Donec : pessimisme de l'intelligence optimisme de la volonté
Bonjour la compagnie,Et si nous nous sentions mal dans une France qui va bien ? Après tout, nous sommes en droit de nous poser la question à la vue des hordes de mécontents qui arpentent les rues, mettent à mal l’activité ferroviaire et vocifèrent à qui mieux mieux. Le verre serait-t-il définitivement à moitié vide ?
Concernant le broyage du noir, des 28 nations européennes, les Français sont les leaders incontestés.
Pourtant si l’on observe les chiffres, le niveau d’inégalité, la part de dépenses sociales, les revenus des gens de peu, les remboursements santé, la France fait partie des meilleurs du peloton. Mais cette position privilégiée, ce confort relatif, une partie de nos contemporains craint de les perdre. C’est tout le contraire de l’Irak où la population survit parmi les ruines. La situation ne peut que s’améliorer. Elle est optimiste. Le Français vocifère car il est inquiet. Il voit l’avenir en gris et celui de ses enfants en noir d’encre.
En 1968, 6% des personnes appartenaient à la catégorie des cadres ce qui correspondait aux 6% des personnes ayant poursuivi des études supérieures. Le diplôme donnait une situation…
Aujourd’hui ce sont 16% de personnes qui appartiennent à cette catégorie mais 36% ont été à l’université. Le diplôme n’assure plus à lui seul le succès de la vie professionnelle. L’appareil productif, chez nous n’a pas évolué et le nombre d’emplois n’est pas suffisant. S’il y a concurrence entre deux personnes, d’autres éléments vont entrer en compte à commencer par les réseaux. Naturellement ils privilégient les fils d’archevêque. On imagine sans peine l’amertume des perdants.
Le paradoxe est que non seulement nous vivons mieux en France que chez nos voisins mais en plus nous vivons mieux qu’il y a 30 ou 40 ans. Le niveau de vie a doublé depuis 1970. Nous sommes désormais mieux nourris, mieux logés, plus riches, nous vivons plus vieux mais… c’était mieux avant. Partant de ce fantasme de dégradation on pense que demain sera encore pire. Naturellement ce pourrai l’être mais rien n’est moins sûr.
Nos médias naturellement reflètent ce malaise plus qu’ils ne le causent. Ainsi tous poussent des cris d’orfraie sur la dureté des temps. Autre aspect grave, la mondialisation réduit le pouvoir des Etats et par là même des politiques. On ne peut plus raser gratis. Il convient de réfléchir non plus à l’échelle du pays mais à celle de la planète. Notre population demande de plus en plus à un Etat qui peut de moins en moins. La conclusion s’écrit d’elle-même « nos politiques sont nuls ».
La France est donc divisées en deux camps assez irréconciliables ceux qui affrontent l’avenir avec sérénité et ceux qui broient du noir et pour qui tout va mal. Pour cette France des campagnes oubliées, des petites villes à la dérive, il faudrait un homme de la trempe de Trump, génie qui leur ferait prendre des vessies pour des lanternes en leur susurrant à l’oreille de douces mélopées et agacerait la virilité des mâles. Leur ciel redeviendrait bleu.
Malheureusement chez nos politiques, bons ou mauvais, à l’inverse de ce merveilleux président américain, nulle trace de fantaisie ou de rêve, ils sont cartésiens, carrés et pragmatiques, bref ils invitent à sauter de l’avion sans parachute.
A trés bientôt
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