Trente années de surveillance des pêches dans les TAAF pour l’Albatros
Pratiquement 6 mois à ces plis avant de revenir de cette mission aux îles Eparses… depuis nous avons appris la future disparition du patrouilleur…
Juan de Nova Eparses TAAF 5-6-2014 |
L'ALBATROS
Initialement chalutier de la grande pêche entré en service en 1967 et plus ancien bâtiment de la Marine, le patrouilleur austral Albatros exerce depuis 30 ans maintenant un inlassable travail de surveillance des pêches dans les zones économiques exclusives de Saint Paul et Amsterdam, Crozet et Kerguelen qui forment les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). La présence d’un bâtiment de surveillance dans ces eaux très riches permet de veiller à la pérennité d’une ressource halieutique (langouste et légine) dont le poids économique est très important pour l’île de la Réunion. Seuls huit navires de pêche français, tous basés à La Réunion, sont autorisés à exploiter cette ressource.
PA ALBATROS © Marine nationale |
Europa TAAF Eparses 1-6-2014 |
Ces îles sont situées dans les quarantièmes rugissants, zone réputée où se succèdent des tempêtes tout au long de l’année. Les conditions environnementales rencontrées sont souvent difficiles : vent tempétueux, mer forte, rencontre d’icebergs, etc.
Mer et Montagne © Marine nationale |
Il n’y a ni port, ni aéroport dans les TAAF ; néanmoins, l’équipage a parfois l’opportunité de rejoindre un mouillage, d’effectuer des échanges et de nouer des relations avec les personnes travaillant sur les bases qui effectuent des séjours pouvant durer jusqu’à 13 mois. Ces courtes visites ainsi que la réalisation de transits côtiers nous permettent alors de découvrir la beauté sauvage de ces îles qui conservent leur aspect originel. La découverte de la faune et de la flore propres à ces régions est toujours un ravissement ; à titre d’exemple, on ne se lasse jamais du vol majestueux d’un grand albatros.
Juan de Nova Eparses TAAF 5-6-2014 |
Albatros © Marine nationale |
Malgré son âge respectable, l’Albatros aura passé pas moins de 5 mois en mission TAAF au cours des 8 derniers mois. Cette présence ostensible démontre l’intérêt porté par la France dans la protection d’une importante ressource économique.
Marine nationale
http://www.defense.gouv.fr/marine/au-fil-de-l-eau/trente-annees-de-surveillance-des-peches-dans-les-taaf-pour-l-albatros
Mais régulièrement l'Albatros fréquente les eaux plus chaudes du canal de Mozambique pour contrôler le trafic et les incursions dans les îles Eparses.
Juan de Nova Eparses TAAF 5-6-2014 |
Récit
"Alors que nous passions au large de Bassas da India nous détectons deux bateaux de plaisance sur l’atoll français. L’équipe de visite est envoyée afin d’investiguer la situation. Après un premier contact VHF nous parvenons à connaître la nationalité des bateaux illicites. Il s’agit du Yatch sud-africain Ponty, avec sept personnes à bord ainsi que du voilier allemand Aïda, avec deux plaisanciers à bord.
Equipe de visite © Marine nationale |
Les deux bateaux sont fouillés par l’équipe de visite et aucun produit illicite ou trace de pêche récente n’est découvert. A l’issue de l’investigation un procès verbal est établi et les bateaux de plaisance priés de se retirer de la réserve naturelle comme stipule la règlementation dans les TAAF (les îles Eparses faisant partie de la réserve des TAAF depuis 2007). Une fois la zone claire, l’Albatros poursuit sa route en direction des terres australes françaises.
Equipe de visite © Marine nationale |
Alors que nous passions au large de Bassas da India nous détectons deux bateaux de plaisance sur l’atoll français. L’équipe de visite est envoyée afin d’investiguer la situation. Après un premier contact VHF nous parvenons à connaître la nationalité des bateaux illicites. Il s’agit du Yatch sud-africain Ponty, avec sept personnes à bord ainsi que du voilier allemand Aïda, avec deux plaisanciers à bord. Les deux bateaux sont fouillés par l’équipe de visite et aucun produit illicite ou trace de pêche récente n’est découvert. A l’issue de l’investigation un procès verbal est établi et les bateaux de plaisance priés de se retirer de la réserve naturelle comme stipule la règlementation dans les TAAF (les îles Eparses faisant partie de la réserve des TAAF depuis 2007). Une fois la zone claire, l’Albatros poursuit sa route en direction des terres australes françaises."
Thonier © Marine nationale |
Merci à Francis, au Révérend Père (RP) et au PM électricien Le Bihan
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