20 décembre 2020

CASABLANCA - le naufrage de la Nive 1007/1908 MAROC

Le naufrage de la Nive -  décembre 1907
Janvier 1908 - Casablanca -Maroc



 


La Nive est arrivée à Casablanca le 30 décembre et a pu débarquer le lendemain la presque totalité des troupes qu'elle transportait : 3 compagnies de zouaves et un escadron de spahis. Le bâtiment, en raison du gros temps, doit prendre le large. Il navigue vers le Sud et va s'échouer sur le rocher Cocktomb, près de la côte, à 5 milles au sud de Casablanca. A bord de la Nive, au moment de l'accident, se trouvent, en dehors de l'équipage, une corvée de 40 hommes pour le déchargement et une quarantaine de spahis avec leurs chevaux. Il n'y a, fort heureusement, aucun accident de personnes. De Tanger, le croiseur Desaix est envoyé au secours du transport ; en attendant, le vapeur Caramanie et une baleinière assurent les communications entre la Nive et la côte. 

 


LE NAUFRAGE DE LA "NIVE"



Le sauvetage de l'équipage, Nouveaux détails. Ce que raconte le capitaine du Caramanie - Un récit émouvant

Paris, 6 janvier,

L'Echo de Paris publie la dépêche suivante de son correspondant de Tanger.

Le vapeur Caramanie, de la Compagnie Paquet, arrivé, ce matin de Casablanca, nous apporte des nouvelles de la Nive, qui confirment malheureusement la perte de ce transport, dont l'équipage ne fut sauvé que grâce à des efforts surhumains.

Je dois à M. Ambroselli, capitaine du Caramanie, les détails qui suivent . Le 1er janvier, à neuf heures du matin, l'amiral Philibert me signalait le danger où se trouvait la Nive à 6 milles environ au sud de Casablanca, et m'invitait à lui porter secours. J'appareillai sur le champ, et, à dix heures et demie,
 je mouillai à 150 mètres du transport, qui, obligé, la veille, de suspendre le débarquement des troupes, par suite du mauvais état de la mer, s'était, en voulant gagner le large échoué, à cinq heures du matin, sur un fond de roches. Son plan était crevé sur toute la longueur. L'eau avait envahi ses cales.



Une houle Nord-Ouest très forte et le baromètre, extraordinairement bas faisaient prévoir un temps de plus en plus mauvais. A première vue, il me fut facile de me rendre compte, hélas que le navire était perdu. Il s'agissait de sauver les passagers et l'équipage sans tarder une seconde. Du côté de la terre, rien à faire. Dans la matinée, la Nive avait essayé de mettre une baleinière à la mer. Mais elle sombra et deux hommes se noyèrent. Le salut devait venir du large.



Pour assurer le sauvetage, il fallait s'approcher le plus possible de la Nive. C'est ce que je fis sans hésiter, au risque de mettre mon propre navire en danger. Tout en maintenant, à l'aide de la machine, le navire debout à la lame, j'armai le canot, sous le commandement de mon lieutenant Ducis, pour aller lancer une fusée porte-amarre à mi-distance des deux navires; la fusée fut lancée. L'émotion était poignante sur les deux bords. La ligne fila jusqu'au bout et l'amarre tomba à 5 mètres du bateau naufragé qui la ramassa avec une gaffe.



On travailla alors à l'installation d'un va-et-vient, au moyen d'une aussière d'amarre du mât d'artimon de la Nive au grand mât du Caramanie. A quatre heures du soir, le va-et-vient était prêt. Le sauvetage commença. Les hommes furent passés un à un sur l'abime. C'était effrayant à voir, ce chemin de fer aérien, éclairé par les projecteurs du Desaix. Les hommes, cramponnées à la faible nacelle, se balançaient, tantôt les pieds dans l'eau, tantôt la hauteur de 15 ou 20 mètres au-dessus de la mer. Bref, malgré le roulis, le va-et-vient donnait d'heureux résultats et du pont du Desaix, l'amiral m'en témoignait sa satisfaction.



» A minuit, 45 hommes de la Nive avaient passé sur le Caramanie, mais il fallait activer le sauvetage, car le mauvais temps menaçait. L'équipage du Caramanie, qui, dans s'est admirablement comporté, était exténué. Sur ma demande, l'amiral m'envoya une embarcation de corvée portant 20 hommes et un officier.

Il restait encore sur la Nive 200 hommes environ.

L'embarcation fut amenée, et, avec six marins de l'Etat, j'allais moi-même me rendre compte de la situation et voir s'il v avait possibilité d'installer un nouveau va-et-vient avec l'embarcation de la Nive. On poussa un grand espar en dehors et je pus approcher à 5 au 6 mètres.

« Une heure après, le second va-et-vient fonctionnait, et, à quatre heures, la Nive était évacuée, le sauvetage accompli. Tout le monde se trouvait sur le Caramanie. Il était temps. A neuf heures du matin, le vent, commençant à souffler en rafale, nous dûmes abandonner le malheureux transport, qui avait encore dans ses cales soixante chevaux.

Mais, pendant cette manœuvre, demandais-je au capitaine Ambroselli, que laisait le Desaix ?

Le Desaix se tenait à trois milles au large. B ne pouvait rien faire. Ses embarcations ne nous accostèrent que tard dans Ia soirée.

En somme, le sauvetage s'est effectué sous votre direction ?

Forcément, et, à huit heures du matin, l'amiral Philibert est venu nous féliciter des efforts dont la réussite nous rendait tout heureux.

Une heure après, il me télégraphiait "Quand vous aurez remis tous les hommes et le matériel, vous aurez votre liberté. Les questions de réquisition et d'indemnité seront ultérieurement réglées, mais je reste toujours votre débiteur pour l'aide prêtée, pour l'habileté de votre manœuvre et votre extrême complaisance dans cette triste circonstance. »



A dix heures du matin, le temps devenant de plus en plus mauvais, nous appareillâmes pour Casablanca, où, non sans grandes difficultés, je parvins à débarquer tout mon monde. Dans la soirée, une tempête sud-ouest se leva. La verge de l'ancre de bâbord se cassa. Mon navire chassa. Je dus appareiller et reprendre la cape. » Parlant de la conduite de son équipage, le capitaine Ambroselli me dit qu'elle fut au-dessus de tout éloge. Il rend hommage à l'habileté de son lieutenant, qui eut, en allumant la fusée, trois doigts de la main droite brulés. C'est cet officier qui, débarquant à Mazagan avec le gouverneur, entra en tête des troupes du Maghzen lors de la prise de cette ville.

Quoique M. Ambroselli se taise en ce qui le concerne, nous devons ajouter que si lui-même ne s'était pas jeté dans l'embarcation pour aller établir une seconde communication avec le navire en péril, le sauvetage des officiers et marins de la Nive ne se serait pas effectué dans d'aussi heureuses conditions.




Sources

19 décembre 2020

corps d'occupation du Maroc 1907 Marine nationale Casablanca corps de débarquement - expéditionnaire

Maroc corps Expéditionnaire - d'occupation de débarquement du Maroc 1907


Reprenons la lecture du journal L'Ouest-Eclair du mercredi 7 août 1907. Nous nous retrouvons à Alger pour assister à la constitution de l'Escadre en partant pour le Maroc et à l'embarquement du personnel et du matériel.

L'embarquement des troupes pour Casablanca



Oran, 6 août. Dès l'arrivée, hier, de la « Jeanne-d'Arc et de la Gloire battant pavillon du contre-amiral Philibert en rade; de Mers-el-Khébir, l'amiral en vertu des ordres qu'il a emportés, fit aussitôt procéder à l'embarquement du matériel, des approvisionnements, de la section de mitrailleuses, d'un bataillon de tirailleurs des infirmiers, des commis d'administration et d'une partie du bataillon de la légion étrangère. Le complément de ce bataillon s'est embarqué cette nuit sur le croiseur "Gueydon".

Dès l'arrivée de ce navire, ce matin avant le jour, et devant un public nombreux, l'escadre, composée des croiseurs " Condé", "Jeanne-d'Arc" "Gloire » et "Gueydon" a appareillé et est partie pour Casablanca Les troupes et les marins sont très enthousiastes.



L'escadre de l'amiral Philibert arrivera demain, mercredi matin, Casablanca. Le "Mytho" ayant à son bord les chasseurs embarqués n'est cependant pes attendu avant vendredi matin.



Le Naufrage de la Nive, Le vieux transport s'est échoué le 31 décembre 1907 sur les rochers d'El Hank. Les débarquements à cette époque, n'étaient pas aussi, faciles, qu'aujourd'hui. Et cependant, en moins d'un an, d'août 1907 à avril 1908, Casablanca vit. débarquer 20.000 hommes et 10.592 tonnes de matériel pour l'armée, malgré toutes les difficultés, dans un port sans outillage. 

La Nive échouée devant Casablanca

Mers-el-Kébir, 6 août. La Nive a appareillé ce matin à 5 heures emportant 16 chevaux et 750 hommes, des tirailleurs, des chasseurs et des spahis.






Les événements du Maroc aout 1907 Galilée Du Cheyla Anatolie Casablanca Tanger Ouest-Eclair

LES EVÈNEMENTS DU MAROC Casablanca Ouest-Eclair - Août 1907

 L'intervention française est provoquée par l'assassinat, le 19 mars 1907 à Marrakech, du docteur Mauchamps. Le 29 mars, en mesures de représailles, le colonel Lyautey, venant d'Algérie, passe la frontière algéro-marocaine et occupe la ville d'OUDJDA dans le Maroc oriental. 
Le 30 juillet 1907, des tribus de la Chaouïa ( Région de Casablanca ) entrent dans Casablanca et massacre une équipe 
d'ouvriers européens qui travaille au port.

La division française bombarde Casablanca

L'Ouest-Eclair 7 août 1907

Nouvelle agression marocaine.

Quatorze marins français blessés. Une riposte à coups d'obus. Le commandant des troupes marocaines demande le pardon. Situation grave à Rabat et à Mazagan

Tanger, 6 août. Les dépêches reçues de Casablanca annoncent qu'hier le croiseur Galilée ayant débarqué 160 marins destinés à assurer la défense du consulat de France, les troupes marocaines et les gens de la tribu ont ouvert le feu sur les Français. Six officiers et huit marins ont été blesses.

Les croiseurs Du Chayla et Galilée ont alors immédiatement bombardé les villages situés autour de la ville et les ont abattus. La canonnière espagnole Don Alvaro de Bazan a contribué au bombardement et a débarqué 40 marins pour garder le consulat espagnol. Tandis que le bombardement se produisait, les gens de la tribu reçurent de grands renforts. Le nombre des tués et des blessés est considérable.




La batterie de la ville ayant commencé à tirer à blanc, les croiseurs français dirigèrent alors sur elle leur feu. Ce voyant Mulai-Amin, commandant des troupes marocaines, demanda solennellement le pardon. L'amiral français refusa le pardon et ordonna à Mulai-Amin de se rendre au consulat de France.



On ignore encore ce qu'il a fait. Mais il y a tout lieu de croire que la leçon va calmer quelque peu à Casablanca les insolences indigènes.

En revanche partout ailleurs et principalement à Mazagran et à Rabat la situation devient de plus en plus inquiétante. Le consul anglais de Mazagran signale notamment de très graves désordres. Les tribus cernent la ville. Les Européens réclament d'urgence des secours.



Rabat est également entouré par les tribus hostiles des Zaers et des Zemmours, qui sont prêts d'envahir la ville gardée par un très petit nombre de troupes.

Mr. Leriche, consul de France, reçoit de nombreuses lettres de menaces. La population est affolée. Déjà le Du Chayla fait route Il toute vapeur vers Rabat. On dit que le Condé ira le rejoindre.


CE QUE DIT UN TEMOIN

Tanger, 6 août. A la nouvelle des événements du matin, je me suis rendu à Casablanca à bord de l'Anatolie. Je puis donc en vous confirmant mon premier télégramme, préciser les détails suivants

Hier soir le pacha de Casablanca donna au commandant du Galilée l'assurance que la compagnie de débarquement pouvait occuper le consulat de France et que la ville serait calme.



Or, à 5 heures du matin, la dite compagnie de débarquement comprenant 50 hommes commandés par un enseigne, franchissait la porte de la marine, quand elle fut accueillie par des réguliers marocains tirant. Six Français furent blessés, dont l'enseigne, qui eut la main traversée par une balle.



L'enseigne, commanda "Baïonnette au canon" et les troupes chargèrent, tuant environ 150 Marocains. Elles parvinrent ainsi au consulat où sont réfugiés tous les français restés dans la ville avec MM. Maigret, consul, et de Neuville, vice-consul, tandis que les étrangers sont réfugiés dans leurs consulats respectifs et sur les navires des commerce en rade.



Le Galilée, en entendant la fusillade, commença le bombardement des villages arabes des environs pour barrer la route aux tribus des campagnes qui essayaient de gagner la ville. Les obus à la mélinite et balles labouraient les terrains tuant des hommes et des chevaux.

Il était 10 heures quand le vapeur Anatolie de la Compagnie Paquet, arriva en rade. J'assistai ainsi à la suite de l'action à un kilomètre du Galilée et à 2 kilomètres de la côte.



Le croiseur Du Chayla qui, la veille, avait pris à Tanger l'ordre de la légation, et embarqué le commandant Mangin, arriva à 11 heures. Les marins étaient au poste de combat, car depuis longtemps le croiseur communiquait avec le Galilée par la télégraphie sans fil. Il s'embossa à l'enfilade et ouvrit immédiatement le feu avec des obus à la mélinite sur les cavaliers gagnant la ville, sur les maisons et les bouquets de bois environnants qui servaient d'abri aux Marocains en marche.



Le marabout Sidi-Marouf fut éventré par un obus.

Le Galilée continuant le feu, envoya des obus sur la ville, derrière le palais du pacha, dans le mellah et le Socco, qui allumèrent L'incendie.

A midi, la compagnie de débarquement du Du Chayla, sous les ordres du commandant Mangin, atterrit sur la plage devant le marabout Sidi-Beliout. Elle fut accueilli par des coups de fusil et quelques marins sont blessés. Les canons des croiseurs ed les canons revolvers placés sur l'avant des chaloupes déblayèrent le terrain, mais l'action fut très chaude.



Escaladant le rempart qui entoure le vice-consulat portugais, la compagnie gagna le consulat de France, protégée par le feu de la compagnie du Galilée qui occupai! le consulat depuis le matin.

La flotte devant Casablanca Collection Daniel Allançon

La petite canonnière espagnole envoya deux embarcations contenant une trentaine d'hommes pour participer à l'action mais elle ne prit pas part au bombardement. A 5 heures le bombardernent continuait sur les environs et les abords immédiats de. la ville. On menaça alors l'intérieur de la ville qui, volontairement, a été très peu atteinte.

Les vaisseaux ont tiré depuis ce matin 2.000 coups.

A 2 heures 30 l'aviso Corbin est arrivé en rade. Mais alors l'Analolie fut réquisitionné par le commandant du Galilée et dut regagner Tanger pour aviser la légation et le gouvernement. A mon grand regret je quittai donc Casablanca emporté par l'Anatolie. Il était 6 heures. ce moment la ville paraissait calme, ef les croiseurs ne bombardaient plus que faiblement les environs. En quittant le port i'Anatolie est passé, après des navires de guerre anglais, allemand et espagnol, où s'étaient réfugiés des Européens. Ils assistaient au débarquement et attendaient avec anxiété l'arrivée des renforts, car ils commencent à souffrir du manque de provisions.



Ici la nouvelle a produit une émotion considérable. On se demande avec anxiété si les Marocains ne vont pas profiter de la nuit pour attaquer en masse les consulats. L'Anatolie va retourner à Casablanca. En conséquence je reste à bord

C'est à la demande de toute la colonie européenne à Casablanca que le Galilée avait débarqué un premier piquet de JO hommes pour assurer la sécurité.

Un quartier-maître a été assez grièvement blessé.

Sources

Ouest Eclair

http://marcophiliedaniel.blogspot.com/search/label/MAROC%20-%20d%C3%A9barquement%20%C3%A0%20Casablanca%20-%201907

https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1969_num_6_1_1002


18 décembre 2020

SPID D 233 mission LYNX Lettonie Estonie Lithuanie

SPID D 233 Mission  LYNX -  Une enveloppe qui ne manque pas de cachets...



Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.


Notre enveloppe V SPID D 233 comporte pas moins de 3 timbres à date. Le plus ancien SPID 233 du 28 avril 2020, un autre du 28 août 2020. Ce courrier a du rester dans un caisson... Il arrive au SPID ROISSY où il entre dans le circuit postal le 14-12-2020. 



Lynx prend en poids, mais guère en crédibilité, avec un char Leclerc de plus

Tans pis si je dois passer pour un esprit chagrin, voire un mauvais Français persifleur, mais n'en fait-on pas un peu trop pour un char Leclerc de plus en Lituanie? Des "moyens plus étoffés" dixit le tweet ci-dessus? Techniquement, c'est vrai avec un "bond" de 25% des moyens mécanisés. Mais, la balance des moyens n'en est guère affectée.


Ceci étant dit, les Armées communiquent beaucoup à l'unité: un avion de plus, unnavire de plus. A chacun ses moyens, me dira-t-on, ce qui est vrai.


Je rappelle le contexte de cet engagement: dans le cadre de la présence avancée renforcée mise en œuvre par l’OTAN dans les pays baltes et en Pologne, la France réengage un détachement en Lituanie. Ce nouveau mandat de la mission Lynx succède à celui opéré en Estonie d’avril à décembre 2019.

C'est le 5e régiment de dragons qui sera déployé en Lituanie pour cette mission Lynx 7.

Ce mois-ci, 300 militaires seront engagés avec un sous-groupement tactique interarmes composé de 5 chars Leclerc, 14 Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), et 5 Véhicules de l’avant-blindé (VAB). Ce dispositif constitue près d’un quart de la force de manœuvre du bataillon déployé en Lituanie sous commandement allemand.

corymbe 153 PHM Cdt DUCUING 14-10-2020

Corymbe 153 PHM Cdt DUCUING 14-10-2020


Jeudi 24 septembre, 
la frégate européenne multi-missions (FREMM) italienne Nave Federico Martinengo, en transit vers le Ghana et le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing, en mission CORYMBE, se sont rencontrés pour réaliser ensemble des manœuvres conjointes dans le golfe de Guinée.

La rencontre, entamée par un exercice de lutte anti-navire, s’est suivie par des manœuvres de présentation au ravitaillement à la mer (PRERAM) et d’évolution tactique. Un exercice de treuillage avec l’hélicoptère SH-90 embarqué à bord de la FREMM italienne a clôturé la journée. Ces entraînements ont permis aux équipages de confronter leurs méthodes de travail et de renforcer l’interopérabilité entre la marine française et italienne.

Le lendemain, le Commandant Ducuing et l’hélicoptère Fennec des Forces françaises de Côte d’Ivoire basé à Abidjan ont mené des exercices conjoints en vue d’accroître leur savoir-faire et leur compatibilité opérationnelle.


Nave Federico Martinengo et PHM Cdt Ducuing

Le jeudi 29 octobre 2020, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing a retrouvé la base navale de Toulon, son port base, après un déploiement de huit semaines, dans la cadre de la mission CORYMBE 153. L’équipage aura contribué directement à la diminution de l’insécurité maritime dans la zone du golfe de Guinée en opérant à de nombreuses reprises avec les partenaires régionaux.
Après un premier arrêt au Sénégal, le Commandant Ducuing a longé les côtes africaines jusqu’à la République Démocratique du Congo, en coopérant avec les marines locales tout au long de sa patrouille.

Le déploiement du Ducuing a notamment été marqué par sa participation à l’exercice majeur GRAND AFRICAN NEMO 2020 du 5 au 9 octobre 2020. Neuf marines du golfe de Guinée, plusieurs unités de nations alliées ainsi que le PHM et deux avions de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale ont participé durant ces cinq jours à des exercices visant à développer l’aptitude des marines riveraines à coopérer et à mettre en œuvre leur capacité d’action de l’Etat en mer.

Au cours de sa mission, le Commandant Ducuing aura également réalisé trois patrouilles SAGNE (surveillance des pêches et lutte anti-pollution) en coopération avec le Sénégal, le Togo et le Bénin, ainsi que des interactions avec la marine Gabonnaise et la frégate italienne Martinengo, aussi présente dans le golfe de Guinée.

Après avoir opéré 37 jours dans la zone, les marins du Commandant Ducuing ont été relevé le 19 octobre par l’équipage du Porte-hélicoptère amphibie (PHA) Dixmude afin d’assurer la permanence de la mission CORYMBE.

C’est donc après plus de 6 000 nautiques parcourus, six escales logistiques pour ravitailler (Dakar, Sékondi, Lomé, Port-Gentil) et le sentiment du devoir accompli que les marins du Commandant Ducuing ont quitté la zone d’opération CORYMBE pour rejoindre leur port base en Méditerranée.

« Cela fait maintenant 30 ans que la mission CORYMBE existe et je suis heureux d’avoir assuré le 153ème mandat de cette mission. Au cours du déploiement, nous avons coopéré avec 6 nations et des moyens performants, du patrouilleur à l’avion de surveillance maritime. » - Capitaine de corvette Renan Paillereau, commandant du PHM.

« Un premier déploiement intense »

De retour sur le quai, le Second-maître Peter, mécanicien de 20 ans tout juste sorti des bancs de l’école de Maistrance, témoigne sa satisfaction : « C’était ma toute première mission. J’ai été surpris par le rythme à bord, des équipes se relaient 24/24 pour faire marcher le bateau. Pour ma part, j’ai fait du quart en machine et je m’occupais des moteurs de propulsion. Je suis également pompier à bord. Même si la mission a duré 2 mois, je n’ai pas vu le temps passer »

Les aussières passées sur le quai de la base navale de Toulon, le Commandant Ducuing entame maintenant une phase de régénération technique avant de se préparer à sa prochaine mission.

Merci à Joël

Sources : État-major des armées
Droits : EMA

https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites2/corymbe-153-cooperation-europeenne-dans-le-golfe-de-guinee

https://www.colsbleus.fr/articles/12498

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...