Saint-Meen le Grand - Louison Bobet - Tour de France 11 juillet 2025
Dans la vie de tout homme célèbre, il y a des légendes qu’il faut détruire, des vérités qu’il faut rétablir. Ainsi, Louis Bobet fut longtemps — et reste encore dans l'esprit de certains — celui qu’on appela, après ses premiers succes, « le bachelier ». En réalité, « Louison » se contenta de son certificat d’études et dès l’âge de 14 ans préféra aider son père au fournil de la boulangerie de Saint-Méen, plutôt que de poursuivre ses études au lycée de Rennes.
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réalisation Joël Lemaine |
Ce fut pourtant au ping-pong qu’il remporta ses premiers succès. Mais son père, pour le récompenser de son travail, lui offrit un vélo de course. C’était encourager le rêve du jeune mitron, car depuis plusieurs années déjà, celui-ci découpait dans les journaux les photos du Tour de France.
Les murs de sa chambre étaient tapissés de celles de René Vietto dont les exploits du Tour 34 avaient fait l’idole de toute la jeunesse de France. Ën 1939, Louison, qui avait 14 ans étant né le 12 mars 1925, eut la Joie de faire la connaissance d’un champion : le Servannais Jean Fontenay qui, étant venu courir le Grand Prix de St-Méen, lui offrit une selle de course !
Aussi, lorsque Fontenay, le coureur au grand nez, prit le maillot jaune dans le Tour, le petit Bobet lui rendit visite dans sa chambre d’hôtel, à Rennes. Il put toucher, comme une relique. la casaque d’or, il respira comme un encens l’odeur de l’embrocation, il entendit comme un sermon le récit des étapes... Jusqu’à la fin des années 1960, le maillot des cyclistes est en laine.
Le maillot jaune porté par Louison Bobet (1925-1983) lors du Tour de France 1954 qu’il remporte aisément avec plus de 15 min d’avance porte les initiales « HD ». C'est une référence à Henri Desgrange, fondateur du journal L’Auto, et acteur décisif de la création du Tour de France en 1903.
Le maillot est de marque Le coq sportif. Jusqu’à la fin des années 1960, le maillot des cyclistes comme celui de Louison Bobet est en laine. Les journalistes du Tour ont remarquablement décrit l’inconfort de cette tenue non adaptée à de fortes chaleurs ou à la pluie qui transforme les vêtements en de véritables poids sur le corps des coureurs.
Sources :
L'Equipe
Philapostel Bretagne
Merci à Marcel D., à Annie et Gérard S.