Donec humour dans le carré - ah, ce brave amiral Darlan!
Bonjour la compagnie,
En ce temps de coronavirus nous nous sommes penchés sur nos grands anciens et avons relu les ouvrages de référence. Un ami m’avait offert des numéros de « la France Libre » reliés. Ces petits opuscules paraissaient à Londres entre 1941 et 1945. Ils réunissaient quelques signatures prestigieuses comme John Dos Pasos, Raymond Aron, Herve Alphan, Jules Roy ou Romain Gary.
Naturellement le regard posé sur le gouvernement de Vichy était acide.
L’amiral Darlan était à cette époque un personnage incontournable qui veillait jalousement sur « sa » Marine avant d’imaginer dialoguer d’égal à égal avec Hitler.
Un officier des Forces Navales Françaises libres évoque, dans le numéro du 15 décembre 1941, un fait d’armes peu connu : le bombardement de Gênes par la flotte française en juin 1940.
A Toulon La 3ème escadre était sous les ordres de l’amiral Emile Duplat. Elle se composait de plusieurs croiseurs, l’Algérie, Le Foch, le Dupleix, le Colbert et pour faire bonne mesure onze contre-torpilleurs de la série Maillé-Brézé et Vautour. Les équipages étaient remontés à bloc à l’idée d’en découdre avec ces italiens adeptes du « coup de couteau dans le dos ».
Dans la soirée du 10 juin un ordre est reçu venant de l’amiral Darlan « interdiction effectuer opération projetée ». Quelle déception !
Mais le 13 juin après-midi, nouveau message : « Vous laisse seul juge opportunité exécuter opération projetée ».
Alors on y va. La 3ème escadre quitte la rade d’Hyères et met le cap au nord en ligne de file, direction Gênes à 25 nœuds. A 4h20 le bombardement commence. Usines, dépôt et raffineries de pétrole sont visés. Vingt-deux minutes plus tard on cesse le feu, les bâtiments se rejoignent et c’est le retour sous la protection des flottilles de l’aéronavale.
Rentré à Toulon l’amiral Duplat fait d’urgence compléter les munitions et le combustible. Il demande ensuite à ses officiers de choisir leur objectif : Caligari ou Naples. Mais au moment d’appareiller, ils reçoivent un télégramme comminatoire. : « Vous interdit formellement toute opération offensive contre l’Italie ! ».
Ah ce brave amiral Darlan toujours prévenant.
A la semaine prochaine
Donec
En ce temps de coronavirus nous nous sommes penchés sur nos grands anciens et avons relu les ouvrages de référence. Un ami m’avait offert des numéros de « la France Libre » reliés. Ces petits opuscules paraissaient à Londres entre 1941 et 1945. Ils réunissaient quelques signatures prestigieuses comme John Dos Pasos, Raymond Aron, Herve Alphan, Jules Roy ou Romain Gary.
Naturellement le regard posé sur le gouvernement de Vichy était acide.
L’amiral Darlan était à cette époque un personnage incontournable qui veillait jalousement sur « sa » Marine avant d’imaginer dialoguer d’égal à égal avec Hitler.
Un officier des Forces Navales Françaises libres évoque, dans le numéro du 15 décembre 1941, un fait d’armes peu connu : le bombardement de Gênes par la flotte française en juin 1940.
A Toulon La 3ème escadre était sous les ordres de l’amiral Emile Duplat. Elle se composait de plusieurs croiseurs, l’Algérie, Le Foch, le Dupleix, le Colbert et pour faire bonne mesure onze contre-torpilleurs de la série Maillé-Brézé et Vautour. Les équipages étaient remontés à bloc à l’idée d’en découdre avec ces italiens adeptes du « coup de couteau dans le dos ».
Dans la soirée du 10 juin un ordre est reçu venant de l’amiral Darlan « interdiction effectuer opération projetée ». Quelle déception !
Mais le 13 juin après-midi, nouveau message : « Vous laisse seul juge opportunité exécuter opération projetée ».
Alors on y va. La 3ème escadre quitte la rade d’Hyères et met le cap au nord en ligne de file, direction Gênes à 25 nœuds. A 4h20 le bombardement commence. Usines, dépôt et raffineries de pétrole sont visés. Vingt-deux minutes plus tard on cesse le feu, les bâtiments se rejoignent et c’est le retour sous la protection des flottilles de l’aéronavale.
Rentré à Toulon l’amiral Duplat fait d’urgence compléter les munitions et le combustible. Il demande ensuite à ses officiers de choisir leur objectif : Caligari ou Naples. Mais au moment d’appareiller, ils reçoivent un télégramme comminatoire. : « Vous interdit formellement toute opération offensive contre l’Italie ! ».
Ah ce brave amiral Darlan toujours prévenant.
A la semaine prochaine
Donec