"À part la rouille, rien de bouge"
Attendons demain…
La Calypso au chantier © photo JM Bergougniou |
La cour d’appel a donné deux mois à la fondation Cousteau pour retirer le navire des chantiers Piriou à Concarneau. Le délai prend fin le 12 mars.
Lancement d'un chasseur de mines à Seattle durant la guerre |
Calypso est un ancien chasseur de mines (coque en bois) de 136 pieds commandés par l'US Navy puis transféré à la Royal Navy sous prêt-bail (BYMS-1 à BYMS-80).
Lancement de la future Calypso |
Chasseur de mines américain pavoisé lors de son lancement |
C'est le 12 août 1941 que sa construction est décidée. Les travaux sont confiés aux chantiers Ballard Marine Railway Company de Seattle (Etat de Washington).
Lancée le 21 mars 1942, la Royal Navy la met en service en février 1943 sous le nom de HMS J-826. Elle est affectée à la Méditerranée à Gibraltar, participe au débarquement en Sicile, sera basée à Tarente puis à Malte. Elle retirée du service actif en 1947.
Elle servira de ferry entre LaValette et l'ile de Gozo et prend le nom de Calypso.
Calypso à Malte |
Achetée par Thomas Loel Guiness en 1950 pour en faire un yacht de luxe, le bateau sera loué à Cousteau pour un franc (symbolique) par an pour servir de base de soutien aux plongeurs pour le tournage de films sous-marins.
Transformé à Antibes, le bateau prend Toulon pour port d'attache.
Mort en juin 1997 à Paris, Jacques-Yves Cousteau va utilisé pendant plus de 40 ans la Calypso pour sillonner les océans et produire des films sur les fonds marins qui ont fait le tour du monde.
Ouest-France Concarneau
La Cour d'appel ordonne à la fondation Cousteau de libérer le hangar du chantier Piriou à Concarneau avant le 9 février.
Cet épisode judiciaire qui oppose le chantier Piriou à Concarneau à la fondation Cousteau est-il le dernier ? Le 9 décembre, la cour d'appel de Rennes a ordonné à la fondation Cousteau de retirerla Calypso du bâtiment industriel qu'elle occupe chez Piriou naval services depuis 2008, avant le 9 février prochain. De plus, la fondation Cousteau est condamnée à payer à Piriou naval service, une indemnité d'occupation du bâtiment de 2 600 € par mois depuis septembre 2013 ainsi qu'à payer le solde des travaux restant dû, soit la somme de 273 000 €. La décision est applicable immédiatement.
Le Monde du silence |
Cet arrêt est pour nous un grand soulagement mais nous laisse un profond goût d'amertume » déclare Pascal Piriou, président des chantiers Piriou. « Un soulagement parce qu'il met fin à six années de querelles stériles durant lesquelles notre professionnalisme a été injustement mis en cause. Un profond goût d'amertume au regard des synergies et moyens déployés en vain pour restaurer la Calypso. Son sort n'est désormais plus de notre responsabilité et il appartient à son propriétaire de lui trouver rapidement un nouveau port d'attache. » Piriou apportera tout son concours technique pour assurer le retrait du bateau dans les meilleures conditions possibles.
La Calypso est arrivée de La Rochelle en grande pompe à Concarneau à l'automne 2007. Les travaux de restauration ont débuté en 2008. Très vite, le bateau a été vidé, le nez démonté et les travaux ont débuté à grand train et avec beaucoup d'espoir. Au printemps 2009, le chantier est suspendu. Des divergences apparaissent entre l'équipe Cousteau et le chantier Piriou. Les travaux et surtout leurs coûts ne sont pas les mêmes selon la destination du navire, un musée à sec ou un bateau qui navigue à nouveau.
Début 2010, le chantier est arrêté depuis un an, Piriou décide de porter l'affaire devant la justice. En septembre 2013, un compromis semble trouvé entre les deux parties au tribunal de Quimper mais l'équipe Cousteau fait appel de ce jugement. Aujourd'hui, la cour d'appel donne entièrement raison à Piriou. Reste à savoir ce que va devenir le navire. Certains pensent qu'il va partir à la casse...
Isabelle Jégouzo
sources :
FR3 Poitou Charente
Le Télégramme
Depuis 2008 le navire océanographique de l'équipe du Commandant Cousteau "La Calypso" est dans le hangar du chantier naval Piriou pour une restauration. En raison d'un bataille juridique opposant le chantier concarnois et le duo Equipe Cousteau-The Cousteau Society, le chantier a été interrompu. En octobre 2013, le Tribunal de commerce de Quimper, a résilié le contrat liant le duo Cousteau et le chantier Piriou. L'équipe Cousteau a décidé de faire appel. Par un arrêt du 9 décembre dernier, la Cour d’Appel de Rennes a débouté conjointement « l’Equipe Cousteau » et « The Cousteau Society » de toutes leurs demandes et les condamne à indemniser PIRIOU NAVAL SERVICES (PNS). 273 000 euros à payer Selon la Cour d'Appel, la Calypso doit être retirée du bâtiment PNS avant le 9 février prochain. De plus, Equipe Cousteau et The Cousteau Society sont condamnés à payer une occupation du bâtiment de 2.600 euros par mois à compter du 03 septembre 2013. Enfin, Equipe Cousteau et The Cousteau Society doivent payer le solde des travaux déjà effectués sur ce navire symbolique ; soit la somme de 273.000 euros.
photo © JM Bergougniou |
" Un soulagement" pour Pascal Piriou, président de PNS qui note que cette décision de la cour d'appel "met fin à six années de querelles stériles". En même temps, Pascal Piriou parle d'un "profond goût d'amertume au regard des énergies et des moyens que nous avons déployés en vain pour restaurer la Calypso. Son sort n'est désormais plus de notre responsabilité et il appartient à son propriétaire de lui trouver rapidement un nouveau port d’attache".
sources :
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/concarneau-la-calypso-doit-quitter-le-chantier-piriou-avant-le-9-fevrier-07-01-2015-10483869.php
Merci à Michel Paul Départ de La Rochelle pour les chantiers Piriou de Concarneau |
Ouest France
Le tribunal de commerce de Quimper a résilié vendredi le contrat liant l’Equipe Cousteau, propriétaire du célèbre navire océanographique Calypso, et le chantier breton Piriou où le bateau devait être restauré, ainsi que le souhaitaient les deux parties en conflit depuis 2009.
Le tribunal condamne cependant l’Equipe Cousteau - association présidée par la seconde épouse de l’explorateur, Francine Cousteau - à déménager à ses frais le navire, actuellement dans un hangar du chantier, dans un délai de quatre mois sous astreinte de 1 000 € par jour de retard.
L'Equipe Cousteau a fait appel de cette décision du tribunal.Différend entre Cousteau et Piriou
En janvier 1996, un an avant le décès du commandant Cousteau, le navire océanographique avait fait naufrage à Singapour. Remis à flot, il avait rejoint en 2007 Concarneau et le chantier Piriou où il devait être restauré.
Mais, début 2009, les travaux avaient été interrompus en raison d’un différend entre les deux parties.
L’Équipe Cousteau estimait que Piriou avait commis des fautes, telles que des malfaçons et l’arrêt des travaux, tandis que le chantier faisait valoir que l’association avait changé la destination du navire, passant de sa transformation en musée à son utilisation « pour des représentations itinérantes incluant des traversées transocéaniques », ce qui nécessitait des travaux beaucoup plus importants.Dédommagements des deux côtés
Le tribunal condamne l’Equipe Cousteau à déménager le navire à ses frais, considérant notamment qu’elle n’a « pas apporté la preuve de son information précise quant au devenir du navire auprès de la société Piriou ».
Le tribunal estime par ailleurs les sommes à régler afin de solder les comptes de chacune des parties. Il condamne ainsi Piriou à payer à l’Equipe Cousteau quelque 138 000 € au titre d’un trop payé et cette dernière à verser au chantier près de 100 000 € au titre de travaux non réglés.
Une pétition est actuellement en ligne, sur la plateforme change.org, pour demander à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti de « sauver la Calypso », en classant le navire au titre du« patrimoine national ». Elle recueillait vendredi près de 8 000 signatures.
Mort en juin 1997 à Paris, Jacques-Yves Cousteau a utilisé à partir de 1950 et pendant plus de 40 ans la Calypso, un ancien dragueur de mines de 43 mètres, pour sillonner les océans et produire des films sur les fonds marins qui ont fait le tour du monde.
FR3 Poitou Charente
Le chantier Piriou se fâche et le fait savoir publiquement, lassé d'une interminable procédure qui l'oppose à Francine Cousteau, seconde femme du commandant Jacques-Yves Cousteau et présidente de l'Equipe Cousteau propriétaire de la Calypso. La lune de miel entre les deux parties aura été de courte durée et les procédures judiciaires ont vite remplacé les réunions de travail pour restaurer le bateau mythique du commandant Cousteau.
Reconnu d’intérêt patrimonial depuis 2012, la Calypso, l’ancien dragueur de mines de 43 mètres reconverti en navire d’exploration par le commandant Cousteau, n'a pas quitté le hangar où elle se trouve depuis 2008 à Concarneau. Convoyée jusqu'en Bretagne depuis La Rochelle où elle pourrissait depuis 10 ans contre un quai du bassin des Chalutiers, la Calypso devait retrouver une seconde jeunesse.
Les travaux n'auront duré que quelques mois, le temps que l'Equipe Cousteau estime que Piriou avait commis des fautes. Les experts cités par Francine Cousteau ont évoqué des malfaçons tandis que les chantiers faisaient valoir que l'association avait changé la destination du navire, passant de sa transformation en musée à son utilisation "pour des représentations itinérantes incluant des traversées transocéaniques", ce qui nécessitait des travaux beaucoup plus importants.
photo © JM Bergougniou |
photo © JM Bergougniou |
La procédure judiciaire a duré plusieurs années, jusqu'à ce que la Cour d’Appel de Rennes donne 2 mois à la Fondation Cousteau pour retirer la Calypso des bâtiments de Piriou à Concarneau. Décision prise en décembre 2014. Ce délai juridique prendra fin le 12 mars 2015, soit très exactement 2 mois après la notification aux parties de cet arrêt. Si Francine Cousteau ne fait pas retirer le bateau du hangar qu'il occupe à Concarneau, elle devra verser une somme de 1000 euros par jour de retard.
L'Equipe Cousteau, qui était injoignable par téléphone ce lundi matin, ne s'est pas manifestée auprès du chantier Piriou qui indique qu'"en l’absence de proposition officielle claire, précise et crédible de la Fondation Cousteau sur l’enlèvement du navire et le règlement de sa dette, nous entamerons dès le 13 mars une procédure de saisie-vente du bateau".