Marcophilie Navale BH Laplace
La carte Marine redessinée 200 ans après!
Certaines données datent de 1830 !
Le Borda sistership du Laplace à Saint-Malo à l'occasion des relevés en baie du Mont Saint-Michel
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
Un navire hydrographique de la Marine « scanne » les fonds au large de Perros-Guirec. Objectif : assurer la sécurité des navigants.
Les cartes marines de Bretagne Nord reposent sur des relevés anciens. Ceux effectués sur la zone de Perros-Guirec, de Port-Blanc aux environs de Trégastel face à l'archipel des Sept-Îles, remontent aux années 1820-1830 !
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
« Nous étions au début de l'hydrographie », note Ronan Le Roy, ingénieur hydrographe employé par le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom). Si une partie de la baie de Perros fut revue en 1990, il n'en reste pas moins que ces travaux lancés au XIXe siècle relèvent d'une belle précision. « On y retrouve une bonne partie de la configuration des passes ouest et est, permettant l'accès au port de Perros. Par contre, des roches sous-marines n'apparaissent pas sur cette première carte. » Le tombant rocheux de l'île Tomé ne serait pas, non plus, à la place initialement signalée.
Du suif sur la sonde en plomb
Pas mal quand même, lorsque l'on connaît la technique utilisée il y a près de 200 ans. Les hydrographes reconnaissaient les fonds grâce à des sondes de plomb retenues par des cordages. « Ils prélevaient des sédiments par collage, en enduisant ces sondes de suif. Quant aux relèvements optiques, ils se faisaient par des objets positionnés à terre. »
Tout a bien changé. Le Laplace, l'un des bâtiments hydrographiques de la Marine nationale se trouve actuellement en mission au large de la cité balnéaire costarmoricaine. Il dispose d'un équipement des plus sophistiqués. « Nous sommes équipés de sondeurs acoustiques. Pour le positionnement on utilise le GPS - pas celui de tout le monde ! - d'où une précision de quelques centimètres. »
Marégraphes et courantomètres
Embarqués sur deux vedettes, les quatre plongeurs du Laplace se relaient pour mettre à l'eau des marégraphes chargés de mesurer les marées et des courantomètres. Sur cette zone, les courants ne font pas semblant. Des ordinateurs, aux puissances de calcul phénoménales, analysent toutes ces données.
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
Elles donneront naissance à une carte marine très précises des lieux. Sa mise à jour peut demander quatre à cinq ans tant son élaboration est complexe. Tous les usagers de la mer concernés par ces travaux ont été, au préalable, rencontrés par les hydrographes du Shom. « Ce qui nous a permis d'engranger de nombreuses informations, notamment sur le positionnement d'épaves non répertoriées sur le premier document », précise Ronan Le Roy.
L'objectif de cette mise à jour de cette partie du littoral « est d'assurer la sécurité des marins, des pêcheurs, des plaisanciers, avance le capitaine de corvette Jean-François Domela, le commandant du Laplace. La parfaite connaissance des fonds marins de la Bretagne Nord est devenue une priorité. »
Loïc FOUQUET. Ouest-France
Présentation
Le bâtiment hydrographique de deuxième classe (BH) Laplace a été construit en 1987 par la Direction des Constructions Navales à Lorient et admis au sein de la flotte du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM).
A sa mise en service, le Laplace a d'abord été intégré à l'unité hydrographique de Nouvelle-Calédonie et basé à Nouméa. Il faisait partie de la Mission Océanographique du Pacifique (MOP), chargée de l'hydrographie dans les territoires français du Pacifique (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna). Il est basé à Brest depuis décembre 1999.
Sur cale le 11 juin 1985
Lancé le 14 novembre 1986
Mis au service actif le 20 avril 1988
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
Missions
Placé sous le commandement opérationnel du chef d'état major de la marine, le bâtiment hydrographique Laplace navigue au profit de la mission hydrographique de l'Atlantique (MHA). Il opère généralement le long des côtes françaises de la façade Atlantique où il effectue des sondages bathymétriques, des recherches d'épaves et d'obstructions nécessaires à la mise à jour des cartes marines, ou des travaux océanographiques de haute mer.Habituellement menées dans des eaux de souveraineté française, les campagnes peuvent aussi être conduites sur des zones plus éloignées, en accord avec les pays intéressés.
http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements/batiments_de_soutien/batiments/hydro_oceanographique/laplace_a_793
Caractéristiques
Longueur hors tout: 59 mètres
Largeur: 10,90 mètres
Tirant d'eau: 3,63 mètres
Tirant d'air : 21,40 mètres
Déplacement à pleine charge: 850 tonnes et 980 tonnes à pleine charge
Distance franchissable à 12 noeuds: 6000 nautiques
Vitesse maximale: 15 noeuds
Nombre de couchages: 47
Autonomie : 30 jours et en vivres 20 jours
Photos JM Bergougniou
Certaines données datent de 1830 !
Le Borda sistership du Laplace à Saint-Malo à l'occasion des relevés en baie du Mont Saint-Michel
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
Un navire hydrographique de la Marine « scanne » les fonds au large de Perros-Guirec. Objectif : assurer la sécurité des navigants.
Les cartes marines de Bretagne Nord reposent sur des relevés anciens. Ceux effectués sur la zone de Perros-Guirec, de Port-Blanc aux environs de Trégastel face à l'archipel des Sept-Îles, remontent aux années 1820-1830 !
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
« Nous étions au début de l'hydrographie », note Ronan Le Roy, ingénieur hydrographe employé par le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom). Si une partie de la baie de Perros fut revue en 1990, il n'en reste pas moins que ces travaux lancés au XIXe siècle relèvent d'une belle précision. « On y retrouve une bonne partie de la configuration des passes ouest et est, permettant l'accès au port de Perros. Par contre, des roches sous-marines n'apparaissent pas sur cette première carte. » Le tombant rocheux de l'île Tomé ne serait pas, non plus, à la place initialement signalée.
Du suif sur la sonde en plomb
Pas mal quand même, lorsque l'on connaît la technique utilisée il y a près de 200 ans. Les hydrographes reconnaissaient les fonds grâce à des sondes de plomb retenues par des cordages. « Ils prélevaient des sédiments par collage, en enduisant ces sondes de suif. Quant aux relèvements optiques, ils se faisaient par des objets positionnés à terre. »
Tout a bien changé. Le Laplace, l'un des bâtiments hydrographiques de la Marine nationale se trouve actuellement en mission au large de la cité balnéaire costarmoricaine. Il dispose d'un équipement des plus sophistiqués. « Nous sommes équipés de sondeurs acoustiques. Pour le positionnement on utilise le GPS - pas celui de tout le monde ! - d'où une précision de quelques centimètres. »
Marégraphes et courantomètres
Embarqués sur deux vedettes, les quatre plongeurs du Laplace se relaient pour mettre à l'eau des marégraphes chargés de mesurer les marées et des courantomètres. Sur cette zone, les courants ne font pas semblant. Des ordinateurs, aux puissances de calcul phénoménales, analysent toutes ces données.
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
Elles donneront naissance à une carte marine très précises des lieux. Sa mise à jour peut demander quatre à cinq ans tant son élaboration est complexe. Tous les usagers de la mer concernés par ces travaux ont été, au préalable, rencontrés par les hydrographes du Shom. « Ce qui nous a permis d'engranger de nombreuses informations, notamment sur le positionnement d'épaves non répertoriées sur le premier document », précise Ronan Le Roy.
L'objectif de cette mise à jour de cette partie du littoral « est d'assurer la sécurité des marins, des pêcheurs, des plaisanciers, avance le capitaine de corvette Jean-François Domela, le commandant du Laplace. La parfaite connaissance des fonds marins de la Bretagne Nord est devenue une priorité. »
Loïc FOUQUET. Ouest-France
Présentation
Le bâtiment hydrographique de deuxième classe (BH) Laplace a été construit en 1987 par la Direction des Constructions Navales à Lorient et admis au sein de la flotte du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM).
A sa mise en service, le Laplace a d'abord été intégré à l'unité hydrographique de Nouvelle-Calédonie et basé à Nouméa. Il faisait partie de la Mission Océanographique du Pacifique (MOP), chargée de l'hydrographie dans les territoires français du Pacifique (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna). Il est basé à Brest depuis décembre 1999.
Sur cale le 11 juin 1985
Lancé le 14 novembre 1986
Mis au service actif le 20 avril 1988
BH Laplace à St-Malo Photo JM Bergougniou
Missions
Placé sous le commandement opérationnel du chef d'état major de la marine, le bâtiment hydrographique Laplace navigue au profit de la mission hydrographique de l'Atlantique (MHA). Il opère généralement le long des côtes françaises de la façade Atlantique où il effectue des sondages bathymétriques, des recherches d'épaves et d'obstructions nécessaires à la mise à jour des cartes marines, ou des travaux océanographiques de haute mer.Habituellement menées dans des eaux de souveraineté française, les campagnes peuvent aussi être conduites sur des zones plus éloignées, en accord avec les pays intéressés.
http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements/batiments_de_soutien/batiments/hydro_oceanographique/laplace_a_793
Caractéristiques
Longueur hors tout: 59 mètres
Largeur: 10,90 mètres
Tirant d'eau: 3,63 mètres
Tirant d'air : 21,40 mètres
Déplacement à pleine charge: 850 tonnes et 980 tonnes à pleine charge
Distance franchissable à 12 noeuds: 6000 nautiques
Vitesse maximale: 15 noeuds
Nombre de couchages: 47
Autonomie : 30 jours et en vivres 20 jours
Photos JM Bergougniou
