René Guy Cadou, il y a cent ans...
En Brière où je suis né
À se souvenir on gagne
Du bonheur pour des années !
Est-ce toi qui me consoles
Lente odeur des soirs de juin
Le foin mûr des tournesols
Le chant d’un oiseau lointain ?
C’est la pluie ancienne et molle
Qui descend sur le jardin
Et ma mère en robe blanche
Un bouquet dans chaque main.
René Guy Cadou
Cette journée a été un voyage en Brière, royaume de l'eau, des oiseaux, entre Vilaine et Loire, entre marais et chantiers navals, entre sel et roseaux. L'occasion de retrouver le marais, ses prairies inondées et les branches cassées par les récentes tempêtes mais surtout son poète René Guy Cadou et Hélène sa femme qui sut sien bien l'écrire et le faire Vivre
Hélène
Je t’atteindrai Hélène
A travers les prairies
A travers les matins de gel et de lumière
Sous la peau des vergers
Dans la cage de pierre
Où ton épaule fait son nid
Tu es de tous les jours
L’inquiète la dormante.
Sur mes yeux
Tes deux mains sont des barques errantes
A ce front transparent
On reconnaît l’été
Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé
Les herbes les gibiers les fleuves me répondent
René Guy Cadou est né le 15 février 1920 à Sainte-Reine-de-Bretagne en Loire-Atlantique (alors Loire-Inférieure). Il est décédé le 20 mars 1951 à Louisfert en Loire-Atlantique.
Il effectue ses études secondaires à Nantes où il fréquente les poètes Max Jacob, Pierre Reverdy et Michel Manoll. L'influence de ces poètes surréalistes est visible dans ses premiers poèmes.
René Guy Cadou fut le chef de file de l'école de Rochefort, un courant poétique qui chercha à succéder aux surréalistes, et composé de poètes tels que Jean Rousselot, Michel Manoll ou Luc Bérimont. En 1945, Cadou publia le recueil, « Pleine poitrine », dans lequel il revint sur l'occupation nazie et la déportation et la mort de Max Jacob. Suivront « Les visages de la solitude » (1946), « Quatre poèmes d'amour à Hélène » (1948) ou encore « Les sept péchés capitaux » (1949). Il composera un nombre considérable de poèmes jusqu'en 1951, quand la maladie finit par l'emporter à 31 ans.
Automne
Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.
René-Guy Cadou
Le bureau temporaire photo JM Bergougniou |
Le bureau temporaire photo JM Bergougniou |
Le bureau temporaire photo JM Bergougniou |
les expositions photo JM Bergougniou |
Christine Darlet Philapostel Pays de la Loire et François Mennessiez président national Philapostel photo JM Bergougniou |
Jeune retraité et président de Philapostel Photo JM Bergougniou |
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