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19 décembre 2020

Les événements du Maroc aout 1907 Galilée Du Cheyla Anatolie Casablanca Tanger Ouest-Eclair

LES EVÈNEMENTS DU MAROC Casablanca Ouest-Eclair - Août 1907

 L'intervention française est provoquée par l'assassinat, le 19 mars 1907 à Marrakech, du docteur Mauchamps. Le 29 mars, en mesures de représailles, le colonel Lyautey, venant d'Algérie, passe la frontière algéro-marocaine et occupe la ville d'OUDJDA dans le Maroc oriental. 
Le 30 juillet 1907, des tribus de la Chaouïa ( Région de Casablanca ) entrent dans Casablanca et massacre une équipe 
d'ouvriers européens qui travaille au port.

La division française bombarde Casablanca

L'Ouest-Eclair 7 août 1907

Nouvelle agression marocaine.

Quatorze marins français blessés. Une riposte à coups d'obus. Le commandant des troupes marocaines demande le pardon. Situation grave à Rabat et à Mazagan

Tanger, 6 août. Les dépêches reçues de Casablanca annoncent qu'hier le croiseur Galilée ayant débarqué 160 marins destinés à assurer la défense du consulat de France, les troupes marocaines et les gens de la tribu ont ouvert le feu sur les Français. Six officiers et huit marins ont été blesses.

Les croiseurs Du Chayla et Galilée ont alors immédiatement bombardé les villages situés autour de la ville et les ont abattus. La canonnière espagnole Don Alvaro de Bazan a contribué au bombardement et a débarqué 40 marins pour garder le consulat espagnol. Tandis que le bombardement se produisait, les gens de la tribu reçurent de grands renforts. Le nombre des tués et des blessés est considérable.




La batterie de la ville ayant commencé à tirer à blanc, les croiseurs français dirigèrent alors sur elle leur feu. Ce voyant Mulai-Amin, commandant des troupes marocaines, demanda solennellement le pardon. L'amiral français refusa le pardon et ordonna à Mulai-Amin de se rendre au consulat de France.



On ignore encore ce qu'il a fait. Mais il y a tout lieu de croire que la leçon va calmer quelque peu à Casablanca les insolences indigènes.

En revanche partout ailleurs et principalement à Mazagran et à Rabat la situation devient de plus en plus inquiétante. Le consul anglais de Mazagran signale notamment de très graves désordres. Les tribus cernent la ville. Les Européens réclament d'urgence des secours.



Rabat est également entouré par les tribus hostiles des Zaers et des Zemmours, qui sont prêts d'envahir la ville gardée par un très petit nombre de troupes.

Mr. Leriche, consul de France, reçoit de nombreuses lettres de menaces. La population est affolée. Déjà le Du Chayla fait route Il toute vapeur vers Rabat. On dit que le Condé ira le rejoindre.


CE QUE DIT UN TEMOIN

Tanger, 6 août. A la nouvelle des événements du matin, je me suis rendu à Casablanca à bord de l'Anatolie. Je puis donc en vous confirmant mon premier télégramme, préciser les détails suivants

Hier soir le pacha de Casablanca donna au commandant du Galilée l'assurance que la compagnie de débarquement pouvait occuper le consulat de France et que la ville serait calme.



Or, à 5 heures du matin, la dite compagnie de débarquement comprenant 50 hommes commandés par un enseigne, franchissait la porte de la marine, quand elle fut accueillie par des réguliers marocains tirant. Six Français furent blessés, dont l'enseigne, qui eut la main traversée par une balle.



L'enseigne, commanda "Baïonnette au canon" et les troupes chargèrent, tuant environ 150 Marocains. Elles parvinrent ainsi au consulat où sont réfugiés tous les français restés dans la ville avec MM. Maigret, consul, et de Neuville, vice-consul, tandis que les étrangers sont réfugiés dans leurs consulats respectifs et sur les navires des commerce en rade.



Le Galilée, en entendant la fusillade, commença le bombardement des villages arabes des environs pour barrer la route aux tribus des campagnes qui essayaient de gagner la ville. Les obus à la mélinite et balles labouraient les terrains tuant des hommes et des chevaux.

Il était 10 heures quand le vapeur Anatolie de la Compagnie Paquet, arriva en rade. J'assistai ainsi à la suite de l'action à un kilomètre du Galilée et à 2 kilomètres de la côte.



Le croiseur Du Chayla qui, la veille, avait pris à Tanger l'ordre de la légation, et embarqué le commandant Mangin, arriva à 11 heures. Les marins étaient au poste de combat, car depuis longtemps le croiseur communiquait avec le Galilée par la télégraphie sans fil. Il s'embossa à l'enfilade et ouvrit immédiatement le feu avec des obus à la mélinite sur les cavaliers gagnant la ville, sur les maisons et les bouquets de bois environnants qui servaient d'abri aux Marocains en marche.



Le marabout Sidi-Marouf fut éventré par un obus.

Le Galilée continuant le feu, envoya des obus sur la ville, derrière le palais du pacha, dans le mellah et le Socco, qui allumèrent L'incendie.

A midi, la compagnie de débarquement du Du Chayla, sous les ordres du commandant Mangin, atterrit sur la plage devant le marabout Sidi-Beliout. Elle fut accueilli par des coups de fusil et quelques marins sont blessés. Les canons des croiseurs ed les canons revolvers placés sur l'avant des chaloupes déblayèrent le terrain, mais l'action fut très chaude.



Escaladant le rempart qui entoure le vice-consulat portugais, la compagnie gagna le consulat de France, protégée par le feu de la compagnie du Galilée qui occupai! le consulat depuis le matin.

La flotte devant Casablanca Collection Daniel Allançon

La petite canonnière espagnole envoya deux embarcations contenant une trentaine d'hommes pour participer à l'action mais elle ne prit pas part au bombardement. A 5 heures le bombardernent continuait sur les environs et les abords immédiats de. la ville. On menaça alors l'intérieur de la ville qui, volontairement, a été très peu atteinte.

Les vaisseaux ont tiré depuis ce matin 2.000 coups.

A 2 heures 30 l'aviso Corbin est arrivé en rade. Mais alors l'Analolie fut réquisitionné par le commandant du Galilée et dut regagner Tanger pour aviser la légation et le gouvernement. A mon grand regret je quittai donc Casablanca emporté par l'Anatolie. Il était 6 heures. ce moment la ville paraissait calme, ef les croiseurs ne bombardaient plus que faiblement les environs. En quittant le port i'Anatolie est passé, après des navires de guerre anglais, allemand et espagnol, où s'étaient réfugiés des Européens. Ils assistaient au débarquement et attendaient avec anxiété l'arrivée des renforts, car ils commencent à souffrir du manque de provisions.



Ici la nouvelle a produit une émotion considérable. On se demande avec anxiété si les Marocains ne vont pas profiter de la nuit pour attaquer en masse les consulats. L'Anatolie va retourner à Casablanca. En conséquence je reste à bord

C'est à la demande de toute la colonie européenne à Casablanca que le Galilée avait débarqué un premier piquet de JO hommes pour assurer la sécurité.

Un quartier-maître a été assez grièvement blessé.

Sources

Ouest Eclair

http://marcophiliedaniel.blogspot.com/search/label/MAROC%20-%20d%C3%A9barquement%20%C3%A0%20Casablanca%20-%201907

https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1969_num_6_1_1002


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