SOUVENIRS... AUX ANTIPODES DE LA FRANCE - Nouvelle-Zélande
QUITTANT les joies de l'exploration des fonds coralliens et aussi celles de l'hydrographie, nous réintégrons notre poste en cette fin d année 1971, a l'abri des ardeurs d'un soleil dont certains conserveront pour quelque temps un souvenir cuisant.
Mais les esprits sont préoccupés par deux événements : d'abord dans trois jours c'est la nouvelle année qu'on passera en mer, puis ce sera l'arrivée en Nouvelle-Zélande dont chacun a entendu dire qu'elle est la terre la plus éloignée de France, située aux antipodes.
Aussi chaque poste se prépare-t-il dans la fièvre à célébrer la nouvelle année avec une certaine ampleur. On procède à la décoration du poste tandis que chacun revêt un déguisement à sa convenance qui porté sur le style polynésien, tel autre nostalgique du Pérou préfère le « poncho ».
L'ambiance monte après un joyeux réveillon qui se termine par une grande farandole à travers les coursives, tandis qu'un feu d'artifice annonce brillamment le passa ge dans la nouvelle année.
Autant dire que le lendemain, il n'est pas déployé à bord une très grande activité, tous se ressentent des fatigues de la nuit.
Cependant les jours suivants, on commence à penser à la nouvelle escale qui arrive d'autant plus rapidement que la date du 3 janvier est sautée au moment du franchissement de la ligne de changement de date.
Aussi chaque poste se prépare-t-il dans la fièvre à célébrer la nouvelle année avec une certaine ampleur. On procède à la décoration du poste tandis que chacun revêt un déguisement à sa convenance qui porté sur le style polynésien, tel autre nostalgique du Pérou préfère le « poncho ».
L'ambiance monte après un joyeux réveillon qui se termine par une grande farandole à travers les coursives, tandis qu'un feu d'artifice annonce brillamment le passa ge dans la nouvelle année.
Autant dire que le lendemain, il n'est pas déployé à bord une très grande activité, tous se ressentent des fatigues de la nuit.
Cependant les jours suivants, on commence à penser à la nouvelle escale qui arrive d'autant plus rapidement que la date du 3 janvier est sautée au moment du franchissement de la ligne de changement de date.
Il faut avouer que la première vision de la terre ne nous enchante guère, nous longeons la côte de l'île du Nord et elle nous apparaît inabordable et aride.
Mais l'impression change à notre arrivée en vue de cette magnifique baie au fond de laquelle se cache Wellington cernée de toutes parts par des collines boisées et des montagnes verdoyantes.
Dès lors chacun se plait à évoquer les côtes et paysages de l'Ecosse ou de la Norvège... ou le goulet de Brest. Mais non, la comparaison est par trop hasardeuse, dès qu'apparaissent les habitations individuelles, maisons sans étage, souvent de couleurs vives, chacune entourée d'un jardinet, tandis que la ville elle-même étale le modernisme de ses buildings.
Sitôt l'accostage, chacun est pressé de partir à la découverte de la ville. On est dès l'abord surpris par le caractère anglais des gens et des choses. Déjà la circulation à gauche suffit à donner l'ambiance. les réclames, l'habillement des gens arborant fréquemment shorts et chaussettes, cette tenue pouvant comporter la cravate, tout indique le monde anglo-saxon
Mais la relative froideur des anglo-saxons est rapidement brisée et de sincères sympathies naissent à l'occasion des réceptions et des bals. Certains ont la chance d'être invités à la campagne dans des familles, ce qui va leur donner l'occasion de connaître ce qui fait l'essentiel de la vie néo-zélandaise : l'agriculture et l'élevage.
On est tout de suite frappé, en traversant la campagne, par l'étendue de ces immenses prairies peuplées d'innombrables moutons et vaches. Puis c'est l'accueil dans les familles, franc et direct, et la glace est vite rompue, en dépit de l'obstacle de la langue et grâce aux efforts méritoires faits de part et d'autre.
Très vite aussi, on se trouve confronté avec les particularités de la cuisine anglaise. Le lunch du midi ne comporte souvent que quelques toasts avec lesquels on boit du thé ou du café au lait. En revanche, le soir on peut déguster des viandes délicieusement arrosées, 0 surprise le de vin néo-zélandais dont certains crus sont réputés.
Les distractions offertes par nos hôtes ne manquent pas ; certains assistent à la tonte des moutons ou se voient offrir des parties de chasse, en effet le lapin abonde et constitue un véritable fléau. D'autres font du cheval ou découvrent les splendeurs de la montagne néo-zélandaise. On est frappé par la multitude des essences d'arbres, les arbres importés d'Europe ou du Nouveau Monde côtoyant les essences originaires de l'île.
Ces montagnes forment d'immenses réserves souvent transformées en parcs nationaux, offrant des possibilités de randonnées infinies.
LE PAYS DES KIWIS
La curiosité de la faune ne le cède en rien à celle de la végétation : daims et surtout de nombreuses espèces d'oiseaux aux bizarres noms maoris, sans oublier le fameux kiwi, symbole de la Nouvelle-Zélande, que bien peu sans doute auront vu car il ne consent à se montrer que le soir...
Enfin tous auront pu apprécier la vie familiale traditionnelle à la fois chaude et confortable lors de réceptions sympathiques où l'on boit whisky, cherry sans oublier la fameuse bière nationale dont les Néo-zélandais sont grands consommateurs.
Malheureusement il faudra se quitter trop tôt, non sans avoir invité ses nouveaux amis à venir visiter la « Jeanne d'Arc » et leur avoir offert une coupe de champagne tout en évoquant la France qu'ils aiment beaucoup et sont avides de connaitre.
C'est sur des au revoir que nous quittons à regret nos amis néo-zélandais pour prendre la direction de l'Australie.
CE. BOUCHET (Poste II).
Mais l'impression change à notre arrivée en vue de cette magnifique baie au fond de laquelle se cache Wellington cernée de toutes parts par des collines boisées et des montagnes verdoyantes.
Dès lors chacun se plait à évoquer les côtes et paysages de l'Ecosse ou de la Norvège... ou le goulet de Brest. Mais non, la comparaison est par trop hasardeuse, dès qu'apparaissent les habitations individuelles, maisons sans étage, souvent de couleurs vives, chacune entourée d'un jardinet, tandis que la ville elle-même étale le modernisme de ses buildings.
Sitôt l'accostage, chacun est pressé de partir à la découverte de la ville. On est dès l'abord surpris par le caractère anglais des gens et des choses. Déjà la circulation à gauche suffit à donner l'ambiance. les réclames, l'habillement des gens arborant fréquemment shorts et chaussettes, cette tenue pouvant comporter la cravate, tout indique le monde anglo-saxon
Poussez, poussez l'escarpolette ! Matelots Flaud, Spiesser et QM1 Lecozic.
LABOURAGE ET PATURAGE
LABOURAGE ET PATURAGE
Mais la relative froideur des anglo-saxons est rapidement brisée et de sincères sympathies naissent à l'occasion des réceptions et des bals. Certains ont la chance d'être invités à la campagne dans des familles, ce qui va leur donner l'occasion de connaître ce qui fait l'essentiel de la vie néo-zélandaise : l'agriculture et l'élevage.
On est tout de suite frappé, en traversant la campagne, par l'étendue de ces immenses prairies peuplées d'innombrables moutons et vaches. Puis c'est l'accueil dans les familles, franc et direct, et la glace est vite rompue, en dépit de l'obstacle de la langue et grâce aux efforts méritoires faits de part et d'autre.
Très vite aussi, on se trouve confronté avec les particularités de la cuisine anglaise. Le lunch du midi ne comporte souvent que quelques toasts avec lesquels on boit du thé ou du café au lait. En revanche, le soir on peut déguster des viandes délicieusement arrosées, 0 surprise le de vin néo-zélandais dont certains crus sont réputés.
Les distractions offertes par nos hôtes ne manquent pas ; certains assistent à la tonte des moutons ou se voient offrir des parties de chasse, en effet le lapin abonde et constitue un véritable fléau. D'autres font du cheval ou découvrent les splendeurs de la montagne néo-zélandaise. On est frappé par la multitude des essences d'arbres, les arbres importés d'Europe ou du Nouveau Monde côtoyant les essences originaires de l'île.
Ces montagnes forment d'immenses réserves souvent transformées en parcs nationaux, offrant des possibilités de randonnées infinies.
LE PAYS DES KIWIS
La curiosité de la faune ne le cède en rien à celle de la végétation : daims et surtout de nombreuses espèces d'oiseaux aux bizarres noms maoris, sans oublier le fameux kiwi, symbole de la Nouvelle-Zélande, que bien peu sans doute auront vu car il ne consent à se montrer que le soir...
Enfin tous auront pu apprécier la vie familiale traditionnelle à la fois chaude et confortable lors de réceptions sympathiques où l'on boit whisky, cherry sans oublier la fameuse bière nationale dont les Néo-zélandais sont grands consommateurs.
Malheureusement il faudra se quitter trop tôt, non sans avoir invité ses nouveaux amis à venir visiter la « Jeanne d'Arc » et leur avoir offert une coupe de champagne tout en évoquant la France qu'ils aiment beaucoup et sont avides de connaitre.
C'est sur des au revoir que nous quittons à regret nos amis néo-zélandais pour prendre la direction de l'Australie.
CE. BOUCHET (Poste II).
Sources Cols bleus
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