Affichage des articles dont le libellé est Barkhane: cartes postales. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Barkhane: cartes postales. Afficher tous les articles

05 octobre 2020

Mali Tombouctou Barkhane cartes postales anciennes

 Mali Tombouctou Barkhane cartes postales anciennes

Ces derniers temps, le Mali fait souvent les titres de la presse qui relatent la mission Barkhane et les attaques terroristes contre l'armée malienne.

Les derniers articles sur le SPID Gao m'ont donné envie de parler de Tombouctou et du Soudan en les illustrant de cartes postales tirées d'un CD-ROM réalisé pour l'UNESCO.

Ces cartes étaient réalisés par des photographes blancs (souvent des commerçants) pour d'autres blancs en métropole.

Elles répondent à la mentalité, à la vision de l'époque. Elles ont le mérite d'avoir conservé les images de lieux aujourd'hui disparus, d'une architecture en terre soumise aux intempéries, aux destructions, des rites et traditions remplacés par des vêtements à l'occidentale, par le téléphone portable et une vision plus humanitaire





Depuis la  conférence de Berlin en 1885, à l’initiative de Bismarck,  la « ruée impérialiste » en Afrique prend de l’ampleur et s’accélère. Le but de cette conférence était de « régler la liberté de commerce dans les bassins du Congo et du Niger, ainsi que les occupations nouvelles de territoires sur la côte occidentale de l’Afrique ». Cela a entraîné une course des armées européennes en Afrique afin d’étendre et de « pacifier » les zones d’influences des comptoirs européens de plus en plus loin dans les terres.

Le Soudan



En 1883, l’armée française, dirigée par Gustave Borgnis-Desbordes s’était déjà emparée de Bamako, alors village fortifié de 600 habitants, située à 700 kilomètres au sud-ouest de Tombouctou sur le Niger. De plus, sur recommandation de Gallieni qui appelle « préparez-vous à votre grand voyage à Tombouctou », le lieutenant Caron, en 1887, puis le lieutenant Jayme, en 1889, avaient déjà remonté le Niger en direction de Tombouctou avec des canonnières. 

Cela débouche sur les conquêtes de Ségou et du Macina le long du Niger, entre Bamako et Tombouctou. Le Soudan français est créé le 18 août 1890, avec un gouvernement militaire, dont le lieutenant-colonel Louis Archinard est le commandant supérieur. Par le décret du 27 août 1892, le Soudan français devient une colonie autonome avec Kayes comme capitale et Louis Archinard, premier gouverneur.


Le gouverneur français entreprend alors une progression dans le nord du Soudan français en particulier vers Tombouctou qui fait l’objet d’un mythe depuis des siècles, dans la poursuite du projet de conquête du colonel Faidherbe, principal artisan de la conquête du Soudan.
Le mythe de Tombouctou et la volonté de conquête

Tombouctou est depuis le Moyen-âge très présente dans les esprits européens autour de son rayonnement, et de sa richesse. 


On considère effectivement qu’au faîte de sa grandeur, au siècle, la ville comptait 100 000 habitants. Cette ville était alors considéré comme un foyer de culture grâce à sa mosquée de Sankoré, qui faisait office d’université islamique durant l’Empire songhaï. 



Ces caractéristiques faisaient alors de Tombouctou un pôle culturel, démographique et économique, par laquelle transitent de nombreux esclaves et surtout l’or du Mali. 


Cette image perdure dans l’esprit des Européens, en raison des récits de voyage des lettrés musulmans médiévaux, tels qu’Ibn Battûta. Cependant, lorsque le voyageur français René Caillié arrive en avril 1828, il est assez déçu de trouver Tombouctou tombant en ruine, bien qu’il la qualifie de « la ville la plus belle qu’il [ait] vue en Afrique ». 

Cependant, cette mise à jour de la situation de Tombouctou pour les Français a finalement peu d’incidence sur les représentations de la ville, et l’image de la prestigieuse ville riche en or persiste et encourage les militaires français à la conquérir à la fin du siècle. Ainsi, Gallieni la mentionne sous le titre de « célèbre cité africaine ».

Samory Touré 

vers 1830 à Miniambaladougou (actuellement au sud-est de la Guinée), ce fils de marchand dyula (Koniaké-malinké) grandit dans une Afrique de l’Ouest en pleine mutation du fait du nombre croissant de contacts avec les européens. Le commerce avec l’Europe avait rendu riches certains États africains, pendant qu’une utilisation croissante des armes à feu modifie la guerre traditionnelle. Ses parents avaient abjuré l’islam pour se convertir au paganisme.


En 1848, la mère de Samory, Sokhona Camara, est capturée pendant un raid mené par Sory Bourama, du clan Cissé, et réduite en esclavage. Ne disposant pas de l'argent nécessaire pour la racheter, il doit, pour obtenir la libération à terme de sa mère, se mettre au service des Cissé auprès desquels il apprend le maniement des armes. D'après la tradition, il reste à leur service « sept ans, sept mois, sept jours ».




Il s'engage ensuite pour deux ans dans l'armée de Saransware-Mori, faama (dirigeant militaire) des Bérété, ennemis des Cissé, avant de rejoindre son propre peuple, les Camara. Nommé kélétigui (chef de guerre) à Dyala en 1861, Samory prononce le serment de protéger son peuple contre les Bérété et les Cissé. Il crée une armée professionnelle et nomme ses proches, notamment ses frères et des amis d'enfance, à des postes de commandement.

à suivre...

Toulon artillerie de front de mer 5e Arrondissement

Toulon artillerie de front de mer 5e Arrondissement Du temps de la marine à voiles, l’arsenal se tient et se développe à l’intérieur de l...