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30 avril 2025

La participation française à la guerre d'Indépendance américaine

 La participation française à la guerre d'Indépendance américaine



« Les États-Unis doivent avoir pour politique, a annoncé le président Harry Truman, de soutenir les peuples libres qui résistent aux tentatives d'assujettissement par des minorités armées ou par des pressions extérieures».

C'était le début de ce que l'on a appelé la « doctrine Truman ». Au cœur de cette doctrine se trouve l'idée que l'aide à la défense de la démocratie à l'étranger est vitale pour les intérêts nationaux des États-Unis.

Deux grandes initiatives américaines ont suivi : le plan Marshall, un vaste programme d'aide visant à reconstruire les économies européennes en ruine, et la création de l'OTAN en 1949, destinée à défendre les démocraties contre une Union soviétique qui avait désormais étendu son contrôle sur la partie orientale de l'Europe.

Depuis les cloches sont revenues et pas seulement celles de la liberté. 



La critique de l'ordre international post-1945 par le président Trump remonte à des décennies. Il y a près de 40 ans, il a publié de pleines pages de publicité dans trois journaux américains pour critiquer l'engagement des États-Unis à défendre les démocraties du monde.

« Pendant des décennies, le Japon et d'autres pays ont profité des États-Unis », écrivait-il en 1987. « Pourquoi ces pays ne paient-ils pas les États-Unis pour les vies humaines et les milliards de dollars que nous perdons pour protéger leurs intérêts » ?

« Le monde se moque des politiciens américains alors que nous protégeons des navires qui ne nous appartiennent pas, transportant du pétrole dont nous n'avons pas besoin, à destination d'alliés qui ne veulent pas nous aider ».


Retour en arrière : la lutte fiscale et le Boston Tea Party


La lutte fiscale est l’arbre qui cache la forêt.
 
La « Boston Tea Party » qui a révélé ce « ras-le-bol » est le point de départ d’une prise de conscience d’un peuple qui aspire avant tout à ne plus se soumettre par les impôts, l'envoi contraint de marchandises ou la mise en place de lois imposées depuis Londres.

Mais sans l'aide de la France que seraient devenus les "Insurgents"?

L’indépendance souhaitée, voulue et même exigée du peuple américain est avant tout la liberté de créer son propre système législatif et fiscal, de lever ses propres impôts pour asseoir une véritable indépendance financière qui ne soit pas liée à la Grande-Bretagne.

La Grande-Bretagne paye très cher sa victoire en Amérique du Nord lors de la guerre de Sept ans (1756-1763) : après avoir déboursé des sommes colossales pour gagner la guerre, elle est confrontée à de nouvelles dépenses pour assurer la protection de son empire américain, désormais élargi au Canada et à la Louisiane orientale. La recherche des fonds nécessaires devient un problème majeur de l'après-guerre et une menace pour l'avenir de l'empire. Quant à la France, la défaite de 1763 représente plus qu'une blessure d'amour-propre. Elle force la Couronne à limiter ses ambitions impériales et démontre de graves défaillances dans son potentiel militaire.

La France tire les leçons de la défaite. Sous la conduite du duc de Choiseul (1719-1785), tour à tour secrétaire d'État aux Affaires Étrangères, à la Guerre et à la Marine de 1758 à 1770, elle adopte une politique étrangère anti-britannique, procède à des réformes militaires majeures et relance la construction navale. Ces efforts contribueront de manière décisive au succès français lors de la guerre d'Indépendance américaine.

Celle-ci débute comme une querelle de famille. Dans les années 1760-1770, le Parlement britannique introduit une série de nouvelles taxes coloniales. Il semble logique aux parlementaires de Londres que leurs cousins d'Amérique apportent leur contribution au coût de leur propre défense. La plupart des colons dans les Caraïbes britanniques, conscients de leur vulnérabilité maritime, sont du même avis. Mais en Amérique du Nord, les nouvelles taxes ne sont pas acceptées. Au milieu des années 1770, les erreurs de calcul du Parlement britannique, ainsi qu'un mouvement croissant pour l'autonomie parmi les colons, provoquent le soulèvement de 1775 et la Déclaration d'Indépendance de 1776.


La France soutient les Américains dans leur lutte pour l'indépendance pendant toute la durée du conflit. Au début des combats, de jeunes officiers idéalistes apportent leur aide, tel Gilbert Du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), qui propose ses services d'expert militaire pour renforcer l'entraînement et le commandement de l'armée continentale. Tout en affectant la neutralité, la Couronne française procure en secret aux Insurgents des armes, des uniformes et d'autres fournitures. 


Suite à la défaite britannique de Saratoga en 1777, la France commence à soutenir ouvertement la rébellion. En 1778, elle reconnaît officiellement les colons par le traité d'amitié et de commerce négocié avec Benjamin Franklin (1706-1790), un ami de longue date des philosophes et hommes de sciences français, qui fut aussi le premier ambassadeur américain à Paris. Bien qu'imparfaites, les relations franco-américaines sont fructueuses pour les deux parties durant de longues années.



Les motivations françaises tiennent plus à la persistante rivalité franco-britannique qu'au bien-fondé de la cause américaine. Grâce à son alliance avec les colons américains, le roi Louis XVI espère ébranler l'empire britannique outre-Atlantique et restaurer son rôle traditionnel parmi les puissances européennes. Pour les marchands français, en outre, l'alliance franco-américaine permet d'augmenter leur part du commerce transatlantique.




La contribution militaire française n'a jamais été aussi décisive que lors de la bataille de Yorktown en 1781. Conçue par le général français Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807), et le général George Washington (1732-1799), la campagne de Yorktown combine un assaut des forces terrestres et navales contre les troupes britanniques commandées par le général Charles Cornwallis (1738-1805). 

Après avoir débarqué cinq bataillons d'infanterie et d'artillerie dans le Rhode Island l'année précédente, Rochambeau rejoint en Virginie l'armée continentale de Washington. À la mi-septembre, Cornwallis est pris au piège sur la péninsule de Yorktown par des navires français venant des Antilles commandés par l'amiral François Joseph Paul de Grasse (1722-1788) et des forces continentales conduites par le général La Fayette. 


Après l'arrivée des troupes de Washington le 28 septembre, les forces franco-américaines mettent le siège devant l'armée britannique jusqu'à sa capitulation un mois plus tard, le 19 octobre 1781. Cette victoire donne le contrôle de la baie de Chesapeake à l'armée continentale et force les Britanniques à entamer des négociations pour la paix, qui les conduiront à la reconnaissance de l'indépendance américaine.


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