Une très belle chanson de Pierre Macorlan, l'auteur de "Quai des Brumes". C'est l'évocation du Brest d'avant guerre par un jeune marin du DUGUAY-TROUIN, amoureux de Fanny, la plus belle fille de Laninon, quartier de Recouvrance. Mais 20 ans plus tard, Brest n'existe plus et Fanny a disparu dans la tourmente.
Les vieilles cartes postales permettent de décoder la chanson et de retrouver le Pont Gueydon, le Duguay-Trouin, les blanches baleinières, la caserne du Dépôt qu'on appelait autrefois "la Cayenne", Recouvrance, et bien sûr Laninon...
Au niveau de Recouvrance, le pont levant a succédé à un pont tournant métallique et à deux volées, inauguré en 1861, et sous lequel avait été réalisé en 1856 le célèbre petit pont Gueydon (cher au légendaire Jean Quéméneur), du nom du Vice-Amiral qui en commanda la réalisation. Chaque volée de fer prenait appui sur une pile de maçonnerie et tournait sur une voie de galets coniques : quatre hommes suffisaient à la manœuvre.
Pli de Hong Hay Tonkin 5 août 1905 pour la Chine Pakoï |
Qui était l'Amiral Gueydon?
Issu d’une noble famille d’origine italienne, le comte de Gueydon entra à l’école navale d’Angoulême en 1823 avec le numéro 3, en sortit avec le numéro 1, et obtint le grade d’enseigne de vaisseau le 31 décembre 1830, à bord du brick le Faucon, sur la côte du Brésil.
Gouverneur de la Martinique en 1853, préfet maritime de Lorient en 1858 et de Brest en 1859, il est nommé en 1861 vice-amiral et prend le commandement en chef de l’escadre d’évolutions en remplacement du vice-amiral Bouet-Willaumez.
En 1863, il est vice-président du comité consultatif des colonies, puis membre et président du conseil d’amirauté. Après la révolution du 4 septembre, l'amiral Martin Fourichon, devenu ministre de la marine, partage la flotte de la mer du Nord en deux escadres et nomme l'amiral de Gueydon commandant en chef de l’une d’elles.
Il est nommé le 29 mars 1871 gouverneur civil de l’Algérie, où depuis quelques mois avait éclaté une grave insurrection. Il met en état de siège la plus grande partie des communes de la colonie, travaille énergiquement à la répression de la révolte. Assimilant les Kabyles aux insurgés de la Commune, il donne comme consigne: « Agir comme à Paris; on juge et on désarme ».
merci à Francis Jamesse pour ces documents
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