09 février 2014

La Marine en Algérie : BAN ARZEW

La Marine en Algérie  

BAN ARZEW CIOA et école des nageurs de combat



Arzew était le port de l'ancienne ville antique "Portus Magnus" fondée par les Romains dans l'Antiquité et qui s'étendait de l'actuelle Arzew jusqu'à Bethioua en passant par Ain-el-Bia.

Quand Arzew fut occupée par les Français le 4 juillet 1833, ils appelèrent la ville antique le Vieil Arzeu, puis Saint-Leu lorsque le centre de population se forma à l'ouest près des ruines de la cité romaine, à partir de 1846.
Ue ordonnance du 12 août 1845 décide qu’il serait créé à Arzew un centre de population de 200 familles



La base navale d'ARZEW est crée en avril 1939. La Flottile HB1 est équipée de Latécoère 298.



Les éléments présents à Arzew sont envoyés à ALEP en Syrie. 
Sous les ordres du LV Cassé, équipée de Dewoitine 520, elle participera dans les rangs de l'armée de Vichy aux combats de la guerre Franco-anglaise. 






La flottile est reconstituée le 12-12-1942 Nommée 4S1 elle devient rapidement 4S sous les ordres du LV Baron. D'abord équipée de LAT 298, elle est ensuite équipée de Walrus amphibie.


Son rôle est de surveiller le détroit de Gibraltar et d'assurer la sécurité le long des côtes algériennes.

Elle fournira matériel et personnel à la création de la 2S à Saint-Mandrier le 1er novembre 1944




Durant la Seconde Guerre mondiale, la marine alliée débarqua à Arzew en novembre 1942 au cours de l'opération Torch, s'ensuivit la bataille d'Arzew face aux troupes vichystes.


http://www.texasmilitaryforcesmuseum.org/ang111p6.htm

Fichier:Inhabitants of Arzeu.jpg
la population d'Arzew à la rencontre des troupes américaines
C'est à ARZEW que naît l'école des nageurs de combat ENC à compter du 1er janvier 1952. 
Inspirée des nageurs de combat italiens de La Spezia, les premiers membres  marins ou non, après des formations en Italie, en Angleterre et aux Etats-Unis, sont devenus les spécialistes de ces techniques si particulières.


Le CIOA d'Arzew (Centre d’Intervention par Opérations Amphibies sera le lieu du Centre d'Instruction à la Pacification et à la Contre-Guérilla (CIPCG) de Marcel Bigeard, créé en 1957), commandé par André Patou, est choisi comme base d'entraînement pour cette nouvelle unité amphibie






Il faut préciser qu'en plus du centre d'instruction des opérations amphibies (CIOA), Arzew accueillait également la base arrière de la demi-brigade de fusiliers marins (DBFM).




La baie abritait, LCT BDC EDIC CTM et offrait aux unités les moyens de s'exercer au débarquement.






Cachet hexagonal CIAO Marine en date du 5 juin 1961




Le phare

La décision de créer le CIOA est prise en 1948 suite à l'abandon de la base par l'aéronavale qui abandonne ses hydravions et laisse libre les bâtiments. La Légion est présente au fort du nord avec son centre de convalescence.





l'entrée de la base
Enfin cette information trouvée dans la liste des métiers pratiqués à Arzew (http://www.arzew.fr/)  qui ne manquera pas de réveiller de vieux souvenirs parfois cuisants pour certains ...
LE REPOS DU GUERRIER
Après avoir passé en revue tous les secteurs actifs de la cité, il ne faudrait pas oublier pour finir en beauté.......je me demande si c’est bien raisonnable, mais après tout ne s’agit-il pas du plus vieux métier du monde !!!
Situé avenue de la Libération, face aux remparts, une entreprise de plaisirs charnels, qui avait échappé à la vindicte de Marthe Richard, et avec la jolie enseigne du “Perroquet Vert” offrait ses services aux citoyens en mal de câlins.
Etablissement discret, indispensable au défoulement de la gent masculine et tout particulièrement des nombreux militaires en garnison à Arzew, il participait à sa façon à l’équilibre social de la ville.
La vierge et l'entrée du fort du nord
sources

http://www.arzew.fr/


http://www.anciens-cols-bleus.net


http://commandohubert.free.fr/CHnaissance.htm



Coup de foudre sur le Corcovado Rio de Janeiro Brésil Brasil christ

Coup de foudre sur le Corcovado Escale à rio PH Jeanne d'Arc



La statue du Christ aux bras ouverts qui surplombe Rio de Janeiro, la principale attraction touristique du Brésil, a été touchée par la foudre lors d'un violent orage jeudi soir et a perdu une partie d'un doigt.


Ouest-France O Globo

Le père Osmar Raposo, responsable du sanctuaire qui est aussi l'une des sept merveilles du monde moderne, a indiqué vendredi que la statue haute de 38 mètres, perchée au sommet du mont Corcovado à 710 mètres au-dessus des célèbres plages de Rio, sera restaurée début février, selon le site G1 de Globo.






En parlant du monument aux morts de la ville d'Alger, monument où les marins avaient été oubliés, j'ai évoqué le sculpteur Paul Landowski

Son oeuvre la plus connue est certainement le Christ Rédempteur qui domine du haut de ses 710 mètres la baie de Rio de Janeiro au sommet du Corcovado (le bossu en portugais).





Inaugurée en 1931, la statue du Christ Rédempteur, haute de 38 mètres, est l'un des endroits touristiques les plus fréquentés de Rio avec 600 000 visiteurs par an.





 Au pied de la statue, le pic offre une vue panoramique sur le centre-ville, avec notamment le Pain de Sucre, le lac Rodrigo de Freitas, les plages de Copacabana et Ipanema, ainsi que plusieurs favelas de la ville. 





Universellement connue et admirée, la statue du Christ du Corcovado s’inscrit dans le projet de temple que poursuit Landowski toute sa vie. Il la réalise isolée à la demande de Heitor da Silva, l’ingénieur brésilien qui consacra toute sa vie à la réalisation de ce projet grandiose (30 mètres). Il fabrique dans ses ateliers de Boulogne une maquette en plâtre de 4 mètres de haut, et sculpte la tête (3,75 mètres) et les mains (3,20 mètres). 



Il avait également prévu des bas-reliefs représentant certains épisodes de la vie du Christ afin de les placer sur la base de la statue et dans la chapelle intérieure. La maquette fut agrandie et recouverte de plaques de stéatite posées sur de longues bandes d’étoffe, cousues par les dames de la société brésilienne. La structure interne en béton armé de cette statue fut conçue par Albert Caquot (1881-1976), l’un des plus grands ingénieurs français du 20e siècle.



Paul Landowski naît à Paris le 1 juin 1875. Il effectue ses études secondaires au collège Rollin. Elles lui donnent l’occasion de se donner une large culture littéraire. Il découvre les auteurs qui ne cesseront d’être ses références héroïques, Eschyle, Shakespeare, Hugo, mais aussi Plutarque, Longus, l’autre visage, fantaisiste et sensuel, de l’antiquité, et encore Flaubert, qui incarnera dans son panthéon personnel l’acharnement au travail qui constitue à ses yeux la morale de l’artiste. Il excelle en philosophie. Il projette d’écrire des drames en vers. En hypokhâgne, en 1892, il rencontre Henri Barbusse, dont il restera l’ami et dont il partagera, sinon l’engagement politique, du moins l’humanisme militant. Il dessine aussi, sans aucun doute, de plus en plus à mesure que sa vocation se précise. C’est chose faite en 1893, quand il entre à l’Académie Jullian et suit les cours de Jules Lefebvre, peintre savant et professeur exigeant auquel Paul devra peut-être en partie sa maîtrise particulière des portraits et des nus. Parallèlement, chargé par le professeur Faraboeuf de dessiner les planches anatomiques qu’il utilise pour son cours à l’École de médecine, il assiste quotidiennement aux dissections.


Ces études n’absorbent pourtant toute l’énergie de ce jeune homme fasciné par la puissance de la vie. C’est à la boxe qu’il voue l’intérêt passionné qui se coulera plus tard dans le bronze, avec Le pugiliste ou boxeur tombé. Il entre en 1895 à l’École des beaux-arts, dont il sera l’élève jusqu’en 1900, avec le sculpteur Barrias pour maître. Les honneurs débutent tôt pour Landowski.



En 1900, un David combattant lui vaut le Premier Grand Prix de Rome de sculpture et quatre années italiennes à la villa Médicis, qui le confirment dans son option classicisante. Dans cette œuvre d’un jeune homme de vingt cinq ans se trouvent déjà des traits qui jalonneront l’œuvre sculpté : l’image du héros où s’exprime la légende des siècles, ici imprégnée de la tendresse qu’inspire la fragilité apparente de la jeunesse et proche d’Aymeri de Narbonne de la Légende des siècles, « David frondeur dans tous les sens du mot » écrit Jules Romains, « et qui apparaît déjà comme un défi de jeunesse ».




Puis c’est la guerre. Landowski en revient et témoigne à sa façon : une longue suite de monuments aux morts dont la sobriété écarte toute grandiloquence. Dans l’Aisne, sur la butte de Chalmont, il taille dans le granit huit géants hauts de 8 mètres, Les Fantômes , qui se redressent de la plaine mortifère. Jalons de l’Histoire aussi que le Monument aux morts érigé à Alger et celui de La Victoire, à Casablanca, les trois allégories en pierre pour le palais Piratini à Porto Alegre, au Brésil, dont la réussite lui vaudra, vingt ans plus tard, la commande du Christ de Rio de Janeiro, Les artistes dont le nom s’est perdu pour le Panthéon, à Paris.



Après la statue de Sun Yat-Sen pour son mausolée des Monts pourpres près de Nankin qu’il avait sculptée en 1928 à la demande du comité exécutif du Kouo-Min-Tang, il sculpte, à la demande du Brésil et de Silva Costa, auteur de la structure architecturale, le Christ rédempteur, qui est sans doute son œuvre la plus célèbre. Il occupe des fonctions officielles : nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1933, puis directeur de l’Ecole des Beaux-Arts en 1937 , il y institue l’enseignement simultané des trois arts, mesure qui répond aux besoins contemporains d’une sculpture monumentale.





En 1941, il participe à un voyage en Allemagne qui lui vaudra, en 1944, de comparaître devant la commission d’épuration de la Société des artistes français. La commission établira que ce voyage avait pour but d’obtenir la libération d’élèves de l’École des beaux-arts prisonniers et sa culpabilité ne sera pas retenue.


A noter que Rio de Janeiro a perdu le I de Janeiro

Sculpture testament, un Michel-Ange, haut de trois mètres, incarne tout son rêve de lutte avec la matière Il meurt dans sa maison de Boulogne-Billancourt le 31 mars 1961, à l’âge de quatre-vingt cinq ans.







08 février 2014

Alger Monument aux Marins Algérie cap Brun Toulon Landowski

Alger Monument aux Marins


Le monument aux marins d'Alger est né d'un oubli… 


Les marins algériens morts pour la France lors de la première guerre mondiale ont été tout simplement oubliés sur le monument aux morts du sculpteur Landowski.


Commandé par la ville d’Alger, ce monument cherche à montrer l’étroite relation qui unissait les populations d’Europe et d’Afrique : Ce qui est particulièrement visible dans le groupe qui s’inscrit dans le dos du monument, « Les deux femmes, les deux vieillards, l’européen et l’arabe s’appuient l’un sur l’autre. L’unité de sentiment a conduit à l’heureux effet plastique », écrit Landowski dans son Journal en 1921. Ce symbole de la fraternité franco-algérienne, scellée par deux guerres mondiales, n’a pas été transféré en France comme le fut le monument aux morts du Maroc.


Devenu le symbole de la présence coloniale, il a été masqué en 1978, à l’occasion d’une rencontre des Pays africains à Alger, d’un coffrage en ciment, par les autorité algériennes.


Il fallut réparer l'oubli.

Un monument aux marins morts 1914-1918 sera érigé rue Carnot (au-dessus du port d'Alger). La fresque est sculptée en 1933 par Halbout de Tanney.




Face à la mer, il se trouvait en face de l'Hôtel Aletti.

Viendront s'y rajouter les morts de la guerre 39-45 dont la longue liste des marins décédés à Mers-El-Kébir.

Le monument sera démonté en 1962 et reconstruit à Toulon / Cap-Brun.

Venue de Suisse sur la Côte d'Azur à la fin du 19e siècle, la famille Aletti se lance dans l'hôtellerie.
La réussite d’Aletti est spectaculaire. En moins de 30 ans il bâtit un véritable empire hôtelier avec les 5 plus beaux hôtels de Vichy et employant jusqu’à 2500 personnes. Après la guerre ces hôtels allaient fermer les uns après les autres sauf un, le Thermal Palace, encore ouvert de nos jours sous le nom d’Aletti Palace.


Joseph Aletti dirigeait d’une main de maître cet empire hôtelier de plus de 1 300 chambres, en observant et supervisant tout dans un souci permanent de perfection.


La rampe Magenta vers la gare et le port

L'hôtel est devenu le Safir et a perdu de sa grandeur.

Ce Mémorial, qui était autrefois érigé à Alger, se trouve maintenant, au Cap Brun, à Toulon, tout près du Mémorial de la Vierge du Cap Falcon.


photo JM Bergougniou

photo JM Bergougniou
Une plaque en marbre "Aux 1297 marins morts pour la France, les 3 et 6 juillet 1940 à Mers-El-Kebir" a été placée sous la plaque de bronze, dédiée au cuirassé "Bretagne" :

"A la mémoire des officiers, officiers mariniers, quartiers maîtres et marins de La Bretagne, disparus à Mers-El-Kebir, les 3 et 6 juillet 1940, pour l'honneur du Pavillon français".

Cette stèle commémorative se trouve Batterie basse au Cap Brun


photo JM Bergougniou

07 février 2014

Humour dans le carré par Donec

L'arme secrète des séducteurs


Bonjour à tous,

Les matelots et quartiers maîtres ont pour eux la jeunesse, un physique avantageux et un savoir faire amoureux que personne ne discute. L’officier marinier, même fringant ne peut lutter à armes égales contre des matelots à l’uniforme coloré, mettant en valeur une musculature entretenue par une activité sportive intense. 


L’amirauté, soucieuse de permettre à la maistrance un épanouissement amoureux, leur fournit une arme fatale appelée « voile de soie ». C’est un parfum dont la fragrance est l’équilibre subtil entre une senteur de cordage légèrement goudronnée et celui finement sucré du fioul lourd.



Désormais du pont de Recouvrance au quai Cronstadt, du second maître au maître principal les béguins se multiplient.


Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...