Sous-marin Loutre Abordage La Rochelle Chalutier Antioche 1911
Le 16 mars, on s'en souvient sans doute, un abordage se produisant au large de La Rochelle entre le sous-marin "Loutre" et le chalutier "Antioche"
La commission supérieure des naufrages, à l'examen de laquelle cette affaire a été soumise, a exprimé l'avis que le patron de l' « Antioche » est blâmable
1° Pour n'avoir pas pris une connaissance suffisante des règles de manœuvre prescrites par la circulaire du 5 juillet 1910 (B. O. p. 1393), lors des exercices des sous-marins, bien que ces règles aient été publiées par le moyen d'affiches dans tous les paris de commerce, conformément aux termes mêmes de cette circulaire.
2° Pour n'avoir pas organisé une veille spéciale à son bord, dans les parages où les signaux de l' Actif » et (les sémaphores lui révélait l'existence de ces exercices. Mais la commission estime que, vu les circonstances de temps et les difficultés qu'on éprouve souvent à distinguer un périscope, même dans une direction connue, la responsabilité civile de l' "Antioche" dans l'abordage ne doit pas être retenue.
D'autre part, la commission a exprimé l'avis qu'aucune faute de manoeuvre n'avait été relevée a la charge du commandant de la "loutre" Dans ces conditions, la collision doit être considérée comme ayant été purement fortuite et les dommages doivent être supportés sans répétition par les navires qui les ont éprouvés.
Ces sous-marins furent conçus par l'ingénieur du génie maritime Gaston Romazzotti et l'ordre de mise en chantier intervint le 13 avril 1901 .
Ils seront surnommés « Les Fritures » du fait que la plupart portaient un nom de poisson. Émile Bertin les surnommera « Les Noyades ».
Le ministère a décide, par suite, que les frais de réparations de la Loutre oui sont estimés à 6300fr. seront supportés par la Marine.
Il sera statué ultérieurement sous le timbre Navigation M0 au sujet de la sanction disciplinaire à prendre à l'égard du patron Coformil.
Sources
BnF Gallica
L'Ouest-Eclair