10 janvier 2019

Humour dans le carré par Donec : L'histoire se fait à Reims

L'Histoire se fait à Reims


‌Bonjour la compagnie,

Les Allemands qui sont devenus « nos amis pour la vie » ne l’ont pas toujours été. En 1914, la guerre éclate, s’ils ne sont pas les seuls responsables du conflit, Raymond Poincaré leur a donné un bon coup de main, néanmoins ils vont se distinguer par leur sauvagerie. Ils ne manqueront pas de récidiver en mieux 20 ans plus tard.


Il est des crimes que nous n’oublions pas, ceux qui frappent nos « lieux de mémoire ». En particulier le plus emblématique de tous : la cathédrale de Reims.
« Cette façade de Reims était une des beautés du monde. Ceux qui n’ont pas vu cette façade intacte avant 1914 ne peuvent se faire une idée exacte de sa magnificence. La cathédrale ressemblait à un martyr que ses bourreaux n’avaient pu achever ».

Du 17 au 19 septembre 1914 un bombardement terrible s’abattait sur ce joyau.

Le cardinal archevêque de Reims, Monseigneur Luçon évoque le saccage dans un témoignage qui date de 1920 : « A l’intérieur le feu gagne les portes latérales, il consume le tambour où était roulé le magnifique tapis du sacre de Charles X ; Il dévore les portes massives et dégrade les célèbres galeries de statues en mi-relief qui les encadrent. Les splendides verrières des XIIIème et XIVème siècles sont criblées par les éclats de la mitraille arrachées de leurs fenêtres pendent lamentablement en lambeaux à leurs armatures. Toute la ville est sur pied, sur la place du parvis, dans les rues, aux fenêtres des maisons, tous les regards sont fixés sur ce spectacle terrifiant. Riches et pauvres, civils et militaires, croyants et non-croyants, tous sont là debout les yeux pleins de larmes frémissant de douleur et d’indignation mais impuissants. Et depuis ce jour-là notre chère cathédrale est restée sous nos yeux attristée comme une orpheline au milieu des ruines. Meurtrie, démantelée sans toiture, sans porte et sans fenêtre, ouverte à tous les vents, une demeure abandonnée. Les orgues sont muettes et les voûtes ne retentissent plus du fracas des projectiles. Les cloches après avoir exhalé dans les airs un dernier et douloureux gémissement sont tombées, fondues parmi les débris de leur beffroi carbonisé ».



Ainsi détruite et conservée à l’état de ruine la cathédrale illustrait la barbarie dont elle avait été victime et accusait aux yeux du monde ses bourreaux.
Pourtant avec l’aide magnanime et financière des Américains et de milliers de donateurs le monument va être reconstruit et retrouver en 1938 sa grandeur passée. Il scellera la grande réconciliation franco-allemande.

Ainsi le 8 juillet 1962 c’est à Reims que le général De Gaulle reçoit le président Adenauer pour ce moment de fraternité entre les deux peuples.

Il évoque cette ville « Symbole de nos anciennes traditions, mais aussi théâtre de maints affrontements des ennemis héréditaires depuis les anciennes invasions germaniques jusqu’aux batailles de la Marne. A la cathédrale dont toutes les blessures ne sont pas encore guéries, le premier Français et le premier Allemand unissent leurs prières pour que, des deux côtés du Rhin, les œuvres de l’amitié remplacent pour toujours les malheurs de la guerre ».

Voilà, c’est dit, l’Europe est en marche

A la semaine prochaine

Donec

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