25 avril 2025

Dunkerque FREMM AQUITAINE mars 2025 JB Trystram


Dunkerque - FREMM AQUITAINE


La frégate multimissions (FREMM) Aquitaine a récemment fait escale dans le port de Dunkerque. Cet événement exceptionnel a permis aux visiteurs de plonger dans l’univers fascinant des marins. Son capitaine François Trystram est un parent de Jean-Baptiste Trystram, ancien député de Dunkerque, dont la statue trône au terre-plein Guillain.

Seamen's Club © JM Bergougniou

Dimanche, les visites étaient réservées au grand public, permettant à chacun de se familiariser avec la vie à bord. Les visiteurs ont pu en apprendre davantage sur les missions essentielles du navire. La FREMM Aquitaine, vaisseau polyvalent de la Marine nationale, est conçue pour mener des opérations anti-sous-marines, antiaériennes et contre des menaces de surface.

Dunkerque le port et la sidérurgie © JM Bergougniou


En son sein, des systèmes de détection et de surveillance avancés. L’armement du navire comprend des missiles de croisière navals et des torpilles. Les infrastructures permettent d’accueillir un hélicoptère NH90 à bord. Le quotidien des marins a également été abordé comme les conditions de vie en mer, les rotations des quarts et l’importance du travail en équipe pour assurer le bon fonctionnement du navire.


À la tête du navire : François Trystram, commandant de la FREMM Aquitaine. Son histoire résonne avec la ville de Dunkerque, puisque son nom est directement lié à l’histoire maritime locale. Une statue en bronze du commandant Trystram, un parent de l’actuel capitaine, trône sur le port de Dunkerque. Elle témoigne de son engagement passé pour la Marine.

François Trystram commandant de L'Astrolabe © JM Bergougniou

François Trystram s’est illustré dans de nombreuses missions de sécurité maritime et de lutte contre la piraterie. Diplômé de l’École navale, il a gravi les échelons en occupant des postes de responsabilité, notamment en tant qu’officier de manœuvre et commandant en second sur différentes unités.

 La frégate multi-missions Aquitaine est en escale à Dunkerque ce dimanche. Le bateau sera exceptionnellement ouvert au public.

Au programme : rencontre avec l'équipage, et visite du navire. Long de 142 mètres et large de 20 mètres, il est armé par deux équipages de 109 marins chacun. Rendez-vous dimanche après-midi de 13h à 17h30 quai Freycinet 6. C'est gratuit sur simple présentation d'une pièce d'identité. Chaussures fermées obligatoire, et pas d'accès pour personnes à mobilité réduite.


Statue de JB Trystram © JM Bergougniou
Le capitaine de vaisseau François Trystram, descendant de Jean-Baptiste Trystram, réalisera une conférence sur la FREMM Aquitaine et sur les enjeux maritimes en 2025 le lundi 31 mars à 18h en mairie de Dunkerque. Elle sera suivie par une séance de dédicace de son livre : « Les couleurs des bateaux gris ». (Possibilité d'acheter le livre sur place).

Dunkerque - L'hôtel de ville © JM Bergougniou

Député de 1876 à 1877, de 1878 à 1885, et de 1886 à 1889, né à Ghyvelde (Nord) le 9 janvier 1821, il fonda à Dunkerque une importante maison de commerce. Membre de la chambre de commerce, il comptait parmi les républicains modérés, adversaires de l'Empire, lorsque le gouvernement de la Défense nationale le nomma (24 septembre 1870) sous-préfet de Dunkerque. Il donna sa démission le 1er avril 1871, fut élu conseiller général du canton ouest de Dunkerque, devint président de la chambre de commerce, s'intéressa à la question de l'amélioration des ports de la ville

Ecluse Trystram © JM Bergougniou

Il fut élu, le 20 février 1876, député de la 2e circonscription de Dunkerque, par 5 874 voix (9 839 votants, 13 695 inscrits), contre 3 920 à M. Dupuy de Lôme, bonapartiste. Il fut des 363.

Candidat républicain, le 14 octobre 1877, dans la même circonscription, il échoua avec 4 905 voix, contre 5 911 au candidat officiel élu, M. d'Arras. Mais l'élection de ce dernier ayant été invalidée, M. Trystram regagna son siège, le 7 juillet 1878, par 5 495 voix (8 100 votants, 14 180 inscrits), contre 2 248 à M. d'Arras, député sortant.

Il appartint à la majorité opportuniste qui soutint le ministère Dufaure, vota :

- pour l'article 7,

- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,

- contre l'amnistie plénière.

Il obtint le renouvellement de son mandat, le 21 août 1881, par 6 364 voix (7 180 votants, 14 541 inscrits.) Il appuya les cabinets Gambetta et Ferry, et se prononça pour les crédits de l'expédition du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine du Nord, il échoua avec 122 987 voix (292 696 votants). Mais il prit sa revanche le 21 novembre 1886, avec 148 986 voix (273 636 votants, 352 693 inscrits), contre 122 370 à M. Dervaux, revint siéger à gauche, donna son suffrage à la politique des cabinets Rouvier et Tirard, et opina, en dernier lieu :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,

- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des Patriotes,

- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,

- pour les poursuites contre le général Boulanger.



Merci à Romuald

24 avril 2025

Patrouilleur Fulmar Saint-Pierre et Miquelon parrainage P740

 Patrouilleur Fulmar Saint-Pierre et Miquelon

Le Fulmar a été parrainé par la ville de Saint-Pierre (SPM) qui est aujourd'hui la ville marraine du BSAM Garrone 

Construit en 1991, le patrouilleur Fulmar a entamé sa carrière sous le nom de Jonathan comme chalutier. Transformé en patrouilleur en 1997, il rallie son port base de Saint-Pierre, armé par un équipage de la Gendarmerie maritime. En 2009, le bâtiment est placé sous le commandement d’ALFAN. Seule unité de la Marine basée en Amérique du Nord, le Fulmar conduit des missions relevant de l’action de l’État en mer mais également des missions de coopération internationale avec le Canada, les États-Unis et le Danemark (Groenland). Long de 40m, il est armé par un équipage de douze marins.



L'étude pour son remplacement, via une unité neuve ou d'occasion, devait débuter en 2024 en vue d'une échéance de succession fixée en 2027, soit à la trentième année de carrière du Fulmar en tant que bâtiment militaire, sa robuste coque d'ancien chalutier étant alors âgée de 37 ans. Mer et Marine

Joël nous informe par  mail du prochain parrainage (juin) du Fulmar avec Miquelon-Langlade.

Comme à son habitude seront réalisés des enveloppes avec une version tampon et une enveloppe couleur.

Devant  utiliser les timbres SPM, il ne pourra se servir des enveloppes des abonnés à la section Ile de France.

Le Fulmar à l'occasion du parrainage
par la ville de St-Pierre par Marie Détrée

Il propose aux interressés de faire une réservation selon les modalités ci-dessous.

Le prix de chaque souvenir sera de 4,00 euros comprenant le prix du tampon, du timbre SPM et de l'envoi vers SPM, les enveloppes seront expédiées depuis SPM.

Le règlement sera à établir à l’ordre de Marcophilie Navale.

Joel Moreau

20 rue de Belfort

75011 PARIS

joel.moreau24@wanadoo.fr





La commande devra être rapide, pour cause de délais d’acheminement et de passage en Douane.

Joël Moreau


Sources





23 avril 2025

MEDOR 2025 FLF LAFAYETTE mars mai 2025 SPID V 10477

MEDOR 2025 FLF LAFAYETTE mars mai 2025 SPID V 10477

Même sans timbre le courrier arrive SPID V 10477 20 avril 2025


En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée devant la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

La semaine dernière, ce bâtiment a mené plusieurs interactions avec le groupe aéronaval (GAN) comprenant des manœuvres d’appontage et de ravitaillement en mer avec le bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier.


22 avril 2025

PAN CHARLES de GAULLE mission Clemenceau 25 mars 2025 indopacifique porte-avions SPID V 10207

PAN CHARLES de GAULLE mission Clemenceau 25 mars 2025

Parti fin novembre de Toulon le groupe aéronaval rentre progressivement à la base. 

Après cinq mois d’absence, la Provence a retrouvé Toulon le 15 avril, quant au Charles de Gaulle il continue d’opérer en Méditerranée. Le groupe aérien embarqué, a évolué au-dessus de la mer Noire, contribuant au renforcement de la posture défensive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe. Cela, alors que la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine en février 2022 se poursuit.




La mission Clemenceau 25 poursuit quatre objectifs principaux :

contribuer aux opérations nationales et européennes en mer Rouge et dans l’océan Indien visant à renforcer la sécurité maritime dans ces zones.

développer l’interopérabilité avec nos partenaires et alliés en océans Indien et Pacifique.

promouvoir un espace Indopacifique libre, ouvert et stable avec nos partenaires régionaux dans le cadre du droit international.

contribuer à la protection de nos populations et de nos intérêts en Indopacifique, dont la France est une nation riveraine.

Afin de remplir ces objectifs, et tout au long de la mission, l’escorte du GAN sera renforcée par des bâtiments de combats américains, grecs, portugais, italiens, marocains, britanniques, australiens, canadiens et japonais.

Le 3 mars, un entrainement à la mer a été réalisé entre une des FREMM françaises et la frégate singapourienne RSS Stalwart, permettant de renforcer l’interopérabilité de deux marines.. Ensuite, le 9 mars, une FREMM du GAN a effectué un exercice de passage (PASSEX) avec le bâtiment de patrouille KD Kelantan de la Marine royale malaisienne. A l’issue, du 4 au 10 mars, le GAN articulé autour du porte-avions Charles De Gaulle, son groupe aérien embarqué et trois de ses escorteurs ont fait escale à Singapour.

Ainsi, les opérations du GAN dans le Pacifique ont été l’opportunité de développer l’interopérabilité et les liens de coopération avec les forces armées des pays partenaires de la région Indopacifique.

Sources

https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/clemenceau-25-groupe-aeronaval-gan-poursuit-ses-manoeuvres-cooperation-marine-royale

https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/clemenceau-25-gan-enrichit-cooperation-franco-malaisienne-indopacifique

https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/clemenceau-25-deploiement-deux-avions-patrouille-maritime-atlantique-2-aux-philippines

Mer et Marine


21 avril 2025

Libération poche de Lorient 7 mai 1945 souvenirs philatéliques

Libération poche de Lorient


Patrick Lepestipon nous signale l'émission d'un souvenir philatélique pour les commémorations du 80ème anniversaire de la libération de la poche de Lorient. L'occasion de revenir sur l'évènement.


Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent sur les côtes normandes. Jour après jour, ils pénètrent un peu plus en Normandie Les lignes allemandes sont percées à Avranches les 30 et 31 juillet 1944. Début août, la route de la Bretagne est ouverte Au début de l'automne 1944, à l'exception de l'Alsace et des poches de l'Atlantique, le territoire français est totalement libéré.


277 jours de siège


Pour les Américains, pas question de subir des pertes importantes en reprenant les Poches de l’Atlantique. Ils portent leurs efforts vers l’est. Le général allemand Fahrmbacher, commandant la région Bretagne, se retranche le 3 août dans l’un des bunkers de la base de Keroman. Il a reçu l’ordre d’Hitler de tenir le Festung (la forteresse, prioritaire pour les Allemands) au moins huit semaines.

Alors qu’Hennebont connaît une semaine sanglante entre le 6 et le 11 août 1944, les Américains sont attaqués le 7 à Pont-Scorff puis essuient le feu d’une batterie allemande à Quéven. Ils renoncent à prendre Lorient.
Les occupants se réfugient dans la Poche de Lorient ; elle se referme le 10 août 1944. La Poche englobe vingt-six communes, de la Laïta à Quiberon, et comprend aussi Groix et Belle-Ile. Pendant 277 jours, 26 000 soldats vont tenir le siège.


Le front Atlantique est défendu par 100 000 hommes à l'abri derrière le puissant dispositif de l'organisation Todt du Mur de l'Atlantique : 1000 blockhaus, 1300 pièces d'artillerie protégés par des mines et des barbelés.

Lorient abrite une bases de sous-marins construite à partir de l'automne 1942 complétée par une ligne de fortifications sur une longueur de 24 km, de la Laïta au Pont-Lorois et des de «tobrouks», des trous individuels. Des kilomètres de fil barbelés ont été tendus, nombre d'obstacles type hérissons de béton juchent la plage. Et des mines ont été posées un peu partout dans cette zone.


Le 1er août 1944 la 3e armée du général Patton entre en Bretagne en perçant le front à Avranches. Face à la progression alliée, soutenue par les résistants français, les forces allemandes se retirent vers les places fortes de Lorient et de Saint-Nazaire.

Le général Farmbacher, commandant de la forteresse de Lorient, quitte alors son quartier général de Pontivy et se replie à Lorient. De là, sur les ordres d'Hitler, il réorganise les troupes. Le 7 août 1944, près de 26 000 soldats allemands se retrouvent ainsi dans le réduit lorientais. Il fait ensuite miner les ponts et les itinéraires qui conduisent vers la ville et ramener les approvisionnements des magasins des environs.


Les contours de la poche sont stabilisés le 12 août 1944. Elle s'étend sur 50 km, de la rivière la Laïta à l'Ouest aux falaises de la rivière d'Etel à l'Est. Au-delà, les Allemands gardent également de solides positions du sud de Belz à la presqu'île de Quiberon qu'ils occupent en entier.La poche comprend aussi les îles de Groix et de Belle-Ile en mer. Des fossés antichars et de nombreux trous individuels sont creusés. Des abris sont construits. De vastes champs de mines sont établis.


La poche à sa formation "enferme" plus de 45 000 personnes : 20 000 civils et 26 000 soldats allemands. 

Les camps s'organisent le long d'un front de 90 kilomètres. Les 26 000 soldats allemands de la poche de Lorient, de toutes armes, sont sous l'autorité du général d'artillerie Wilhelm Fahrmbacher. Ils disposent pour armement d'environ 500 canons de divers calibres. Les forces alliées sont constituées par les 4000 hommes de la 94e division d'infanterie du général Rollins et les 12 000 soldats du général Borgnis-Desbprdes, nommé chef des forces françaises du Morbihan, qui a reconstitué la 19e d'infanterie en y intégrant les FFI.

Le 7 mai 1945, le cessez-le-feu est signé à Etel. La capitulation s'effectue le 10 mai à Caudan en présence du général Kramer, du général Rollins et du général Borgnis-Desbordes.

Bon de commande 


Sources


https://patrimoine.lorient.bzh/3945/la-poche-de-lorient/histoire-de-la-poche

https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/liberation-de-la-poche-de-lorient#:~:text=Poche%20de%20Lorient%20%2D%20Reddition%20allemande.&text=Le%207%20mai%201945%2C%20le,et%20du%20g%C3%A9n%C3%A9ral%20Borgnis%2DDesbordes.




https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/il-y-75-ans-la-liberation-de-la-poche-de-lorient-6830166

19 avril 2025

Port-Louis Morbihan de la forteresse à la Compagnie des Indes

Port-Louis Morbihan

En 1589, une première fortification est élevée pour barrer l’isthme qui mène à Blavet. Il s’agit d’un haut talus édifié par les troupes d’Henri IV (1553-1610), quand ces dernières se retranchent dans le bourg assiégé par l’armée du duc de Mercœur, qui a pris la tête de la Ligue bretonne. Philippe-Emmanuel de Lorraine (1558-1602), duc de Mercœur, est alors gouverneur de Bretagne. Il doute de la sincérité d’Henri IV qui n’a pas encore abjuré le protestantisme. À Blavet, les assiégés finissent par céder et les assaillants tuent « tout ce qu’ils rencontrent, sans discrétion d’âge ni de sexe ».

Au printemps 1590, plusieurs milliers d’Espagnols envoyés par Philippe II d’Espagne (1527-1598) débarquent à Blavet pour soutenir Mercœur et ses ambitions d’indépendance. Pour Philippe II, c’est aussi l’occasion d’implanter des troupes en Bretagne, lieu hautement stratégique situé à mi-chemin entre l’Espagne et les Pays-Bas espagnols.

Bien que Blavet ait été pillé et incendié par les Ligueurs, les Espagnols aménagent un port pour leur flotte et des logements pour leurs soldats. Puis, en 1591, Cristóbal de Rojas (1555-1614), ingénieur militaire qui a travaillé sur de nombreuses places fortes de la péninsule ibérique, construit el Fuerte del Aguila, le Fort de l’Aigle, à l’extrémité de la presqu’île, sur un promontoire granitique d’environ deux hectares. Ce nom fait référence à Don Juan del Aguila (1545-1602), qui commande les troupes espagnoles implantées à Blavet. Ce fort paraît constitué de deux bastions côté terre et d’un boulevard d’artillerie côté mer, d’un donjon – héritage de l’architecture défensive du Moyen Âge –, de logements, d’une chapelle et d’une estacade pour les bateaux.


En 1598, la signature de la paix de Vervins met fin aux guerres de la Ligue. Les Espagnols sont reconduits vers la péninsule ibérique sur des navires français, à la condition qu’ils détruisent le fort de l’Aigle. Ce dernier n’est cependant que partiellement démoli côté chenal et le front de terre semble être conservé. En 1616, le maréchal de Brissac (1550-1621) se porte acquéreur du fort et reçoit l’ordre de le remettre en état. Car, sur avis de ses ingénieurs convaincus de l’importance stratégique de la rade de Blavet, Louis XIII (1601-1643) a décidé de réédifier le fort et de reprendre en main l’agglomération voisine, Blavet. Cette décision est concrétisée par les lettres patentes du 17 juillet 1618 qui transforment le bourg en cité royale et indiquent que « le lieu-dit Blavet soit retranché, fossoyé, fermé de murailles, bastions et remparts et dorénavant appelé Port-Louis ». Blavet prend alors le nom de Port-Louis et devient symbole de la puissance royale dans une Bretagne contestataire. À la demande du maréchal de Brissac, Jacques Corbineau, aidé de Léonard Malherbe et René Le Meunier, construit la citadelle de Port-Louis de 1616 à 1621.

La citadelle de Corbineau reprend en grande partie le tracé de l’ouvrage espagnol et s’enrichit de cinq nouveaux bastions qui lui confèrent un aspect proche de l’actuel édifice. Côté terre, les deux bastions espagnols sont agrandis. Le bastion de Groix, qui fut un temps appelé bastion de Brissac, a été largement remanié depuis. Il comporte des salles souterraines dont l’une a vraisemblablement été utilisée comme chapelle. Côté mer, le bastion des Chambres est établi sur un plan en forme d’as de pique. Il est suivi par le bastion Irrégulier, aux flancs plats, qui ouvre sur le chenal. À l’extrémité de la citadelle, le Grand bastion occupe une position stratégique qui lui assure une vue d’ensemble sur l’avant-rade, le chenal et la rade. Le bastion Camus renferme bon nombre de magasins et souterrains, ainsi que la première poudrière de la citadelle.


Le bastion de la Brèche, enfin, symétrique au bastion des Chambres et lui aussi construit en as de pique, doit son nom à une attaque manquée du duc de Soubise en 1626. Il est parcouru par des souterrains, et des latrines du XIXe siècle y ont été découvertes récemment.

À l’intérieur de la citadelle, les bâtiments sont remaniés pour servir de logis au gouverneur de la place et à son lieutenant, et des casernes abritant les logements des soldats sont construites progressivement autour de la place d’armes. Un corps de garde remplace le donjon et comprend des cachots en partie basse.

Destinée à renforcer la défense du front de terre durant la guerre de Trente Ans (1618-1648) qui fait craindre une nouvelle occupation espagnole, la demi-lune est ajoutée en 1637, accompagnée de deux ponts dormants en bois, de fossés, d’une contrescarpe et d’un chemin couvert. Au même moment, les remparts de la citadelle sont surélevés pour améliorer l’espace de tir et les glacis et les pâtis, utilisés pour l’entraînement des troupes, sont aménagés. Situé face à la demi-lune, à l’extérieur de la citadelle, le bastion Saint-Nicolas constitue en 1642 le dernier élément de ce dispositif défensif sur lequel viendra s’appuyer l’enceinte urbaine.


Lorsqu’il visite la citadelle en 1683, Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), ingénieur du roi, dénonce le travail de Corbineau qui a construit « beaucoup de bastions à tort et à travers », mais vante sa position à l’entrée du chenal qui, au final, en fait « une bonne place ». Les recommandations de Vauban pour améliorer l’organisation intérieure de la citadelle sont suivies d’effet dès 1684 par la construction d’un arsenal et d’une poudrière dans la basse-cour. Magasins, remises, forge et boulangerie sont aménagés dans les remparts, plusieurs citernes et puits sont creusés et, au XVIIIe siècle, les espaces extérieurs sont transformés en jardins pour assurer l’autosuffisance de la citadelle en cas de siège.

À partir de 1666, la Compagnie française des Indes orientales installe au fond de la rade un chantier naval, des magasins et quelques baraquements pour abriter les ouvriers. Ces premières installations vont rapidement se développer et donner naissance à la ville de Lorient, dont le nom provient du premier navire construit par la Compagnie, le Soleil d’Orient. C’est à Lorient, siège de la Compagnie des Indes, que sont débarquées toutes les marchandises exotiques venues d’Asie.

Très vite sont hébergées dans la citadelle de Port-Louis les garnisons chargées de surveiller la côte et de défendre la rade où sont implantées les installations de la Compagnie des Indes tant convoitées par les ennemis du royaume, plus particulièrement les Anglais.

La forteresse, édifiée en bordure de l’étroit chenal d’accès à la rade, devient ainsi le centre d’un système défensif élaboré destiné à protéger Lorient : dès 1695, deux ouvrages fortifiés sont implantés dans l’avant-rade puis, à partir du milieu du XVIIIe siècle, le système défensif se densifie depuis l’île de Groix jusqu’à l’intérieur de la rade.


La Révolution française signe la fin de la Compagnie des Indes. La Marine réinvestit alors l’ensemble de ses installations commerciales pour développer l’arsenal militaire. À la citadelle, les militaires poursuivent leur mission de surveillance du chenal et de régulation du trafic, les bastions sont rehaussés et les supports des canons bétonnés. Des observatoires camouflés et des soutes à munitions sont également aménagés sur les remparts. Une vigie est construite sur le Grand bastion et, en partie basse, une grande salle voûtée sert de magasin à poudre.





La Compagnie des Indes



En 1664, Colbert (1619-1683), chargé du commerce extérieur sous Louis XIV (1638-1715), fonde la Compagnie française des Indes orientales pour concurrencer le commerce anglais et hollandais. Les Français, solidement ancrés à l’île Bourbon (actuelle île de La Réunion) puis à l’île de France (actuelle île Maurice), s’installent en Inde à Surate, puis à Pondichéry et à Chandernagor. 

Comme leurs concurrents, ils échangent piastres d’argent en provenance de l’Amérique espagnole contre thé, café, épices, porcelaines, lingots de zinc ou toiles indiennes. Ce commerce est à son apogée au début du XVIIIe siècle. En 1706, les difficultés financières de la Compagnie liées aux guerres menées par Louis XIV l’obligent à sous-traiter ses privilèges à des armateurs privés de Saint-Malo et, en 1719, le banquier John Law fonde la Compagnie perpétuelle des Indes dont les bénéfices doivent servir à combler la dette engendrée par le règne de Louis XIV. Mais la guerre de Sept Ans conduit à la fermeture de la Compagnie en 1769. En 1785, la nouvelle Compagnie des Indes orientales et de la Chine prospère rapidement, mais prend fin en 1790 sous la Révolution française.


https://www.musee-marine.fr/nos-musees/port-louis/le-musee-a-port-louis/a-propos-du-musee-de-port-louis/histoire-de-la-citadelle.html

17 avril 2025

Corymbe 2025.01 PHM Cdt DUCUING mars mai 2025 ultime mission Nigeria

Corymbe 2025.01 PHM Cdt DUCUING mars mai 2025 ultime mission

Le 7 avril, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing, engagé en opération Corymbe, a accosté à Lagos au Nigeria pour une escale de 48 heures axée sur la coopération avec la marine nigériane.

Le 7 avril, la marine nigériane a accueilli le PHM Commandant Ducuing et son équipage. Le commandant du PHM s’est entretenu avec le Rear Admiral Oamen, commandant du Western Naval Command (WNC) de la Marine nigériane à propos de la lutte contre la piraterie et contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. 

La coopération entre les deux marines s’est poursuivie lors du montage d’une séquence d’exercice à la mer avec le patrouilleur nigérian Sokoto. La préparation de l’exercice s’est conduite à bord du navire de débarquement de chars nigérian LTS Kada. La marine nigériane est l’une des marines du golfe de Guinée qui affiche des ambitions hauturières. Le renouvellement de sa flotte est en plein essor.


La tenue d’une patrouille conjointe a permis aux marins français et nigérians de s’entraîner dans les domaines de la lutte anti piraterie et la lutte contre le narcotrafic. Pour démontrer toute l’étendue de son savoir-faire dans le domaine de la reprise de vive force, l’équipe d’intervention nigériane a été déployée sur le Commandant Ducuing par voie aérienne et déposée par corde lisse. 


Cette escale a été aussi l’opportunité de rassembler la communauté française de Lagos, très dynamique dans le domaine économique. Ainsi, le bord a reçu monsieur Laurent Favier, consul général de France à Lagos, une quarantaine d’expatriés français et une délégation d’officiers nigérians autour du Commodore A. Mohammed, directeur des opérations du WNC. Enfin, quelques moments sportifs ont été partagés sur la base navale Lagos entre marins français et nigérians.

Merci à Joël Moreau

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...