe les décès en mer sont reportés dans le registre des décès du dernier domicile connu (soit celui figurant sur la fiche-matricule de l'Inscription maritime pour les marins), avec parfois une note marginale sur l'acte de naissance.

Cependant le décès en mer peut être soit constaté par le capitaine du navire, faisant fonction d'officier d'état-civil : dans ce cas le report sur le registre des décès du domicile se fera assez vite, soit ne pas être constaté (p.ex naufrage) : dans ce cas il faudra un jugement d'un tribunal, au vu de pièces justificatives ou de témoignages, et cela peut prendre plusieurs années, d'autant que ce jugement n'est pas systématique, mais intervient le plus souvent à la demande d'ayants-droit.

Dans ce dernier cas le jugement est reporté dans le registre des décès du domicile, parfois donc plusieurs années plus tard, avec, pour les décès assez récents (fin 19ème) une note marginale sur ce registre à la date présumée du décès.


Il est le fils de Pierre et de Clémentine Duré qui résident à Tinténiac. Lui en tant que cultivateur réside à Saint-Brieuc-des-Iffs.
Il est soutien de famille.
Incorporé le 5 octobre 1910 au 47e RI, il est libéré le 28 septembre 1912. On sait qu'il a les yeux bleus, les cheveux chatains et qu'il mesure 1,57m.

Il est rappelé à l'activité par suite de la mobilisation générale le 1er août 1914, il arrive au corps ( 9e RI) le 3 août.  Il sera affecté au 35e RI le 20 juin 1917. 

Il sera décoré de la Médaille militaire par décret du 21 février 1921 et de la croix de guerre avec étoile d'argent.


Sur le naufrage du Parana




Paquebot mixte construit à La Seyne sur Mer pour le compte de la Société Générale de Transports Maritimes à Vapeur de Marseille, lancé en 1908 et baptisé Parana, du nom d’un fleuve argentin et d’une ville sur ce même fleuve. 

Numéro de chantier 1 008.
03.08.1914 : service régulier sur l’Amérique du Sud

01.06.1916 : AMBC installé à bord

L’encadrement, la formation et l’entraînement de tout le personnel de l’AMBC. - L’instruction des officiers de la marine marchande en vue de la défense contre les sous-marins - La surveillance, l’entretien et les réparations courantes des matériels embarqués sur les bâtiments de commerce, y compris la mise au point de ces matériels. - L’exécution des tirs et des écoles de feu destinés à l’entraînement des armements et à la formation au tir des officiers et des gradés. - Enfin, le personnel de l’AMBC sera entraîné à l’usage des signaux simples (signaux à bras, signaux Morse, code international) pour les navires de commerce. Les centres seront finalement en place dès juin 1917 à Dunkerque, Calais, Boulogne, Dieppe, Le Havre, Rouen, Caen, Cherbourg, Brest, Lorient, Saint Nazaire, La Pallice, Bordeaux, Bayonne, Cette, Marseille, Toulon, Bizerte. Chaque navire de commerce sera rattaché à l’un de ces centres en accord ou à la convenance de son armateur.

07.12.1916 : requis non militarisé comme transport

Le décret du 31 juillet 1914 prévoit deux types de réquisition : d’une part, la réquisition en propriété par laquelle le navire devient la propriété de l’État, d’autre part, la réquisition en jouissance, qui donne à l’État l’usage du navire et la possibilité de le rendre à son propriétaire lorsqu’il n’en a plus besoin. C’est ainsi qu’à côté des navires requis en pleine propriété, l’État va utiliser des navires affrétés, laissant à leurs armateurs la charge de leur exploitation, moyennant la signature de conventions types fixant dès le temps de paix les conditions de la réquisition des navires de commerce, c’est-à-dire les obligations et les devoirs de l’État et des armateurs.


Une nouvelle crise se produit alors que l’approvisionnement de l’armée d’Orient accroît les besoins en transports maritimes. L’évacuation de l’armée serbe, reconstituée à Corfou, puis envoyée à Salonique, nécessita le transport du 8 avril au 30 mai 1916 de 100 00 hommes, de 33 000 chevaux, de 5 500 autos, de 106 000 tonnes de matériel. Pour les seuls paquebots des Messageries Maritimes, les estimations sont les suivantes : le service de l’armée de Salonique a dû pourvoir au mouvement de 122 000 hommes, le service de Lemnos ou des Dardanelles à l’évacuation de 41 000 passagers.



20.08.1917 : le Parana quitte Bizerte pour Salonique avec 252 hommes, 540 soldats Serbes, 43 chevaux et mulets et 1 862 tonnes de divers, en convoi avec Médié et Pampa escorté par 3 torpilleurs


24.08.1917 : capitaine Fabre. A 01h10, dans le canal de Doro, il est torpillé au niveau de la cale 2 sur bâbord par le sous-marin allemand UC-74 (KL Wilhelm Marschall). Le navire continue à flotter, mais les passagers paniquent et se jettent à l’eau ; l’équipage parvient néanmoins à transformer le sauve qui peut en évacuation ordonnée.

 A 01h30, une seconde torpille arrache le gouvernail et avarie l’hélice. Le capitaine peut gagner la côte d’Eubée en différenciant les machines et mouille
25.08.1917 : malgré le travail acharné de l’équipage et d’autres navires, le navire coule 26 h après son torpillage. 7 morts sont à déplorer parmi l’équipage, les rescapés sont conduits à Salonique par le Médié et le Pampa
14.10.1917 : les rescapés de l’équipage débarquent du Pampa à Marseille.



les destroyers d'escorte étaient „Fronde“, „Fanfare“ et Yacht „Helene“ tandis que les 876 survivants ont été secourus par les destroyers "Colne", "Fanfare" et "Sape".

Une tentative de remorquage a été faite par le navire de sauvetage "Tenedos".

Selon des sources britanniques, il y avait 232 soldats français et 560 soldats serbes et 91 membres d'équipage à bord du PARANA.


Le déroulé des  événements 


15 Août 1917


Appareillé de Marseille avec
231 officiers et soldats pour Salonique
619 officiers et soldats pour Bizerte
1862 t de marchandises diverses
43 chevaux et mulets

17 Août

Escale à Bône de 07h00 à 18h30

18 Août

Escale à Bizerte. Débarqué les militaires au quai de la gare.
Embarqué 20 officiers serbes et 540 soldats serbes ainsi qu'un médecin français pour Salonique.

20 Août

Appareillé de Bizerte avec PAMPA et MEDIE, escorté par torpilleurs PISTOLET et SAGAIE.

23 Août

Escale à Milo de 13h00 à 17h00. Appareillé escorté par les torpilleurs FANFARE, POIGNARD et SAGAIE.

24 Août

Torpillé alors que nous franchissons le canal de Doro et que nous venons de passer le feu de Fassas. Le navire est ébranlé par une première torpille qui le frappe par bâbord, et recouvert par une immense colonne d'eau.
Malheureusement, une panique générale se produit à bord, suivie de scènes indescriptibles. Malgré les exercices effectués et une alerte au large de Malte, les soldats se ruent sur les canots sans écouter les ordres. Des garants sont coupés et les canots surchargés de gens affolés tombent à la mer, entraînant de nombreuses noyades.
La lumière est rétablie par l'électricien dans les faux ponts et les coursives passagers. L'eau pénètre dans la cale 2 et la soute à charbon avant. Essayé d'abriter le navire sur la côte Est d'Eubée pour permettre une évacuation.

Une seconde torpille frappe le navire sur bâbord. Nouvelle panique et les soldats serbes envahissent les canots qui restent, empêchant les marins de faire leur travail et de les amener jusqu'à la lisse. Des garants sont encore coupés, provoquant des catastrophes. Le contingent serbe est totalement affolé, le contingent français, dans une proportion de 1/10e.
Le poste de TSF est complètement démoli et cesse de fonctionner.Malgré un pompage intensif, l'eau entre dans les soutes à charbon, le sabord de chargement de la soute arrière s'étant déjointé. Le navire prend de la gite et s'incline dangereusement.
En différenciant les hélices, car le gouvernail a été emporté, mouillé près de la côte.




Le capitaine explique ensuite toutes les manœuvres qui vont être tentées pour assécher le navire et le remorquer. Il semble qu'il y ait eu des tensions avec le commandant de SAGAIE qui dans son rapport va vivement critiquer le commandant Fabre qu'il trouve trop pessimiste quant aux chances de sauver le navire. L'officier de marine, qui semble d'ailleurs se prendre pour le commandant du paquebot, donne plein d'ordres et se plaint qu'ils ne sont pas suivis d'effets.

Les tentatives ne donneront aucun résultat, surtout à cause du mauvais temps et de l'importance des voies d'eau et le navire coulera 26 heures plus tard.
Le capitaine Fabre signale la très bonne conduite du second Dapelo, des lieutenants Housselot et Couvin, du chef mécanicien Petitjean et des officiers mécaniciens Aimedieu et Jourdant. Il déplore la conduite de l'officier mécanicien de quart, Monsieur Bouche, qui a quitté son poste pendant un très long moment. Il déclare que le TSF Pellicia a parfaitement rempli sa fonction, transmettant des messages jusqu'à la destruction de son émetteur. Il est ensuite resté à la passerelle.
Il signale l'excellent comportement du 1er chauffeur Gayet et du graisseur Cacciaguerra qui se sont brillamment distingués. Il cite de nombreux marins des équipages pont et machine, dont le maître d'équipage Gourden, le capitaine d'armes Aspard et les seconds maîtres Picard et Poltri.


Il indique que le commandant d'armes des troupes de terre, le sous-lieutenant Chapelier et le médecin-major Josserand, embarqué à Bizerte, ont très bien secondé les officiers pont et sont parvenus à ramener le calme dans le contingent français.

Mais il s'attarde surtout sur les deux mousses, Fenocchio et Oreille, qui ont fait preuve d'un grand sang froid malgré leur jeune âge et se sont montrés particulièrement dévoués. Plus tard, le mousse Oreille a été saisi par un soldat serbe qui l'a dépouillé de sa ceinture de sauvetage et l'a jeté à la mer. Il a pu être sauvé et le capitaine estime que ces deux mousses méritent une récompense.

Rapport de l'officier enquêteur (LV commandant HELENE)

Le navire faisait route au N20E à 11 nœuds. Vent frais de NNW; Mer forte. Nuit étoilée avec bonne visibilité.
Navigation en ligne de file dans l'ordre PAMPA – PARANA – MEDIE avec distance de 800 à 1000 m entre chaque navire.
FANFARE à droite, POIGNARD à gauche, SAGAIE sur l'arrière.
PARANA a été torpillé sur bâbord à 5 milles au nord du cap Fassa. Deux torpilles l'ont touché à 20 minutes d'intervalle. Le timonier de quart Corte et l'homme de barre Cabel ont vu le sillage de la 2e torpille. Le sous-marin a été éclairé momentanément par un des torpilleurs.

Cale 2 et soutes à charbon se sont remplies d'eau. Le safran du gouvernail a été arraché et l'hélice bâbord endommagée. L'eau a commencé à entrer par les presse-étoupes de lignes d'arbres.

Lors de la 1ère explosion, environ 80 hommes, pris de panique, ont sauté à la mer. Une nouvelle panique s'est produite lors de la 2e explosion. Canots et radeaux sont tombés à la mer dans la plus grande confusion. Quand le calme a pu être rétabli, il ne restait plus à bord que 6 canots sur 14 et 2 radeaux sur 20.


Il y avait à bord 560 officiers et soldats serbes ainsi que 232 officiers et soldats français. Une vingtaine de Sénégalais, qui dormaient dans le faux-pont 2, ont du être tués lors de la 1ère explosion. Mais tout le monde, exception faite de ces premières victimes, aurait pu être sauvé si les ordres du commandant et des officiers pont avaient été suivis. L'attitude des Serbes a été particulièrement mauvaise. Les officiers serbes n'ont rien fait pour rétablir l'ordre. Ils n'ont même pas cherché à traduire les ordres des officiers français. Un soldat serbe s'est même emparé du mousse Oreille, l'a dépouillé de sa ceinture et l'a jeté à la mer.
Du côté français, un tiers de l'équipage, dont l'officier mécanicien Bouche, a abandonné son poste. Certains ont même quitté le navire et c'est la raison pour laquelle ils ont péri.

On compte finalement environ 150 disparus, dont 23 à l'équipage (nota : en réalité ce chiffre s'est avéré inexact; 7 hommes d'équipage seulement avaient disparu)
Les rescapés ont été recueillis par SAGAIE, POIGNARD, FANFARE et l'anglais KOLNE, puis conduits à Salonique par MEDIE et PAMPA.

L'officier enquêteur note que les autres officiers du navire, ainsi que le sous-lieutenant Chapelier et le médecin-major Josserand, des troupes de terre, ont eu un très bon comportement et se sont montrés efficaces. Ces deux derniers ont aidé les officiers du bord à rétablir l'ordre.
Toutefois, il déplore que l'officier de tir, le lieutenant Housselot, ne se soit pas rendu aux pièces pour vérifier la présence de l'armement. Aucun tir ne s'est déclenché quand le sous-marin a été éclairé de façon inopinée par un escorteur.

Les moyens d'épuisement du bord étaient insuffisants. Le TENEDOS, arrivé sur les lieux à 19h00 le 24, n'est pas parvenu à amorcer ses pompes d'assèchement et le mauvais temps l'a empêché de passer une remorque au PARANA. Celui-ci a coulé le 25 à 09h18. D'après les clichés de l'épave, il s'est posé droit sur le fond.

Sources


11 avril 2015

Torpillage du Croiseur auxiliaire Provence II 26 février 1916 Collet Ange Tinténiac

Torpillage du Croiseur auxiliaire Provence II


La Provence II


photo (c) JM Bergougniou

Le monument aux morts de Tinténiac est en cours de déménagement. Il sera déplacé de 20 mètres pour l'aménagement d'un rond-point. Il a été inauguré en 1922.
La base est en granite de Lanhélin, des carrières de Jules Hignard, la statue du poilu est réalisée en fonte de fer bronzé à partir d'un travail du sculpteur Camus de Toulouse.

la fonte esr réalisée par les établissement Jacomet  de Villedieu dans le Vaucluse.


photo (c) JM Bergougniou
Parmi les noms portés sur le monument se trouve celui du caporal Collet Ange né le 26 mars 1893 à Tinténiac et décédé en mer le 26 février 1916 lors du torpillage du croiseur auxiliaire PROVENCE II par le sous-marin U-35


L'U-35 est l'un des premiers à être équipé par deux moteurs Diesel, en remplacement des moteurs à huile lourde qui équipaient précédemment les sous-marins, lui permettant la navigation en surface. Ainsi, il peut parcourir un peu plus de 8 500 milles à 16 nœuds.


 

En plongée, deux moteurs électriques lui permettent d'atteindre cinq nœuds sur une distance de 150 kilomètres.


Mesurant 64 mètres de long, il est équipé de 4 tubes lance-torpilles ; deux à l'avant et deux à l'arrière. Il peut transporter 6 torpilles. Il possède un canon de 105 millimètres sur son pont.
Quatre commandants gouvernèrent à sa destinée :


  • du 3 novembre 1914 au 12 novembre 1915, Waldemar Kophamel 
  • du 13 novembre 1915 au 16 mars 1918 Lothar von Arnauld de la Perière
  • du 17 mars 1918 au 13 août 1918 Ernst von Voigt
  • du 14 octobre 1918 au 11 novembre 1918 Heino von Heimburg


Jusqu'au 1er août 1915, il fit partie de la flotte allemande en mer du Nord. Le 23 août, en provenance d'Heligoland, il arriva au port de Cattaro enMéditerranée. En tout, le U-35 effectua 17 patrouilles durant lesquelles il coula 224 bateaux, ce qui est un record absolu qui ne fut jamais atteint depuis.












Le 26 février 1916, alors qu’il se rend à Salonique avec à son bord un contingent de 2 000 militaires dont un important détachement du IIIe Régiment d’Infanterie Coloniale, 400 hommes d’équipage et environ 200 chevaux et mulets de l’armée, le croiseur auxiliaire Provence II est torpillé à tribord au large du cap Matapan (Grèce), en Méditerranée, par le sous-marin allemand U 35. Seuls 870 hommes ont survécu à ce naufrage.


L'Ouest-Eclair

Jugement par le tribunal de Cherbourg

République Française,

Au nom du peuple Français Le Tribunal Civil de Première Instance de l'arrondissement de Cherbourg a dans son audience publique du vingt-trois Août mil neuf cent dix-sept, rendu le jugement dont suit la teneur .


Le Tribunal ouï Monsieur Blaizot Juge en son rapport, le ministère Public Entendu et après en avoir délibéré conformément à la loi.


Vu la requête présentée par Monsieur le procureur de la république, les faits y exposés et les pièces à l'appui. Attendu que le vingt-six février mil neuf cent seize le croiseur auxiliaire Provence II allant de Toulon à Salonique a été torpillé par latitude trente-six degrés N et longitude vingt-un degrés quinze Est (greenwich) qu'il a coulé en quelques minutes et qu'une partie seulement de l'équipage et des troupes embarquées comme passagers a pu se réfugier sur les canots ainsi que sur les radeaux ou il furent recueillis le lendemain par les bâtiments de la division des patrouilles. 


Attendu que les circonstances de la catastrophe, l'éloignement de la côte et que le fait que les patrouilleurs ont croisé sur les lieux du sinistre longtemps après, ne laissent aucun doute sur la réalité de la mort des disparus, dont il y a lieu de constater judiciairement le décès. Attendu que par jugement en date du vingt sept Février mil neuf cent dix-sept, le Tribunal de ce siège a constaté le décès de cent trente-neuf marins victimes de ce naufrage, que depuis lors le département de la guerre a communiqué au Ministre de la Marine une première liste de militaires disparus au nombre de sept cent soixante-onze en demandant qu'elle fut dés maintenant soumise au Tribunal compétent, une seconde liste devant faire l'objet d'un autre envoi lorsque tous les renseignements d'état civil auront pu être réunis :



Attendu d'autre part qu'il résulte de constatations récemment faites, que la liste dressée à Cherbourg le sept septembre mil neuf cent seize qui a servi de base au jugement du vingt-sept février et qui indiquait comme marin passager manquant Monsieur le capitaine de Vaisseau Reveille a omis de mentionner un second officier de vaisseau également passager et disparu,


Monsieur le lieutenant de Vaisseau Capin. Par ces motifs Déclare constants par suite de leur disparition en mer le vingt-six février mil neuf cent seize dans le naufrage de la Provence II: le décès des sept cent soixante-douze personnes dont les noms suivent et dont la disparition a été déclarée conformément à l'article quatre vingt-huit du code civil par Monsieur le Ministre de la Marine, le vingt quatre avril mil neuf cent dix sept...

Trouvé sur internet cette lettre d'un des rescapés Alexandre Gautier

Ile de Mitylène, le 6 mars 1916
Mon cher Frère
Tu as du apprendre le torpillage du croiseur auxiliaire La Provence. J’étais avec 2 200 camarades comme passager a bord de ce beau bateau de 3 000 tonnes, 191 m de long pour un premier voyage.
J’avais bien choisi le hasard à voulu que je n’y reste pas c’est bien le hasard car beaucoup de malheureux qui savaient nager ont péri, et moi qui étais blessé ne sachant pas nager du tout je me suis sauvé.
Au moment du torpillage (le Samedi 26 Février - 3 h du soir ) j’étais couché dans mon hamac, nous marchions à petite allure 12 nœuds alors qu’on aurait pu marcher 20 nœuds ce qui nous aurait sauvé car le navire a été atteint tout à fait à l’arrière. Je lisais tranquillement tout à coup une explosion sourde le bateau tresaille. Je n’ai pas mis longtemps à me sortir de la cale et grimper sur le pont. Je vais sur le pont avant ; tout le monde était déjà sur pied. Je cours à l’emplacement des ceintures de sauvetage ; il n’y en avais plus a ce moment les officiers passaient parmi nous et disaient que ce n’était qu’un coup de canon, l’espoir nous venais le bateau marchait toujours.



Je me penche hors du bastingage et je vois l’arrière qui s’enfonçais peu à peu. Un nègre qui était à côté de moi quitte sa ceinture de sauvetage et s’en va disant « c’est rien, c’est rien ». Je t’assure que je n’ai pas mis dix seconde a bondir dessus et à monter sur le pont supérieur de l’avant, dans ma précipitation à la mettre je la casse je l’ai réparée, tant bien que mal et j’ai attendu ; sur le pont avant supérieur c’est à dire à l’extrémité du bateau nous étions 200 massés la j’étais assez calme, je cherchais un moyen de sauter dans un des canots qu’on mettait à la mer hélas ces canots qui pouvaient contenir 80 personnes étaient charger du triple ; te décrire les scènes d’ horreur qui se sont passées est impossible. les canots a l’eau chaviraient les autres canots qui arrivaient écrasaient la plupart des malheureux qui étaient à l’eau et puis le bateau s’enfonçait toujours avec plus de rapidité.





Alors l’explosion des machines 
qui a tué encore quelque centaines d’hommes. le bateau était tout debout, tu vois la position que j’occupais cramponé à l’avant. Je me suis laissé engloutir avec le bateau, le remous de l’eau m’a envoyé au moins a 10m au fond. Aussitôt j’ai remonté a la surface, je commençais a respirer maintenu par ma ceinture, mais aussitôt je reçois un coup sur la tête et aller encore un voyage au fond. Je me croyais bien perdu heureusement que je suis remonté encore sans m’évanouir, et le hasard a voulu que je me trouve à portée d’un radeau, la j’ai pu respirer j’ai regardé l’endroit ou dix minutes avant flottait un des plus beaux bateaux de notre marine, ce n’était plus que des débris de planches, des bottes de foin, des casseroles etc… etc… la mer avais repris son calme les survivants a la nage se bataient vers les radeaux et les barques. j’avais avec moi 22 compagnons.
Jusque la nous étions a peu près sauf mais si la mer devenais mauvaise nous étions perdus ; car tu sais 23 sur ce machin en bois ! et puis a 350 km du port … (je continue sur l’autre feuille) le plus proche ; si le marin de la T.S.F. n’avait pu envoyer le signal de détresse, nous étions condamnés à mourir de soif de faim ou de froid, car la pluspart d’entre nous étaient complétement nu. J’avais juste ma chemise et mon caleçon ; mais ce brave marin avais fait son devoir, (il est mort d’ailleurs a son poste) et le matin un contre torpilleur Français, venais nous receuillir. Quel cri de joie nous avons poussé en l’apercevant ; tu sais toute la nuit balayé par les vagues nous en avions assez .



Nous sommes en ce moment a l’Ile de Mitylène (Grèce) pour nous reposer pendant quelque temps après on nous enverra à Salonique. J’avais pu sauver quelque billets dans une ceinture de flanelle qu’Alice m’avait faite C’est heureux car j’ai pu acheter ici quelques objets indispensable, et tu sais les Grecs nous font payer le prix. Tu seras bien aimable de me faire réponse aussitôt donne moi des nouvelles de Alice car peut être aurai je ta lettre avant la sienne, raconte moi ce qu’on a dit en France de l’accident, tout ce tu sauras en un mot de l’A… (? mot illisible) aussi – car ici on est complètement séparé de France pas de communiqués rien.
Je t’embrasse cordialement, Ton beau Frere, GAUTIER


Alexandre Gautier 3° colonial. 2° CieIle de Mitylène - Secteur 506






Sources



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