01 décembre 2022

SPID V A 140 la France quitte le Centrafrique


République centrafricaine Bangui

V A140 SPID La Poste

Les 130 derniers militaires français déployés en Centrafrique vont quitter le pays d’ici à la fin de l’année, alors que le pays, en proie à une guerre civile, a recours à la société militaire privée russe Wagner.


L’annonce a été faite il y a quelques jours au gouvernement centrafricain par les autorités françaises locales.

Le timbre à date V A 140 SPID est un cachet oblitérant de la Poste. Il doit être apposé sur le timbre. 

Ces militaires français appartiennent à la Mission logistique de Bangui (MISLOG-B) qui en est à son 4e mandat.


La MISLOG-B qui a succédé en juillet 2021 au détachement d’appui opérationnel, opère sous les ordres des EFG (éléments français du Gabon). Déployée sur le camp de M’Poko, elle a pour mission d’assurer un soutien à l’EUTM-RCA (Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine) et aux militaires français insérés au sein de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique).



L’armée française va donc quitter le pays après 62 ans de présence, même si la RCA est indépendante depuis août 1960. Présence car l’armée française est intervenue à plusieurs reprises dans le pays : dans les années 1979-1981 avec les opérations Caban et Barracuda, de 1996 à 1997 avec les opérations Almandin I, II et III, en 2003 avec Boali, et en 2016 avec Sangaris.


L'Avis centrafricain

"Sous le feu de critiques, de dénonciations et de dégoûts qu’exprime la population centrafricaine vis-à-vis de la présence de l’armée française, la France se voit obliger de retirer son bataillon de 130 soldats du sol centrafricain."

Cette nouvelle du départ définitif de l’armée française du pays est accueillie avec allégresse par la population qui voit en cela la fin de soixantaine d’années de l’impérialisme français en République centrafricaine.

Cette armée, pour le rappeler, a fait couler beaucoup de sang des civils en République centrafricaine. Les conflits intercommunautaires en Centrafrique où on parlait à une certaine époque du règne du régime sanguinaire de l’ex coalition rebelle Seleka au pouvoir en 2013 en RCA, d’un conflit interconfessionnel. L’armée français a su semer à cette époque la confusion entre les différentes communautés dans le pays qui se sont entredéchirées.

Sa présence dans le pays est le synonyme de déstabilisation et de l’instabilité politique et sécuritaire dans le pays.

Simple petit rappel

Fin 2012, menacé par la rébellion de la Seleka aux portes de la capitale Bangui, le président François Bozizé appelle la France et les États-Unis à l'aide. En mars 2013, Michel Djotodia renverse François Bozizé et devient le premier président musulman du pays. Les soldats de la Seleka sont pour la plupart musulmans dans un Sud majoritairement chrétien.

Les combats entre des milices d'autodéfense chrétiennes appelées Anti-balakas et les ex-Seleka se multiplient à partir d'octobre 2013 et l’État n'est plus capable de faire régner l'ordre. Le conflit n'est cependant pas de nature religieuse : si les milices anti-balakas s'en prennent aux populations musulmanes, ce n'est pas au nom de dieu, mais parce qu'elles les accusent de soutien à la Seleka.


WAGNER et la Centre-Afrique

Le centre-ville de Bangui n’a plus de secret pour eux. Dans leur pick-up, un véhicule blindé de couleur grise qui n’affiche aucune immatriculation, Dimitri Sytyi et Vitali Perfilev ne passent d’ailleurs pas inaperçus aux yeux des plus attentifs. Certes, les deux hommes changent régulièrement de moyen de transport et de marque de 4×4, mais leurs visages sont bien connus des initiés. L’un, Perfilev, un grand blond, est le chef opérationnel des mercenaires du groupe Wagner en Centrafrique. L’autre, Sytyi, jeune homme aux cheveux bruns ondulés qui vit à Bangui depuis quatre années, en est le maître propagandiste et la tête de pont politique.


merci à Romu pour l'envoi


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