11 mars 2009

Marine Nationale Jeanne d'Arc La Réunion

Textes : Julien Balboni, Sebastien Gignoux, Jerome Talpin et Jean-Philippe Lutton. Photos : Frédéric Laï Yu et Ludovic Laï Yu.
La Jeanne d'Arc arrive à La Réunion dans une atmosphère tendue http://www.lequotidien.re/actualites/le-fait-du-jour/

http://www.jir.fr/index.php?id_article=204432&page=article 

Après le Score du Chaudron dans l’après-midi, c’est le Quick et une agence de Groupama du quartier qui ont été pris pour cible, dans la soirée, par plusieurs bandes de jeunes. Affolés, des commerçants ont préféré vider leur magasin des objets de valeurs. Le calme est revenu vers une heure. Ce matin, le quartier du Chaudron se réveille avec la gueule de bois mais dans le calme. Publié le 11 mars 2009 En moins d’un quart d’heure, hier soir, le quartier du Chaudron a subi une accélération des actes de violence. Vers 19 h 30, le Quick situé au niveau du rond-point Cadjee est pris à partie par plusieurs émeutiers. D’autres jeunes cagoulés, une dizaine, poussent et renversent deux voitures sur le rond-point. Une autre est retournée et incendiée à quelques mètres du giratoire. Au loin, des dizaines de personnes s’agitent sans qu’aucun acte de délinquance soit signalé. Mais le quartier est soigneusement surveillé. Seuls les habitants du Chaudron peuvent rentrer et sortir librement. Les policiers sont cantonnés à observer la scène. L’une de leur équipe, située à proximité du Score, verra son 4x4 rendu inutilisable. "J’ai vu un jeune avec un revolver"

Mais c’est avenue Leconte de Lisle que les choses s’enveniment. Une agence de Groupama, où travaille une demi-douzaine de personnes, est mise à sac : le distributeur de billets est fracassé et toutes les salles sont saccagées. Toujours sous le choc, Sylvie, témoin de la scène, raconte : "J’ai vu 70 jeunes remonter vers Groupama. Ils ont utilisé un chariot puis balancé des galets. Ce sont les plus petits, âgés de 14 ou 15 ans, qui sont rentrés dedans. J’en ai même vu un avec un revolver. Ils ont tout cassé. J’en ai vu deux repartir avec ce qui me semblait être des écrans plats. Au total, ça a duré 25 minutes avant que la Police n’arrive. Elle a chargé les délinquants qui sont partis se réfugier dans la cité Perdue, derrière. J’ai couru chez moi, des jeunes couraient aussi derrière, ils m’ont demandé de rentrer dans ma cour, mais j’ai refusé".

Une heure plus tard, des commerçants décidaient de vider leur magasin des objets de valeur. "On a été alertés par des amis. On a couru ici. Heureusement, tout est intact. On déménage tout ce qu’on peut", affirmait Mourtouza Kourdjee, du magasin Kaz à Kado alors qu’un calme apparent semblait enfin s’installer. Mais moins d’une demi-heure plus tard, un autre commerce faisait les frais de ce mouvement de colère. La pharmacie Roger Payet était prise à partie et saccagée. Quelques minutes plutôt, le port de gilet pare-balles était rendu obligatoire pour tous les policiers. Un homme armé d’un fusil à pompe venait d’être aperçu à l’angle des rues Calebassiers et Hippolyte Foucque. Ailleurs dans Saint-Denis, à Bellepierre, à la Providence et à la Trinité plusieurs feux de poubelles étaient signalés ainsi que des attroupements de jeunes. Vers 22 h, alors que la pleine lune brillait au-dessus de la ville, l’hélicoptère de la gendarmerie, équipée de puissant projecteur, survolait les différents quartiers. La surveillance à l’américaine n’était plus très loin.

Un gendarme blessé par un tir à 23h30 Peu avant minuit, la situation était toujours tendue autour du Jumbo Score. À 23h30, un gendarme mobile, qui avait pris position avec son escadron pour protéger le commerce, a été blessé au flanc par un plomb et pris en charge par les sapeurs-pompiers. Selon la police, le tir a vraisemblablement été effectué avec une carabine 22 long rifle depuis un immeuble voisin. Une opération de maintien de l’ordre a été déclenchée pour tenter de retrouver l’auteur de ce coup de feu. Un peu plus tard, un petit groupe d’une dizaine de personnes a détruit une borne de la Citalis. Le préfet appelle au calme Le préfet de la Réunion Pierre-Henry Maccioni a lancé hier soir un appel au calme après les violences qui ont suivi la manifestation du collectif contre la vie chère (Cospar). "Je lance un appel au calme (...). Je demande au Cospar de suspendre toute action qualifiée d’opération coup de poing afin que la manifestation qui est un droit démocratique et légitime soit différenciée des actes inconsidérés", déclare le préfet dans un communiqué. "Il est temps de reprendre le chemin de la négociation" afin "d’aboutir à un accord le plus tôt possible", ajoute-t-il, relevant que de "réels résultats ont été obtenus grâce aux efforts de chacun après seulement cinq jours de négociations". Il invite "tous les partenaires" à se retrouver aujourd’hui à la préfecture pour des négociations sur les prix et les salaires. Le préfet annonce "devant la radicalisation qui s’est produite" avoir "donné comme instruction aux forces de l’ordre d’assurer la sécurité et d’empêcher tout acte de pillage". Il a appelé la population à "éviter de se mêler aux délinquants afin que les forces de l’ordre puissent maintenir la sécurité publique et faire leur travail".

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