V SPID B 468 40e Régiment d'Artillerie
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement des nations alliées au sommet de Varsovie en 2016, la France décide « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ».
Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement.
Après la réunion des ministres de la Défense de l’Otan de février 2017, le secrétaire général et les membres de l’Alliance ont confirmé leur engagement avec la mise en place effective de la présence avancée renforcée enhanced Forward Presence (eFP) sur les territoires des pays baltes et de la Pologne, et d’une présence avancée adaptée tailored Forward Presence (tFP) en Roumanie, Bulgarie et en mer Noire. Dans ce contexte, la France engage un SGTIA Lynx armé par la 2e brigade blindée (2e BB).
Le S-GTIA sous commandement britannique est composé de :
2 pelotons Leclerc
1 Peloton Reconnaissance Investigation
1 section VBCI
1 section génie
1 EOC artillerie
En redéployant son dispositif en Estonie dans le cadre de la posture de présence avancée renforcée de l’Otan, la France renouvelle son engagement vis-à-vis de ses Alliés et montre qu’elle demeure un partenaire fiable, crédible et solidaire.
Les soldats français seront de retour en Estonie le 23 avril, rapporte le site d’actualités russe Lenta.ru. La présence militaire française dans le pays sera forte : 300 soldats, 5 chars et une vingtaine de véhicules blindés seront envoyés dans la ville de Tapa, à 140 kilomètres de la frontière russe.
L’unité, dans le cadre de la mission baptisée “Lynx”, sera sur place jusqu’au mois d’août, puis remplacée par une autre unité française, affirme dans un communiqué l’ambassade de France à Tallinn.
Cette mission entre dans le cadre du “renforcement du flanc oriental de l’Otan”. Le communiqué indique également que des militaires français avaient déjà été déployés à Tapa entre mars et décembre 2017. En effet, depuis la crise en Crimée en 2014, l’Otan a renforcé sa présence dans les Pays baltes et en Pologne, dans la crainte d’une offensive militaire de la Russie sur ces territoires.
La menace russe ? – “Un mythe”
Pour Alexandre Grouchko, vice-ministre des Affaires étrangères de Russie, cité par Lenta.ru, l’Alliance de l’Atlantique Nord justifie le déploiement des troupes à la frontière par le “mythe de la menace russe”.
Selon lui, la Russie subit une campagne de “démonisation” de la part des forces occidentales, prétexte à des “chantiers militaires” qui conduisent à une “extension du chaos” sur les territoires frontaliers à la Russie.
L’Estonie : un passé difficile
Les relations diplomatiques entre l’Estonie et la Russie sont tendues en raison des problèmes rencontrés par la communauté russophone sur le territoire estonien.
L’Estonie faisait partie des républiques soviétiques les plus réfractaires au régime communiste. Aujourd’hui, la culture russe dans le pays est perçue comme une menace. Le ministre de la Justice, Urmas Reinsalu, a déclaré que l’enseignement de la langue russe était une manière pour le président Poutine de recréer “un empire en ruine”, rapporte le site Gazeta.ru.
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