Dassault : la famille des Etendard ANAMAN
Les Philatéliques de Mer à Rochefort sont l'occasion de retrouver les passionnés du Musée de l'aéronautique navale.
Les hangars de l'ancienne base de Rochefort, aujourd'hui école de la Gendarmerie; abritent des trésors, des richesses.
Si vous êtes un fan de l'Aéro, prenez contact avec le musée pour le visiter, c'est le patrimoine de la Marine et de l'Aéro qui y est conservé.
Fin 1953, l'Armée de l'air émet une demande pour un biréacteur léger d’appui tactique, capable d'opérer près de la ligne de front et à basse altitude, avec des capacités secondaires en combat aérien. La Marine nationale recherche un avion similaire pour équiper ses porte-avions. La société Dassault lance alors un projet désigné Mystère XXII reprenant le fuselage du Mirage I mais avec les ailes en flèche du Super Mystère B2, équipées de dispositifs hypersustentateurs améliorés pour permettre l'utilisation de pistes courtes.
Deux prototypes sont commandés en novembre 1954. Le premier d'entre eux fait son vol inaugural le 23 juillet 1956. Il est propulsé par deux réacteurs Turboméca Gabizo (en) et prévu pour être armé de 2 canons de 30 mm ainsi que de roquettes en soute. Le projet est rebaptisé Étendard II peu avant ce premier vol.
Du fait de la faible puissance des moteurs, les performances du prototype sont décevantes et inférieures aux exigences de l'Armée de l'air : l'avion est incapable de dépasser le mur du son (même en piqué) et met 2 fois plus de temps que prévu pour atteindre 10 000 mètres d'altitude. Le programme est donc abandonné fin 1956. Le second prototype ne volera jamais, et le troisième exemplaire envisagé pour la Marine nationale ne sera même pas construit.
En avril 1954, l'OTAN lance un programme nommé LWTSF (Light Weight Tactical Strike Fighter) destiné à fournir un chasseur léger polyvalent à ses différentes forces aériennes. Les constructeurs se voient imposer l'utilisation du réacteur Bristol Orpheus, dont l'OTAN a financé le développement.
Dassault lance alors deux projets très proches désignés Mystère XXIV etMystère XXVI : le premier est propulsé par un Snecma Atar 101 et le second par un Bristol Orpheus 3. Redésignés Etendard IV et Étendard VI, ces projets sont simplement des Étendard II agrandis de 15 % et monoréacteurs.
Un prototype de l' Etendard IV est commandé par la France en novembre 1954. Il fait son premier vol le 24 juillet 1956, soit le lendemain de celui de l’Etendard II. Les essais en vol montrent de bonnes qualités et, lors d'un combat simulé, l'avion réussi à battre un Mystère IV qui est alors le chasseur type de l'Armée de l'Air.
Seule la Marine nationale se montre finalement intéressée et demande début 1955 une version adaptée à l'emploi depuis ses porte-avions. Cinq avions de pré-série sont commandés en mai 1957, avec l'obligation de pouvoir se ravitailler mutuellement en vol (technique du buddy refueling, voir l'article Avion ravitailleur).
Le premier prototype de l'Étendard IVM fait son vol inaugural le 21 mai 1958. Le second avion dispose de tout le système d'arme, de la perche de ravitaillement en vol et des ailes repliables. Le troisième est équipé d'un réacteur britanniqueRolls-Royce Avon et d'un système de soufflage d'aile mais sera perdu lors d'une explosion au sol. Le quatrième est le premier à disposer de la quille sous le nez, qui corrige des problèmes de roulis. Enfin, le septième prototype est celui de la version de reconnaissance Étendard IVP, qui n'a plus de canons de 30 mm mais dispose d'un nez modifié pour accueillir des caméras et peut emporter un conteneur photo démontable plaqué sous le fuselage.
Les premiers essais de catapultage et appontage ont lieu au centre d'essai de laRoyal Navy en 1960, puis à bord du porte-avions Clemenceau fin 1960-début 1961. Le premier avion de série décolle le 26 juillet 1961. Les 90 exemplaires commandés sont livrés à la Marine nationale entre le 9 décembre 1961 et le26 mai 1965. Remplacés par les Super Étendard, les derniers Étendard IVM sont réformés en 1991, tandis que les Étendard IVP et PM seront conservés jusqu'en 2000.http://www.anaman.fr
Tous les mardis de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures, (groupes de 4 à 50 personnes) et, avec un préavis de 15 jours *, les samedis et dimanches pour les groupes allant de 40 (mini) à 50 personnes (maxi). L'accueil et le regroupement des visiteurs se fait à partir de 08h45 et à partir de 13h45.
avec l'aimable autorisation du Musée de l'aéronautique navale
photos JM Bergougniou