Mission Jeanne d'Arc 2019
FLF LA FAYETTE
Enfin du courrier. L'attente du courrier de la mission Jeanne d'Arc commençait à être longue mais enfin les plis sont arrivés et aux bonnes dates! Merci au vaguemestre.Avant la réorientation de sa mission vers le Mozambique, le groupe Jeanne d’Arc, composé du Porte-Hélicoptères Amphibie Tonnerre et de la Frégate La Fayette, a apporté son soutien direct à l’opération EU NAVFOR ATALANTA à compter du 18 mars 2019. La présence du groupe est venue renforcer, dans le cadre de cette opération, la stabilité de la zone du golfe d’Aden et de l’océan Indien, routes maritimes stratégiques.
En complément des surveillances maritimes et des missions de reconnaissances réalisées par un Falcon 50 de la 24F déployé dans la zone et une alouette III de la 22S déployée à bord du Tonnerre, le groupe Jeanne d’Arc a patrouillé au large de la Somalie. Chaque jour, les équipes de visite des deux bâtiments ont été envoyées sur des boutres pour échanger avec les équipages et relever des éléments d’ambiance permettant de déceler une éventuelle reprise d’activité de la piraterie. Le La Fayette s’est chargé de vérifier l’application des Best Management Practice, mesures prises par les navires de commerce pour les protéger face aux pirates. Les bâtiments ont également navigué à quelques nautiques des côtes somaliennes, là où les pirates installaient leur camp, afin de dissuader toute nouvelle reprise d’activité.
Cette opération a permis aux 130 officiers élèves en formation de découvrir l’organisation d’une force navale en opérations. Certains d’entre eux ont directement pris part aux actions menées, en intégrant les équipes de visite ou en étant de quart en passerelle ou en passerelle aviation.Le groupe Jeanne d’Arc 2019, composé du porte-hélicoptère amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate La Fayette, a été rejoint au début du mois d’avril par la frégate de surveillance (FS) Nivôse pour une patrouille dans la zone ouest de l’océan indien.
L’objectif des trois bâtiments, placés sous le contrôle opérationnel du général commandant les forces armées dans le sud de l’océan Indien (COMSUP FAZSOI), était de surveiller la zone économique exclusive (ZEE) des îles Eparses (îles de Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Europa) et d’être en mesure de pouvoir y effectuer des opérations de police des pêches. Ce fut l’occasion pour les élèves officiers (« Midship ») en formation, de découvrir le cadre opérationnel de l’action de l’Etat en mer et l’étendue de la ZEE des FAZSOI, deuxième plus grande ZEE du monde.
La frégate La Fayette a profité de cette patrouille pour partager les informations d’intérêt maritime recueillies avec les autorités de Madagascar. Cette collaboration a été mise en place à l’occasion de l’escale à Antsiranana et marque un jalon dans la construction de relations de confiance avec les pays amis de la France.
Le Tonnerre à Cap-Town |
La présence de la FS Nivôse et de son hélicoptère Panther a permis aux élèves officiers de découvrir un nouveau type de frégate à la mer, en pratiquant pendant plusieurs jours les quarts dans les domaines de la navigation, des opérations et de l’aviation et de se familiariser avec une de leurs futures affectations.
Cette mission a également été mise à profit pour effectuer des manœuvres communes (ravitaillements à la mer, évolution en force navale constituée, manœuvres aviation, exercices de visites de navire), très utiles pour la formation des midships. Le groupe s’est ensuite scindé : le Nivôse s’est dirigé vers le Nord pour poursuivre sa mission de lutte contre la pêche illégale tandis que le groupe Jeanne d’Arc reprenait sa mission vers le sud.
Après les opérations menées en océan Indien, le groupe Jeanne d’Arc a passé le cap de Bonne Espérance et navigue actuellement en Atlantique. L’occasion pour le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la frégate La Fayette de naviguer aux côtés de la « South African Navy ».
Une délégation de la marine brésilienne, qui assistait cette semaine au salon Euronaval, a été informée que la Marine Nationale avait décidé de ne pas moderniser 2 de ses frégates furtives type La Fayette, construites dans les années 1990.
Par conséquent, les 2 bâtiments — le La Fayette admis au service actif en 1996 et le Surcouf en service depuis 1997 — seront désarmés et proposés à des « marines amies » au début de la prochaine décennie.
Poder Naval n’est pas parvenu à savoir si, dans la cadre du “partenariat stratégique” signé entre les 2 marines, le Brésil a une chance de recevoir les 2 bâtiments de type La Fayette. Il est probable que les officiels brésiliens ont déjà fait connaître leur intérêt à leurs homologues français (qui de toutes façons sont bien informés de l’état d’obsolescence actuel de la flotte brésilienne).
La modernisation des frégates Courbet, Aconit et Guépratte avait été annoncée en mai 2015 et confirmée l’an dernier.
Le premier bâtiment modernisé devrait reprendre du service en 2021. Il recevra des structures renforcées, une importante modernisation de la propulsion et de nouveaux armements.
Merci à Joël IdF