30 octobre 2018

Saint-Malo La Route du Rhum 2018

Saint-Malo La Route du Rhum 2018

C'est parti...
Au printemps 1975 Bernard Hass alors secrétaire général du Syndicat des Producteurs de Sucre du Rhum des Antilles et Florent de Kersauson (frère cadet d'Olivier de Kersauson) déjeunent ensemble rue Arsène Houssaye. Les deux hommes se sont connus à l'université de Cornell. Bernard Hass cherche une idée pour relancer la filière du Rhum. Florent de Kersauson lui répond " Mais il faut faire une course à la voile ! Bien sûr et qui va vers les Antilles... ". 

"Le choix du lieu de départ fait débat, écrit le journaliste et photographe de voile Christian Février. Les rhumiers penchent pour Bordeaux, port emblématique de l'importation du sucre et du rhum. Florent se bat pour Saint Malo"


LISA Route du Rhum destination Guadeloupe 2018

1978 Mickey photo JM Bergougniou



La Route du Rhum rallie la ville bretonne de Saint-Malo à la ville guadeloupéenne de Pointe-à-Pitre. La ligne de départ est située devant la pointe du Grouin, à Cancale. Pour permettre aux spectateurs de profiter du début de la course, une marque de parcours devant le cap Fréhel est à laisser à tribord par les voiliers. Pour les mêmes raisons, l'île de la Guadeloupe doit être laissée à bâbord, c'est-à-dire que les coureurs doivent en faire le tour par le nord puis l'ouest (en passant par le canal des Saintes) avant de franchir la ligne d'arrivée devant Pointe-à-Pitre. Sur l'orthodromie – la route théorique la plus courte – le parcours représente une distance à parcourir de 3 510 milles.


Acapela 2018 photo JM Bergougniou



La première édition a été marquée par la disparition d'Alain Colas le 16 novembre 1978 avec le trimaran Manureva, ainsi que la victoire sur le fil de Michael Birch sur Olympus Photo (un trimaran Acapella) qui a devancé Michel Malinovsky sur Kriter V de seulement 98 secondes : Olympus avait dépassé Kriter devant un public nombreux alors que les bateaux étaient quasiment en vue de la ligne d'arrivée après plus de vingt-trois jours de course






Souvenir d'Alain Colas sur les murs de Saint-Malo photo JM Bergougniou

Lieu d’histoire et de légendes, berceau d’illustres personnages, la ville a su, malgré des heures sombres, conserver une authenticité conférée par ses remparts, ses pavés et ses vieilles pierres.



Au 17ème siècle, le port de Saint-Malo s’était enrichi des profits de la course. Les richesses ramenées de Terre-neuve et des Indes ont permis aux armateurs de construire de grands hôtels particuliers et autres malouinières, devenus aujourd’hui les joyaux de l’architecture civile de la cité corsaire.


Saint-Malo le chateau photo JM Bergougniou
L’un des plus connus des corsaires français est René Duguay-Trouin, né à Saint-Malo en 1673. Capitaine de navire corsaire à 18 ans, il commandait un 40-canons dès l’âge de 21 ans. Il captura plus de 300 navires marchands et 16 navires de guerre. Louis XV le consacra lieutenant général des armées navales.








Né un siècle après son cousin Duguay-Trouin, Robert Surcouf pratiqua la guerre de course contre le commerce anglais. Son plus célèbre exploit est la prise du Kent, puissant navire de la compagnie anglaise des Indes. La prise de ce vaisseau de 1200 tonnes lui a valu le titre de Roi des corsaires. Surcouf devient alors l'un des plus riches et puissants armateurs de Saint-Malo.




Lancée au milieu du 16ème siècle, la pêche à la morue était à son apogée au 19ème siècle. Pendant près de cinq siècles, les pêcheurs Français sont partis chaque année sur les bancs de l’île de Terre-Neuve au large du Canada. Saint-Malo était un important port de terre-neuviers. Le dernier Terre-Neuvas s’arrêta en 1951.

Intra-muros photo JM Bergougniou

La pêche à la morue verte

Les navires partaient pour une saison de pêche de 6 à 7 mois avec des équipages d’une trentaine d’hommes. Les bâtiments embarquaient des doris, bateaux à fond plat manœuvrables et facilement empilables sur le pont.

Une fois le navire arrivé sur les bancs, les doris étaient mis à la mer avec deux hommes d'équipage. Ils pêchaient toute la journée à la ligne dérivante. Une fois rapportée au bateau, la morue était ouverte, lavée, salée et empilée. Le poisson était alors appelé "morue verte".






le bassin Duguay-Trouin  photo JM Bergougniou

La pêche à la morue sèche

Cette technique de pêche nécessitait d’embarquer une centaine d’hommes sur les navires. Une fois sur place, ils mouillaient dans un havre de Terre-Neuve et construisaient des baraquements à terre pour stocker et préparer le poisson. Ils vivaient dans ces installations sommaires.

Chaque soir, le poisson était rapporté à terre et séchait sur la grève. La conservation en était meilleure et de retour en France l’exportation vers la Méditerranée en était facilitée.




Mahé de la Bourdonnais photo (c) JM Bergougniou


Bertrand François Mahé, comte de La Bourdonnais, né à Saint-Malo le 11 février 1699 (baptisé le 16 février dans cette même ville) et mort à Paris le 10 novembre 1753, est un officier de marine français, amiral de France. Engagé jeune au service de la Compagnie française des Indes orientales, il se distingue une première fois lors de la prise de Mahé (Inde) en 1724. Nommé Gouverneur général des Mascareignes pour le compte de la Compagnie des Indes en 1733, il prend son poste en 1735 et modernise, à renforts de grands travaux, les établissements français des mers de l'Inde, l'Isle de France et l'île Bourbon. 


Route du Rhum 2018 photo (c) JM Bergougniou




Destruction de la ville 1944 


Echauguette photo JM Bergougniou


Le 31 juillet, le verrou allemand saute à Avranches. La 83e division de l'Ohio, composée de trois régiments, le 329, 330 et 331 et commandée par le général Macon, reçoit alors l'ordre de réduire la poche malouine. Le 1er août, après les premiers bombardements de l'US Air Force et la Royal Air Force dans le quartier de la gare, où 144 civils sont morts, le maire demande à Von Aulock de déclarer Saint-Malo ville ouverte. Le commandant allemand refuse, en disant « nous nous battrons jusqu'au dernier », avance Louis Pottier.

2 000 t de bombes au m2

Les premiers obus tombent donc sur Alet le 4 août et le 5, Cézembre est sous le feu des bombes des alliés. Depuis 1942, les Allemands ont fait construire sur cette île de cinq hectares, 45 ouvrages. Elle a, en effet, pour eux une situation géographique qui lui permet de contrôler la baie de Saint-Malo et le trafic entre les îles et le continent. Et la résistance est coriace. Il faudra en tout les bombardements de 616 avions US et RAF et une attaque au napalm le 27 août pour voir apparaître le drapeau blanc allemand, le 2 septembre.




Bassin Vauban photo JM Bergougniou

Jacques Cartier photo (c) JM Bergougniou


Jacques CARTIER, navigateur malouin, premier explorateur du golfe Saint-Laurent en 1534, découvreur du fleuve Saint-Laurent en 1535, commandant de la colonie de Charlesbourg-Royal en 1541–1542, né probablement entre le 7 juin et le 23 décembre 1491 à Saint-Malo (Bretagne) où il décéda en 1557.
Cartier navigue sans doute dès sa jeunesse, mais on ne connaît rien de sa carrière avant 1532.




Manoir de Limoelou Saint-Malo photo (c) JM Bergougniou
Après son troisième voyage, Jacques Cartier agrandit la petite ferme du XVè siècle en un magnifique manoir rural.

Cet ajout dispose d’un troisième niveau et est flanqué d’une tour donnant de l’ampleur au bâtiment.
Après ses voyages, Jacques Cartier vit alternativement dans sa demeure rue de Buhen (rue Châteaubriand) à Saint-Malo intra-muros et dans son manoir de Limoëlou à Rothéneuf.

Mâts photo (c) JM Bergougniou


La Poste a émis un collector

Il s’agit d’un bloc de timbres inédit, exclusivement consacré à cette transatlantique en solitaire et tiré à 20 000 exemplaires (16 000 pour la Bretagne et 4 000 pour la Guadeloupe).
Les différents visuels de ce collector ont été choisis pour inciter au voyage, avec une traversée qui débute à Saint-Malo et qui arrive sous les tropiques en Guadeloupe. Ils traduisent l’intensité, les prouesses de ces femmes et de ces hommes livrés à eux-mêmes et la beauté de cette épreuve faite de performances et de défis.





Depuis 40 ans, cette transatlantique populaire ouvre en grand les portes de l’imaginaire marin. Elle lance au public une formidable invitation, celle de l’évasion et de l’émerveillement devant le rêve d’absolu de navigateurs solitaires qui en couple avec leur bateau bravent les mers et affolent les compteurs. Entre le départ de la cité corsaire à Saint-Malo et l’arrivée au Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, la magie du Rhum est là, dans des images de mer qui font le tour de la planète et n’ont pas fini d’enivrer toutes les têtes à terre…


Sur les quais photo JM Bergougniou


Ce collector a été réalisé en association avec Armor-Lux et OC Sport Pen Duick. Il se compose de huit timbres autocollant à validité permanente au tarif lettre verte et est proposé au prix de 8,80 euros.Il sera disponible à compter du lundi 23 juillet 2018, dans les bureaux de poste et certains établissements courrier de Bretagne ou tout simplement en le demandant à son facteur. Il sera également proposé à l’Office de Tourisme de Saint-Malo et à la boutique officielle de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe d’Intra-Muros.



Bassin Duguay- Trouin Saint-Malo Route du Rhum 2018 photo JM Bergougniou

Le Grand Voilier-École permettra à des jeunes, quelles que soient leurs origines,de mettre un pied à l’étrier par le travail et les efforts en commun.Valides ou porteurs de handicap, jeunes marins ou jeunes en quête de repères, il offrira l’apprentissage des bases de la vie collective, à travers les valeurs de la mer et de la découverte de l’autre.




http://www.asso-gve.fr/-Grand-Voilier-Ecole-.html

merci à Denis Duet

sources :

Ville de Saint-Malo
Ouest-France
Route du Rhum Destination Guadeloupe 
Association Grand voilier Ecole 
La Poste

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