08 mai 2024

Marion Dufresne MD 243 OISO 34 THEMISTO MARGOCEAN OHA-GEODAMS IFREMER 2024

 Marion Dufresne MD 243 OISO 34 THEMISTO MARGOCEAN OHA-GEODAMS IFREMER 2024

11 janvier 2024. Le Marion Dufresne a largué les amarres depuis Le Port à La Réunion. À son bord, 45 marins et officiers, 42 scientifiques et un médecin vont sillonner durant plus de 50 jours le sud de l’océan indien et l’océan Austral, autour des îles Crozet, Amsterdam et Kerguelen.

La campagne OBS-Austral 2024 vise à mieux comprendre le fonctionnement de l’océan austral : ses liens avec l’atmosphère (aérosols, gaz à effet de serre…), les écosystèmes (de surface et jusqu’à 1000 m), le cycle du carbone, la dynamique des dorsales océaniques et les interactions avec les îles subantarctiques.


L’équipe THEMISTO a pour objectif de mieux comprendre la composition, la distribution et la structuration des communautés de macrozooplancton (plancton > 0.5 cm, tel que le krill) et micronecton (organismes qui nagent de taille comprise entre 2 et 20 cm, tels que les petits poissons) en combinant l’approche acoustique, l’écophysiologie, la génétique et la bioluminescence. À bord du navire, équipé de l’échosondeur EK80, des données en continu sont collectées lors des trajets entre La Réunion, Crozet, Kerguelen, Amsterdam et La Réunion. Le but est de distinguer les différentes espèces de zooplancton et micronecton et de caractériser leur distribution en 3D sur un vaste gradient latitudinal, des régions tropicales aux pôles.



Cette année, un volet « écophysiologie du krill » a été ajouté au programme ! Les expérimentations et échantillonnages le long de l’axe latitudinal continuent, validant ainsi les mesures de l’échosondeur. Les prélèvements in situ au chalut sont complétés par des mesures de bioluminescence avec des capteurs et des expériences en laboratoire, ainsi que des analyses approfondies sur la biodiversité génétique de bactéries bioluminescentes associées aux poissons d’eaux profondes.


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L’équipe est composée de 8 personnes provenant de 4 laboratoires différents, du LOCEAN à Paris (Cédric Cotté et Clara Azarian), de la Station Biologique de Roscoff (Jean-Yves Toullec, Eric Bonnivard et Laure Lamothe), de la Station marine de Wimereux (Eric Tavernier), de l’Institut de la Mer de Villefranche (Camille Merland) et du MIO à Marseille (Capucine Le Cam Ligier). Cette année, nous avons également le plaisir d’accueillir à bord une artiste qui récolte également des échantillons pour un projet art et sciences. Une approche novatrice qui promet de donner une nouvelle dimension à nos découvertes grâce Candice Quédec alias Minuit.



Le programme MAP-IO (Marion Dufresne Atmospheric Program – Indian Ocean http://www.mapio.re/) a pour objectif d’étudier la composition de l’atmosphère et les processus à l’interface océan-atmosphère ayant un impact sur le climat régional et la prévision numérique du temps. Le programme s’appuie sur la bancarisation de données océaniques et atmosphériques grâce à plusieurs systèmes de mesure pérennes : un cytomètre en flux pour la distribution spatiale et l’hétérogénéité structurelle des groupes fonctionnels du phytoplancton et du microzooplancton, les SMPS, WELAS et OPC-N3 pour la mesure d’aérosols (de 10 nm à 6 μm), un CCN-100 pour la mesure de noyaux de condensation nuageux, un PICARRO pour la mesure de gaz CO, CO2, H2O et CH4, des analyseurs NOx et O3, un photomètre optique solaire/lunaire pour l’épaisseur optique des aérosols et une station GNSS pour la surveillance du champ de vapeur d’eau.


Le projet MARGO (MAtteR of Glacial Origin and its fate in the ocean a case study at Kerguelen) est une étude intégrée du continuum glacier-océan visant à caractériser l’origine, le devenir et l’impact des matières d’origine glaciaire (MGO) dans l’Océan Austral. MARGO s’appuie sur une ambitieuse approche multidisciplinaire (glaciologie, physique, géochimie, microbiologie) associant, acquisition de données (à terre et en mer), un modèle de fonte de glace, un modèle de transport lagrangien dans l’océan pour établir la dynamique des apports de MGO sur différentes échelles de temps et leur impact dans l’océan Austral.




Le programme OISO, initié en 1997, vise à maintenir des mesures de CO2 océanique sur le long terme dans l’Océan Indien Sud et Austral. Une à deux campagnes sont réalisées chaque année depuis 26 ans à bord du Marion Dufresne. L’objectif principal est de contribuer au suivi du CO2 et du pH dans l’océan, à la fois dans les eaux de surface pour évaluer la variabilité des échanges de CO2 entre l’océan et l’atmosphère, et en profondeur pour quantifier l’accumulation de CO2 anthropique dans l’océan intérieur et évaluer les tendances d’acidification des eaux. Cette année nous réalisons la 34e campagne OISO, avec également des mesures de production primaire (assimilation de CO2 par les organismes phytoplanctoniques par le mécanisme de photosynthèse). L’équipe OISO est composée de sept personnes à bord : deux enseignantes/chercheuses (Claire Lo Monaco et Céline Ridame), un ingénieur d’études (Claude Mignon), deux doctorants (Kirtana Naëck et Valentin Deteix), tous travaillant au LOCEAN à Paris, ainsi que deux étudiants de Master 1 de l’Université de Bretagne Occidentale (Loann Gros et Damien Le Metour).


https://www.ipsl.fr/article/campagne-obs-austral-2024-mieux-comprendre-le-fonctionnement-de-locean-austral/

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