23 octobre 2015

Humour dans le carré par Donec

Donec : Les sorcières de la nuit

Bonjour à tous,
J’ai autour de moi une escouade de vieux grognons qui ne manque jamais de pester contre la féminisation des armées en général et de la Marine en particulier, au motif que la femme toute d’érotisme et de douceur ne saurait accomplir des actions de guerre.
Au risque de  les décevoir il n’en est rien. Au temps de la « grande guerre patriotique » menée par le satrape moscovite dans les années 1940, fut crée à l’instigation de la camarade Marina Raskova trois régiments d’aviations exclusivement féminins. Cette jeune femme particulièrement attachante et lumineuse va jouer de son influence auprès de Staline pour mener à terme son entreprise (un régiment de chasse, un de bombardiers en piqué et un de bombardiers de nuit).



Il est bien entendu qu’elles eurent à combattre sur deux fronts : les pilotes Allemands et les préjugés de leur camarades masculins (déjà les grognons).
Elle durent leur surnom de « sorcières de la nuit » à l’habitude qu’elles avaient au  bombardement de nuit, de couper leur moteur pour s’approcher de leur cible sans coup férir. C’était au demeurant très dangereux.


Nos héros de Normandie Niémen ne manquèrent pas de saluer le courage de ces femmes d’exception.
Non mais !
A la semaine prochaine
Donec
PS : il y a juste 70 ans les femmes faisaient leur entrée à l’assemblée nationale en dépit des vieux grognons

22 octobre 2015

Le BEM MONGE à Saint-Pierre et Miquelon

Le BEM MONGE à Saint-Pierre et Miquelon

Du 11 au 13 octobre, le « Monge » a fait escale au mouillage devant St Pierre (St Pierre-et-Miquelon).



Cette escale a notamment permis au commandant de recevoir les officiels et élus locaux de l’île le 12 octobre, lors d’un déjeuner. En retour le conseil territorial a accueilli une délégation du « Monge » pour une remise de médailles de la collectivité et le préfet, M. Jean-Christophe Bouvier, a reçu une délégation du « Monge » à déjeuner le 13 octobre.
Le « Monge », dont c’était la troisième escale à St Pierre en 24 ans (1991 – 2007 – 2015), a même été la vedette du journal de 20h de St Pierre-et-Miquelon 1ère. Un reportage et l’interview du commandant étaient à l’honneur.





Du fret a été débarqué par hélicoptère (Alouette III) et par embarcation à destination du FULMAR et des gendarmes de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce matériel avait été embarqué à Brest juste avant le départ en mission.



Enfin, même si l’escale était courte, les marins du « Monge » ont pu descendre sur l’île et profiter de l’environnement local. Le temps radieux a permis à de nombreux marins de faire des excursions.
Le Monge a donc quitté nos eaux ce mardi en fin d'après-midi.

Le train de la Côte bleue

Le train de la Côte bleue

pour les amateurs de trains, gares et de vapeur

Il est parfois des évènements qui ne font pas les unes de l'actualité. J'en citerai deux qui furent évincés par les déclarations de guerres de 1914 : l'ouverture du canal de Panama et la mise en service la ligne de chemin de fer de la Côte bleue.



Deux de nos fidèles lecteurs du Rôve, délaissant cueillette des olives, chèvres et brousses du Rôve, nous rappellent le souvenir de ce TER centenaire.



un Montimbramoi est édité pour l'occasion mais je n'ai aucune indication sur le club réalisateur du bloc.






La Côte Bleue est une partie du littoral méditerranéen qui s’étend à l’ouest de Marseille, de l'Estaque jusqu'à l'embouchure de l'étang de Berre.



voici les 4 timbres émis à l'occasion du centenaire par l'association La Voix de la côte bleue


30 ans après l'inauguration, le 14 janvier 1848, de la ligne "royale" Marseille-Avignon et le tunnel de la Nerthe, la compagnie ferroviaire PLM lance le projet de la ligne Martigues l'Estaque. Le tronçon Miramas Port-de-Bouc était déjà en exploitation essentiellement pour l'activité industrielle.
Après une dizaine d'année de travaux, la ligne est opérationnelle le 15 octobre 1915.




 De la sortie de Marseille jusqu'à Carry-le-Rouet, aucune route ne suit la côte, mais une voie ferrée y a été creusée dans le rocher au début du XXe siècle. Les trains qui y circulent surplombent la mer et offrent aux voyageurs une vue exceptionnelle sur la rade de Marseille.

La ligne ferroviaire de la Côte bleue a nécessité la construction de 18 viaducs, 2 ponts et 23 tunnels? Aujourd'hui sont classés à l'inventaire du patrimoine du XXe siècle ou inscrits au titre des monuments historiques.







En juin 1904, le bulletin de loi N°1598 déclare l'établissement d'une ligne de chemin de fer de Miramas à l'Estaque d'utilité publique. C'est entre 1907 et 1915 que les plus gros travaux sont réalisés.
Depuis l'Estaque, tunnel, viaduc, s'imposent alors dans le paysage jusqu'au viaduc de Caronte enjambant le chenal du même nom. Le tronçon Port de Bouc existant déjà en exploitation industrielle.



Mais ce ne fut pas une mince affaire pour les ouvriers de toute origine (alpins, italiens, espagnols et portugais). Des années de souffrance, de sueurs et parfois de deuils, sont relatés dans les différents écrits. A ce titre, je citerai le magnifique ouvrage de Louis ROUBAUD « Le chemin de fer de la Côte Bleue vers les plaines de la Crau ».



Les couleurs sont magnifiques, profondes, les reflets magiques, les scintillements de la mer, autant de sourires. Que l'homme ait pu construire de ses mains, à l'époque, cette oeuvre majestueuse inspire le respect et l'émerveillement.



Paul Séjourné, ingénieur en chef au service de construction de la P.L.M, a été le principal chef d'orchestre de ce travail. Longue de 59,7 Km, il n'y a que 3,26 M de dénivelé entre ses extrémités. Il y a 18 viaducs dont 4 repris au répertoire du patrimoine du XX ème siècle et 23 tunnels.
Ce projet a été fortement appuyé par la chambre de commerce de Marseille voyant là une sécurité en doublement de la voie royale (avec sa particularité du tunnel de la Nerthe jugé comme un ouvrage vulnérable à l'époque) et une expansion possible sur le bassin de l'étang de Berre.
Il faudra néanmoins attendre 1903 pour que les expropriations se terminent et l'avancement des différents projets permettent d'envisager le commencement des travaux.
Ce fût à l'époque plus qu'une grande aventure, un véritable défi. On distingue trois types d'ouvrages, les viaducs et les tunnels ou « souterrains » dans les documents historiques et techniques et les bâtiments de gare ou stations construit sur la base PLM mais agrémentés spécialement pour cette ligne de décor en faïence et marquises.

Voici quelques haltes incontournables de la Côte bleue : 

• Sausset-les-Pins et Carry-le-Rouet, les "perles de la Côte Bleue" ;

• Martigues, surnommée la "Venise Provençale" pour ses canaux qui ont inspiré de nombreux peintres (Delacroix, Corot, Loubon,...) 

• le petit port de Niolon niché au milieu des calanques ; il propose tout l’été des excursions en plongée à la rencontre de la faune et de la flore aquatique locale. 

• Le Rove où l’on fabrique la brousse de chèvre du Rove 


• le petit port de pêche de Carro où l'on peut voir les chalutiers déverser le poisson frais.
sources :




21 octobre 2015

Qoi ki yora demain?

Qoi ki yora demain?

Tinténiac les vestiges de la vieille église


si le temps est beau et si le scanner du premier étage fonctionne, si les douleurs ne sont pas trop grandes, si j'ai le temps entre kiné et infirmières
on pourra avoir :

  • un article sur le chemin de fer de la Côte bleue entre L'Estaque et Miramas avec Montimbramoi
  • un article sur le Monge à Saint-Pierre et Miquelon
  • et puis le désarmement de l'Albatros à Brest même
musée de l'outil Tinténiac

musée de l'outil Tinténiac



20 octobre 2015

Le Malabar à Saint-Pierre et Miquelon

Le Malabar à Saint-Pierre et Miquelon


Le 11 mai 2015, le remorqueur de haute mer Malabar a rejoint le quai d’armement pour y poursuivre son arrêt technique de cinq semaines.

Réalisés dans le cadre d’un arrêt technique intermédiaire, les travaux au bassin conduits par l’entreprise « CNN MCO » ont consisté notamment à renforcer une zone fragilisée de la coque et à contrôler l’intégrité de la structure. Cette entreprise chargée de l’entretien des RHM a conduit également d’autres travaux tels que la peinture de coque. Le service logistique de la Marine (SLM) a conduit des travaux de remise en état de plusieurs collecteurs ainsi qu’une génératrice attelée en complément de visites techniques.








La prochaine mission hauturière de longue durée du Malabar s’effectuera en Atlantique de mi-aout à mi-octobre, avec une escale à St Pierre et Miquelon, sa ville marraine depuis 1982. Par la suite, il continuera ses missions de sauvegarde maritime et de police des pêches le long du littoral atlantique.





Le remorqueur de haute mer de la Marine Nationale revient dans nos eaux après plusieurs années d'absence. Il est, en ce moment, en mission dans le grand nord.


Le Monge au Canada

Le MONGE au CANADA HALIFAX



LE MONGE EN NOUVELLE – ECOSSE
De BEM Monge | 16 octobre 2015 |


BEM MONGE ROUEN 2013 (c) JM Bergougniou

Après avoir participé au tir de missile balistique du 30 septembre dernier, le « Monge » a fait relâche dans le port militaire d’Halifax du 5 au 10 octobre 2015.

C’est sous les meilleurs auspices que le « Monge » a accosté à Halifax : mer belle, temps dégagé, une météo inhabituelle pour la saison dans cette province du Canada




Outre les corvées de rigueur lors d’une arrivée en escale, cette relâche a été l’occasion de recevoir les officiels locaux (consul général de France, commandant canadien des forces interarmées de l’Atlantique, consul des Etats-Unis…), en présence du CV Balducchi, attaché de défense à Ottawa.


Lors de cette escale, le HMCS « Charlottetown », frégate de type Halifax, était le bâtiment hôte du « Monge ». Au programme : visites croisées et rencontres sportives.



BEM BEM MONGE Rouen 2013 (c) JM Bergougniou

Comme c’était la première escale du « Monge » à Halifax, ses missions et ses équipements ont été présentés à une délégation d’officiers ingénieurs de la Royal Canadian Navy et d’ingénieurs de Defence Research and Development Canada (ingénieurs civils et militaires).




Cette escale de cinq jours aura également permis à l’équipage de découvrir la province de Nouvelle-Ecosse : Halifax (sa citadelle, son ferry), le reste de la province du cap Breton à l’Acadie en passant par Peggy’s Cove le phare le plus photographié du Canada.

BEM MONGE ROUEN 2013 (c) JM Bergougniou

BEM MONGE ROUEN 2013 (c) JM Bergougniou

BEM MONGE ROUEN 2013 (c) JM Bergougniou

Le Monge fera escale à Saint-Pierre

17 octobre 2015

le courrier du corps expéditionnaire en Chine1900

le courrier du corps expéditionnaire  Chine 1900

En lutte contre le pouvoir mandchou et contre la présence occidentale en Chine, des sociétés secrètes s’organisent en système d’opposition à l’empereur. La plus célèbre est la société du Lotus blanc.




La secte dite des Boxeurs est fondée vers 1770 dans les campagnes chinoises du Chan-tong, au sud de Pékin. Son appellation occidentale est une mauvaise traduction de son nom chinois : Yi-ho k'iuan (le poing de la concorde et de la justice).




Initialement opposée à la dynastie des Mandchous autant qu'à la domination des Occidentaux, les Boxeurs ont trouvé une alliée inattendue en la personne de l'impératrice douairière Ts'eu-hi (Cixi) ; celle-ci dénonce volontiers l'emprise des Occidentaux sur son pays pour mieux consolider son pouvoir personnel.
Les puissances occidentales s’implantent sur des territoires de plus en plus importants profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial.
La Chine semble enfin réagir après sa défaite contre le japon en 1895 et suite à la mainmise des Russes sur la Mandchourie.














Un groupe de réformateurs encourage le jeune empereur Guangxu à  entreprendre la modernisation du pays. Mais la "réforme des Cents Jours" est neutralisée par l'impératrice douairière Cixi dont l'entourage regroupe les éléments les plus conservateurs de la Cour. Ce climat de réaction profite aux Boxers, qui drainent les mécontentements et les frustrations accumulés par les Chinois contre les "barbares d'Occident".



Le 10 juin 1900, Ts'eu-hi demande devant son Grand Conseil que soient chassés sans retard les étrangers. Violemment xénophobes, les Boxers sèment la terreur dans toutes les provinces du Nord. À Pékin, excités par un prince de la Cité interdite, Touan, ils assiègent les légations étrangères et assassinent le ministre allemand Von Ketteler. Ils font la chasse aux chrétiens chinois considérés comme des alliés des occidentaux et des traîtres à leur pays et aux prêtres européens, massacrant les uns et les autres. Ils font par ailleurs le siège des Légations, les blocs d'immeubles réservés au logement des étrangers. Ces derniers prennent leurs dispositions pour un siège de longue durée. Malheureusement pour les apprentis sorciers de la Cité interdite, la révolte ne dépasse pas les limites de la capitale et le pays, dans son ensemble, ne bouge pas.






Il faudra attendre deux mois avant qu'une armée formée par huit nations vienne rétablir l'ordre avec une violence égale à celle des rebelles. Pour une fois unis, Anglais, Américains, Allemands, Autrichiens, Italiens, Français, Russes et même Japonais organisent un corps expéditionnaire sous le commandement du général allemand Alfred von Waldersee. Les soldats occupent le port de T'ien-tsin le 14 juillet 1900 et entrent à Pékin un mois plus tard. La Cour prend le large sans attendre, l'orgueilleuse impératrice Ts'eu-hi ne craignant pas de se déguiser en paysanne pour l’occasion !






Par le traité qui clôt le conflit, les représentants de l'impératrice conviennent de verser d'énormes réparations financières aux Occidentaux échelonnées sur... quarante ans (au total 1600 millions de francs or).Ts'eu-hi doit aussi sacrifier certains princes de sa dynastie. Les organisateurs des massacres reçoivent «la permission de se suicider» cependant que les Boxeurs captifs sont décapités en grand nombre.
9 juillet 1900
Ministre au préfet maritime à Toulon
Monsieur le vice-amiral,
« Mon intention serait de pourvoir le corps expéditionnaire de chine d’un service spécial chargé d’assurer les communications postales et qui serait placé sous la direction d’un adjudant et de deux sergents et d’un certain nombre de militaires.
J’ai, en conséquence, l’honneur de vous prier de vouloir bien au préalable me faire connaître s’il existe dans la 2e brigade, un adjudant et deux sergents susceptibles d’être désignés pour ce service et d’en assurer l’exécution dans des conditions satisfaisantes ». (En marge au crayon Lallemand Wuillet Ratier)





Le bureau de poste du Corps Expéditionnaire français


En pleine exposition universelle de Paris, le corps expéditionnaire français se prépare.
Les premières troupes quittent l’Indochine, le Tonkin et l’Annam. Un corps expéditionnaire s’organise en France pour rejoindre la Chine et remplacer le premier contingent.
Pour les familles la séparation est dure, en l’absence de média, le seul lien reste le courrier et le colis postal.

Joseph Kuntz, un militaire de Roubaix, en août 1900, à peine embarqué sur l’Adour, demande à son frère Pierre de lui envoyer « diverses petites choses ». Aussi tôt dit aussi tôt fait, Pierre se rend au Chemin de fer afin d’expédier son colis. Les employés trouvent l’adresse « à bord de l’Adour » insuffisante et refuse de le prendre en charge. Mais finalement ce refus arrange Pierre Kuntz car le montant demandé pour envoyer le colis à Saïgon ou à Takou (port qui dessert Tiensin) lui semble exorbitant.




Les employés du Chemin de fer lui laissent par ailleurs peu d’espoir et aucune garantie sur la bonne délivrance du paquet. Décidé à satisfaire son frère, Pierre Kuntz écrit immédiatement au Ministre de la guerre « Mon frère fait partie de l’expédition de Chine. Il a dû s’embarquer hier à bord de l’Adour. Dans une lettre qui m’arrive aujourd’hui il me demande quelques petites choses… » Il évoque le coût important du port du colis et demande la gratuité pour son colis «comme pour la correspondance le port ne serait-il pas gratuit.»


Il sollicite du Ministre une «manière sûre de faire parvenir ce colis à bonne destination ».
Le Ministre doit entendre la supplique car dès septembre, il fait répondre par le Maire de Roubaix « qu’à la suite des pourparlers engagés par M. le Ministre du Commerce avec la Compagnie des Messageries Maritimes en vue de relier prochainement par un service annexe l’escale de Nagasaki à Takou, les colis postaux seront expédiés de France moyennant une taxe de 4,10f ».


Il ajoute que « d’autre part, j’ai décidé que les vapeurs affrétés par mon département pour le transport en Chine du personnel et du matériel emporteront gratuitement les petits colis destinés aux militaires du corps expéditionnaire ; ces colis devront être adressés, affranchis pour la France, à M le Contre-amiral commandant la Marine à Marseille, mais il est nécessaire qu’ils parviennent à ce poste au plus tard à la fin du mois de septembre ».



L’armée n’a cependant pas attendu la lettre de Pierre Kuntz pour mettre en place un service postal par l’intermédiaire du Services de la Trésorerie et des Postes. Les archives du Service Historique de l’Armée de Terre renferment un dossier à ce sujet (CHINE 11H27)



Depuis la loi de 1871, les militaires en campagne bénéficient de la franchise postale.

Les militaires et marins stationnés dans les colonies ou sur les bateaux bénéficient depuis 1792 du régime intérieur français quand ils ne sont pas en campagne.
Une série d’échange entre les principaux ministères concernés va réglementer ces transports.


Le 6 juillet 1900, l’Etat-major Général de la Marine note pour le cabinet du Ministre que la loi du 30 mai 1871 concède la franchise postale aux troupes en campagne. « J’ai en conséquence l’honneur de prier Monsieur le chef de cabinet de vouloir bien examiner si le moment ne serait pas venu pour le département de se concerter avec l’administration des Postes et Télégraphes en vue de faire accorder le bénéfice dont il s’agit aux militaires et marins du corps expéditionnaire en Chine ».



Puis le 9 juillet, le Ministre décide de constituer un service spécial chargé des communications postales, le télégramme officiel précise :


L’affaire est évoquée au Conseil des Ministres très rapidement qui donne son accord :

21 juillet 1900
Ministère des Finances à Ministère de la guerre
« Le conseil des ministres ayant décidé dans sa séance de ce jour, qu’un service de la Trésorerie et des Postes aux armées serait constitué auprès du corps expéditionnaire de chine, sous la direction d’un Payeur général. J’ai l’honneur de vous informer que je viens de désigner, pour être placé à la tête du service, M PRUDOT, receveur particulier des finances, payeur général des armées.
Je vous serai obligé de vouloir bien accréditer d’urgence M Prudot auprès de M le Général commandant le corps expéditionnaire. »

Dès lors les événements s’enchaînent très rapidement. Le service sera constitué de 15 personnes :


24 juillet n°362
Ministère des finances à Ministre de la guerre
Le Service de la Trésorerie sera composé
1 payeur général
1 payeur principal
2 payeurs particuliers
5 payeurs adjoints
6 commis de trésorerie

le 26 juillet 1900, le Ministre de la Guerre écrit au Général VOYRON pour demander l’accréditation de M PRUDOT comme payeur général puis le 28 juillet 1900 il est demandé pour le personnel devant partir la date d’embarquement et le versement de 2 mois de solde et de l’indemnité d’entrée en campagne idem à celle pour Madagascar.
Il est demandé des « Indemnités diverses fournitures de bureau pour le payeur général 5000 francs » et une indemnité pour le chef de comptabilité 1000 francs.
ci-dessous la liste des agents le montant des primes diverses.


Le Ministre du commerce négocie avec les compagnies maritimes pour le transport du courrier qui voyagera sur des lignes existantes puis sera transféré sur des lignes nouvelles.
6 septembre 1900
La Compagnie des Messageries Maritimes en concordance avec les paquebots de la ligne de Chine assurera un service annexe entre Nagasaki et Tchefou et éventuellement Takou

Ce service sera assuré par le vapeur Eridan au passage à Nagasaki de l’Indus le 14 septembre.





20 octobre 1900 Ministère de la guerre


Suite à l’entrée des troupes alliées dans Pékin et des travaux de réfection des voies ferrées, le rétablissement de la ligne de chemin de fer Hongmou à Chanhaikouan implique le service des colis postaux entre la France et Takou pendant l’été et entre la France et Chanhai Kouan pendant l’hiver





Il est décidé que la taxe des colis postaux sera la même que pour les colis postaux à destination du bureau français de Shanghaï. Ils peuvent être déposés dans les bureaux des gares de France, Corse et Algérie pour le paquebot partant de Marseille le 18 novembre.
Les colis seront remis à Takou au service de l’Etat-major

Des bureaux de poste français en Chine sont instaurés dans le cadre des traités dits « inégaux » qui ont permis aux puissances coloniales (Royaume-Uni, puis France, Pays-Bas, Allemagne, Russie, États-Unis) de développer une activité commerciale.

En matière philatélique et postale on peut rencontrer quatre situations différentes :
  • Utilisation de timbres français avec marques postales locales
  • Utilisation de séries générales, avec la mention « CHINE » émises spécialement pour la Chine par l'administration française,
  •   Utilisation de séries générales en dépendance de l'administration indochinoise,
  • Utilisation d'émissions purement locales

25 juillet 19001
Les effectifs des troupes en chine se répartissent de la manière suivante : Pekin 300 ; Tientsin 1500 ; Chun Liang Ching 300 ; Tong-Kou 300 ; Chan Hai Kouan 300 soit environ 2700 hommes.

La guerre gagnée, le ministère va procéder à une diminution des effectifs, il ne restera que 3 agents à Tien Tsin ; 1 à Tong-Kou et à Shanghaï


Ministère de la marine 23 août 1900 Etat-major le vice-amiral chef d’Etat-major
Colis destinés aux soldats marins opérant en Chine
« D’après les indications fournies par M Millerand les colis postaux seront expédiés de France moyennant une taxe de 4f10 »

Circulaire n°30




Les colis postaux seront reçus de la marine à Tong Kou par l’officier d’administration des subsistances gérant d’annexe du magasin de distribution et dirigés sur le magasin de campement de Tien-Tsin.
L’officier d’administration comptable du campement de Tien-Tsin les fera prendre à la gare transporter à son magasin et trier par corps, direction ou services
A Tien-Tsin, les petits dépôts des corps, les directions et les services seront prévenus par la voie du rapport de la place de l’arrivée des colis postaux
Les vaguemestres des dépôts, directions et services feront prendre au magasin du campement les colis postaux dont les destinataires relèvent de leur corps ou service….



11 novembre 1900
Les colis expédiés sont manipulés de nombreuses fois et il est enregistré de nombreuses plaintes sur l’état des colis à l’arrivée et sur des vols.
Sur 169 colis 15 étaient en mauvais état, 5 en très mauvais état, 1 presque vide, 3 entièrement vidés…



Il est évident au vu du nombre de manipulations que ce n’est la faute de personne… L’armée renvoi la responsabilité aux Messageries Maritimes qui déclare qu’elle remet des sacs plombés aux croiseurs et qu’il n’y a jamais eu de remarques de la part des marins recevant ces colis… La Marine diligente des enquêtes à bord, à terre notamment au centre de tri. Après quelques inspections, les colis semblent rester entier.

29 novembre 1901 Ministre de la guerre au ministre de la marine
Saisi par ministre du commerce de l’industrie et des postes et des télégraphes étudie le projet de création d’une ligne de navigation Shanghaï Tong-Kou Tien-Tsin via Tche-Fou
M Chazalon demande à l’état 45000 francs par mois pendant 3 ans pour créer cette ligne. La somme demandée est identique à la somme allouée à la Compagnie des Messageries Maritimes pour le service Nagasaki Tche-Fou et Takou.

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...