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10 avril 2017

Etienne-François de Choiseul Ministre de la Marine de Louis XV

Etienne-François de Choiseul Ministre de la Marine de Louis XV

Etienne-François, duc d'Amboise et de Choiseul, connu d'abord sous le nom de comte de Stainville, naquit le 28 juin 1719, d'une ancienne famille qui tirait son nom de la terre de Choiseul, en Champagne. Il entra au service dans l'armée de terre, obtint un avancement aussi rapide que mérité, et, à l'âge de quarante ans, était lieutenant général.


La faveur de Madame de Pompadour lui valut l'ambassade de Rome (1754-1757) par laquelle il débuta dans la carrière politique, puis il fut envoyé à Vienne (1757) où il conclut l'alliance de la France et de l'Autriche, au début de la guerre de Sept Ans. A son retour, en 1758, il remplaça le cardinal de Bernis aux affaires étrangères. Créé bientôt duc et pair, il prit le portefeuille de la guerre, à la mort du maréchal de Belle-Isle, en 1761, et, laissant les relations extérieures à son cousin le duc de Praslin, il réunit, la même année, les deux ministères de la guerre et de la marine qu'il conserva jusqu'en 1766, époque où il permuta avec le duc de Praslin.


Il usa de la séduction et de la manipulation au service d'une vision exigeante de la Raison d'État, instrumentalisant par exemple la marquise de Pompadour jusqu'à en faire un objet de sa puissance, dupant le cardinal de Bernis devenu son marchepied pour accéder au pouvoir, instrumentalisant le roi d'Espagne Charles III afin d'en faire un allié docile de la France.
L'amoralisme du duc de Choiseul dans les affaires de l’amour et du pouvoir – inextricablement enchevêtrées au long de sa carrière – ne l’empêchait pas d’avoir, à la différence de plusieurs de ses rivaux, une conception sérieuse et personnelle des tâches politiques.

Il était préoccupé par la modernisation de l'État et son renforcement face au pouvoir de l'Église, symbolisant l'alliance sociologique et politique entre une frange libérale de la noblesse européenne et la bourgeoisie progressiste d'affaires, tout comme William Pitt en Grande-Bretagne, Pombal au Portugal, Tanucci à Naples, Du Tillot à Parme, Kaunitz en Autriche.
Son ami le baron de Gleichen, diplomate danois, l'a décrit comme « d'une taille assez petite, plus robuste que svelte, et d'une laideur fort agréable; ses petits yeux brillaient d'esprit; son nez au vent lui donnait un air plaisant ». Il est au contraire vu par ses ennemis comme un boute-feu qui a embrasé l'Europe1. Bête noire de Frédéric II et de Catherine II, qui se plaignaient de son interventionnisme, il a œuvré à l'alliance défensive avec la cour de Vienne, via le traité du 1er mai 1756, accélérateur de la guerre de Sept Ans.




Ministre de la Marine, il fit preuve d'une activité souvent brouillonne et s'efforça de réparer les pertes subies pendant la guerre de Sept Ans. 

Il développa les constructions navales en obtenant des villes ou des provinces le don de sommes destinées à construire des vaisseaux et régénéra le « grand corps » par l'ordonnance de 1765, mais sans pouvoir élever les plébéiens aux grades supérieurs, à cause de la résistance des officiers « rouges ». 












Carte des variations de la boussole et des vents demandée par Choiseul source BNF
Il acheta à la compagnie des Indes, tombée en dissolution, Lorient qui devint notre quatrième port de guerre, donna un excellent régime aux Mascareignes et aux Antilles, et fit de Saint-Domingue la plus florissante colonie du globe; 


Carte de la Guyane françoise et l'Isle de Cayenne dressée du Dépost des Cartes et Plans de la Marine par ordre de M. le Duc de Choiseul Ministre de la Guerre et de la Marine / par le S. Bellin Ingenieur de la Marine ; Croisey sculpsit 

mais il échoua complètement dans une tentative de colonisation de l'insalubre Guyane. Le duc de Praslin, qui le remplaça en 1766, continua son oeuvre.


De son côté, Choiseul achète la Corse aux Génois, et s'empare de l'île en dépit de Paoli et des Anglais. 


maison natale de Napoléon




C'était en 1768, un an avant la naissance de Napoléon. Les deux ministres tombèrent en 1770 pour n'avoir pas voulu plier devant madame Dubarry. Exilé dans sa terre de Chanteloup, près d'Amboise, Choiseul y reçut, malgré le roi, les témoignages de l'estime publique. 

Toutefois, Louis XV lui rendit justice quand il s'écria que, si Choiseul était resté au pouvoir, la Pologne n'eût pas été partagée en 1772.

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