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07 mars 2019

Assistance aux pêches Saint-Pierre et Miquelon Morue Jean-Paul Lecouvey Cols bleus Commandant Bourdais Malabar

Assistance aux pêches Saint-Pierre et Miquelon Morue Commandant Bourdais RHM Malabar 


Trouvés dans un lot acheté au marché de Saint-Servan, un certain nombre d'enveloppes évoquant la Grande Pêche à Saint-Pierre et Miquelon, terres si chères à Joël Semaine et à ses doris. Une enveloppe du 17 avril 1984 pour célébrer le centenaire du premier timbre-poste de l'archipel





deux timbres illustrent l'enveloppe , le 2c gris olive représentant un pêcheur (1909) et Notre Dame des Marins 20c (1974)

Le pli porte le cachet de l'Aviso escorteur Commandant Bourdais...

L'aviso escorteur escorte la Jeanne d'Arc et fait escale Saint-Pierre et Miquelon les 16 et 17 avril 1984. Saint-Pierre qu'il retrouve après avoir quitté l'assistance aux pêches.


Et un article de Jean-Paul Lecouvey dans Cols Bleus


L'assistance à la pêche hauturière est crée officiellement, avant la seconde guerre mondiale, pour assister le flottille de pêche française déployée du Canada au Spitzberg ; les autorités délègueront régulièrement un bâtiment de la Marine nationale. Aucun de ces navires ne sera construit spécifiquement pour cette tâche mais ils subiront néanmoins quelques aménagements à cet effet.
L'aviso Ville d'Ys sera suivi en octobre 1946 par la corvette Lobelia qui fera une apparition sur les bancs de Terre-Neuve. 

La frégate L'Aventure assurera cette mission de 1947 à 1961. Jusqu'en 1957 et moins connus, deux avisos portant le même nom Ailette se succèderont en mer de Barentz, îles de l'Ours et de Spitzberg. L'aviso-escorteur Commandant Bourdais prendra le relais en 1963.
Au delà de cette présence fondamentale, plus pragmatique seront les tâches rencontrés au contact des terres- neuvas. D'abord une assistance médicale de la plus grande utilité : les marins pêcheurs, et plus particulièrement les hommes de pont, pratiquent un métier extrêmement rude, travaillent dans un froid intense, sur des mers en perpétuel mouvement ; le danger est grand, les maladies et les blessures fréquentes. 





Le navire étant en pêche 24 heures sur 24, les hommes se couchent souvent harassés pour de brefs repos. Les visites du médecin militaire, secondé par son infirmier, à bord des chalutiers sont donc régulières. Les hommes les plus sérieusement malades ou blessés sont accueillis à bord du bâtiment de soutien. Ils y séjournent durant une période plus ou moins longue avant de rejoindre leur bâtiment. L'assistance est également technique, principalement au niveau "énergie-propulsion", par l'envoi de personnel qualifiés, de pièces détachées, etc... L'assistance, c'est aussi le courrier, ô combien important pour ces hommes coupés du monde extérieur.



Le BSL Loire prendra la relève du Commandant Bourdais à partir de 1972. D'autre suivront pour de nombreuses rotations : le BSL Rhône, les RHM (remorqueurs de haute mer) MalabarTenace et Centaure, ainsi que l'aviso Detroyat.



Vers la fin des années 1980, la pêche trop intensive, la concurence étrangère à bas prix, la réduction des quotas et l'interdiction de pêcher en de nombreux endroits précipitent la fin d'un grand et noble métier. La flottille, de Saint Malo à Dunkerque, en passant par Fécamp, est décimée, réduite à sa plus simple expression, et l'assistance militaire s'arrête d'elle-même. La morue, longtemps "plat du pauvre", est maintenant devenue un poisson dispendieux.





(Source : Cols Bleus n°2386 du 1er mars 1997 - article de Jean Paul Lecouvey)

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