Qui craint le Grand Méchant Loup
Bonjour la Compagnie,
L’Homme est un prédateur de haut vol mettant sans complexe la planète à sac. Après avoir anéanti quantité d’espèces le voilà aujourd’hui qui bat arrière et tente de réintroduire le loup dans nos bergeries, au grand dam des « natives » et à la grande joie des écolos. Ce carnassier hante l’imaginaire des enfants et peuple leurs cauchemars suivant une tradition qui remonte à la nuit des temps. Bonne raison pour qu’il soit réhabilité.
Un peu d’histoire.
A la fin de la guerre de cent ans la population de ces animaux était telle aux environs de Paris que dans la seule année 1438 quatre vingt personnes succombèrent sous les assauts de l’animal.
La terreur qu’inspire le loup est bien réelle, forgée par des millénaires d’attaques qui se sont inscrites dans nos gènes. En 1744, Georg Wilhelm von Ascherdsleben lors d’un voyage d’inspection consigna les dégâts commis par l’ami des écologistes. Pas moins de 4293 moutons, 2343 oies, 1858 porcs, 1571 chevaux et 808 bovins avaient été tués pas ce fauve.
Cet animal était la terreur des villageois qui tentaient de le faire disparaître par tous les moyens.
Pendant la terrible « retraite de Russie » les soldats débandés de la « Grand Armée » craignaient autant les loups que les Cosaques. En Mazurie ou dans les Carpates en 1914, accoutumés à la chair humaine, ils ne manquèrent pas l’occasion de se distinguer. N’oublions pas qu’en plus il était le vecteur naturel de la rage.
Nous ne comprenons pas très bien au vu de ce petit historique l’intérêt qu’ont nos amis écologistes à tenter de nous faire revivre les terreurs d’antan. En revanche, si l’épanouissement du loup leur importe, il n’en est pas de même des moutons dont l’animal fait de réelles hécatombes dans les Alpes du Sud.
Cette idée d’avoir recours aux terreurs du passé pour mettre du sel dans nos vies est des plus intéressantes. Dans le même ordre d’idée pourquoi ne remettrions nous pas la peste bubonique au goût du jour, dans le but d’expérimenter une autre forme de terreur dont nos écologistes sont tellement friands.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Donec
Merci à « Courrier International » qui m’a fourni les éléments de ce petit texte