26 octobre 2018

Humour dans le carré par Donec Festival Trait d'Humour Saint-Jean Cap Ferrat

Festival Trait d'Humour

Bonjour la compagnie,

Le succès du festival « TRAIT D’HUMOUR », le rendez-vous des dessinateurs de presse de la Côte d’Azur ne se dément pas. La foule s’est pressée samedi et dimanche salle Neptune, sur le port, pour rencontrer et découvrir ces ténors de la caricature et du mauvais esprit.

Vous le savez tous, à Saint Jean Cap Ferrat, ni haut fourneau, ni centrale nucléaire, ni gare de triage ne viennent perturber le bel équilibre des bleus du ciel et de la mer. D’aucuns le regretteront mais nos édiles s’y sont refusé craignant que ces industries au demeurant indispensables à l’économie, ne perturbent gravement le prestige monégasque.



Mais découvrons nos amis.



Dès potron-minet, jeudi, chargé comme un portefaix ELCHICOTRISTE débarque de sa Catalogne natale. Il a concocté un album à double entrée. Coté pile « vive la Catalogne », coté face « vive l’Espagne éternelle ».

Les Belges ne tardent pas, SONDRON avec son look assyrien s’exprime avec un accent qui nous rassure sur ses origines. Son compère RAFAGE, le p’tit gars d’Virton, maître de l’absurde, règne sur l’humour des boucles de la Meuse et du Luxembourg.

Naturellement les icônes sont là, RICOR et MULATIER. Nous leur adressons la parole genou à terre et chapeau à la main. Ils furent les témoins actifs des grandes heures du journal « Pilote ».

PLACIDE s’installe, outre le dessin, c’est un infatigable coureur à pied, par un entraînement intensif et une concentration de derviche, il maîtrise les humeurs de son corps. Ce qui ne manque pas de lui valoir l’admiration de tous.

N’oublions pas MOLINARI qui apparaît sur scène dans une sorte de costume de toréador. Il a hérité des lunettes de Marcel ACHARD, teintées en bleu, elles lui confèrent une présence exceptionnelle. Ses caricatures toujours élégantes ont une caractéristique : elles s’animent.

L’Amérique du sud était représenté par BOLIGAN, cubano-mexicain à l’incroyable talent visible sur « Courrier International» (entre autres).

Venu du Brésil, BONFIM a fait escale dans la plaine varoise. Aucune discipline artistique ne lui résiste. Il dispose naturellement de l’exceptionnel potentiel de séduction propre aux peuples nés sur les rives de l’Amazone. En plus il ne manque jamais lors des festivals de dessin de presse d’interpréter quelques mélodies sucrées qui font se pâmer les filles des montagnes du Pendjab au golfe de Corinthe.

Natif du bord de la mer Caspienne, élevé au caviar bio, KIANOUSH à force de laisser courir son crayon avec une insolence coupable s’est attiré les foudres du gouvernement de son pays. Son exil en France lui permet non seulement de continuer à respirer mais en plus de nous régaler de créations acides à souhait.

Toute assemblée qui se respecte dispose d’un aristocrate destiné à en rehausser le prestige. Dans notre groupe c’est BALLOUHEY qui s’y est collé avec beaucoup d’allure. Il a conservé la tradition propre aux gentilshommes du Dauphiné : voyager avec une malle de fromage de Saint Marcellin dans différents états d’épanouissement. Sa générosité proverbiale nous en à fait tous profiter.


Le football est représenté « per lou cartounissarte OLLIVIER » qui a déjà installé sa fille aux crayons. Je lui rappelle que la loi du 22 mars 1841 réglemente le travail des enfants.
FATHY est la gloire de Marseille et le cauchemar de GAUDIN ; Il est venu accompagné de quelques bras droits qui animent le festival de l’Estaque et allument le feu au signal d’OLIVE.

OLIVE est quant à lui, le deus ex machina du Festival. SABINE s’avance sous les projecteurs, un public survolté l’acclame pendant qu’OLIVE assis sur une chaise bancale dans le trou du souffleur met tout en musique (et en acte).

Il y a les divas et les divas-discrètes Catherine BEAUNEZ est l’une d’elle. Grande ciseleuse de petites caricatures, elle avance avec son histoire dans un sac à dos. Généreuse, elle nous la fait partager.


KURT nous vient de Roubaix (la Lainière) et en a parfaitement le droit. Il montre que dans ces régions septentrionales, Il existe encore de sales gosses qui jettent de l’huile sur le feu.
GANAN est dessinateur de presse à Béziers. On sent bien chez ce garnement affûteur de crayons qu’un diablotin sommeille en lui. Il nous fait partager un humour vraiment pas chevaleresque. naturellement destiné aux connaisseurs.

Un que Dieu ne manquera pas de mettre à ses côtés le jour venu, c’est bien le ci-devant BARRIGUE qui a choisi d’émigrer en Suisse attiré par la qualité des prestations sociales et surtout le niveau de retraite exceptionnelle en vigueur chez les Helvètes. Pour les même raisons d’ailleurs ses ancêtres avaient quitté le royaume de France pour Coblence. En attendant ce jour béni, il dessine, il écrit, il parle et il fume la pipe ce qui est un évident signe de sagesse.

Il y a aussi le chat WILLIS dont la principale activité est de ferrailler avec l’obscurantisme islamiste et nous avouerons qu’il maîtrise parfaitement son sujet. Cerise sur le gâteau, NADIA, son aimable maîtresse nous à fait découvrir un mets méditerranéen tout à fait exceptionnel au parfum subtil : la poutargue.

Tout le week-end un grand gaillard poilu nous à traqué, caméra sur l’épaule, afin d’extraire la substantifique moelle de notre festival. Souriant, il était accompagné d’une accorte collaboratrice tout aussi souriante mais armée d’un appareil photographique destiné à mettre en mémoire la rude physionomie des artistes. Bitterois, son nom fleure bon la Catalogne puisqu’il répond au patronyme de Kris Woo.

Enfin il y a THIERRY, monsieur Loyal et animateur de notre petite affaire. Aux fourneaux tout le week-end (si j’ose dire). Il s’est démené comme un beau diable pour que les BATTLES soient un succès. Son système de comptage très à la mode dans le monde méditerranéen était approximatif énergique et joyeux ce qui est au demeurant l’essentiel. Micro en main il fait l’éloge de tous en restant extrêmement discret sur ses propres talents ce qui nous révèle une extrême humilité et une grande modestie.

Tous ses artistes à la dent dure, au crayon impitoyable, parfois adeptes de la révolution bolivarienne ont découvert un lieu ou la pauvreté avait été éradiquée. C’est donc possible mais encore faut-il en avoir la volonté !

A la semaine prochaine

Donec

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