24 octobre 2019

CT Bourrasque à Saint-Malo - opération Dynamo Dunkerque Mai 1940

Saint-Malo le Contre Torpilleur  Bourrasque à quai 1936

Encore une unité de la Marine nationale sous les murs de Saint-Malo. Cette carte postale date des années 1936.


La classe Bourrasque est une série de douze torpilleurs de la marine nationale française (tranche 1923) et entrée en service de 1926 à 1928. Chaque unité porte le nom d'un vent.Les 26 torpilleurs de 1 500 tonnes familièrement appelés les 3 tuyaux furent les premiers torpilleurs construits après la première guerre mondiale. Ils appartenaient à deux classes pratiquement identiques, les 12 Bourrasque et les 14 L'Adroit. Ils étaient contemporains (mais en plus puissants) aux nouveaux destroyers britanniques classe V & W.

Le torpilleur « Bourrasque » aux régates de Saint-Malo
BREST, S juillet. (De notre Rédaotion)

Le torpilleur Bourrasque, de la deuxième escadre, commandé par le capitaine de corvette Maerten, est rentré hier matin à Brest, après avoir terminé son école à feu. Il appareillera aujourd'hui pour Saint-Malo, où il séjournera quinze jours à l'occasion des régates. La Bourrasque ralliera ensuite Cherbourg, son port d'attache.
L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial 10 juillet 1936

L'Ouest-Eclair 14 juillet 1936

Le 30 mai 1940 au matin, le torpilleur français Bourrasque (C.F. Fouqué) arrive à Douvres, en provenance de Cherbourg, en compagnie des torpilleurs français "Bouclier" (C.F. de la Fournière), "Branlebas" (C.C. de Cacqueray) et "Foudroyant" (C.C. Paul Fontaine). A 09h30, il reçoit l'ordre de se joindre au "Bouclier" et au "Branlebas" pour rallier Dunkerque. 


L’opération « Dynamo » (Dunkerque, 26 mai - 4 juin 1940)


Nom de code donné par les Britanniques à l’évacuation maritime vers la Grande-Bretagne des troupes alliées, cette opération semblait désespérée.


La fin de la Bourrasque 

Ils arrivent à 14h 15 au quai Félix Faure encombré d'une foule de soldats et de marins. L'embarquement commence aussitôt, 300 hommes de troupe et 7 à 800 hommes provenant de divers services montent à bord de la Bourrasque. Le torpilleur appareille vers 15h00 suivi du "Bouclier" et du "Branlebas" qui ont embarqué chacun environ 300 hommes. Prenant la route du nord appelé aussi "route Y", les trois bâtiments croisent le torpilleur "Foudroyant" venant de Douvres.
Le Bourrasque filait à 28 noeuds afin de rester le moins de temps possible dans le champ de tir des batteries de Nieuport. Au moment ou le tir allemand se déclencha, un incident de chauffe fit tomber la vitesse à 15 noeuds.



Un doute subsiste quand à savoir s'il s'agit d'un obus ou d'une mine qui coula le navire à 16h45. Toutefois, il semble peu probable qu'un seul obus (un seul choc) même de 150 mm puisse couler un tel navire (sauf un coup direct dans la soute à munitions). Il est donc plus probable qu'il s'agisse d'un contact avec une mine.

Naufrage dans la Manche du torpilleur le "Bourrasque", entré en collision avec une mine, lors de l'évacuation des troupes franco-britanniques entre le 26 mai et le 4 juin 1940.30 mai 1940, photographe SCA

L'équipage du "Branlebas", qui suit à 1 500 mètres, entendit l'énorme explosion qui secoua l'arrière du navire. Dans la panique, les gens sautèrent à l'eau et dans les canots de sauvetage.

Naufrage dans la Manche du torpilleur le "Bourrasque", entré en collision avec une mine, lors de l'évacuation des troupes franco-britanniques entre le 26 mai et le 4 juin 1940. 30 mai 1940, photographe SCA

Le commandant ordonne de faire passer la foule affolée vers l'avant dans le but de rééquilibrer le navire. Après s'être un moment incliné sur tribord, le torpilleur s'incline définitivement sur bâbord et chavire.




Le "Branlebas" se porte à son secours et recueille 520 passagers qu'il débarque à Douvres. Le sauvetage est également effectué par deux chalutiers anglais, le "Ut Prosim" et le "Yorkshire Lass" ainsi que par le "Naiad Errant" (commandé par le matelot de pont Samuel Palmer). Deux heures durant, ils prendront tous les risques pour recueillir 2 à 300 personnes, les autres périrent avec la "Bourrasque". Il y eut 16 tués et 250 à 300 disparus.

Sources :

Ouest-Eclair



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