Le Patrouilleur austral ALBATROS à Saint-Paul et Amsterdam
L’Albatros poursuit sa mission en transitant vers l’île Maurice où une petite halte va être réalisée avant de retrouver La Réunion. Notre retour y est prévu le dimanche 15 décembre en matinée.
Escale du Marion Dufresne le 22 novembre 2008 à Amsterdam
Notre ultime escale avant le retour dans nos foyers a été l’île d’Amsterdam (*). Beaucoup plus septentrionale que Crozet ou Kerguelen, le climat y est plus clément. Un climat breton en définitive avec une température moyenne de 14°C. Avec aussi des paysages qui rappellent étrangement nos campagnes. « Les bâbordais » qui ont pu mettre un pied à terre sont revenus enchantés et tout bronzés de leur journée. Accueilli par le chef de district, notre commandant a aussi été invité à signer le livre d’or de l’île.
Les « hivernants » nous ont accueillis avec beaucoup de sollicitude, un chaleureux barbecue étant notamment organisé pour l’occasion.
Une des particularités d’Amsterdam, est d’accueillir des otaries. Mais contrairement aux otaries que l’on peut rencontrer dans les parcs aquatiques, celles-ci sont particulièrement hargneuses et agressives, surtout en cette période de reproduction. Leur grognement et leurs dents dissuadent les curieux, qui osent les approcher de trop près.
Autre singularité de l’île : le phylica. C’est un arbuste qui ne pousse qu’ici. Il s’agit de l’unique arbre des TAAF. Il a failli totalement disparaitre, au XVIIè siècle, à cause des vaches introduites par les colons de l’époque. Désormais, un programme de développement du phylica est en cours.
Malheureusement, du fait des mauvaises conditions climatiques, les « tribordais » n’ont pu aller à terre. Ce sera pour une prochaine fois, espérons le.
En contournant l’île après notre appareillage, nous saluons « L’Austral » mouillé au Sud d’Amsterdam. Il s’agit du seul navire de pêche autorisé à pêcher la langouste dans nos zones australes. Il pêche annuellement environ 400 tonnes d’une variété de langouste de grande qualité. Restant au mouillage, il met à l’eau de petites embarcations qui vont poser des casiers aux alentours du bâtiment base selon le principe qui s’appliquait pour la pêche à la morue sur les grands bancs de Terre Neuve.
CP d'après une photo d'Aubert de la Ruë L'usine de traitement des langoustes
(*) Les îles de Saint Paul et d’Amsterdam se trouvent non loin de la route entre Le Cap et les îles de la Sonde (actuelle Indonésie) donc sur l'ancienne route maritime reliant l'Europe aux Indes. Les navires marchands devaient les reconnaître avant d'obliquer vers le nord-est en direction du détroit de laSonde et Batavia (actuelle Djakarta).
CP d'après une photo d'Aubert de la Ruë Les Doris à l'île Saint-Paul
L'île Amsterdam est mentionnée dans le journal de l'expédition de Magellan, aperçue le 18 mars 1522 par un de ses compagnons, le basque Juan Sebastian Elcano. Les deux îles sont ainsi observées à plusieurs reprises, et quelquefois confondues, par des navigateurs au début du XVIIe siècle. Le gouverneur hollandais Van Diemen finira par donner à l'île Amsterdam le nom de son navire, "Nieuw Amsterdam" en 1633. Mais c'est un autre hollandais, le navigateur Willem de Vlamingh, à la recherche d'un navire perdu qui fut en 1696 le premier à y débarquer.
Sources et photos
Marine nationale JDB Albatros
Pli et Cartes postales collection JMB
L’Albatros poursuit sa mission en transitant vers l’île Maurice où une petite halte va être réalisée avant de retrouver La Réunion. Notre retour y est prévu le dimanche 15 décembre en matinée.
Escale du Marion Dufresne le 22 novembre 2008 à Amsterdam
Notre ultime escale avant le retour dans nos foyers a été l’île d’Amsterdam (*). Beaucoup plus septentrionale que Crozet ou Kerguelen, le climat y est plus clément. Un climat breton en définitive avec une température moyenne de 14°C. Avec aussi des paysages qui rappellent étrangement nos campagnes. « Les bâbordais » qui ont pu mettre un pied à terre sont revenus enchantés et tout bronzés de leur journée. Accueilli par le chef de district, notre commandant a aussi été invité à signer le livre d’or de l’île.
Les « hivernants » nous ont accueillis avec beaucoup de sollicitude, un chaleureux barbecue étant notamment organisé pour l’occasion.
Une des particularités d’Amsterdam, est d’accueillir des otaries. Mais contrairement aux otaries que l’on peut rencontrer dans les parcs aquatiques, celles-ci sont particulièrement hargneuses et agressives, surtout en cette période de reproduction. Leur grognement et leurs dents dissuadent les curieux, qui osent les approcher de trop près.
Autre singularité de l’île : le phylica. C’est un arbuste qui ne pousse qu’ici. Il s’agit de l’unique arbre des TAAF. Il a failli totalement disparaitre, au XVIIè siècle, à cause des vaches introduites par les colons de l’époque. Désormais, un programme de développement du phylica est en cours.
Malheureusement, du fait des mauvaises conditions climatiques, les « tribordais » n’ont pu aller à terre. Ce sera pour une prochaine fois, espérons le.
En contournant l’île après notre appareillage, nous saluons « L’Austral » mouillé au Sud d’Amsterdam. Il s’agit du seul navire de pêche autorisé à pêcher la langouste dans nos zones australes. Il pêche annuellement environ 400 tonnes d’une variété de langouste de grande qualité. Restant au mouillage, il met à l’eau de petites embarcations qui vont poser des casiers aux alentours du bâtiment base selon le principe qui s’appliquait pour la pêche à la morue sur les grands bancs de Terre Neuve.
CP d'après une photo d'Aubert de la Ruë L'usine de traitement des langoustes
(*) Les îles de Saint Paul et d’Amsterdam se trouvent non loin de la route entre Le Cap et les îles de la Sonde (actuelle Indonésie) donc sur l'ancienne route maritime reliant l'Europe aux Indes. Les navires marchands devaient les reconnaître avant d'obliquer vers le nord-est en direction du détroit de laSonde et Batavia (actuelle Djakarta).
CP d'après une photo d'Aubert de la Ruë Les Doris à l'île Saint-Paul
L'île Amsterdam est mentionnée dans le journal de l'expédition de Magellan, aperçue le 18 mars 1522 par un de ses compagnons, le basque Juan Sebastian Elcano. Les deux îles sont ainsi observées à plusieurs reprises, et quelquefois confondues, par des navigateurs au début du XVIIe siècle. Le gouverneur hollandais Van Diemen finira par donner à l'île Amsterdam le nom de son navire, "Nieuw Amsterdam" en 1633. Mais c'est un autre hollandais, le navigateur Willem de Vlamingh, à la recherche d'un navire perdu qui fut en 1696 le premier à y débarquer.
Sources et photos
Marine nationale JDB Albatros
Pli et Cartes postales collection JMB