Djibouti-Naval usage tardif du TàD en 1950 Aviso La Grandière
A partir du 2 septembre 1939, plusieurs bureaux navals seront mis en service dans les colonies et protectorats.
Ils utiliseront d'abord des timbres-à-date portant le nom de la ville suivi de "NAVAL" puis, pour ceux d'Afrique du Nord, un cachet anonyme "POSTE NAVALE / BUREAU N° XX".
Début 1940, afin de préserver le secret militaire, des cachets "muets" "POSTE NAVALE" remplaceront les cachets précédents pour le courrier ordinaire. Seuls les documents devant pouvoir être retournés à l'envoyeur le cas échéant (recommandés, mandats...) continueront de recevoir un cachet à numéro.
Des agences postales seront créées au printemps 1940 à Fort-de-France, Dakar et Diego-Suarez.
DJIBOUTI-NAVAL (novembre 1939 - juin 1940)
Seul le timbre-à-date "DJIBOUTI- NAVAL" est connu (pas de cachet à numéro connu. Il aurait dû s'appeler AGENCE POSTALE No 35). Le cachet est apposé en rouge en 1939 et en noir en 1940. Ce n'est pas de la complaisance car tous les plis connus au millésime 1939 sont revêtus d'une empreinte rouge. A partir du 1er janvier 1940, l'empreinte est imprimée à l'encre noire.
Après la fermeture de la Poste Navale (fin juin 1940) et durant la durée de la guerre le timbre à date est conservée à Djibouti. Peut-être est-il réutilisé à partir de 1943?
Après la fermeture de la Poste Navale (fin juin 1940) et durant la durée de la guerre le timbre à date est conservée à Djibouti. Peut-être est-il réutilisé à partir de 1943?
Le La Grandière est en extrême-Orient
"le 2 janvier 1950 il appareille pour une mission au Japon. Dans le détroit de Formose, le bâtiment essuiera un typhon sans dommage notable. À Yokosuka, port de guerre de Yokohama, le La Grandière embarquera 33 tonnes d'or (qui seront emmagasinées dans l'ancienne soute à essence de l'hydravion...), récupération de celui emmené par l'ennemi lors du pillage de l'Indochine par les troupes japonaises en 1943.
La mission se double d'une mission de représentation, aucun navire de guerre français n'étant venu dans les eaux japonaises depuis 1945. Des réceptions seront données par les autorités d'occupation Alliées au Japon, par l'Ambassade de France à Tokyo et par l'Association "Alliance Française". Le La Grandière transportera cette précieuse cargaison à Johore, port militaire de Singapour avant de reprendre la SURMAR.
Le 6 mars 1950, le La Grandière était quelque part dans le golfe du Tonkin quand il capta un message radio du PBY Catalina 8F-8 "FXCHH" en difficulté. Cet amphibie dut en fait amerrir. Retrouvé par le La Grandière, il fut décidé que l'hydravion serait pris en remorque. La mer devenant houleuse, l'amarre cassa par deux fois. Finalement, le commandant jugea la poursuite du sauvetage impossible et l'appareil fut coulé au canon...
En mer au large de Tourane le 26 mars, le La Grandière reçut une nouvelle mission. Il fallait recharger l'or déposé précédemment à Johore pour l'emmener à... Oran. Ce qui fut fait sans escale (nous allons voir que des escales eurent lieu), arrivant sous Santa Cruz le 24 avril.
Appareillé d'Oran le 2 mai 1950, le La Grandière se retrouvait à Saïgon le 9 juin, après escales à Djibouti et à Colombo et reprend la SURMAR." Source Net-marinehttp://netmarine.net/bat/batral/lagrandi/ancien.htm
Le TàD est réutilisé à partir de 1945. Témoin ce pli de l'aviso colonial La Grandière de 1950. Dans l'enveloppe, un courrier sur papier à entête de l'aviso colonial en date du 9 avril 1950. Le scripteur écrit :"mon bâtiment n'est plus en patrouille sur les mers d'Indochine, nous avons quitté cet endroit malsain pour une petite durée de . Nous faisons route exactement sur Oran, auquel la durée de notre mission ne se terminera pas plus loin."
Il précise ensuite "Nous avons escale à Singuapour (sic) où l'on est resté deux jours... et nous avons repris chemin faisant sur Djibouti d'où aujourd'hui la fête de Pâques où nous sommes à trois jours de mer de Djibouti..."
La lettre est remise au vaguemestre de l'Unité Marine de Djibouti le 16 avril. Le vaguemestre y appose le TAD Djibouti-Naval comme preuve de la prise en charge de la lettre. Le pli porte bien la mention FM Manuscrite et le cachet Marine nationale Service à la mer. Il peut donc transité par la Poste Navale.
La lettre sera acheminé par avion vers Paris ou Marseille naval. Le TAD Poste navale en date du 17-4-1950 y est apposé. L'absence de cachet d'arrivée ne nous permet pas de connaître la date de distribution à Brest.
Il semblerait donc que les Unités Marine de Diego-Suarez et Djibouti aient utilisé de façon non postale les TàD des "Sections Marines des Bureaux Centraux Militaires Coloniaux locaux" laissés sur place durant la guerre. Les difficultés des liaisons avec la France du la guerre peuvent en être une raisons
- Diego-Suarez sans bloc dateur de 1943 ? au 17-07-1945
- Djibouti avec bloc dateur sans millésime 1943 ? à 1952 ?
Il précise ensuite "Nous avons escale à Singuapour (sic) où l'on est resté deux jours... et nous avons repris chemin faisant sur Djibouti d'où aujourd'hui la fête de Pâques où nous sommes à trois jours de mer de Djibouti..."
La lettre est remise au vaguemestre de l'Unité Marine de Djibouti le 16 avril. Le vaguemestre y appose le TAD Djibouti-Naval comme preuve de la prise en charge de la lettre. Le pli porte bien la mention FM Manuscrite et le cachet Marine nationale Service à la mer. Il peut donc transité par la Poste Navale.
La lettre sera acheminé par avion vers Paris ou Marseille naval. Le TAD Poste navale en date du 17-4-1950 y est apposé. L'absence de cachet d'arrivée ne nous permet pas de connaître la date de distribution à Brest.
Il semblerait donc que les Unités Marine de Diego-Suarez et Djibouti aient utilisé de façon non postale les TàD des "Sections Marines des Bureaux Centraux Militaires Coloniaux locaux" laissés sur place durant la guerre. Les difficultés des liaisons avec la France du la guerre peuvent en être une raisons
- Diego-Suarez sans bloc dateur de 1943 ? au 17-07-1945
- Djibouti avec bloc dateur sans millésime 1943 ? à 1952 ?
le second pli officiel celui là a suivi le même trajet et le millésime est lui aussi absent sur le TàD Djibouti naval.
Il est à noter qu'il était inutile que le vaguemestre de l'Unité Marine agisse ainsi puisque le vaguemestre du La Grandière avait apposé le cachet de franchise au type ancre "Service à la Mer".
Il est à noter qu'il était inutile que le vaguemestre de l'Unité Marine agisse ainsi puisque le vaguemestre du La Grandière avait apposé le cachet de franchise au type ancre "Service à la Mer".
L'avis d'un ancien vaguemestre est interessant :
" Je pense que l'on a laissé les TàD BN aux Vaguemestres de Diego et Djibouti pour leur donner de l'importance, de l'autorité vis à vis des vaguemestres des différentes unités présente sur zone. En effet je pense qu'ils étaient chargés de récuperer les dépêches à l'arrivée et de répartir le courrier, ainsi que de récupérer le courrier départ des différentes unités présentes sur zone pour constituer dépêches ou sacs au départ. En quelque sorte un "super-vaguemestre" (vaguemestre-chef) ou un "mini-agent postal", sans opérations financières, avant l'heure.
De plus, il était ainsi sûr que le courrier au départ avait un cachet de franchise et d'origine pour éviter la taxation de la lettre en cas de défaut."
sources : Djibouti-Naval (Novembre 1939 - Juin 1940) La Marcophilie navale
n°10
Merci à Henri pour ses conseils
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