38e congrès de la Marcophilie navale Royat-Chamalières les chocolats de la Marquise de Sévigné
Le chocolat soutien des armées |
En cette période pascale, je vous invite à être gourmand et à profiter lors du congrès de la Marcophilie navale des douceurs de Royat : le chocolat de la Marquise de Sévigné.
La passion d’un jeune couple au XIXe siècle
Un jeune couple originaire de Royat en Auvergne, plein d’énergie et de sagacité rachète en 1892 une minuscule fabrique locale « Chocolaterie de Royat ». Monsieur et Madame Rouzaud ont pour ambition de produire un chocolat de grande qualité et de créer une industrie française d’excellence qui véhicule une image valorisante de leur région.
Malgré quelques difficultés au début de l’activité pour vendre leurs produits, pourtant de qualité, le couple de chocolatiers ne se décourage pas. Monsieur Rouzaud a même l’idée novatrice pour l’époque d’éditer un catalogue joliment mis en page qu’il distribue à tous les épiciers de la région et des régions environnantes. Cela reste difficile de faire sa place et de s’imposer face aux nombreuses marques déjà bien implantées
La naissance d’une marque, véritable légende du luxe
La marque de chocolat Marquise de Sévigné voit le jour en 1898. Cette année-là, Madame Rouzaud ouvre une boutique d’été à Vichy pendant sa cure. Au théâtre, lors d’une représentation de Cyrano de Bergerac, Madame Rouzaud veut témoigner son admiration à Edmond Rostand qui loge au Pavillon Sévigné : « Voilà un nom qui ferait bien sur les bonbons ». De cette adjonction de littérature et de confiserie jaillit une enseigne, un style puis un grand succès.
Marie, La Marquise de Sévigné devient la digne inspiratrice d’un couple de chocolatiers et l’égérie d’une marque de chocolats d’excellence.
Au début des années 1900 la marque s’implante dans les grands centres urbains, où elle devient très vite à la mode, mais aussi sur les lieux de villégiature d’une clientèle choisie.
Le bouche à oreille fonctionne, la demande s’amplifie, et, l’entreprise connaît un développement éclair. Onze magasins ouvrent dans différentes régions de France dont 2 à Paris en 1906, en plein cœur de la Belle Époque, celle de l’insouciance et de toutes les élégances. Après ses théâtres, ses couturiers et ses restaurants à la mode, Paris a désormais ses boutiques de chocolat « A la marquise de Sévigné », aux devantures somptueuses qui séduisent une clientèle nombreuse, cosmopolite et triée sur le volet.
L’expansion se poursuit à Paris avec l’ouverture de plusieurs boutiques où l’on retrouve la même qualité d’accueil, la même recherche dans la présentation et le décor. S’en suivra ensuite un rayonnement mondial avec la création de points de vente dans différents pays.
Auguste Rouzaud, en chef d’entreprise responsable devient un expert des grands crus de cacao du monde entier et n’achète que le meilleur des fèves aromatiques en provenance du Venezuela, d’Equateur ou du Brésil. Il innove en réalisant les mélanges les plus subtils.
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