Quelques cartes et oblitérations de Ouessant
Continuons notre voyage vers Ouessant. Nous sortons du goulet de Brest et passons au large de la Pointe Saint-Mathieu en la commune de Plougonvelin.
TAD illustré Saint Mathieu bureau itinérant dans un phare 29 PLOUGONVELIN 07 07 2006 |
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La Pointe Saint-Mathieu, les ruines de l'abbaye, le sémaphore et le phare photo JM Bergougniou |
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le monument "Aux marins" photo JM Bergougniou |
Au Conquet, La Louve et la SNSM photo JM Bergougniou |
en route pour Molène, Le Conquet reste derrière nous photo JM Bergougniou |
Molène photo JM Bergougniou |
Le bateau accoste au port du Stiff plus protégé des vents d'ouest que le port de Lampaul. Sur la falaise, le sémaphore qui sert d'hébergement à l'équipage de la Tour Radar et la tour dans la brume.
Barrée d’écueils et battue par les courants du Fromveur, Ouessant s’est toujours construit un monde à elle, rythmé par les tempêtes , plus proche de l’univers de l’Océan que de celui des hommes.
Baie de Lampaul ouverte aux vents d'Ouest photo JM Bergougniou |
petit port de Lampaul photo JM Bergougniou |
Des hommes nés marins , et des siècles durant, morts en mer, loin des leurs, honorés par le rituel du Proëlla ,
photo JM Bergougniou |
Le marin péri en mer ne pouvait être inhumé. Une petite croix de cire symbolisait son corps.
On l'appelait Proëlla terme qui désigne à la fois la croix et la cérémonie. On veillait la croix avant de la porter en procession à l'église. Après l'office, elle était placée dans une urne de bois et elle ne sera portée au cimetière qu'à l'occasion d'une visite de l'évêque ou d'une mission. Un monument recueille les croix.
Dans le cimetière de Lampaul, le monument où étaient conservées les croix de cire pour la cérémonie du Proëlla honorant les péris en mer photo JM Bergougniou |
Des hommes , bravant au péril de leur vie, les parages de l’île dangereux pour effectuer des actes de bravoure
pour certaines, avec double oblitération
De tout temps, les marins se sont ingéniés à inventer des repères pour s’orienter et prévenir le danger en plaçant des signaux près des récifs et dans les estuaires. A Ouessant comme ailleurs, l’ouverture des routes maritimes au XIXe siècle et l’apparition de la locomotion à vapeur, avec respect des horaires à observer, ont obligé les bateaux à longer la côte de près.
L’aventure des phares a véritablement débuté 3 siècles avant notre ère, lorsque Ptolemee, Roi d’Egypte fait construire sur l’île Pharaos, en face d’Alexandrie, une tour de 135 mètres en marbre blanc. A son sommet un feu de bois est entretenu en permanence qui, le jour par sa fumée, la nuit par sa clarté, guide les navigateurs. C’est l’une des Sept Merveilles du Monde.
A remarquer la disparition du timbre sur la carte postale et la double oblitération |
La jument dans le fond photo JM Bergougniou |
hauteur 47 m hauteur par rapport à la mer 41 m
Le phare de Creeac'h (promontoire en breton) supporte lui aussi une double oblitération. Construit en 1863, c'est un phare à terre de 54 m et sa hauteur est de 74 m par rapport à la mer. Sa portée utile aujourd'hui est de 35 milles au rythme de 2 éclats toutes les 10 secondes. Il fut le plus puissant feu du monde avec une portée de 100 milles, visible d'Angleterre. Il comporte 4 lentilles sur 2 niveaux. Il balise une des zones les plus dangereuses du monde où se croisent 50 000 bateaux par an.
Sa corne de brume porte à 18km.
Phare de Créc'h photo JM Bergougniou |
Phare du Stiff photo JM Bergougniou |
Le phare du Stiff sur un PAP personnalisé du restaurant Ty Korn bénéficie aussi de la double oblitération.
C'est après Cordouan dans l'estuaire de la Gironde, le plus vieux phare de France. Construit sous Vauban en 1695, il fonctionne au bois puis au charbon puis à l'électricité.
A 90 m au dessus de la mer ses tours jumelles sont hautes de 33m
Il a une portée de 24 milles avec 2 éclats rouges toutes les 20 secondes.
Le phare du Stiff construit sous Vauban photo JM Bergougniou |
l'escalier du phare du Stiff dans la tour la plus petite photo JM Bergougniou |
Il est complété par une tour radar de 72 m (136 m au-dessus de la mer) mise en service en 1982 suite aux naufrages de l'Olympic Bravery et de l'Amoco-Cadiz
photo JM Bergougniou |
La lentille du Stiff |
la Tour Radar photo JM Bergougniou |
http://www.ouessant.fr/
le sémaphore du Stiff photo JM Bergougniou |
plus loin en mer Kéréon d'une hauteur de 41m dont 38 au-dessus de l'eau avec une portée de 17 milles & éclats long & éclat court toutes les 24 secondes feu à secteurs blanc et rouge
enfin NIVIDIC qui est une balise W 9 éclats blancs en 10 secondes Un téléphérique de 900 mètres avec des pylônes relais où il fallait changer l'accrochage de la nacelle permettait de le ravitailler. Une plateforme hélicoptère permet aujourd'hui l'entretien
photos JM Bergougniou