Le CHAMPLAIN à Juan de Nova
le 16 juin 2018
Annexée par la France en 1896 (proclamation officielle en 1897) l'île est louée à un Français qui en tire du guano;
L'extraction est rentable avec exportation jusqu'en Nouvelle-Zélande (53 000 t en 1923) et une cocoteraie est plantée.
Fermée pendant la guerre, l'exploitation reprit puis fut confiée à une autre firme en 1952, la Sofim, avec un équipement beaucoup plus complet et modernisé, comprenant une jetée et même une prison.
Nous avons eu l'occasion d'évoquer ce sujet dans un article précédent
http://envelopmer.blogspot.com/2014/12/sofim-juan-de-nova-taaf.html
M. Ardoin, de Nossi-Bé, a écrit à M. le Président de la Chambre de Commerce de Tananarive, la lettre qu'on pu lire. En la publiant, nous pensons intéresser tous les colons, et lecteurs de la « Dépêche de Madagascar » :
Nous avons l'honneur de vous Informer qu'un des Administrateurs du SYNDICAT DES ILES MALGACHES de passage à Nossi-Bé, auquel nous avons communiqué l'extrait du Procès verbal de votre séance du 2 Mai au • sujet des phosphates de Juan de Nova, nous a prié de vous signaler qu'il doit y avoir malentendu au sujet du prix du guano Fob Juan de Nova indiqué par M. le Chef du Service des Mines,
En effet, le prix de 84 francs indiqué par M. le Chef du Service des Mines représente non pas le prix Fob Juan de Nova, mais le prix de vente normal de la marchandise nu à terre. Pour les expéditions autres que celles pour Majunga ou Nossi-Bé, lesquels reçoivent le guano en vrac par goélette appartenant au Syndicat des Iles Malgaches, il y a lieu d'ajouter les frais d'ensachage, d'embarquement et de mise en cale, ce qui modifie singulièrement le prix de revient de la marchandise. Nous croyons bon de vous signaler que le guano est vendu en vrac depuis de nombreuses années à Majunga et à Nossi-Bé au prix de 200 frans la tonne Caf, et il ne fait aucun doute que le prix qui a été fait aux agriculteurs ie la Côte Est par notre intermédiaire, soit le prix de 260 francs la tonne Caf à Tamatave et 270 francs ports secondaires, n'est pas exagéré si l'on tient compte de l'emballage en sacs et de la différence de fret étant donné que ie chargement de la marchandise doit se faire par vapeur de Juan de Nova ou de Nossi-Bé à la Côte Est.
LES GUANOS DE JUAN DE NOVA
M. Ardoin, de Nossi-Bé, a écrit à M. le Président de la Chambre de Commerce de Tananarive, la lettre qu'on pu lire. En la publiant, nous pensons intéresser tous les colons, et lecteurs de la « Dépêche de Madagascar » :
Nous avons l'honneur de vous Informer qu'un des Administrateurs du SYNDICAT DES ILES MALGACHES de passage à Nossi-Bé, auquel nous avons communiqué l'extrait du Procès verbal de votre séance du 2 Mai au • sujet des phosphates de Juan de Nova, nous a prié de vous signaler qu'il doit y avoir malentendu au sujet du prix du guano Fob Juan de Nova indiqué par M. le Chef du Service des Mines,
En effet, le prix de 84 francs indiqué par M. le Chef du Service des Mines représente non pas le prix Fob Juan de Nova, mais le prix de vente normal de la marchandise nu à terre. Pour les expéditions autres que celles pour Majunga ou Nossi-Bé, lesquels reçoivent le guano en vrac par goélette appartenant au Syndicat des Iles Malgaches, il y a lieu d'ajouter les frais d'ensachage, d'embarquement et de mise en cale, ce qui modifie singulièrement le prix de revient de la marchandise. Nous croyons bon de vous signaler que le guano est vendu en vrac depuis de nombreuses années à Majunga et à Nossi-Bé au prix de 200 frans la tonne Caf, et il ne fait aucun doute que le prix qui a été fait aux agriculteurs ie la Côte Est par notre intermédiaire, soit le prix de 260 francs la tonne Caf à Tamatave et 270 francs ports secondaires, n'est pas exagéré si l'on tient compte de l'emballage en sacs et de la différence de fret étant donné que ie chargement de la marchandise doit se faire par vapeur de Juan de Nova ou de Nossi-Bé à la Côte Est.
En ce qui concerne la période d'embarquement, c'est-à-dire l'époque de livraison à la Côte Est, cette époque est située inévitablement entre le mois d'Avril et le mois de Septembre, c'est- à-dire pendant la saison sèche. Pour cette année-ci, nous serons en mesure d'embarquer le guano commandé par la Côte Est, soit en Juin/Juillet, soit dans le courant de Septembre. L'embarquement du guano ne peut pas se faire en même temps que le chargement des vapeurs à destination de l'étranger et d'autre part, l'époque d'embarquement dépend évidemment des dates auxquelles il est possible de faire charger un vapeur côtier à Juan de Nova (Le mois d'Août est réservé pour les opérations d'un chargement complet pour la Nouvelle Zélande).
Nous lisons, toujours dans le même procès-verbal de votre séance du 2 Mai, que vous avez demandé au service de l'Agriculture de vous renseigner sur le broyage et le tamisage des produits qui seront fournis par l'amodiataire ainsi que sur la teneur en phosphate de chaux et en acide phosphorique. Veuillez noter que le Syndicat des Iles Malgaches a fourni pendant de nombreuses années des chargements annuels de 6 a 15.000 tonnes de guano à la Nouvelle Zeiande et que tous les marchés ont été basés simplement sur les 3 garanties suivantes :
1)Base minimum 53 % phosphate de chaux ;
2) Humidité maximum 15% avec réfaction d environ 6 d. par unité ' d'humidité eu plus ;
3J Guano garanti passant à travers un tamis de 5 m/m
(et qui est pratiquement passé sur un tamis de 3m/m. )
Nous sommes convaincus que si des acheteurs comme ceux de la Nouvelle Zélande ont continué a s'approvisionner pour des tonnages aussi importants a Juan de Nova, c est que les bases indiquées ci-dessus leur ont convenu et nous ne pensons pas que les agriculteurs de la Côte Est, pour des quantités infiniment moins importantes, veuillent imposer des conditions plus sévères que celles acceptées depuis rtes années par ces acheteurs.
Nous vous faisons parvenir par ce courrier, par colis postal, un échantillon d environ 3 Kgs. de guano provenant de la dernière campagne et qui représente la qualité moyenne du guano qui est livré à Nossi-Be chaque année et provenant de Juan de Nova. - Nous ajoutons que les marchés passés avec les sociétés agricoles de Nossi Bé prévoient un minimum de 25 % d'acide phosphorique qui correspond à 55 % de phosphate de chaux et que ce minimum a presque constamment été dépassé pour les livraisons de ces dernières années.
En ce qui concerne les résultats obtenus par l'utilisation du guano dans l'agriculture, nous croyons utile de vous signaler que la Chambre de Commerce pourrait obtenir les renseignements pratiqués très utiles en s'adressant aux sociétés agricoles qui en consomment depuis des années à Nossi-Bé, soit la Cie Agricole et Sucrière de Nossi-Bé, Domaines de la Motte St—Pierre, Cie Nossybéenne, Etablissements L. Millot & Cie.
Nous nous tenons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires sur cette question.
Nous vous faisons parvenir par ce courrier, par colis postal, un échantillon d environ 3 Kgs. de guano provenant de la dernière campagne et qui représente la qualité moyenne du guano qui est livré à Nossi-Be chaque année et provenant de Juan de Nova. - Nous ajoutons que les marchés passés avec les sociétés agricoles de Nossi Bé prévoient un minimum de 25 % d'acide phosphorique qui correspond à 55 % de phosphate de chaux et que ce minimum a presque constamment été dépassé pour les livraisons de ces dernières années.
En ce qui concerne les résultats obtenus par l'utilisation du guano dans l'agriculture, nous croyons utile de vous signaler que la Chambre de Commerce pourrait obtenir les renseignements pratiqués très utiles en s'adressant aux sociétés agricoles qui en consomment depuis des années à Nossi-Bé, soit la Cie Agricole et Sucrière de Nossi-Bé, Domaines de la Motte St—Pierre, Cie Nossybéenne, Etablissements L. Millot & Cie.
Nous nous tenons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires sur cette question.
Comme nous devons fixer très rapidement le Directeur du syndicat à Juan de Nova sur le tonnage que nous aurons à livrer cette année à la Côte Est, nous vous prions de nous transmettre le plus rapidement possible les commandes de guano qui ont pu être centralisées par votre intermédiaire.
Veuillez agréer etc ...
(Signé : G. BERGER —ARDOIN)
Veuillez agréer etc ...
(Signé : G. BERGER —ARDOIN)