‘105’, le chiffre promet d’être exceptionnel, un grand cru peut être.
Seulement quatre ‘corymbe’ et sept mois séparent la dernière mission du SIROCO ‘séisme Haïti 2010’ (prolongation de la corymbe 100) de son départ le 1er octobre 2010. L’impatience des marins et leur motivation sont grandes après un mois de septembre très chargé en activités de mise en condition opérationnelle du bâtiment. Le SIROCO part pour deux mois et demi vers les rivages de l’Afrique de l’ouest : voyage vers l’inconnu pour beaucoup de membres de l’équipage nouvellement embarqués et pour certains fraîchement sortis de l’école.
TCD SIROCO oblitération mécanique Paris Tri Interarmées en date du 4-11-10 |
Déclaré apte à effectuer des missions opérationnelles à la fin de la période de mise en condition opérationnelle (MECO), l’équipage ne s’est pas reposé sur ses lauriers : la qualification opérationnelle n’est que le point de départ de la mission.
Tel un sportif de haut niveau, l’équipage s’entraîne de manière constante afin d’atteindre les meilleures performances pour être capable, en équipage, de faire face à toutes les situations que peut rencontrer un bâtiment à la mer en mission opérationnelle. Pour réussir, l’exigence est portée au maximum. Mais outre l'entraînement, l'accroissement des connaissances des marins par la formation doit aussi être poursuivies. Les détonations se succèdent. Les salves ne s’arrêtent que pour laisser passer les bancs de dauphins, que nous croisons régulièrement. La ‘BéPé’ (brigade de protection), la ‘FLOPHIB’ (flotille amphibie), les officiers de garde, maîtres de quart, OPSC (officiers de permanence service courant) se sont donnés rendez vous sur les plages arrières pour entretenir leur CATI (certificat d’aptitude au tir) en prenant pour cibles des bidons tractés dans le sillage du SIROCO. D’autres jours verront des configurations et des tirs avec des armes différentes : tout y passe, 30 mm, 12.7 mm, 7.62 mm, 5.56 mm, 9 mm sur des ballonnets flottants ou des cibles remorquées. Le maniement des armes, outre le besoin d’entraînement des personnels, rappel à tous le statut de militaire et la lourde responsabilité de leur mise en oeuvre éventuelle.
Pour la ‘BéPé’ et l’équipe de visite, la formation prend également d'autres formes : cours de TIOR (techniques d’intervention opérationnelles rapprochées), mécanisation de VISITEX (exercice de visite). Toujours dans le même but, se préparer à une intervention réelle, l’équipe de visite ‘drille’ (de l’anglais /to drill/, s’entraîner) son déplacement dans un bateau ainsi que la prise en compte de l’équipage. Quelques cas non-conformes permettent de tester les réactions des uns et des autres, étant entendu que les ‘cas réels’ ne se passent jamais comme à l’entraînement.
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