08 mai 2019

préfets maritimes Maigret - Boué de Lapeyrère l'histoire par chromos

Des Préfets maritimes par les chromos : Maigret - Boué de Lapeyrère 

médaille du Tonkin



Marie Edgar de Maigret était le fils aîné de Joseph-Gustave comte de Maigret (1810-1891) et d’Aline-Félicie d'Avennes d'Hermonville (1817-1870). Il entra à l’École navale le 1er octobre 1858 et fut nommé aspirant de 2e classe le 1er août 1860. Embarqué successivement sur plusieurs bâtiments, il assista au siège de Gaète en 1860, et participa à l’expédition française en Syrie et à l’intervention française au Mexique. À son retour, il navigua dans la Manche et la mer du Nord, puis devint l’aide de camp du préfet maritime de Cherbourg, fonction qu'il abandonna le 15 juillet 1870, à la veille de la guerre franco-allemande de 1870, pour embarquer sur le cuirassé Savoie. Le 15 décembre il revint à terre pour devenir l’aide de camp du général Périgot, commandant la place de Dunkerque. En juin 1871, il rejoignit Toulon et embarqua sur la frégate cuirassée l’Océan en qualité d’aide de camp du vice-amiral commandant l’escadre d'évolutions.


Ses compétences lui valurent de nombreuses affectations : secrétaire de la commission de la tactique, officier d'ordonnance du ministre de la Marine, membre du jury à l'exposition universelle de 1878, commandant du Boursaint à l'escadre du Gabon et de l'Atlantique sud puis officier en second du Dupleix. Il revint ensuite auprès du ministre de la Marine en qualité d'aide de camp.

Nommé chef d'état-major de l'escadre d'Extrême-Orient sous les ordres l'amiral Courbet, il prit part à guerre franco-chinoise et à la prise du Tonkin, ce qui lui valut d'être élevé à la dignité d'officier de la Légion d'honneur. 











Il devint ensuite le sous-chef d'état-major général de la marine, puis assura l'intérim du chef d'état-major général dans le ministère de l'amiral Aube. Fin 1888 il fut le chef d'état-major du vice-amiral Bergasse Dupetit-Thouars, commandant l'escadre d'évolution de la Méditerranée, puis devint, début 1890, officier d'ordonnance du président de la République Sadi Carnot.



Directeur du personnel au ministère de la Marine, il devint préfet maritime de Cherbourg de 1897 à 18993. Il fut membre de nombreux comités : conseil des travaux de la marine, conseil de perfectionnement de l'École polytechnique, conseil des observatoires, conseil supérieur de la marine (qu'il présida par la suite), commission des archives nationales et commission de défense du littoral. Il fut également vice-président de la commission des phares.





Augustin-Emmanuel-Hubert-Gaston Boué de Lapeyrère nait à Castera-Lectourois (Gers), le 18 janvier 1852. Adopté au décès de son père par son oncle, le vice-amiral Dupouy, le futur amiral Boué de Lapeyrère entre à l’Ecole navale en octobre 1869. Il demande vainement à être incorporé dans les unités de marins fusiliers combattant à terre lors de la déclaration de guerre de juillet 1870 contre la Prusse. Aspirant de première classe en 1872, il embarque sur l’Armid en escadre d’évolution et en 1873 sur le D’Estrée en Extrême-Orient. Second de la canonnière Aspic au Tonkin, il participe aux opérations dans le delta du fleuve Rouge et se retrouve promu enseigne de vaisseau en septembre 18752. Il effectue ensuite deux campagnes en Atlantique Sud sur le Loiret (1876), puis comme officier de manœuvre sur l’Hamelin (1877-1878)2.



En 1879, il entre comme élève à l’École des défenses sous-marines de Rochefort et en sort breveté torpilleur. Il est ensuite affecté comme officier de manœuvre sur l’aviso Boursaint à la division de l’Atlantique sud. Lors d’un séjour à Montevideo, il effectue des relevés hydrographiques qui lui valent les remerciements du gouvernement urugayen et, en février 1881, un témoignage de satisfaction. 




Lieutenant de vaisseau en août suivant, il commande à Cherbourg le torpilleur no 1 chargé de l’instruction des matelots torpilleurs. L’année suivante, alors que vient d’éclater la guerre franco-chinoise, il part pour l’Extrême-Orient comme second du Volta commandé par le futur amiral François Ernest Fournier avec lequel il fait des reconnaissances sur les côtes de Chine et du Tonkin.
De la guerre franco-chinoise au ministère de la Marine (1881-1909)
Bataille de Fou-Tchéou, le 23 août 1883. Boué de Lapeyrère s'y distingue en coulant un aviso chinois.




De mai à juillet 1883, il participe aux opérations dans le delta du fleuve Rouge (combat de la Pagode). Mais c’est lors de la campagne menée par Courbet contre la Chine qu’il s’illustre par une audace et un esprit offensif remarquables. Le 23 août 1883, Courbet attaque l’escadre chinoise au mouillage dans le port de Mawei. Armant en porte-torpille le canot à vapeur du Volta, Lapeyrère torpille l’aviso chinois Fou-Sing qui est ensuite incendié.

 Peu après, il met hors de combat un groupe de jonques et de sampans réfugiés dans la rivière Min. Nommé quelques jours plus tard commandant de la Vipère, il prend une part active aux combats de Formose. Lors du débarquement de Tamsui (octobre 1884), il reconnaît les passes, drague les torpilles qui les défendent et protège efficacement le retrait des troupes après l’échec de l’opération. Les 30 et 31 mai 1885, il se distingue à nouveau à la prise des îles Pescadores et reçoit les plus vifs éloges de Courbet.





Revenu en Europe, il est second sur le croiseur Seignelay au Levant en 1887. En octobre 1888, il dirige le sauvetage du paquebot Sindh échoué près du Pirée. Capitaine de frégate en novembre 1889, il reçoit l’année suivante le commandement du croiseur Cosmao dont il dirige les travaux d’achèvement et les essais. Second du cuirassé Richelieu en 1893, du Formidable en 1894, aide de camp en 1895 du vice-amiral président du Comité des inspecteurs généraux, Lapeyrère est promu capitaine de vaisseau en juin 1896 et commande le cuirassé Hoche en escadre du Nord, puis le croiseur La Clochetterie et la division de Terre-Neuve et d’Islande. Commandant le cuirassé Brennus en escadre en Méditerranée (1899-1900), il y consacre sa réputation d’excellent manœuvrier. Membre de la commission des machines et du grand outillage, 1901, contre-amiral en août 1902, major général à Rochefort, il reçoit en 1904 le commandement de la division navale de l’Atlantique. Membre du comité technique et président de la section des bâtiments de haute mer en 1906, vice-amiral en janvier 1908, il commande cette même année une division navale envoyée en Baltique avant d’être nommé préfet maritime de Brest

07 mai 2019

TAAF mission Eparses 2019 retour à la Réunion 2 mai 2019

TAAF mission Eparses 2019 

retour à la Réunion 30 avril 2019

Du jeudi 4 avril et jusqu'au mardi 30 avril 2019, le Marion Dufresne a effectué une rotation exceptionnelle dans les îles Eparses pour soutenir la réalisation de 14 projets de recherche sélectionnés dans le cadre d'un consortium de recherche inter-organismes dédié à ces territoires. 
A travers cette campagne, les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), en collaboration avec les organismes de recherche nationaux, contribuent au développement de la recherche dans le sud-ouest de l'océan Indien. 

Les courriers reçu au retour de cette mission sont datés du 2 mai 2019. Rentré le 30/4 à la Réunion, le premier mai étant férié, les courriers sont postés le 2 mai.
 
L’AFB participe à un consortium qui finance 14 projets de recherche sur la biodiversité des Îles Éparses des Terres australes et antarctiques françaises et les milieux marins associés.


Escale à Mayotte  18-4-2019 Kaweni CTC Mayotte 





Ce consortium regroupe, en plus de l’AFB, le CNRS-Inee, l’Ifremer, l’IRD, le CUFR de Mayotte et l’Université de La Réunion. La coordination en a été confiée aux TAAF.
Le Marion Dufresne est arrivé à Mayotte. C'est la fin de cette première partie de la rotation dans les îles Eparses, et la fin de ce carnet de bord. Demain, de nouvelles équipes monteront à bord pour participer à la suite de la rotation. Le navire des TAAF va repartir vers l'archipel des Glorieuses, puis mettra le cap sur Tromelin, avant de regagner La Réunion. Julie Staboni
Le jeudi 4 avril 2019, le Marion Dufresne, navire ravitailleur des TAAF, a quitté le port de La Réunion avec à son bord 75 scientifiques travaillant sur ces projets pour une mission d’un mois dans les Îles Éparses. Une équipe de Parc naturel marin des Glorieuses est également à bord pour réaliser le suivi de l’état de santé des récifs coralliens.



Le Marion Dufresne de retour à La Réunion le 30 avril 2019. Le 1er mai férié, les plis sont datés du 2 mai 2019
La Poste 19518A 2-5-19
OP-EPARSES. Le projet MEGAFAUNA s’intéresse aux monts sous-marins isolés et aux îles comme dernier refuge pour la marine


OP-EPARSES : Le programme Climate permet de mieux comprendre les effets du réchauffement climatique sur le climat régional grâce aux archives naturelles des conditions océaniques dans les squelettes de coraux massifs.

 
OP-EPARSES : L’OVPF/IPGP a installé une station géophysique à Grande Glorieuse pour le programme SISMAYOTTE «Suivi instrumental de la crise sismo-volcanique au large de Mayotte » financé par l’INSU-CNRS dans le cadre de l’AO TelluS Mayotte.

 OP-EPARSES : Le projet MIC MAC fait un état des lieux de la pollution de plastique, macro, micro et nano-plastiques, dans les îles Eparses.


OP-EPARSES : Le projet ECOMIE aux Glorieuses est de faire l’état de la communauté d’oiseaux marins de l’ilot du Lys 16 ans après sa dératisation (mai 2003). et @UMRPIMIT


OP-EPARSES : Le projet CLIM-EPARSES étudie les effets du réchauffement et de l’acidification de l’océan sur des récifs coralliens préservés des activités anthropiques locales depuis l’ère préindustrielle à aujourd’hui.
Le Marion Dufresne de retour à La Réunion le 30 avril 2019. Le 1er mai férié, les plis sont datés du 2 mai 2019
La Poste 19518A 2-5-19
||OP-EPARSES|| Proposé par les TAAF et réalisé par le Parc naturel marin des Glorieuses, le programme PANAMAG#5 évalue l’état de santé des écosystèmes récifaux grâce au suivi des stations historiques du GCRMN (Global Coral Reef Monitoring Network).


OP-EPARSES : Le projet SPILE étudie la santé des populations d’oiseaux marins et l’effet des changements de structure de communauté sur la diversité et la transmission des parasites.



OP-EPARSES : Le projet UV-Nova porté par l’Université de La Réunion, met en place une station de mesure des rayonnements UV sur l’île Juan de Nova afin d'intégrer le réseau global UV-INDIEN (mesure et collecte les données de rayonnements UV dans tout l’Océan Indien)
sources :

TAAF

https://twitter.com/taafofficiel

https://la1ere.francetvinfo.fr/bord-du-marion-dufresne-iles-eparses-ocean-indien-696816.html

https://www.afbiodiversite.fr/fr/actualites/campagne-scientifique-pluridisciplinaire-du-marion-dufresne-dans-les-iles-eparses

http://www.ipreunion.com/culture/reportage/2019/04/20/terres-australes-et-antarctiques-francaises-le-marion-dufresne-en-campagne-scientifique-dans-les-iles-eparses,100898.html

06 mai 2019

CORYMBE 146 Patrouilleur de Haute-Mer LV LE HENAFF 2019

CORYMBE 146 Patrouilleur de Haute-Mer LV LE HENAFF 2019

PHM LV Le Henaff photo JM Bergougniou



Ambassade de France en Côte d'Ivoire 

PHM LV Le Henaff photo JM Bergougniou

Du 16 au 19/04, 12 pays d’Afrique se sont retrouvés à l’Institut de Sécurité maritime Interrégional (ISMI) dans le cadre d’un séminaire financé et organisé par la coopération française et dédié à la « Lutte contre la piraterie : exercice des pouvoirs de police en mer » dans le golfe de Guinée.



Le golfe de Guinée concentre à lui seul 40% des attaques de piraterie dans le monde et, en 2018, tous les enlèvements qui ont eu lieu mer se sont déroulés dans cette zone. Aussi, l’objectif de ce stage était de donner aux chefs d’équipe de visite et aux personnels navigants habilités à constater les infractions les connaissances en droit et en procédure pénale afin que les interventions puissent aboutir à des condamnations réelles. 




Dans ce cadre, plusieurs experts de haut niveau issus d’horizon divers (Police technique et scientifique ivoirienne, INTERPOL, Marine nationale française, représentant du Centre for Maritime Law and Security-Africa, magistrat togolais, etc.) se sont succédé pour animer des cours théoriques et pratiques qui ont rencontré un vif succès.



Tube lance torpille PHM LE HENAFF photo JM Bergougniou

LV Le Hénaff

Né le 23 octobre 1914 à Penhars dans le Finistère, Yves Henri-Léon Le Hénaff entra à l'École navale en 1934. À sa sortie de la Jeanne Arc, il fit campagne en Extrême-Orient, d'abord sur l'aviso Dumont d'Urville, puis à bord de la canonnière Balny. Rentré en France après trois ans de campagne, il se trouvait en 1941 sur l'hydravion de croisière Antarès.

En 1942, il fut détaché à Salon-de-Provence comme élève-pilote puis affecté à la base de Saint-Raphaël. En octobre 1942, se trouvant en Afrique du Nord, il se porta volontaire pour assurer des missions spéciales en France et fut parachuté en Bretagne le 15 juin 1943. Sa mission comportait notamment la création d'un réseau de renseignements et l'organisation de départs d'agents, de personnalités, d'officiers, d'aviateurs et de parachutistes alliés par voie maritime et par voie aérienne, ce qui comportait la recherche de terrains d'atterrissage. Il fit évader ainsi près de soixante personnes. Rappelé à Londres, il fut arrêté le 5 février 1944, lors d'un départ organisé par lui du côté de la pointe du Raz. Il succomba au début de juillet dans un train qui l'emmenait à Dachau.
Lieutenant de vaisseau le 10 août 1943, il fut fait chevalier de la légion d'honneur à titre posthume en méme temps qu'il recevait la croix de guerre avec palme le 27 août 1948.

sources :

04 mai 2019

Augustin Fresne CapFréhel Plévenon 22l

Augustin Fresnel Cap Fréhel Plévenon 22


Le cap Fréhel est une pointe de grès rose au relief tourmenté qui sépare à l'est la baie de Saint-Brieuc de la Baie de St Malo, sur la côte de la Manche. Il est situé sur la commune de Plévenon et non sur celle de Fréhel, comme pourrait le laisser penser le nom de cette dernière, dans le département français des Côtes-d'Armor.

phare de Fréhel un jour de départ de route du Rhum photo JM Bergougniou
lentille de Fresnel photo JM Bergougniou

Avec le Rapport contenant l’exposition du système adopté par la Commission des Phares, pour éclairer les côtes de France, publié en 1825 par Augustin Fresnel et l’hydrographe Paul-Edouard de Rossel, le Mémoire sur un nouveau système d’éclairage des phares est le texte fondateur pour comprendre l’histoire de la signalisation maritime. Après avoir rappelé le contexte dans lequel Fresnel rédige ce mémoire, nous décortiquerons le processus d’innovation dont la fameuse lentille n’est qu’un élément.


Phare du Cap Fréhel photo JM Bergougniou

Phare de Fréhel Photo JM Bergougniou


Au moment de la publication du Mémoire, une vingtaine de phares illuminent les côtes de France, dont la prestigieuse tour de Cordouan. Autour de 1820, des projets sont lancés par les ingénieurs des Ponts à l’embouchure de la Loire (le Four du Croisic) et au large de Marseille (Le Planier). Le directeur général des Ponts et chaussées et des Mines, Louis Becquey (1760-1849), que Fresnel remercie à la fin de son mémoire, réactive en 1819 la Commission des Phares, créée sous l’Empire (avril 1811). La Commission, composée de savants, de marins et d’ingénieurs, avait pour tâche d’examiner un projet d’éclairage par des feux bleus et rouges proposé sous l’Empire par un officier de Marine. Plus généralement, elle devait réfléchir à un « système » pour l’ensemble des côtes de France. Le contexte de guerre avait considérablement limité ses travaux.



Ancien phare de Fréhel Photo JM Bergougniou


Ceux-ci reprennent en 1818, quand François Arago (1786-1853), enseignant à l’École polytechnique, membre de l’Académie des Sciences et du Bureau des Longitudes, est nommé à la Commission. Il appelle auprès de lui un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées, Augustin Fresnel (1788-1827), qui rectifie les routes d’Ille et Vilaine et tente, sans succès, de rejoindre la capitale.

Depuis quelques années, Fresnel poursuit les travaux qui lui permettent de présenter en juillet 1818 son Mémoire sur la diffraction de la lumière. La politique de signalisation maritime constitue une aubaine pour Fresnel, qui se voit ainsi temporairement rattaché aux expériences de la Commission des phares sur la lumière. Il trouve là un poste qui lui permet de s’insérer dans le milieu social des savants parisiens
Fréhel (sous la pluie et le vent) photo JM Bergougniou


Des techniques éprouvées existent quand Arago et Fresnel tentent leur pari audacieux : changer radicalement la technologie d’éclairage des côtes. Les deux savants vont importer dans ce monde maritime des objets et des techniques venus de l'instrumentation scientifique .Fresnel n'a jamais soutenu avoir inventé la lentille à échelon, déjà utilisée en chimie pour concentrer les rayons du soleil, une application connue sous le nom de « verres ardents ». Il en a simplement inversé la fonction, puisqu'il ne s'agissait plus de concentrer les rayons du soleil mais de diffuser ceux émis par une source de lumière, la lampe à huile du phare. 




La Poste bureau temporaire photo JM Bergougniou


Postes la levée est faite Photo JM Bergougniou

Le mémoire de Fresnel reconstruit pas à pas les étapes d'un processus d'innovation, dans lequel cette idée "simple", mais redoutablement complexe à mettre en oeuvre, va prendre forme dans les phares français. L’histoire sainte du savant lui attribue tous les mérites de l’évolution des techniques de signalisation maritime au début du XIXe siècle : « Augustin Fresnel a été l'inventeur des phares lenticulaires, aux mêmes titres que Gutenberg, de l'imprimerie, Galilée, des télescopes, et Watt, des machines à vapeur », écrit Léonor Fresnel dans l’introduction aux Œuvres Complètes, véritable monument élevé à la gloire de son frère.


TàD illustré photo JM Bergougniou


L’emploi du verre, sur la fragilité duquel Fresnel anticipe les critiques, n’allait pas de soi. Il y a un changement de taille significatif entre les appareils lenticulaires et les instruments scientifiques fabriqués par l’opticien Soleil. Celui-ci accepte la commande de Cordouan4, premier moment vers la constitution d’un marché de la signalisation maritime, sans lequel aucune innovation ne peut se développer. Fresnel détaille dans ce Mémoire les problèmes de Soleil – le collage des verres par exemple. Dans sa correspondance, il revient longuement sur ses négociations avec Saint Gobain, qui accepte, en se faisant longuement prier, de fournir un verre de type crown, dont la teinte verdâtre est bien connue de tous ceux qui ont vu une grande optique lenticulaire.



Club philatélique dinanais photo JM Bergougniou

le cap Fréhel et la baie de la Fresnaye photo JM Bergougniou
Les problèmes de la portée, liée à la puissance lumineuse, et de la variété des signaux des différents phares sont donc fondamentaux pour limiter le nombre de points de la côte à éclairer, ainsi que les erreurs de navigation dues à la confusion entre deux feux identiques. 

Trois caractères seront retenus : fixe ; éclipse d’une minute ; éclipse de trente secondes. Il s’agit ici de perfectionner, en les rendant continu, des machines de rotation qui relèvent de l’art de l’horlogerie.




les phares vus par les écoliers de Plévenon photo JM Bergougniou
La lentille à échelons de Fresnel trouva une application immédiate dans les phares maritimes, pour lesquels, avec l’ensemble du système, elle révolutionne l’éclairage. Elle fut également utilisée expérimentalement pour la sécurité ferroviaire naissante, afin d'éclairer les locomotives à l'aide de petits fanaux catadioptriques. Cent vingt ans plus tard, elle allait connaître une nouvelle utilisation, à d’autres phares, ceux des automobiles fabriquées à grande échelle (à noter que l’éclairage par réflecteur parabolique reste utilisé dans un certain nombre de véhicules modernes).



Corne de brume Fréhel photo JM Bergougniou



Phare de Fréhel photo JM Bergougniou


Le phare actuel, construit de 1946 à 1950 sur la pointe du cap Fréhel, à près de 70 m au-dessus des flots, succède à 2 constructions plus anciennes implantées sur les mêmes lieux. Il éclaire et sécurise fortement le passage de la baie de Saint-Brieuc vers la rade de Saint-Malo très difficile d'accès car battue par les vents. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 23 mai 2011




ancien phare  JM Bergougniou



En mai 1694, Vauban inspecte les côtes nord de Bretagne et propose l'édification d'une tour pour avertir des attaques de la flotte anglaise. À cette époque, le commissaire général des fortifications de Louis XIV a déjà fait construire plusieurs phares (le phare du Stiff à Ouessant, le phare des Baleines sur l'île de Ré, le phare de Chassiron à Oléron).

L'ingénieur Siméon Garangeau reprend les plans du phare du Stiff pour construire ce premier phare allumé en 1702 (mais uniquement les mois d'hiver).

En 1717, la marine ordonne l'allumage du feu toute l'année. Les dépenses liées à cet allumage sont financées par une taxe, payée par les navires entrant dans les ports compris entre le cap Fréhel et Regnéville.

En 1774, un réverbère de 60 réflecteurs sphériques remplace le brasier. Placé dans une lanterne, ce système devient tournant en 1821. la portée du feu passe de 15 à 21 milles.


SNSM photo JM Bergougniou


Sources 

Les lentilles à échelons de Fresnel Vincent Guigueno


http://www.phares-et-feux.fr/COTESDARMOR/FREHEL/Frehel.htm

03 mai 2019

Amers et Azimut - Où sont nos navires Marine Nationale 3 mai 2019

Amers et Azimut  - Où sont nos navires Marine Nationale 3 mai 2019
Amers et azimut
Situation des principaux bâtiments déployés au 30 avril 2019
49 bâtiments   34 aéronefs    5 855 marins
Mission Clemenceau
PA Charles de Gaulle (océan Indien) + 18 Rafale Marine +2 Hawkeye + 2 Dauphin + 1 Caïman Marine 
FDA Forbin (océan Indien) + Panther
FREMM Provence (océan Indien) + Caïman Marine
FASM Latouche-Tréville (océan Indien) + 2 Lynx
BCR Marne (océan Indien)

Opération Chammal
Atlantique 2

Opération Corymbe
PHM LV Le Hénaff (océan Atlantique)

CTF 150
FS Floréal (océan Indien) + Panther

Mission Jeanne d'Arc
PHA Tonnerre (océan Atlantique) + Alouette III
FLF La Fayette (océan Atlantique)

Préparation opérationnelle
FAA Jean Bart (mer Méditerranée)
FREMM Bretagne (océan Atlantique)
PHM Cdt Ducuing (mer Méditerranée)
BSAM Loire (mer Méditerranée)
BH Laplace (océan Atlantique)
CMT Orion (mer Méditerranée)
CMT Pégase (océan Atlantique)
PSP Pluvier (océan Atlantique)
BBPD Pluton (mer Méditerranée)

Surveillance maritime
FLF Guépratte (mer Méditerranée)
FS Vendémiaire (océan Pacifique) + Alouette III
FREMM Aquitaine (océan Atlantique) + Caïman Marine
BSAOM Champlain (océan Indien)
BSAOM Bougainville (océan Pacifique)
PP L'Astrolabe (océan Indien)
Falcon 50 (Dakar)
Atlantique 2 (océan Indien)

Déploiement de longue durée
BSAM Seine (océan Atlantique)

Mission hydrographique
BHO Beautemps-Beaupré (océan Indien)
BH Lapérouse (océan Atlantique)
BH Borda (océan Atlantique)
BH Laplace (océan Atlantique)

Opérations de guerre des mines 
CMT Cassiopée (océan Atlantique)
CMT L'Aigle (océan Indien)
CMT Sagittaire (océan Indien)
365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, 1 sous-marin nucléaire lanceur d'engins en patrouille, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des Français. 

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...