Pierre Alexandre Forfait préfet maritime Le Havre Ministre Marine Colonies

Pierre Alexandre FORFAIT

Pierre Alexandre Forfait vient au monde à Rouen  le 2 avril 1752. 

Député en 1791, et ministre, né à Rouen (Seine-inférieure) le 2 avril 1752, mort à Rouen le 8 novembre 1807, fils d'un marchand de toiles, fit de solides études scientifiques chez les jésuites de Rouen, et, par la protection du duc de Penthièvre, fut envoyé en 1773 à Brest, où il exerça jusqu'en 1782 la profession d'ingénieur-constructeur.

Auteur d'un traité de la mâture, il s'intéresse à la construction des premiers paquebots reliant la France et les États-Unis. En 1789, il est élu correspondant de l'Académie des Sciences, prend la direction des chantiers navals du Havre la même année et se rend en Angleterre pour y étudier le fonctionnement des arsenaux. 

Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs erreurs ou leurs crimes.

Il est élu député à l'assemblée Législative en 1791 et entre au comité de Marine. Arrêté pendant la Terreur, il construit, après sa libération, une péniche à voiles munie d'une mâture rabattable.

L'Institut l'accueille en 1796, après quoi il rédige un Mémoire sur la navigation de la Seine avant d'étudier, en 1797, la possibilité de la création d'un arsenal à Anvers

Après l'administrateur général de la marine, dont la haute surveillance embrassait tous les détails, le service le plus important était naturellement celui qui était chargé de la construction des navires, de leurs réparations, radoubs, armements, etc. Avant même la Révolution, une des plus notables illustrations de l'architecture navale française, Forfait, a la direction de cette partie de l'arsenal du Havre et, sous son impulsion, la construction havraise maintient son antique renommée.

Alexandre-Laurent Forfait, né à Rouen le 22 avril 1782, mort dans cette même ville en 1807, était déjà sous-ingénieur à l'organisation de 1776. Il obtint le brevet d'ingénieur-constructeur ordinaire le 14 mai 1786.
Antérieurement, Forfait avait, en 1782, été détaché à Cadix pour s'employer aux réparations des vaisseaux français alors dans ce port. L'année suivante, un ordre de d'Estaing le fit embarquer sur le vaisseau Invincible. En 1787, il fut chargé d'établir les plans et de suivre la construction des 6 paquebots construits à Saint-Malo, par Dubois, destinés à la navigation régulière. Il réussit à créer un type de bâtiment répondant entièrement à ce qu'on en attendait, comme vitesse et comme port en lourd.
En même temps qu'il accomplissait cette mission, Forfait recevait l'ordre de se rendre au Havre, resté sans ingénieur constructeur depuis la mort de Gignoux en 1788, pour faire le plan et mettre en chantier la flûte Bienvenue, de 700 tonneaux, dont le premier voyage, à l'Ile-de-France, révéla les qualités.

Forfait a donné son nom à un aviso de Marine nationale  Aviso d'escadre ils sera renommé croiseur de 3e classe. La coque est en bois à avant de clipper, et l'arrière est en surplomb. Il est gréé en barque et la quille est ronde.

 Par la suite, ainsi qu'on le verra au cours de cette notice, Forfait eut la direction des travaux de l'arsenal du Havre. A la fin de 1798, nommé ingénieur en chef, ses fonctions l'en éloignèrent peu à peu. Toutefois, en 1796, sur l'ordre du Directoire, il prépara l'expédition du lougre Saumon qui avait pour objet de démontrer la possibilité de remonter directement la Seine jusqu'à Paris, avec des bâtiments appropriés.

Ayant été distingué par Bonaparte à Venise, lors de l'expédition d'Italie, il fut chargé, en février 1798, en sa qualité de commissaire-ordonnateur des côtes de Cherbourg à Anvers, do la surveillance de la flottille et bientôt après de l'organisation navale de l'expédition d'Egypte. 

C'est à Forfait que l'on doit la prescience de l'avenir d'Anvers dont il commença l'arsenal, et il n'a pas tenu ses efforts que Fulton, encouragé et soutenu, ait doté la France de son « torpédo ».
Nommé ministre de la marine après le 18 brumaire, il céda ce poste à Decrès lors de la paix d'Amiens. Promu conseiller d'Etat, il eut à diriger l'armement de la flottille de Boulogne. C'est à cette occasion qu'il tomba en disgrâce, ayant été accusé d'avoir eu des relations d'intérêt avec divers constructeurs, notamment avec son beau-père, Féret, qui installa momentanément un chantier au Havre.
Après avoir été préfet maritime au Havre, en 1804 et 1808, Forfait fut envoyé à Gênes en 1808, mais il y resta peu de temps.

--> Il est ensuite successivement employé à Toulon, à Venise, participe à la préparation de l'expédition d'Égypte puis à la conception d'un plan d'invasion de l'Angleterre.

sceau cachetant la lettre de Forfait à Roy 

En novembre 1799, il devient ministre de la Marine. Sa tâche principale est de remettre de l'ordre dans une institution totalement désorganisée. Il quitte le ministère en octobre 1801 pour entrer au conseil d'État.

marque linéaire du bureau spécial utilisée à partir de 1801

22 novembre 1799

3 octobre 1801

Pierre Alexandre Laurent Forfait

Ministre de la Marine et des Colonies

Consulat Bonaparte,Sieyès,Roger-Ducos

En 1804, préfet maritime du Havre, il repousse une attaque anglaise. Nommé à Gênes en 1805, il est révoqué suite à l'échec de la construction d'un navire.

8 janvier 1802

Forfait annonce son voyage à Rouen et au Havre au Citoyen Roy rue Neuve des Capucines

Il meurt à Rouen le 8 novembre 1807, peut-être du chagrin consécutif à sa disgrâce.

Sources :

http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/12082

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65234342/f585.vertical.r=portrait%20Pierre%20Alexandre%20%20Forfait

http://www.napoleon-empire.net/personnages/forfait.php