Humour dans le carré 
par Donec
Bonjour à  tous,
En ce  440ème anniversaire de la bataille de Lépante ou CERVANTES a perdu un  bras, parlons civilisation.
La lecture du  magasine de la SNSM ne manque pas d’être enrichissante. Dans le dernier numéro,  en page 42, l’on découvre un article intitulé « un canotier de la SNSM sauveteur  des pirates qui l’ont attaqué ». Alain DERVOUT est capitaine du thonier  « TREVIGNON » et patron suppléant de la vedette SNSM « AR-BERG ». Ce marin  chevronné  nous apprend que lors d’une  attaque de pirates dans l’océan indien un de leurs esquifs est coulé et  l’équipage abandonné par leurs complices en pleine mer. L’avion de patrouille  qui sécurise la zone aperçoit les naufragés et demande aux thoniers de revenir  sur leurs pas et de les sauver.
Ce sera fait,  les naufragés débarquent aux Seychelles avec tout naturellement le statut  correspondant à leur nouvelle situation.
Nous sommes  bien loin de l’attitude des barbares d’outre-Oural qui auraient eu tôt fait de  passer les naufragés au fil de la mitrailleuse lourde. L’Occident pratique le  noble art du pardon, indiscutable symbole de civilisation d’abord et de  confiance en sa supériorité morale ensuite.
A ce sujet, il  me revient en mémoire une petite histoire raconté par Jean  d’Ormesson.
Un meurtrier  saisi par le remord se rend chez un imam : « s’agissait t-il d’un infidèle tué  dans le cadre du djihad ou plus grave un tenant de la vraie foi ? » lui demande  celui-ci.
Etonné, surpris  il  visite alors un rabbin : « il y a des  fautes pour lesquelles il n’y a pas de pardon ». Il lui lit deux passages de la  thora sur les crimes qui agacent les dents des enfants jusqu’à la huitième ou la  neuvième génération. Et selon la loi du talion « si un homme tue un homme, quel  qu’il soit, étranger ou indigène ; la sentence est la même il doit mourir. Car  je suis l’Eternel votre Dieu ».
Eperdu, il  rencontre un pasteur qui se dirige vers un téléphone et lui conseille de  déguerpir sinon il appelle la police.
Abandonné de  tous, au bord du suicide, il entre dans une église ou un prêtre en survêtement  époussette un confessionnal.
« Mon père j’ai  tué ! »
« Combien de  fois mon fils ! »
Sur ces fortes  paroles, à la semaine prochaine
Donec


 




 
