Second Maître Marcel Pierre Marie Le Bihan
Marcel Le Bihan passe son enfance dans le quartier Ste Hélène (actuellement rue Marcel Le Bihan) à Douarnenez et suit sa scolarité à l'école St Blaise où il obtient son brevet.
Cette carte de voeux trouvée récemment dans une enveloppe m'a donné envie de parler du SM Marcel Le Bihan |
Il s'engage dans la Marine le 1er avril 1935 et débute sa carrière à l'"école des mécaniciens" à Lorient. A l'issue de sa formation il rallie successivement les bases aériennes de Rochefort, Istres, Hourtin, Hyères et enfin l'"escadrille AC 3" de Cuers.
Le 15 juin 1940, les terrains de Cuers et du Luc sont attaqués par vingt-trois bombardiers italiens protégés par quinze chasseurs. Deux sections de l'escadrille AC 3 décollent de Cuers et attaquent les avions italiens. L'avion du second maître Le Bihan, assailli par plusieurs adversaires, est endommagé par des balles et son moteur tombe en panne. Avant de s'abattre près de Rocbaron, Le Bihan, tel qu'il en a toujours exprimé la volonté, aborde volontairement un avion ennemi et s'écrase peu après.
Grièvement blessé et brûlé, il meurt le même après-midi à l'hôpital civil de Brignoles.
Considéré, à juste titre, comme un authentique héros de notre aéronautique navale, il est cité à l'Ordre de l'Armée de Mer, par l'Amiral de la Flotte F. Darlan, Ministre de la Marine militaire et marchande, Commandant en Chef des Forces Maritimes Françaises. Le texte de la citation souligne bien l'exceptionnelle audace et la fougueuse détermination du second maître Le Bihan :
meeting aérien à Cuers 1938 |
"Jeune pilote de chasse très ardent et adroit. Le 15 juin 1940, lors d'un combat aérien, son appareil étant en flammes, voyant son adversaire lui échapper, a préféré entrer en collision avec lui et l'a entraîné dans sa chute, comme il avait annoncé vouloir le faire dans un cas semblable. A ainsi trouvé une mort glorieuse."
Deux bâtiments de la Marine Nationale ont porté le nom du jeune pilote et ont ainsi contribué à perpétuer son souvenir : le premier, un ex-aviso allemand, reçut le nom de "Marcel Le Bihan" ; le second, admis en service actif en décembre 1978 et retiré en juin 2002, celui de "Second Maître Le Bihan"
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