ex future cheffe d'état-major
Bonjour La compagnie,Nous le savons tous, aujourd’hui les filles piétinent les plates-bandes et ne font pas dans la dentelle. Elles s’installent effrontément dans ce qui étaient les chasses gardées des garçons. Sur un porte-avions elles assument des missions de hautes responsabilités et à n’en pas douter, n’en déplaise à quelques vieilles barbes nous les retrouverons dans les salles de briefing.
Dans l’armée de l’air il y a déjà eu quelques personnages lumineux, graines de chef d’état major pour lesquelles la vie n’a pas été tendre.
Telle fut le commandant Caroline AIGLE. Fille de médecin militaire au caractère bien trempé, elle rejoint à quatorze ans le lycée militaire de Saint-Cyr l’Ecole. En 1992 elle intègre le Prytanée National Militaire de la Flèche avec dans son collimateur une Grande Ecole. En 1994, elle est reçue tant à Polytechnique qu’à l’Ecole Normale Supérieure ou à l’école Normale Supérieure des Etudes et Techniques de l’Armement. Le milieu militaire lui convenant parfaitement, elle choisit l’X.
L’accès à la spécialité de pilote de chasse lui étant permis la voilà qui entre à l’Ecole de l’Air de Salon de Provence, directement en 3ème année, s’il vous plaît.
Trois années plus tard elle est macaronée et devient la première femme, pilote de chasse affectée à un escadron de combat. Pilote opérationnelle en juillet 2001, chef de patrouille en 2004, elle réalise de nombreux exercices dans le monde entier. En 2005 nommée commandant, « Caro » est la patronne de la SPA57.
Comme si cela ne suffisait pas, elle décide de devenir spationaute et prépare le concours de l’HEPNER, reprend des études de russe et de physique pour postuler à l’agence spatiale européenne. Elle vise alors la sélection des futurs astronautes.
Mais en février 2007 « Caro »apprend qu’elle est atteinte d’un cancer de la peau. Elle n’en met pas moins au monde son deuxième enfant et poursuit la rédaction de sa thèse. Elle disparaît le 21 août 2007 terrassée par la maladie.
Depuis les hommages ne se comptent plus, du baptême de promotions d’école militaire aux noms de lieux. Perdre un personnage d’une telle envergure, de la graine de chef d’état major est un crève-cœur.
A la semaine prochaine
Donec
Il y a 30 ans la chute du mur de Berlin
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