27 septembre 2019

Humour dans le carré par Donec un p'tit tour en Spit

un p'tit tour en Spit


Bonjour la compagnie,

Vous connaissez tous le respect que j’éprouve à l’égard des Britanniques pour l’aide qu’ils ont apportée à la résistance armée en France pendant la guerre, sans parler du soutien dont bénéficia le général de Gaulle. La conception du matériel utilisé confinait parfois au génie pour preuve cette extraordinaire machine volante le « Seafire », version marine de l’inoubliable « Spitfire ».



Je vous livre donc un essai de cette merveille par le pilote d’essai Corky Meyer paru dans le « Fana de l’aviation » il y a quelques années.

« Il n’est pas discutable que le « Spitfire/Seafire » soit l’une des plus belles silhouettes de chasseur sorties d’une planche à dessin. Son aile elliptique et son long fuselage étaient très beaux à regarder et les qualités de vol étaient en rapport avec cette élégance. Mais ces avions avaient deux défauts pour exaspérer le pilote de chasse. A cause du long nez et de l’attitude très cabrée au sol, la visibilité vers l’avant était nulle ; l’étroitesse du fuselage arrangeait un peu les choses, mais le roulage en zigzag était une obligation.



L’aménagement de l’habitacle était un désastre ! Comme si les ingénieurs avaient tout disposé à tâtons, les yeux bandés ; contacts, instruments ou leviers importants n’étaient pas indiqués, trop petits et cachés ; tout ce qui était sans importance n’était pas indiqué, mais gros et toujours dans vos doigts.

Le pilote qui m’avait précédé avait annoncé que les freins avaient lâché à l’atterrissage. Le compresseur qui alimentait leur circuit pneumatique était tombé en panne. Peter Twiss me dit avec confiance que la bouteille avait été gonflée et que j’aurai assez d’air pour freiner jusqu’au décollage mais qu’au retour je risquais d’en manquer à l’atterrissage. Il ajouta que si je me posais « gentiment » et roulais dans l’herbe à côté de la piste, l’avion serait récupérable. Ainsi rassuré j’acceptais l’avion.



Les 1340 ch du « Merlin », beaucoup de surface alaire et un gouvernail puissant, finirent par me faire oublier les freins. Dès que je pus me mettre en ligne de vol et voir l’aérodrome, je fus enchanté par l’accélération de cet intercepteur léger. Le « Seafire » quitta le sol après avoir roulé 150 mètres face à un vent de 20 nœuds et commença à monter comme un « Zéro » japonais. Tous les défauts de l’avion s’étaient évanouis. Les décrochages étaient bons enfants avec peu d’inclinaison à la vitesse inouïe de 110 km/h. (le « Hellcat » décrochaient à 136 km/h). Les vrilles étaient celles d’un avion-école, avec sorties immédiates dès que les commandes étaient lâchées. Je n’eus même pas besoin de compensateurs (que je ne trouvais d’ailleurs pas). La stabilité sur les trois axes était assez faible pour ravir un pilote de chasse et suffisamment élevée pour permettre de lâcher les commandes en air turbulent. Un parfait compromis. La voltige était un délice. L’avion répondait à la pensée du pilote, apparemment sans effort.



Les qualités de vols (en vol normal) étaient si merveilleuses que, sachant que le moteur était alimenté en vol dos, je décidais quelques huit inversés. Ce n’était pas plus compliqué que de manger du gâteau, même pendu dans le harnais britannique compliqué mais confortable.

Je me surpris à rigoler comme un gamin.

Je ne pris jamais autant de plaisir à bord d’un avion de chasse et me sentais parfaitement à l’aise dans n’importe quelle position. Pas difficile de comprendre comment les pilotes formés à la va-comme-je-te-pousse et épuisés, réussirent à contenir avec autant de succès les hordes de Hitler pendant la Bataille d’Angleterre. Je comprenais enfin exactement ce que signifiaient les mots de Winston Churchill, honorant les pilotes héroïques de la RAF : « jamais dans l’histoire des conflits armés, tant de gens ont autant dû à si peu de gens ».

Hélas la jauge de l’unique et trop petit circuit de carburant de mon « Seafire » me rappela à mon atterrissage « gentil » et sans frein, à terminer sans cheval de bois. Atterrir fut à peu près aussi difficile que descendre un Martini. Aussi facile donc que ce qui avait si délicieusement précédé dans l’heure.

A la semaine prochaine

Donec

26 septembre 2019

Patrouilleur Le Malin TAAF Glorieuses

Patrouilleur Le Malin TAAF Glorieuses  2019

Le 27 août 2019 le patrouilleur Le Malin quittait Port-des-Galets à la Réunion pour partir dans le sud de Madagascar.

Passé au sud de la Grande île, il va mouiller à Juan de Nova. Les conditions ne sont pas réunions pour une descente à terre et l'île ne sera qu'aperçu du bateau.


Puis passage à Mayotte où semble-t-il l'infirmerie était pleine. La Légion est la marraine du Malin. Le bateau allait les retrouver à Glorieuses le 13-9-2019.

TàD îles Glorieuses - îles Eparses T.A.A.F. 13-9-2019



Puis le bateau est parti vers Diego Suarez - Antsiranana, escale dont nous avons eu l'occasion de parler. Les aléas du transport aérien ont fait que les plus malgaches sont arrivés avant les plis des Glorieuses bien que postés ultérieurement.

Glorieuses news Place au soleil


PowiDian a été retenu par le Ministère des Armées pour équiper l’île de Glorieuse d’une centrale de production électrique solaire associée à un stockage hybride batterie et hydrogène. L’île de Glorieuse, située dans les îles éparses entre Mayotte et Madagascar dépend des Terres Australes et Antarctiques Françaises du ministère des Armées. Quinze soldats français surveillent et entretiennent cette île sous mandat des TAAF pour faire respecter les règles de protection de l’environnement.

Actuellement, l’autonomie énergétique de l’île est assurée par un groupe électrogène diesel, nécessitant une logistique complexe et coûteuse, pour son approvisionnement en gasoil, sans compter l’impact environnemental de son fonctionnement. La solution de PowiDian, retenue par le Services des Infrastructures de la Défense de St Denis et dont la réalisation est confiée à PowiDian se compose de :
Une centrale solaire de production électrique,
Un dispositif de stockage hybride batterie/hydrogène. Ce dernier produira de l’hydrogène localement qui sera stocké sous pression pour être utilisé au travers d’une pile à combustible lorsque l’énergie disponible dans les batteries sera insuffisante.

Ce dispositif SAGES ® (Smart Autonomous Green Energy Station) permettra à la base militaire installée sur place de devenir autonome en énergie, sans impact sur l’environnement protégé de l’île ainsi que de réduire les coûts de fonctionnement de la base en supprimant la logistique liée à l’approvisionnement en diesel.


https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/communiques/communiques-de-genevieve-darrieussecq/communique_-place-au-soleil-le-ministere-des-armees-lance

La Marcophilie navale n° 131 Septembre 2019

La Marcophilie navale n° 131 Septembre 2019

Voilà notre bulletin de septembre 2019. Beaucoup s'étaient étonnés de ne rien recevoir en juillet. L'assemblée générale à Brest a effectivement décidé de ramener sa parution à 3 numéros annuels pour réduire la charge de travail du rédacteur.

C'est donc du perron du "foyer du marin" que les participants du congrès vous présentent ce numéro.




Vous trouverez ci-dessous les coordonnées des responsables de l'association et des sections locales ou thématiques ainsi que l'éditorial du Président.

 


et bien entendu en cette période de rentrée le mot du trésorier et l'appel à cotisation. Ne tardez pas et facilitez lui le travail en évitant les relances



Et bien entendu un clin d'oeil à notre ami Muneo Hagino de Yokosuka au pays du soleil levant qui abrite en ce moment la coupe du monde de rugby. Nous avons échangés sur les hortensias...

Et un grand merci à lui pour avoir, avec son frère, traduit les textes d'estampes japonaises anciennes.





A signaler aussi de très interessants articles sur les écoles de pilotage de la flotte, la philatélie des Kerguelen, et l'écho (sonar?) des sous-marins. La vie des sections est bien entendue très présente.



et la lettre des TAAF par Jean Aufauvre et René Pauliat 





Bonne journée à toutes et à tous

25 septembre 2019

UFPP-SATA Terres Polaires 196

UFPP-SATA Terres Polaires 196

Nos collègues de L'UFPP-SATA viennent de sortir le n° 196 de la revue Terres Polaires. 



avec un article sur le courrier des Marins 





http://www.ufpp-sata.com.fr

L'ASTROLABE à AMSTERDAM TAAF mai 2019

L'ASTROLABE quelques nouvelles

AMSTERDAM TAAF mai 2019


La zone maritime sud de l’océan Indien représente en effet 2.6 millions de km², soit 26 % de la zone économique exclusive française. L’océan Indien constitue aujourd’hui pour la France un espace stratégique majeur. Les enjeux de la zone sont multiples : sécurité des approches maritimes, protection des ressources halieutiques, lutte contre les trafics illicites, soutien humanitaire en cas de catastrophe naturelle, coopération avec nos partenaires,…







523 marins sont actuellement affectés à La Réunion, répartis entre la base navale, les unités embarquées, l’état-major interarmées, la DIRISI, le GSBdD et le CROSS. Leur présence contribue à entretenir des liens étroits entre la Marine et La Réunion d’autant que, chaque année, près de 60 jeunes réunionnais rejoignent la Marine comme matelots, officiers mariniers ou officiers.


L'Astrolabe au large de l'île Saint-Paul©Jacques Bazin/Marine nationale/Défense

Pour remplir ses missions, la base navale de Port des Galets accueille 5 unités : les frégates de surveillance Floréal et Nivôse, le patrouilleur Le Malin, le patrouilleur polaire L’Astrolabe et le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Champlain. 

©Jacques Bazin/Marine nationale/Défense

Photo Bernard Hily
3e Rotation aux îles australes pour L'Astrolabe

Une première traversée entre La Réunion et Durban, en Afrique du Sud, a permis d’intégrer les nouveaux embarqués et de monter en puissance. Les exercices se sont ainsi enchaînés à un rythme élevé afin de balayer l’ensemble du spectre des capacités du bâtiment. Focalisée sur l’entraînement, cette première traversée n’en est pas moins restée opérationnelle avec notamment une participation active à la surveillance de la zone économique exclusive et des eaux territoriales malgaches dans le cadre de la coopération franco-malgache.

Après quatre jours de relâche opérationnelle L’Astrolabe a effectué un entraînement conjoint avec le patrouilleur sud-africain Galishewe avant de mettre le cap vers le Sud. Le passage dans les archipels Crozet puis Kerguelen a été l’occasion d’interactions de quelques heures avec les districts des TAAF permettant à l’équipage de mettre pied à terre et de rencontrer les hivernants.
©Jacques Bazin/Marine nationale/Défense



Si les conditions de mer ont parfois été rudes, les 40ème rugissants et les 50ème hurlants se sont révélés être fidèles à leur réputation. Cependant, grâce à une fenêtre d’opportunité favorable L’Astrolabe aura pu effectuer une incursion de quelques heures dans la ZEE australienne de Heard et Mc Donald. Appréciée des deux contrôleurs de pêche australiens présents à bord, cette incursion a permis de valoriser pleinement les accords de coopération bilatérale notamment en allant à la rencontre du navire de pêche australien Atlas Cove en pêche dans la zone.

Après un dernier coup de vent épique au Nord des Kerguelen qui a permis de voir, une fois n’est pas coutume, le baromètre atteindre sa butée basse, L’Astrolabe a mis le cap vers La Réunion. C’est quelques heures avant l’arrivée prévue le 29 août que le bâtiment a franchi la première barre symbolique des 100000 milles parcourus.


©Jacques Bazin/Marine nationale/Défense

Evacuation sanitaire par L'Astrolabe

Le 25 juin 2019, pêchant en ZEE Kerguelen, le capitaine du palangrier réunionnais L’Ile de la Réunion II, demande une consultation médicale au profit de l’un de ses jeunes pêcheurs. Le médecin-chef de Port-aux-Français décide après examen de procéder à une intervention chirurgicale. Alors qu’il est hospitalisé sur place depuis quatre jours et que son état nécessite encore des soins infirmiers, l’opportunité se présente d’organiser un rapatriement sanitaire grâce au concours du patrouilleur polaire L’Astrolabealors en mission de surveillance des pêches dans cette zone.

Après analyse de la situation, la seule fenêtre météo possible pour le transfert du blessé est exploitée le samedi 29 juin, avant l’arrivée d’une nouvelle violente tempête.
Embarqué durant une dizaine de jours sur L’Astrolabe, le pêcheur blessé y reçoit les soins quotidiens de l’équipe médicale.. Puis lors du passage du patrouilleur polaire à proximité des côtes réunionnaises, grâce au concours du Panther du détachement 36F de la frégate de surveillance Floréal, le jeune pêcheur se voit hélitreuillé de la plateforme hélicoptère vers la drop-zone du Port Est sur l’île de La Réunion.


Cet enchaînement d’actions dans la prise en charge du pêcheur démontre une nouvelle fois l’excellente coopération inter-administrations et l’indispensable solidarité qui règne entre gens de mer dans les Terres australes et antarctiques françaises.
L'Astrolabe est le fruit d’une coopération innovante : ce navire brise-glace a été construit dans le cadre d’un partenariat entre, d’une part, la collectivité des TAAF et l’Institut polaire français (IPEV), et, d’autre part, la Marine nationale. Ce partenariat novateur permet une optimisation des coûts et des ressources. Ainsi, L’Astrolabe est armé en permanence par des équipages de la Marine nationale mais son activité est répartie entre des missions militaires et des missions au profit de l’Institut polaire français et des TAAF.

https://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/un-marin-pecheur-reunionnais-blesse-rapatrie-de-kerguelen-par-l-astrolabe

Médiathèque de la Marine nationale 

Frégate de surveillance NIVÔSE TAAF Martin de Viviès Saint-Paul Amsterdam février 2019

Frégate de surveillance NIVÔSE TAAF Martin de Viviès Saint-Paul Amsterdam février 2019

En ce matin du 24/9, au courrier, des enveloppes et des cartes postales postées à Martin de Viviès Amsterdam le 26 février 2019 depuis la frégate Nivôse.


Après une escale de routine en Afrique du sud du 31 janvier au 4 février, la FS Nivôse a pris la route des Terres australes. Elle était le 18 février à Kerguelen.





La première étude géologique de l'île a été réalisée en 1878 par Charles Vélain qui faisait partie en 1874 de la mission astronomique française venue observer le passage de Vénus devant le Soleil (23 septembre 1874-4 janvier 1875) et fut complétée en décembre 1971 - janvier 1972 par la contribution de Jacques Nougier.

L'île Saint-Paul a suivi dans ses grandes lignes, une évolution volcanolgique comparable à sa voisine plus septentrionale, l'île Amsterdam. Un « paléo-volcan » constitué de tufs jaunes palagonitiques (c'est-à-dire émis sous la mer), recoupés de dykes et par une intrusion de lave de composition chimique acide (comendite) occupe le flanc nord de l'île. Il a été recouvert en totalité par un néo-volcan dont la cheminée d'alimentation verticale, localisée au centre du Bassin du Cratère est à un kilomètre plus au sud.

Ce néo-volcan aux formes très régulières, a émis des laves basaltiques fluides qui ont nappé ses flancs. À son apogée, le volcan a pu atteindre 3 à 400 mètres d'altitude, avec une circonférence de cratère beaucoup plus réduite que l'actuelle. Ce sont de grands effondrements, selon une ligne de faille nord-ouest/sud-est, qui ont privé le volcan de sa moitié nord-est. Ils ont été accompagnés de l'affaissement du cratère et de l'élargissement de sa circonférence, mettant enfin la mer en communication avec celui-ci.



Un volcanisme récurrent et ponctuel s'est installé dans les parties basses (là où la pression des roches opposée à la progression du magma était moindre) a construit de petits cônes scoriacés rongés par l'érosion marine. La dernière activité volcanique est une fissure orientée selon l'effondrement de l'île (axe NNW-SSE) marquée par des émissions de cendres qui ont saupoudré le flanc externe sud-est. Des fumerolles et des sources chaudes indiquent la présence, à faible profondeur, d'un corps encore chaud et d'une reprise possible, à tout moment, de l'activité volcanique.


Tous les navigateurs qui se sont approchés de l'île Saint-Paul ont été frappés de la sombre physionomie de cette échancrure singulière ; beaucoup s'y sont arrêtés, attirés par le mystérieux attrait de l'amphithéâtre immense dans lequel elle donne accès.
Cette partie de la côte est ainsi la plus connue; c'est la seule qui soit abordable. Les navires peuvent y trouver, en face de l'entrée, par le travers d'une grande roche que sa forme régulièrement conique a tour à tour fait dénommer le Pain de sucre ou la Roche- quille (Nine-Pin Rock), un bon mouillage et un abri contre les vents d'ouest, qui sont dominants et soufflent en tempête la plupart du temps. 
Charles Vélain 1878






Prise de possession des îles Saint-Paul et Amsterdam, 1 et 3 juillet (extrait du journal du navire l'Olympe) :Nous soussignés, Dupeyrat, capitaine au long cours, commandant l'Olympe, commissionné par l'arrêté du 8 juin de M. le gouverneur de l'île Bourbon, afin de prendre possession, au nom de la France, des îles Saint-Paul et Amsterdam ;
Adam Mieroslawski, également commissionné, afin de prendre le commandement des deux îles aussitôt leur prise de possession :
Attestons de ce jour, 3 juillet 1843, prendre possession, au nom de la France, de l'île Saint-Paul, et y arborer le pavillon national sur la digue du nord ouest en présence de la garnison sous les armes, qui a rendu les honneurs d'usage.
Attestons de plus laisser à l'île Saint-Paul M. Ad. Mieroslaswski, à titre de chef de ces îles, avec le détachement d'infanterie de marine pour garnison, etc., etc.
A l'île Saint-Paul, au pied du mât de pavillon, 3 juillet 1843.

24 septembre 2019

Le Gorfou sauteur subtropical

Le Gorfou sauteur subtropical 

Saint-Paul les gorfous photo (c) JM Bergougniou


Le Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome) a été divisé en deux espèces : Eudyptes chrysocome et Eudyptes moseleyi après une étude publiée en 2006 qui a démontré des différences morphologiques, génétiques et vocales entre les deux populations. Les datations moléculaires suggèrent que la divergence génétique avec la Gorfou sauteur a pu être causée par un changement dans la position du front subtropical au cours de la transition climatique du milieu du Pléistocène. L'étude d'un fragment d'ADN mitochondrial, la région D-loop d'un Gorfou sauteur des îles Kerguelen a montré qu'il pouvait provenir d'un Eudyptes moseleyi de l'île de Gough, à 6 000 km et que les deux sont génétiquement distincts, bien que certains individus puissent se mêler dans les colonies de reproduction





Martin de Viviès Amsterdam TAAF mat de pavillons 
photo (c) JM Bergougniou


C’est le plus petit des manchots gorfous, appelés aussi manchots à aigrettes.

D’aspect très proche du gorfou macaroni, il est cependant plus petit et ses aigrettes sont moins développées.
Très agile, il niche sur les côtes escarpées du bord de mer, qu’il gravit en se déplaçant par petits sauts, d’où son nom.



Pesant entre 2 kg et 4,5 kg, pour une taille de 45-55 cm, il vit jusqu’à trente ans et passe le plus clair de son temps en mer, pouvant plonger jusqu’à 100 m.

Ne revenant sur terre que pour se reproduire, on rencontre ses colonies sur les nombreuses îles subantarctiques qui parsèment l’océan Austral, et même jusque dans l’Atlantique sud, mais jamais au-delà du 58e parallèle sud.



L'analyse d'ADN vient de confirmer l'existence d'une nouvelle espèce de manchot (Eudyptes moseleyi) dans l'océan Austral. Une étude réalisée par l'équipe de Pierre Jouventin, directeur de recherche CNRS du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier est sous presse pour le prochain numéro de Molecular Ecology. L'histoire de cette découverte est amusante. En outre elle est riche d'enseignement en matière de biodiversité et confirme que les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont de véritables laboratoires de l'évolution.


Il y a une trentaine d'années Pierre Jouventin, alors thésard, écume les eaux subtropicales des îles françaises d'Amsterdam et de Saint-Paul. Au cours de sa thèse, il montre dans une étude comparative que les aigrettes de ces gorfous sauteurs sont plus longues que celle des autres populations de la même espèce (Eudyptes chrysocome) vivant dans les TAAF.



Outre ces aigrettes particulières, le scientifique se rend compte que l'animal possède un cri grave : «Il fait crôa crôa pour appeler sa femelle au lieu de cri cri, indique Pierre Jouventin. Les aigrettes et le cri sont des caractères sexuels qui permettent à ces animaux de se reconnaître au moment de la reproduction. Il démontre que cela constitue un phénomène d'isolement propre à éviter l'hybridation entre deux espèces de manchots.» Puis le chercheur voit que le manchot aux aigrettes courtes vit dans les eaux subantarctiques de Crozet-Kerguelen alors que l'autre manchot se trouve uniquement à 10° de latitude plus haut, soit environ à 500 kilomètres. Eaux qui présentent un écart de température de 10 degrés. Et enfin, il découvre que le manchot aux longues aigrettes vit aussi dans les îles de Gough et Tristan da Cunha, îles britanniques qui se trouvent à la même latitude que les îles Saint-Paul et Amsterdam, mais dans l'océan Atlantique.

sources : 

http://www.lefigaro.fr/sciences/2006/05/23/01008-20060523ARTFIG90121-le_gorfou_sauteur_d_amsterdam_une_nouvelle_espece_de_manchot.php



Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...