Départ de la Jeanne
mercredi 10 décembre 2008
La Jeanne d'Arc en route vers des mers chaudes
Le navire-école a quitté Brest hier après-midi pour la Méditerranée, puis l'océan Indien.Une avant-dernière campagne qui promet d'être formatrice.
Le départ de la Jeanne en images
http://www.ouest-france.fr/detail_galerie_-La-Jeanne-d-Arc-a-quitte-Brest_1920-70364_GaleriePhoto.Htm
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Les marins et leurs familles se pressent dans les coursives de la Jeanne d'Arc. Le navire-école s'apprête à quitter le port militaire de Brest pour sa 44e et avant-dernière campagne. Comme d'habitude, il sera accompagné par sa « conserve », la frégate Georges Leygues.
A bord des deux bâtiments, plus de 800 marins dont 117 officiers élèves. Ces derniers parachèvent leur formation en partant en campagne sur la Jeanne d'Arc. Ce sont les futurs cadres de la Marine nationale.«
Le moral est bon », assure le « pacha » de la Jeanne et commandant du groupe école, le capitaine de vaisseau Hervé Bléjean. « Partir, durer, comprendre », tels sont les mots d'ordre de la mission. Cette année, le navire-école met le cap sur des zones « chaudes », la Méditerranée puis l'océan Indien.Les escales prévues s'appellent Abou Dhabi, Cochin, Singapour ou encore Djakarta. Tripoli, en Libye, figurait aussi au programme. Mais des considérations diplomatiques ont amené le report de cette escale chez le colonel Kadhafi.Atmosphère opérationnelleAu cours de sa carrière, la Jeanne d'Arc a connu des destinations plus « glamour ».
L'an passé, par exemple, son équipage avait passé le Nouvel An à New York.
Rien de tel cette année. Le réveillon de la Saint-Sylvestre, ce sera en mer. Avant d'arriver à Djibouti.
Bienvenue dans le métier de marin !
« Nous naviguerons dans une zone du monde consacrée comme stratégique par le Livre blanc sur la défense », souligne Hervé Bléjean.Bab el Mandeb, Ormuz, Malacca...
La Jeanne d'Arc passera par ces détroits qui sont autant de goulots d'étranglement du trafic maritime mondial. Des endroits dangereux, souvent infestés de pirates. « C'est là que les officiers élèves percevront le mieux l'atmosphère opérationnelle », se réjouit le commandant Bléjean.
Johann Pelé, 30 ans, fait partie de ces officiers élèves issus de l'École navale. Le jeune enseigne de vaisseau voit la Jeanne d'Arc comme « le marche-pied entre le domaine théorique et le milieu opérationnel ».
Plus tard, il envisage de devenir coordonnateur tactique à bord des avions radar Hawkeye embarqués sur le porte-avions Charles de Gaulle. Pour lui, devenir officier de Marine, c'est d'abord accéder à un « haut niveau de responsabilité ».
Les équipages ont travaillé dur pour mettre en condition les deux navires du groupe école, qui accusent le poids des années. Beaucoup d'entre eux sont de jeunes marins. Sur la Jeanne d'Arc, la moitié de l'équipage est composée de « pompons rouges ».16 h 30.
La Jeanne d'Arc largue les amarres. Voilà déjà trois quarts d'heure que le Georges-Leygues a appareillé.Les deux navires seront de retour le 5 mai 2009 à Brest. Nul doute que les marins embarqués à leur bord auront vécu, une nouvelle fois, une sacrée aventure.
Olivier MÉLENNEC.
Olivier MÉLENNEC.
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